L'amour dure trois ans/
Frédéric Beigbeder
Battologie de grimaud ?? À voir !
Est-ce que vraiment l'amour est un combat perdu d'avance ? Peut-on généraliser de la sorte ? Il faut une sacrée expérience de la vie pour pouvoir proférer un tel apophtegme.
Les affirmations assénées à longueur de page n'engagent que l'auteur ou Marc le narrateur qui se débat dans son petit univers étriqué.
Tout le monde se marie-t-il comme il va au
Mac Do et zappe après ? Difficile d'être péremptoire sur la question !
Voilà quelques exemples de ce qui semble une évidence pour l'auteur.
Le style est lâche et actuel, revenu de tout, désabusé. Des phrases comme :
« Les mecs, c'est comme les poivrons, il faut les faire mariner. » ne sont pas d'un niveau tel que l'on puisse prétendre que F.B. est un écrivain.
Et je ne parle pas des délires scatologiques de Marc !
Et pourtant, par instant une phrase permet d'esquisser un sourire car il arrive que F.B. ne manque pas d'humour, ce qui sauve la mise.
« Au premier mariage on cherche la perfection, au second on cherche la vérité. »
On rencontre quelques bons mots au fil des pages, mais ils sont rares.
« Sans apprentissage de la douleur, le bonheur n'est pas solide. »
La seule vérité qui m'a interpelé c'est de reconnaître que les moeurs du XVIII é siècle étaient plus « modernes « qu'au XXè. En effet il suffit de se souvenir du roman de
Diderot «
Les bijoux indiscrets » (que j'ai commenté par ailleurs) pour s'en rendre compte.
En résumé, il n'est pas indispensable d'avoir lu ce livre pour vivre heureux quoique les dernières lignes laissent de l'espoir…