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4,13

sur 17044 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne lis pas Les fleurs du mal comme les autres. Je le prends, je lis quelques lignes, je lis quelques pages au grès de mes envies et du moment. Il n'est pas dans la bibliothèque avec les autres. Il voyage dans la maison avec moi. Là où je le dépose, je le reprends, quelques heures, quelques jours plus tard, pour lire quelques pages, quelques lignes. Au hasard de nos rencontres, dans toutes les pièces de la maison. Je ne sais pas si je l'ai lu entièrement ou non et peu importe...il est là...j'aime le rencontrer et m'arrêter pour "partager un moment " avec lui...Le hasard joue son rôle...je le redécouvre tous les jours, ou presque.
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Demandez à n'importe qui de citer deux grands poètes français.
Il y a de fortes chances pour que Baudelaire et Rimbaud remportent tous les suffrages (avec parfois l'ami Hugo pour les intégristes de la barbe fleurie et de la vie insulaire).
Cette introduction sous forme de sondage pour dire que Baudelaire n'est pas un poète comme les autres et que partant, Les Fleurs du Mal ne saurait être un recueil comme les autres. Situé à mi-chemin entre les épanchements mièvres des uns et le fatras hermétique des autres, des générations d'élèves ont découvert et aimé la poésie grâce à cet ouvrage quasi-sacré.
Je ne fais pas exception à la règle. Il est vrai que ce livre avait tout pour lui. La personnalité fascinante de son auteur d'abord. Un poète maudit, génie incompris et torturé. Des poèmes lumineux et mélancoliques, des vers accessibles et recherchés, une musicalité incroyable. Une modernité enfin, une crudité dans le propos, le ton; la beauté qui éclate au sein même de l'horreur, du désespoir. Comment résister? Baudelaire c'est La poésie. Celle que l'on récite gamin, celle que l'on retient adulte, celle qui nous pousse aussi vers d'autres recueils, dans l'espoir d'y retrouver le même souffle, le même feu. Celle vers laquelle on revient, inlassablement.
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Charles Baudelaire a écrit trois poèmes rien que pour moi : le « Vin de l'assassin », la « Charogne » et le « Monstre ». Il devait pourtant avoir une vie bien remplie et il était certainement bien entouré lorsqu'il daignait se montrer un peu au monde, mais ça ne l'a pas empêché de penser à quelques psychopathes en germe des siècles qui allaient le suivre. Ne cherchez pas de dédicace explicite, il n'en a laissé aucune, mais lorsque j'ai lu ces poèmes, j'ai compris tout de suite qu'ils m'étaient destinés.


J'ai laissé les autres fleurs du mal sur le bord du chemin. Elles sont jolies mais enfin, elles ne m'attendent pas et je les laisse pour ceux à qui elles sont destinées. Charles Baudelaire n'a pas pensé seulement à moi mais je ne lui en veux pas, c'est bien aussi que d'autres personnes connaissent le plaisir de lire un poème qui dévore et embellit vos états d'âme.
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Ahem,

Je ressors hébété,
De ces pages enflammées.
De travail combien d'heures,
Pour produire ce labeur ?

Avec grâce il mélange,
Les démons et les anges,
Le sublime et l'horrible,
Avec fougue, c'est terrible !

Noirceur et perversion,
Mais aussi émotion ;
Ces vers sont d'une richesse,
Exprimée sans faiblesse.

La gloire et les lauriers,
Te sont dus tout entiers.
Cher poète tu me plais,
Tu mérites le respect !


Plus ou moins attiré par la poésie, ayant peur de peiner à la tâche en lisant cette forme assez spéciale de littérature, c'est la première fois que j'ose en entamer un recueil. Bien sûr, il semble que j'aie mis toutes les chances de mon bord avec ce choix, Baudelaire étant universellement encensé ainsi que ses ''Fleurs du mal'' (avec plus de 22000 lecteurs sur Babelio !).

Première surprise : la dédicace élogieuse à Théophile Gautier. Il est toujours plaisant de voir une de ses idoles honorée par un grand. Ensuite, l'impression de perfection qui ressort de son écriture en vers. Tellement que cela lui semble facile et naturel, bien que je ne doute pas du travail que cela a dû représenter. L'atmosphère souvent glauque et sordide est un attrait mais il y a aussi beaucoup de profondeur dans ce qui est exprimé.

Je suis content de compter désormais ce fleuron de la littérature française dans mes ''lus''. Et content aussi d'en avoir une copie à portée de main pour pouvoir revenir à volonté sur les poèmes, strophes ou vers qui ont généré en moi le plus d'échos.
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Ton hypocrite lectrice, ivre de tes vers,
Ta semblable, en dépit de ta misogynie
L'homme me déplaît mais j'admire le génie
du poète, prince des nuées, de la mer

Depuis l'adolescence , mon esprit tu hantes
Hypnotisée, j'erre sous les vivants piliers
Je suis ton enfant, ta soeur sous les ciels brouillés
Et cette bohémienne aux prunelles ardentes

Ô poète brisé par drogues et chimères,
Ton ciel bas et lourd pèse tellement sur moi
Les ténébreux secrets et les rêves d'effroi

Tu déploies un monde mélancolique, amer
Écartelée entre le Spleen et l'Idéal
J'hume délicieusement tes Fleurs du Mal.
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Quel pur ravissement que ce voyage poétique et un brin vénéneux avec Charles Baudelaire ! J'avais parcouru et disséqué quelques-uns de ses textes en prévision des épreuves de français du baccalauréat. La lecture imposée associée au stress de l'examen fit que la notion de plaisir restât absente du survol de son oeuvre d'une envergure bien plus faible que celle de l'Albatros. Cette fois, l'envie guida l'effeuillage de ce recueil. Au rythme chaloupé de son inspiration, de ses respirations, de ses suffocations, je me suis laissé emporter par des vagues de bonheur. Orfèvre des mots, qui cisèle un imaginaire en livrant son âme, sans détour, sans retour.Les Fleurs du mal ont aussi brisé les chaînes classiques que s'impose le rimailleur lorsque la muse le taquine. La poésie libre offre de si beaux horizons.
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J'ai trop retardé le moment où j'allais écrire cette critique, soyons honnêtes. Il était temps que je m'y colle enfin, non sans beaucoup d'appréhension...

Pourquoi, me demanderiez-vous ?
Eh bien parce qu'à chaque fois que j'écris un avis sur un Classique, je stresse. *rire nerveux*
Non mais, je vous jure que c'est bien vrai. *se concentre*
Un avis sur une oeuvre Classique par une ado qui ne lit que du Jeunesse/Young Adult, c'est forcément un avis manquant de constructivité et surtout de maturité. Alors que quand je critique des oeuvres du XXIème siècle, je suis au moins dans ma zone de confort. Bref, écrire une critique d'un Classique, je trouve ça toujours un peu stressant. Parce que je sais que c'est seulement l'avis d'une ado (= moi) qui n'est pas forcément intéressée par ce genre de lectures. (= toujours moi)

Et Les Fleurs du Mal, comment dire ? C'est doublement compliqué.
Parce que je n'aime pas la poésie de base.

Eh oui. C'était ma première lecture scolaire en tant que Première. Mais qui dit lecture scolaire dit lecture obligatoire qui ne plait pas forcément... Et j'appréhendais cette lecture car j'ai réellement du mal avec la poésie. Je n'aime pas vraiment cela, ça ne m'évoque souvent rien du tout, même si j'ai aussi conscience que c'est un art qui peut être magnifique. Sauf que ça ne fait souvent aucun effet sur moi.

Au final... je ne sais quoi dire. Ma note attribuée à ce Recueil de Poèmes, le plus étudié à l'école, n'est point justifiée. À vrai dire, je me sens juste incapable de donner un avis constructif sur ce que j'en ai pensé.
Je crois malgré tout que je n'ai pas détesté cette lecture. Alors bon, je n'aime toujours pas la poésie, mais certains poèmes ont réussi à m'évoquer quelques sentiments. Parfois, je m'identifiais à certains vers, certains poèmes. (pas très rassurant dit comme ça, quand on sait de quoi parle Baudelaire... m'enfin bon ^^') Malgré tout, la plupart des poèmes m'ont laissé pas mal indifférente... J'ignore si c'est mon manque de maturité (fort possible...) ou le fait que je n'aime pas et que je n'aimerai jamais la poésie. Mais bon. N'empêche qu'il va bien falloir que je fasse ce Carnet de Lecture demandé par la prof, de toute manière...
C'est quelque chose qui me stresse et qui en même temps me plaît. Ce Carnet de Lecture me rappelle celui que je fais avec mes lectures personnelles... J'ai l'habitude, d'une certaine manière, d'écrire un avis sur ce que je lis. À part qu'ici, donner un avis sur des poèmes va être bien plus difficile pour moi...

Enfin bon... Mais c'est que j'ai réussi à finir cette critique ! *soupir de soulagement*
Bon, c'était pas si terrible que ça finalement ! :')
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J'ai un aveu à faire à ceux qui ne le savent pas encore : je n'aime pas trop la poésie. Je garde de mauvais souvenirs de mes cours de versification française, pas tellement à cause de ma prof de français (que j'ai beaucoup appréciée durant les trois années que j'ai eu la chance de passer dans sa classe) mais à cause de ma voisine de classe de l'époque. Elle se mêlait sans arrêt de mes exercices de versification ("mais non, c'est pas comme ça ! Madame, venez par ici, Aline fait n'importe quoi.") Je l'entends comme si j'étais encore dans ma classe de cinquième secondaire. Et, bien fait pour elle, mes exercices étaient toujours bon. N'empêche qu'elle a réussi à me faire garder un très mauvais souvenirs de certains poèmes...

Mais certaines bonnes découvertes (notamment les poèmes de Tassanie All et ceux de Sully Prudhomme, ces derniers ayant été découverts grâce à Gwen et à son challenge 15 Nobel) m'ont quelque peu réconciliée avec la poésie. Et puis, j'ai suffisamment entendu parler des Fleurs du mal pour être intriguée par cet ouvrage. J'en ai encore entendu parler récemment au journal télévisé d'une chaîne de télévision de chez nous (où les journalistes avaient fait un reportage sur les livres mis à l'index). J'en ai parlé avec ma soeur, qui a dû le lire pour son propre cours de français. Et son avis m'a rassuré, puisqu'elle m'a affirmé qu'elle avait trouvé ces poèmes très intéressants.
Enfin, je me suis aussi souvenue de cette scène du film Chocolat, où Armande (interprétée par Judi Dench) offre Les Fleurs du mal à son petit-fils, pourtant pas amateur de poésie. Vu la tête que fait le gamin, Armande se rend compte que son cadeau n'est pas le bienvenu et elle répond à son petit-fils : " Ce n'est pas ce genre de poésie. ".
Et bien, Anne (ma soeur, donc) et Armande avaient raison : Les Fleurs du mal est un ouvrage passionnant. Les poèmes parlent, pour la plupart, de la mort et des femmes, de l'amour et de la sensualité, tous ces sujets se mêlant souvent en un seul texte. Ce que j'ai surtout retenu et apprécié de ces poèmes, ce sont les nombreuses allusions aux parfums. Chez Baudelaire, les femmes sont belles et portent des parfums lourds qui fascine (et même obsèdent) ceux qui les entourent.
En général, le poète aime comparer l'amour et la mort, n'hésitant pas à rappeler aux femmes qu'il aime qu'elles mourront un jour et finiront par se décomposer jusqu'à finir méconnaissables. Macabre, n'est-ce pas ? Mais tellement différent de ces poèmes de mes cours de versification, que Baudelaire est parvenu à me réconcilier définitivement avec la poésie. Ce n'est pas encore mon genre littéraire préféré, mais je constate quand même de nets progrès dans la façon dont je réagis en entendant le mot "poésie". Et, du coup, j'ai bien envie de m'attaquer à l'oeuvre de Prévert.
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Ah, Baudelaire ! Dire qu'il s'agit d'un poète un peu fou est un euphémisme. Complètement fou serait plus juste.
Pour commencer, il adresse une dédicace à Théophile Gautier auquel il sera lié. Il le prendra comme modèle comme l'ont fait Flaubert, Lisle ...
Baudelaire traduit par la dédicace une sympathie amicale mais surtout littéraire. Il utilise les thèmes de l'angoisse, la mort, la mélancolie proche de ceux de Gautier.
Fou, déjanté ... Les adjectifs sont bien faibles par rapport aux sentiments que nous livre Baudelaire dans ses poèmes. Des poèmes sombres où il livre ses sentiments par rapport à un ennemi commun.
Très bon recueil qui nous offre un point de vue obscur sur la vie ! C'est un recueil très bien écrit et très bien construit ! Bonne lecture !
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Recueil de poèmes lus par toutes les générations de lecteurs du 19ème siècle à nos jours. On le découvre bien souvent au collège ou au lycée mais je crois qu'on ne peut en apprécier vraiment toute la splendeur qu'à la maturité.

Article paru dans l'Internaute Livres - 22 Mars 2012 :
Ce livre a été interdit en France en 1857. La publication du recueil de poèmes ne plaît guère à la presse et notamment au Figaro qui trouve l'oeuvre immorale.
Bientôt, la Direction de la Sûreté Publique saisit le parquet : Baudelaire et son éditeur sont condamnés pour "outrage à la morale publique".
Six poèmes sont retirés du recueil, ils ne seront réintégrés à l'oeuvre du poète qu'en 1949.
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