À Orléans, à Blois, à Paris, à Rouen et même à Amboise, une affiche est apposée de nuit sur la porte de la chambre royale de François Ier. Le roi n’a pas conscience du péril protestant en son propre royaume. Il soutient même les humanistes. Tout change en ce petit matin d’octobre.
Que pensez-vous de François Ier en tant qu’humaniste, homme de la Renaissance ? Est-il vraiment un grand amateur d’art, un grand mécène ?
D. Le F. : Il parle sans doute l’italien mais ne sait rien du latin que celui de ses prières. Quant au grec et à l’hébreu, il ne les a jamais appris, malgré les affirmations de certains. Lettré dans le sens premier du terme, il ne l’est donc pas. Mécène, il l’est, certes, mais sans continuité. Le financement des guerres reste sa préoccupation principale.
François Ier fut l’un des premiers monarques à considérer que l’art et la culture pouvaient éclairer un règne. Et lui apporter une forme d’immortalité en misant sur le souffle inaugural qui balayait l’Europe.
Il possède des Raphaël car il faut en posséder. Quant à Vinci, c’est sa mère qui l’a fait venir.
La grande chance de François Ier est d’être né au moment de la Renaissance.