AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,32

sur 149 notes
5
9 avis
4
1 avis
3
7 avis
2
7 avis
1
3 avis
Vous pensez que la psychanalyse, c'est vraiment du flan, et vous maudissez ces intellectuels qui s'expriment de manière "compliquée"? Circulez.

Voici une BD très dense, très analytique, à propos d'une relation mère-fille, et rythmée par le travail de Donald Winnicott.

Alors au début je me suis dit que oh non pfff, j'ai pas envie. Mais par le plus grand des hasards, il se trouve que je suis la fille d'une mère et la mère d'une fille, et qu'en plus j'aime beaucoup Winnicott. Alors j'ai lu.
Commenter  J’apprécie          20
Première lecture de l'année, et je suis bien heureuse que ce soit Alison Bechdel !

Plusieurs années après la sortie de Fun Home, consacré à son père, Bechdel décide d'écrire sur sa mère. L'écriture de cette BD lui prendra de nombreuses années, car contrairement à son père, sa mère est encore vivante à ce moment-là.

Prenant appui sur les théories de Winnicott, pédiatre et psychanalyste, elle essaie de comprendre la relation qui l'unit à sa mère - de son enfance jusqu'à l'âge adulte. Cela donne une grande richesse à la BD, qui ne se contente pas de faire défiler les souvenirs. Non, Bechdel analyse ses rêves, utilise les concepts de la psychanalyse et nous raconte longuement ses autres relations : amoureuses, mais aussi avec les différentes psy qui l'ont suivie au fil des années.

Son esprit est bouillonnant, comme toujours, et c'est un plaisir de la lire même si ce n'est pas toujours simple ni de tout repos !
Commenter  J’apprécie          20
Voici encore un album très personnel et touchant d'Alison Bechdel. Comme le mentionne si bien le titre, le focus est mis sur sa mère et sa relation avec elle, avec en arrière plan, le père toujours présent malgré son absence. Comme son père est le sujet de l'album précédent, il est préférable de lire Fun Home avant C'est toi ma maman, question de mieux comprendre le lien ravageur qui les uni.

Quelle famille!

Après Joyce et Proust, voici qu'Alison Bechdel s'inspire de Virginia Woolf, du pédopsychiatre Donald Winnicott et de l'auteur pour enfants Dr. Seuss, afin d'illustrer les « tourments d'une artiste à la poursuite de la vérité et les errements d'une vie. »
Ce n'est pas peu dire que cette mère, qui a élevé ses enfants de façon particulière, avec un mari gay inavoué qui met fin à ses jours de façon dramatique, qui vie intensément sa passion pour le théâtre, qui rejette l'homosexualité de sa fille et qui a arrêté de la serrer dans ses bras à sept ans, est vraiment clivante. Elle inspire à prendre un abonnement à des séances de thérapie et psychothérapie à vie.
Ce ce que fait Alison et elle partage son cheminement à nous lecteurs, de bien brillante façon dans son roman graphique de plus de 300 pages de délire maternel.
« Dans ma « lutte » contre ma mère, j'avais libéré mon self. »
« Elle était déjà tellement sollicitée… La seule chose dont elle avait besoin de ma part, c'est que je n'aie pas besoin d'elle. »
« Elle voyait mes blessures invisibles parce qu'elles étaient aussi les siennes. »

Voilà, c'est tragi-comique mais tellement désennuyant. le rêve se mêle à la réalité et les deux se valent, croyez-moi. Ne pas lire si on a des comptes à régler avec ses parents mais plutôt pour apprécier ceux « assez ordinaires »qu'on peut avoir!
Commenter  J’apprécie          110
Après Fun home, où Alison Bechdel présentait la relation complexe qu'elle entretenait avec son père, elle s'attaque ici à la relation non moins complexe qu'elle entretient avec sa mère. J'ai retrouvé avec plaisir la narration très élaborée, faite de lignes temporelles entrecroisées, de liens inattendus et de multiples références culturelles (obscures ou non) qui donnent une oeuvre très riche. Malheureusement, le parti pris de tout relier à la psychanalyse a fait en sorte que j'ai moins bien embarqué. Ça m'a toutefois donné envie de relire Fun home auquel Are You My Mother? apporte un nouvel éclairage.
Commenter  J’apprécie          50
Le commentaire de Lynda :
Un roman qui se lit un peu comme une bande dessinée, alors il se lit assez rapidement. Je dois être honnête, j'ai eu un peu de difficulté avec cette lecture, étant donné que je ne suis pas vraiment fervente des romans graphiques, c'était un petit bémol pour ma lecture.
Le sujet principal, et bien, c'est la relation mère-fille, la relation n'étant pas vraiment excellente ici.
L'auteure cite beaucoup de lectures telles que les romans de Colette, Virginia Woolf, et même Freud, et il faut aussi dire que ce roman graphique inclut beaucoup de phrases de psychanalyse, alors il faut vraiment être une adepte de ce type de lecture, pour apprécier, je crois !
Et puis il y a le père, décédé, un homosexuel qui n'est jamais sorti du placard, mais qui a aussi mis de côté toute marques d'affection envers sa fille.
En bref, une belle expérience que ce roman graphique, une auteure que je ne connaissais pas, un genre également hors de ma zone de confort.
Mais somme toute, une lecture intéressante et je suis contente d'avoir eu la possibilité de le lire !
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          10
Alison Bechdel écrit sur sa psyché. Elle cite de nombreux grands théoriciens de la psychanalyse, trésor de savoir se déployant tout au long de la lecture et mis en lien avec les différents questionnements qu'elle soulève et investigue sur elle-même. de la complexité de l'ambivalence même du rapport mère/fille, de la présence discrète et sévère d'un père qui plus tard s'est suicidé, d'un transfert très massif avec une analyste, de relations amoureuses et sexuelles qui connaissent des fluctuations éprouvantes, l'autrice dépeint tout cela et prend le lecteur par la main. Les appels avec la mère, en toile de fond tout le long du livre, brillent par leur côté opératoire et désaffecté. Cette BD fait réfléchir, elle donne envie de s'analyser, de comprendre ses rêves, de se pencher sur ses mécanismes de défense. Je recommande chaudement, c'est mieux si la psychanalyse est déjà familière mais cela doit être intéressant aussi pour une personne qui découvre.
Commenter  J’apprécie          10
j'ai voulu persévérer et avancer dans une lecture très cahotique et laborieuse me concernant.
La lecture du résumé m'avait pourtant séduite mais je ne m'attendais à devoir me gratter la tête et trouver un sens à chaque souvenir, parole prononcée sous le regard de la psychanalyse de service et avec des références et des codes psychanalytiques que je ne détiens pas.
Le premier chapitre m'a particulièrement refroidie ou échaudée ....au choix. J'ai laissé reposer, mijoter voire mûrir avant de reprendre un deuxième chapitre qui ne m'a pas davantage séduite. Je renonce donc ....il y en a 7
Commenter  J’apprécie          20
Nous allons suivre une jeune femme qui se cherche et peine à vivre pleinement sa vie embourbée dans ses crises existentielles. Elle se gave de littérature pour tenter de décrypter sa vie et ses rêves, se lance dans l'écriture sur son père puis sa mère, se cherche…

Le côté BD est intéressant et plutôt agréable à lire. Les sujets sont modernes: place de la femme, se trouver et s'accomplir, l'homosexualité, monoparentalité…
Le problème vient en fait que ça tourne en rond. Si le début me paraissait original, j'ai fini par me lasser de cette boucle sans fin d'autoanalyse.
La jeune femme jongle entre ses séances d'analyse, des extraits d'ouvrage et finalement ça n'avance pas.

Je m'attendais à un livre plus divertissant mais j'ai trouvé le style trop pompeux et finalement indigeste.
Commenter  J’apprécie          10
Autant dire qu'il faut être à minima armé et calé en psychanalyse pour entrer dans ce roman graphique truffé de références. Si Winnicott ne vous dit rien, si l'univers de Virginia Woolf ne vous est pas familier, vous allez être bien perdus. Si l'introspection, l'étalage de l'intimité de l'autre vous rebutent, vous allez être servis. Alors quoi, serais-je si hermétique à ce genre d'oeuvre ? Je répondrais non ...mais tout le problème vient du fait que nombre de clés manquaient à mon trousseau ; peut-être aurait-il fallu que j'eus commencé par les premiers livres de cette auteure pour en comprendre toutes les subtilités. ? Malgré tout consciente que j'avais entre mes mains un roman qui "disait quelque chose", je me suis accrochée, vraiment, jusqu'à ce que je lève les bras bien haut pour me rendre. L'esprit complètement sorti du texte, trop abscons, je me suis attachée, moi qui aime tant les romans graphiques, au dessin et à la composition graphique, et là, je dois bien le dire, j'y ai trouvé mon compte. Mise en page inventive, trouvailles graphiques, dessins fouillés d'intérieurs, cela m'a fait pensé à l'attachement aux détails du quotidien de Posy Simmonds... le charme anglais en moins et la noiceur en plus, bien évidemment.
Bref, j'aurais aimé aimer dire que j'ai tout compris, faire partie des adeptes d'Alison Bechdel et me sentir moins bête qu'hier... mais je dois bien reconnaître que non...
Merci à la Masse Critique de Babelio et aux éditions Points pour cet envoi qui m'a permis cependant d'avoir un aperçu sur cette auteure que je ne connaissais pas.
Commenter  J’apprécie          210
Quelques années auparavant, Alison Bechdel avait éprouvé le besoin d'écrire sur son père, homosexuel refoulé décédé prématurément après avoir été emporté par un camion, devant chez lui. Ce roman graphique lui avait offert les portes de la notoriété et permis de vivre de son art, il s'appelle Fun Home.
Dans C'est toi ma Maman? Alison Bechdel veut maintenant écrire sur sa mère, mais la tâche s'avère plus compliquée. Suivie depuis des années par analystes et psychanalystes, Alison a bien conscience que toutes ses difficultés émotionnelles viennent de cette relation distante et conflictuelle qu'elle a avec sa mère depuis son enfance. Celle-ci a toujours montré plus d'affection envers ses deux petits frères et a arrêté de l'embrasser, ou tout simplement de la toucher quand Alson avait sept ans, la considérant trop grande pour les câlins.
Dans cette tentative de biographie, Alison abolit le temps et passe sans cesse d'un passé à l'autre par effet de réminiscence, associant par un travail de mémoire des événements qui n'ont à priori pas de lien, ce qui donne une lecture plus complexe, sur plusieurs niveaux, où se mêle les propos de ses différentes analystes et de ses nombreuses lectures (notamment Winnnicott et Virginia Woolf, omniprésents ici).
Elle revient en particulier sur les quatre années d'écriture de Fun Home où elle échange avec sa mère sur ce récit dont sa mère accepte la publication avec, on s'en doute, beaucoup d'appréhension. Toutes les deux partagent des valeurs culturelles et artistiques qui leur permet, visiblement, de garder une relation proche que l'amour simplement ne peut pas: on ne parle pas de ses sentiments.
Ce roman graphique dense est moins, finalement, une biographie que la genèse de cette tentative et du travail qu'Alison fait sur elle-même pour trouver son vrai-self. Un vrai travail d'introspection et d'auto-analyse, même si on adhère ou pas à toutes ces réflexions psychanalytiques qui ponctuent le roman. Les graphismes sont toujours aussi clairs et subtils, et la construction du roman très élaborée.

P.S: Alison est à l'origine de la Règle de Bechdel qui permet d'identifier facilement les films sexistes. Je partage la règle avec vous:
- Il doit y avoir au moins deux femmes nommées (nom/prénom) dans l'oeuvre,
-qui parlent ensemble,
- et qui parlent de quelque chose qui est sans rapport avec un homme.
Commenter  J’apprécie          260




Lecteurs (328) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5239 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}