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Très bel ouvrage.

Belle découverte de cet auteur Québecois.

Mauvais sujet pour ma part puisqu'une famille vit l'agonie de la maman, souffrant d'un cancer qui, inexorablement, la ronge.
Pourtant les personnages semblent traverser cela avec une sérénité...

Chaque jour est merveilleux. Malgré tout.

Cette lecture c'est une poésie pour l'âme.

beaucoup d'autres que moi en parlent beaucoup mieux.
Apparemment, je dois lire, le Roitelet aussi :)

A lire.
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Si vous aimez les histoires de famille nombreuse,
Si vous avez perdu espoir en ce monde,
et n'arrivez plus à vous émerveiller d'un rayon de lumière d'hiver à travers les branches d'un pommier,
Si, au contraire, vous êtes un éternel optimiste,
et que même les heures les plus sombres de l'Histoire en cours que nous vivons n'atteignent votre bonne humeur,
Si vous cherchez la poésie des mots et des images,
et que le réalisme n'existe selon vous, qu'avec un brin de fantaisie,
Si vous voulez bien commencer l'année
et n'avez pas peur de voir une petite larme poindre au coin de l'oeil,
Lisez 𝑳𝒆 𝒗𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒆́𝒈𝒆𝒓.
Il réchauffe le coeur.

Alors oui, on y parle surtout du cancer incurable d'une maman d'une famille de six enfants. Mais il y est surtout question de résilience, d'espoir, et d'amour de la vie et de tous ces petits instants qu'il faut savoir chérir et dont il faut profiter. 𝗖'𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝘁𝗲𝘅𝘁𝗲 𝘀𝗶 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝘀𝗶 𝗯𝗲𝗮𝘂, 𝗻𝗲 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲𝘇 𝗽𝗮𝘀 𝗮̀ 𝗰𝗼̂𝘁𝗲́.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Comment un enfant, ici Léonard Cresson âgé de 15 ans, même à l'abri d'une fratrie peut-il envisager la mort de sa mère atteinte d'un cancer incurable ?
Comment la fratrie même, composée de 6 enfants, trouve la force d'envisager l'avenir sans elle ?
C'est ce que nous propose de découvrir Jean-Francois Beauchemin dans ce texte court mais dense, si beau !
Dans la famille Cresson on ne croit pas en Dieu, mais on s'émerveille des beautés de la nature, de ce qu'offre la vie à son contact, de la poésie. Et surtout on s'aime, on se respecte, on se soutient.
C'est Leonard qui raconte cette année 1971, celle qui précède la mort de la mère. Champion du monde de l'optimisme, il dit le cheminement de cette tribu, le réconfort des choses simples, un poème raté du père, une pensée philosophique du voisin fermier.
On devine qu'il enjolive, qu'il embellit, qu'il ne dit pas tout, on l'en remercie.
Ce texte est un baume. Précipitez vous !
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Qu'il est savoureux de retrouver la plume et l'univers plein de sensibilité de Jean-François Beauchemin. Dès la première phrase la respiration s'apaise et un sourire naît sur les lèvres.
"Un matin de l'été mille neuf cent soixante cinq, peu après le passage de la benne à ordure, la verroterie des dernières étoiles a cessé de scintiller, et la nuit noire du monde cédé sa place aux rayons poétiques et très anciens du soleil."

Ce matin là Zenon le sixième enfant de la famille Cresson vient de naître. Une famille vivant, à la campagne, une vie simple et ordinaire, ancrée dans le présent. Une famille étonnante où chacun est accepté et s'accepte, développe sa sensibilité et se construit grâce la force des liens familiaux. le père lit Nietzche et Baudelaire, fabrique des chaises et chante Bach à la chorale. La mère, "ses épaules poétiques, son sourire de littoral espagnol..." cultive l'amour de la vie, le sens de la solidarité, le goût de la liberté et l'émerveillement permanent.
C'est Léonard le second de la fratrie qui écrit cette histoire pour se rappeler "que nos esprits et nos coeurs quand ils s'unissaient négociaient mieux les courbes dans le tournant abrupt des choses, que ce qui nous importait était non seulement notre propre situation, mais également l'état de santé du vaste monde, la guêpe venue reposer sur ses épaules ses ailes inquiètes"
La vie de la famille, histoire dans la grande Histoire, fait partie du tout de l'univers. Lorsqu'en en mille neuf cent soixante et onze la mère est frappée par une leucémie la famille, soudée, fait face regardant courageusement la mort à l'oeuvre mais n'oubliant jamais de savourer l'instant présent. Léonard dit que la famille cultive une méthode, "une façon de vivre inexplicablement basée sur une théorie du bonheur, et que pour nous la
maladie, la souffrance, le malheur, la désolation, la fatigue la détresse ou la mort nous stimulaient, en un sens, ou en tout cas ne prenaient jamais complètement le pas sur la joie, la force, l'amour qui sauve, l'espoir, le rire et la vie."

Ce texte est une magnifique leçon de philosophie, d'humanité et de solidarité. Il place l'homme comme un élément au sein du grand monde, situe au même niveau L Histoire et les histoires des hommes, des animaux et de la nature. Il questionne la vie, la mort avec délicatesse et spiritualité, un "athéisme doux". L'écriture est simple et lumineuse, pleine de sérénité et de poésie.
Ce récit, de la plus belle des manières, apaise, charme et console.
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Bonsoir,
Je continue ma découverte de l'auteur québécois Jean-François Beauchemin avec « le vent léger » aux éditions Québec Amérique. Comme avec le roitelet, nous sommes dans l'absolue simplicité de la poésie de la nature. C'est bouleversant d'authenticité et de spontanéité. C'est triste bien évidemment puisqu'il parle de la maladie de la maman de 6 enfants mais tellement plein de vie. Un bel hymne à la joie de vivre, l'amour, la vie. J'ai adoré !

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Un livre plein empathie sur la fin de vie d'un proche et comment réussir à avancer malgré cette difficulté à avancer malgré tout. Un livre qui se lit aisément. Très joli écriture pour un sujet délicat. Un père et des enfants au courage traversent une épreuve qu'on ne souhaite à personne. Très original dans sa conception, il apporte une réflexion positive. Une empathie extraordinaire
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Une famille de six enfants vit au Québec.
Les deux parents leur inculquent la joie de vivre et l'amour de la beauté et de la nature.
C'est une famille heureuse.
Mais en 1971, terrible nouvelle.
La mère âgée de 40 ans à un cancer inguérissable.
Elle s'étiolera au fil des mois.
Le père et les enfants tentent chacun à leur manière de faire face à cette implacable fatalité.
C'est un récit tout en douceur, très certainement autobiographique.
L'écriture très poétique est émouvante.
Certes je l'ai trouvé parfois un peu lent et répétitif, mais ça demeure très beau.
J'ai très envie de lire « Le roitelet » du même auteur.
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"Ce sera une histoire de cette nature : avec des rires, du sérieux, un lyrisme journalier et, par moments, assez visiblement écrite à l'oreille. C'est que, parfois, l'important n'est pas tellement dans ce qu'on lit, il me semble, mais, comme l'aurait dit papa, dans ce qu'on entend."

C'est ainsi que se termine le premier chapitre de ce 'vent léger' et c'est sans aucun doute les mots de Jean-François Beauchemin qui parleront le mieux de son roman.

J'y ai retrouvé la douceur et le calme de Philippe Delerm ou de Thomas Vinau ces poètes de la vie quotidienne. Beaucoup de bienveillance dans cette fratrie et d'attention à l'autre, de soutien et une belle introspection. C'est infiniment beau et profondément humain.
J'y ai souligné et enregistré sur Babelio quantité de passages, à lire et à relire encore et encore, pour se faire du bien et croire en demain. Laissez-vous imprégner par les mots de Jean-François Beauchemin !
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Finalement, c'est bien Jean-François Beauchemin qui parle le mieux de son dernier livre, le vent léger :

« Ça n'était pas un récit palpitant et très de son temps, sarcastique ou nihiliste, raconté dans un style convulsif avec beaucoup de repères modernes. Mais il y avait là des gens qui vivaient de leur mieux les uns auprès des autres. »

Voilà, on pourrait s'arrêter là. Et se méfier. Pourtant, étonnement et comme pour le Roitelet, je me suis encore fait prendre dans les filets de ce court roman qui dégouline d'amour, de nature et de bons sentiments. D'aucuns en feraient un best-seller feelgood. Beauchemin en fait un moment de pure grâce littéraire.

Dans les années 70, l'harmonie de la famille Cosson forte de six enfants va se trouver brisée par la longue maladie de la mère, à la fin inéluctable. En pleine conscience, elle s'y prépare, en équilibre entre l'avant et l'après :

« Car elle hébergeait une âme non pas décousue, mais, comment dire, disséminée, comme on le dit de certaines graines transportées par le vent léger, et qui restent longtemps ainsi transportées, suspendues entre ciel et terre. »

Elle avait atteint « cette étape de la vie (…) qui fait que la conscience est en paix relative, et désormais assez détachée du monde pour enfin s'y intéresser lucidement, sans trop de prudence ni trop de légèreté. »

Le père et les enfants s'y préparent également : « Je vote pour que nous commencions dès aujourd'hui à développer je ne sais comment notre courage, car je sens que nous en aurons besoin. »

Leur force, ce sont toutes ces valeurs aujourd'hui has been : l'amour mutuel, la curiosité, la bienveillance…

« Nous avions dès notre plus jeune âge développé une sorte de méthode, une façon de vivre inexplicablement basée sur une théorie du bonheur. » où les épreuves et même la mort « ne prenaient jamais complètement le pas sur la joie, la force, l'amour qui sauve, l'espoir, le rire et la vie. »

En parallèle du bruit du monde qui ne s'arrête pas pour respecter la peine, Beauchemin nous raconte ces mois particuliers qui inquiètent et soudent une famille. C'est beau. C'est triste mais c'est beau. C'est simple mais jamais simplet. À l'image de ce grand-père fantôme qui réapparaît parfois pour souffler quelques vérités :

« Je pense qu'il est seulement venu nous rappeler que même si les gens meurent, ça n'est pas une raison pour ne pas aimer vivre. »
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🍃Chronique🍃

Comment résister à la peine. Je n'y met même pas de point d'interrogation tellement il me paraît difficile ou propre à chacun d'y répondre. Car est-ce qu'on le peut. Et qui le pourrait. Est-ce qu'on y résiste en s'accrochant de toutes nos forces à la joie. Est-ce qu'on y fait face comme on fait face au soleil de l'hiver. Décris-moi ton paysage avec un être cher en moins. Décris-moi ton émotion avec une partie de toi qui s'en va. Décris-moi les mots quand la mort s'invite à ta table. Est-ce qu'un coeur est capable d'arrêter sa combustion. Je cherche mais je ne trouve pas les réponses et il n'y a pas de questions. Les choses sont là. Pour rien. Et c'est le plus dur d'encaisser une réalité terrible avec ce rien qui rôde. Et si l'heure est au rapprochement, la famille Cresson était déjà unie, heureuse, épanouie. Tout en simplicité. Tout à la joie de n'être qu'avec ceux que l'on aime. Ils avaient déjà cette force là. Ça, et cette propension à la joie. Ils la gardent, jusqu'au bout. Malgré le déséquilibre que le vent léger emmène, ils restent ces êtres émerveillés, dans l'émerveillement perpétuel, encore et toujours en capacité de s'émouvoir, avec leurs cinq sens, aux merveilles. C'est extraordinaire. S'émerveiller de l'ordinaire. D'un chapitre à l'autre, l'auteur nous raconte la vie de cette cellule familiale faite d'un couple et de leurs six enfants, et tout est beau, d'une simplicité formidable, d'un ordinaire commun. Et pourtant. Il faut avoir les mots et les émotions pour embraser nos coeurs ainsi. le mien n'y a pas résisté. Imagine. Imagine avec quelle candeur je m'y suis adonnée. Pour la raison simple que la simplicité est fascinante. Que le bonheur est léger, aussi léger que le vent. Que toutes ces petites choses qui font une vie, forment un tout cohérent et sublime. Les peines et les joies sont des états éphémères mais nécessaires pour apprendre à grandir, à mûrir et laisser place. La résistance doit se situer ailleurs et si vous écoutiez le vent léger vous saurez à quoi elle peut être utile. Alors là, je vous dirai que j'y mettrai toutes mes forces. Mais c'est une autre histoire. Et si je vous ramène à celle-ci c'est parce qu'elle est piquée de poésie. La poésie est multiple, grande et si délicate. Elle est graine, fleur, arbre. Tout comme nous. Il faut avoir le coeur ouvert pour la comprendre, la suivre dans le vent léger. Je crois intimement et dans le secret, que Jean-François Beauchemin est cet être voisin qui m'a soufflé de le suivre. Et non seulement, j'ai aimé le tour, mais plus encore la philosophie. Je ne crois pas que questionner quoi que ce soit serve vraiment à grand-chose, en revanche c'est bel et bien dans la lumière du ciel que je trouve toutes mes réponses…À l'instar de la famille Cresson…
Lien : https://fairystelphique.word..
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