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sur 17049 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À la question pourquoi Baudelaire a-t-il écrit ça? qu'une prof au bac m'a demandé.
J'ai répondu "parce que c'était un drogué". Elle m'a "fusillé". D'une façon étrange le poème avait ėtė analysé mais pas dans son contexte alors comment expliquer les délires d'un écrivain qui avalait régulièrement de l'opium, du laudanum, de l'absinthe et du haschich. Certes, certains de ces textes sont beaux mais d'autres sont impénétrables. À trop vouloir analyser les tréfonds et les abysses de l'âme humaine par l'expérimentation, il a fini par rester au fond. D'ailleurs son addiction et son interrogation sur le rapport que l'homme moderne entretient avec les drogues, sont entrés au dictionnaire des drogues et des dépendances chez Larousse. Je verrais bien cette prof fusiller ce livre aussi.
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Beaudelaire encense la beauté, défie la mort, caresse les sens...

C'est un recueil inégal, il faut le reconnaître. Parfois Beaudelaire s'envole dans des considérations futiles voire inutiles, terminant ses poèmes sur une impression d'inabouti.
Mais quand l'auteur rentre dans des considérations plus élevées, sur l'amour, la beauté et la mort, on assiste à de l'art, pur et simple. Les mots résonnent en nous, nous touchent, preuve que les poèmes nous "parlent" et restent toujours contemporains tant l'Homme souffrira éternellement des mêmes maux.
Beaudelaire au lycée, quand on l'impose à des jeunes qui pour la plupart n'ont encore rien vécu (surtout quand il y a tellement mieux que 'L'Albatros'...), ça reste souvent une plaie. Mais Beaudelaire à l'âge adulte, en lecture découverte et plaisir, c'est un indispensable.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Je pense qu'on pourra tous sur mettre d'accord sur un point : l'écriture est magnifique. Je ne suis pas une adepte de poésie, j'en ai souvent lu car j'y était obligée, mais jamais par plaisir. Pourtant, avec ce recueil j'ai réellement pris du plaisir dans ma lecture. J'ai admiré les tournures de phrases, j'ai souri devant le langage, j'ai apprécié la beauté des thèmes abordés… La poésie en elle-même est splendide, elle est compréhensible, elle est agréable, elle n'est pas opaque ou difficile d'accès. Et malgré cela elle en reste merveilleuse. Je ne m'attendais pas à passer un si bon moment, et pourtant ce fut le cas.

Outre cet aspect esthétique, on a les thèmes des poèmes. Des thèmes accessibles et passionnants, qui donnent envie d'en lire plus. Je suis arrivée à la fin de ce recueil avec l'envie de tourner plus de pages. Peut-être que Baudelaire aura su me réconcilier avec la poésie.
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Lire Les Fleurs du Mal alors que l'on n'est pas sensible à la poésie, c'est un choix étrange.
La poésie m'ennuie le plus souvent. Les vers, les rimes, les alexandrins… tout ça a le don de me porter sur les nerfs. Rares sont les poèmes qui me plaisent vraiment.

En bref, je suis inculte en la matière mais je connais tout de même la réputations des Fleurs de Baudelaire. J'avais envie de découvrir ce célèbre recueil quitte à me promener dans des terres arides.
J'ai débuté ma lecture au mois de septembre et je viens de finir. Pour avoir pris mon temps, j'ai pris mon temps mais c'était le seul moyen d'en venir à bout. Je n'ai pas lu plus d'un poème ou deux par jour pour ne pas me décourager. C'était la bonne méthode puisque j'ai fini par tout lire sans avoir envie de jeter mon exemplaire par la fenêtre.

Certains poèmes m'ont remuée comme La Charogne, L'Horloge, le Poison, le Vampire ou encore L'Ennemi pour ne citer que ceux-là. D'autres me sont passés au-dessus la tête comme L'Albatros qui semble pourtant faire l'unanimité chez les admirateurs des Fleurs.

Même si je n'ai pas été touchée par la Grâce à la lecture de ces poèmes, j'en retire un double plaisir : celui d'avoir découvert un auteur à la mélancolie plus exacerbée que la mienne (c'est toujours rassurant de rencontrer des gens pires que soi) et celui d'être sorti de ma « zone de confort ».

Il n'en demeure pas moins que ça n'est pas demain la veille que j'obtiendrai l'insigne « expert poésie » sur Babelio, je crains de n'être trop hermétique au genre !
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Comment peut-on "critiquer" Baudelaire ? Pas facile de s'attaquer à ce monument, mais très vite du plaisir à relire des phrases, des mots, des morceaux tant de fois entendus, voire passés dans le langage courant comme expressions.
C'est beau, c'est sûr. Mais à picorer, à lire petit à petit, car à la longue, il se dégage de ce recueil tant de mélancolie, de morbidité, que l'on se croirait tout seul enfermé dans une cathédrale gothique dont on n'aurait pas les clés...
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Dans le cadre du challenge "Variétés" 2015, un des critères à remplir était de lire un livre qui a été interdit. Après quelques recherches sur le net, j'ai découvert que "Les fleurs du mal" l'a été en son temps. Comme ce recueil de poèmes était dans ma liseuse, je suis allée à la découverte des poèmes de Baudelaire.

Le temps des analyses scolaires étant révolu pour moi, je ferai seulement part de mon ressenti.

J'ai été captivée par la beauté de la langue, la richesse de la rime.

Les univers dépeints sont parfois glauques, sordides. le mal-être est latent. Les ivresses, les dégoûts, les imprécations interpellent. Mais tout cela sonne juste même si j'ai pu à quelques reprises ressentir un certain malaise.

Pour saisir totalement la beauté de certains textes, je me replongerai dans ce recueil. Une lecture seule ne suffisant pas.
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Quelques poèmes étudiés de long en large, en profondeur pour les cours de français de lycée. Quelques perles que j'ai découvert qui m'ont interpellé, quelques poèmes qui m'ont refroidi quelque peu et beaucoup qui m'ont laissé indifférente. Après, chacun ses goûts. C'est un classique du genre qu'il faut absolument lire.
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J'ai vécu, avec ma lecture des Fleurs du Mal, une expérience assez particulière. Je vais essayer d'en parler mais je sais d'avance que j'en parlerai mal, et pour avoir quelque chose d'un minimum abouti, mieux vaut vous référer à la quatrième de couverture de cette édition présentée par Claude Pichois.

Dans son "Epigraphe pour un livre condamné", Baudelaire écrit:
Lecteur paisible et bucolique,
Sobre et naïf homme de bien,
Jette ce livre saturnien,
Orgiaque et mélancolique.

Si tu n'as fait ta rhétorique
Chez Satan, le rusé doyen,
Jette ! tu n'y comprendrais rien,
Ou tu me croirais hystérique

Mais si, sans se laisser charmer,
Ton oeil sait plonger dans les gouffres,
Lis-moi, pour m'apprendre à m'aimer;

Âme curieuse qui souffres
Et vas cherchant ton paradis,
Plains-moi !... Sinon je te maudis !

Moi, lectrice paisible et bucolique, je ne l'ai pas pris pour un hystérique, mais j'ai certainement ressenti un mélange des deux extrêmes qu'il décrit: il m'est arrivé d'apprécier et d'être charmée par certaines compositions, tout comme je n'en ai pas comprises d'autres, et le résultat est troublant: j'ai été perturbée par ce ressenti mi-figue mi-raisin.
Avec ce recueil, le poète aborde plusieurs thèmes de l'existence humaine, pour la plupart sombres ou sujets à controverse pour l'époque où furent rédigés les textes; la publication des Fleurs du Mal relève d'ailleurs de nombreuses difficultés puisque Baudelaire fut jugé et condamné à retirer certains textes, puis de payer une amende. Il est manifeste que l'écrivain était en avance sur son temps et n'avait pas peur de s'affranchir des codes de la société, ce qui le rend admirable. Mais mieux que cela, il en ressort qu'il voulait vraiment se faire comprendre: pas seulement choquer ou déstabiliser, mais que sa manière de penser soit assimilée et respectée par autrui. La mort, la décadence, la pauvreté, mais aussi l'amour et la passion charnelle, la religion, le vin ou même l'observation d'un chat ou des hiboux, sont autant de sujets que le poète retranscrit, développe et rend captivant au travers de plusieurs parties. Découvrir sa vision de la vie - bien souvent morne, ténébreuse - est vraiment fascinant mais il n'est pas toujours facile de savoir ce que veut transmettre l'auteur. Par contre, quand les mots fonctionnent, c'est dans une compréhension totale. Je note que j'ai beaucoup plus été percutée par les mots lorsque je les récitais à vois haute; dois-je en déduire que ces poèmes se doivent d'être prononcés, déclamés ? Je vous laisse seuls juges.

J'ai donc un retour plutôt confus sur cette lecture qui m'a permise de découvrir la plume du poète. J'ai l'impression de ne pas en dire assez mais, sincèrement, je ne sais pas ce que je pourrais en dire de plus. La poésie a cette particularité que chacun la perçoit de manière très différente, en fonction de son vécu et de ses expériences dans la vie. Alors il est préférable que chacun se fasse son propre avis.
Lien : http://letoucherdespages.blo..
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Critiquer ce recueil me pose de gros problèmes car je ne sais pas comment donner mon avis sur des poèmes. L'appréciation est tellement subjective et dépend tellement d'un parcours de vie et de ressentis propres à chacun.

Ce que je peux toute de même dire, c'est que l'ouvrage est découpé en différents chapitres de qualité variable. Spleen et idéal est de loin mon préféré car il reprend des thèmes chers aux romantiques, période littéraire que j'affectionne particulièrement. Les poèmes adressés à Victor Hugo m'ont aussi touché et j'ai apprécié les histoires qu'ils racontaient.

Plusieurs poèmes m'ont séduite et d'autres m'ont laissée de marbre, mais chacun trouvera les mots ou les thèmes qui sauront lui tirer joie, nostalgie, larmes.

Plongez-vous dans l'univers tortué de Baudelaire et délectez-vous à la lecture de ses poèmes si particuliers.
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"La rue assourdissante autour de moi hurlait" Cette phrase! Mais cette phrase nom de Dieu! Elle ne parle de rien et pourtant elle dit tout. Celle qu'on attend n'est pas là, on ne sait même pas qu'elle va arriver et pourtant on attend déjà qu'elle. On l'attend, elle arrive, elle repart, on la pleure. le temps d'un sonnet et on tombe amoureux et on souffre de sa disparition. Elle est finalement plus belle quand elle n'est pas là (cette première phrase souvenez-vous et puis après "ne te verrais-plus que dans l'éternité" sublime). Ce poème, une merveille.
Oui, dans l'ensemble j'ai apprécié ce que j'ai lu parmi ces fleurs maladives. Mais il y a un mais, forcément sinon la note que j'ai attribué à cet ouvrage serait meilleure. le mais, il a un nom. Il en a même deux: correspondances et Bac de français. C'est un nom assez conséquent tout de même. Donc correspondances tout d'abord, un poème qui parle de... eh bien justement je ne sais pas. J'ai raté le cours dessus et je n'ai pas réussi à le comprendre. Ce qui en vient au deuxième prénom de notre mais, le jour du bac je tombe sur... devinez!! Vous avez déjà essayer de parler pendant vingt minutes d'un poème que vous n'avez pas compris? En effet, oui c'est pas facile. Je ne vous le souhaite pas.
Voilà. Voilà pourquoi ce recueil est aussi mal noté dans mes livres. Malgré le reste excellent, malgré la passante dont je pleure le souvenir au coin d'une rue assourdissante. J'espère, un jour, rouvrir ce livre, le relire, l'apprécier à sa juste valeur et oublier cet épisode. Mais pour l'instant, c'est trop frais, je suis incapable de dépasser mon mauvais souvenir. Les fans inconditionnels m'excuseront, un peu d'indulgence s'il vous plaît.
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