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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'idée selon laquelle les calamars pourraient être très intelligents a une base réelle, de même qu'exploiter les astéroïdes, la pépite de quarks ( attention on entre dans les sciences dures!), ou encore que notre univers ne soit pas le seul ou que l'on puisse capter des messages du futur grâce à "la radio de Feynman"(!!!). Ces éléments sont développés avec intelligence sans noyer le lecteur de mécanique quantique ou de notions trop abstraites. L'auteur place judicieusement un récit à suspense qui intègre assez bien ces notions difficiles ou un peu trop abstraites.

Baxter assemble les théories parfois les plus surprenantes dans ce roman de science-fiction. Écrit en 1999, ce "space opéra" explore ces champs du possible ou il n'y aurait, aujourd'hui en 2014, que la théorie probabiliste de Carter à enlever ( prédiction devenue farfelue selon laquelle la fin du monde serait vers 2200).

Baxter développe donc un récit sur cette prédiction et suggère l'exploitation des astéroïdes pour sortir l'humanité du manque prévisible de ressources diverses et variées ( métaux, eau!).

On retrouve aussi dans cet ouvrage quelques mythes fondateurs de la culture américaine: le self made man ( représenté par le héros Reid Malenfant) et son esprit d'initiative , l'Amérique conquérante (et auto centrée car elle ne parle que d'elle quand l'humanité est en danger) et son économie libérale ( ça peut rapporter énormément ces astéroïdes!). Il manque la religion et bien non, ici il n'est pas question de religion.

S'il y avait une réserve sur ce très riche "Temps", ce serait sur l'écriture: certains passages sont sans doute mal traduits et j'ai trouvé le début très fouilli avec une multitudes de lignes narratives comme il y a d'univers multiples.C'est pourquoi le début m'a semblé laborieux.

Mais finalement, l'issue ne déçoit pas et je reprendrais volontiers les propos d'Arthur C. Clarke en disant que c'est un roman scientifiquement "stupéfiant".
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Je n'ai que très rarement lu de la hard science - comprendre de la science fiction au contenu technologique à la pointe et très méticuleux, voire même réaliste.

Contrairement à mon habitude, je suis ravie de l'avoir lu en version française. Malgré la très grande popularité de M. Baxter outre-Manche, tout n'est pas encore traduit. Et il était peu probable que je mette la main sur une version FR => once again : lucky, I am. En effet, je crois que je n'aurais pas vraiment assuré en anglais. Quand on dit science dure, traduction littérale de hard science, on n'imagine pas à quel point celle-ci peut l'être. Quelques approches du mou ici, côté philosophie, mais là... aaaaarrrgghhhhh... on est en plein dans la conceptualisation physicienne. [...]
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Un point positif que l'on peut relever dans ce livre sont les rebondissements très fréquents avec les nouvelles idées saugrenues du personnage Reid Malenfant. En revanche, le personnage d'Emma a peu de consistance, on a l'impression qu'il existe juste pour s'inquiéter de la prochaine lubie de Malenfant, et pour être de surcroît toujours dans l'impuissance la plus totale. Il n'est pas toujours facile de comprendre les intentions des personnages, leurs intentions restent mystérieuses et sont dévoilées petit à petit, ce qui crée du suspense. L'auteur introduit parfois le point de vue de personnages qui ne seront cités qu'à cette seule occasion, c'est quelque chose qui ne me plaît pas en littérature, mais c'est un choix. Parfois divers évènements sont relatés, sans qu'on ne sache comment les relier entre eux, c'est dévoilé plus tard pour garder du suspense. Là encore, je trouve cela un peu déboussolant, mais c'est un choix.

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J'avais ce livre depuis longtemps sur mes étagères, commencé, arrêté, recommencé puis abandonné. La lecture de Cixin Liu m'a donné envie de relire de la science-fiction et je l'ai repris.
J'ai dû faire un effort au départ mais en final je n'ai pas été déçu.
Ce qui m'a dérouté au départ, c'est la méthode de narration. le roman est fait de quatre grandes parties, chaque partie se compose d'une multitude de chapitres, chacun dédié à un des protagonistes de l'histoire. J'ai eu du mal à entrer dans ce système. Au bout d'un temps de lecture on s'y fait très bien car les personnages reviennent et on avance.
Ce qui m'a intéressé c'est que nous suivons les efforts d‘un homme et de son équipe pour relancer à son compte la conquête spatiale. On les voit lutter contre les structures en place, notamment la Nasa, se battre pour convaincre des politiques, gérer les différents composants de leur projet. Pas de super technique, au contraire, le réemploi de moyens existants, la recherche de solutions simples pour avancer.
Sauf qu'il se passe des évènements étranges durant la période, qui vont nous faire basculer dans la science-fiction.
Là on passe parfois dans la hard science, et j'avoue ne pas avoir toujours suivi, ce qui finalement n'a pas d'importance, les humains embarqués dans l'aventure ne comprennent pas toujours l'univers, ou plutôt les univers multiples, qui les entourent.
Ce qui est passionnant, c'est de les voir lutter, avancer, devant l'inconnue. J'avoue tout de même avoir sauté quelques passages, sans gâcher mon plaisir ni réduire mon intérêt.
Un deuxième intérêt du roman est la description des comportements des foules, des politiques, des églises devant des prévisions inquiétantes voire dramatiques.
Ces sujets-là sont rarement traités en science-fiction (j'ai trouvé ça aussi chez Cixin Liu), et je les trouve importants comme contexte de l'histoire.
Un bon roman donc et je lirai la suite faite de deux autres tomes.
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Un bon livre de SF, je n'en doute pas même si certains passages ressemblent plus à des cours d'astronomie et de physique quantique, et c'est là que le bas blesse, car malheureusement je n'ai pas le diplôme et cela a gâché mon plaisir. Je m'y suis accroché pour le finir, car je suis assez pugnace, mais je réfléchis encore pour savoir si je vais attaquer le Tome 2...
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Une histoire de science-fiction complexe mais qui se lit avec plaisir mais la fin peut-être un peu deroutante
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Son renvoi de la NASA n'a pas diminué la passion de Reid Malenfant pour l'espace. Il emploie même son temps et sa fortune à bâtir un projet visant à exploiter les ressources des astéroïdes. Sa rencontre avec Cornelius Taine, représentant d'une organisation aussi scientifique que mystique, accélère encore un peu plus les choses. Celui-ci le convainc que l'humanité est condamnée à l'horizon de deux siècles, qu'un message en provenance du futur a été capté, et que son origine est un astéroïde bien précis, Cruithne, parfois surnommé « seconde lune de la Terre ». Dès lors plus rien de peut arrêter Reid Malenfant, ni la loi, ni la morale…
Stephen BAXTER n'ayant pas pu lui-même devenir astronaute, il y a probablement une part autobiographique dans son récit. de fait il montre comment la NASA, en contrôlant tout le programme spatial des Etats-Unis, en est arrivée à produire plus de papiers que de résultats concrets. Dès lors, le seul moyen d'aller de l'avant est de faire appel aux programmes privés, les seuls à même d'échapper à la sclérose administrative en matière d'exploration spatiale.
Mathématicien de formation, BAXTER se veut aussi vulgarisateur scientifique. de la conception des vaisseaux spatiaux à la physique quantique, il décrit dans les moindres détails les concepts qu'il est nécessaire de maîtriser pour comprendre l'espace et le conquérir. A ce niveau son roman est à classer dans la catégorie de la Hard Science et nécessite toute l'attention du lecteur en dépit de la simplification du propos ; c'est aussi à ce niveau que le lecteur réfractaire à la rigueur scientifique risque de ressentir quelques longueurs pendant sa lecture.
L'auteur se veut enfin philosophe quand en toile de fond il aborde des sujets universels tels que le sens de la vie ou la mort de l'espèce humaine. Car l'Homme ne peut accepter l'idée qu'il disparaîtra un jour, pas même quand le Soleil s'éteindra, et notre monde avec lui, puisque l'existence d'univers parallèles fait partie de l'imaginaire collectif, en attendant d'être démontrée, puis de partir à leur conquête. C'est en tout cas la théorie développée par Stephen BAXTER, et qui donne son titre français à la trilogie dont Temps est le premier tome.
Avec ce roman le lecteur est plongé dans une grande aventure, très proche de nous grâce à sa crédibilité politique et scientifique. Tout n'est pas parfait pour autant, à commencer par les longueurs déjà évoquées. Mais BAXTER oublie aussi d'intégrer à la richesse de son propos celle de ses personnages, auxquels on ne parviendra guère à s'attacher, et même celle de l'humanité toute entière, qui semble relativement impassible face à la fin du monde annoncée. de ce strict point de vue le lecteur a la démonstration que n'est pas Robert Charles WILSON qui veut.
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