Oui je sais j'y viens tard, Frédéric Beigebeder à sorti son livre en 1997 et je ne le lis que maintenant en 2011... J'ai envie de dire mieux vaut tard que jamais non? Et puis, surtout son film sort très prochainement alors il fallait bien lire le livre avant...
La lecture est vive et dynamique. Composé de chapitres très courts. Comme des idées semées au vent, mais finalement avec une certaine logique et chronologie. Très rythmé et imagé avec de nombreuses références et métaphores (les immeubles qui s'effondre, l'impression d'être dans un manège qui donne mal au coeur...) l'histoire de déroule sous nos yeux comme une conversation avec un ami.
Frédéric Beigbeder s'amuse aussi des mots comme pourrait le faire notre ami confident pour détendre un peu l'atmosphère ou un petit sourire... "Avec Julie, nous nous sommes assis sur un sofa pour manger des canapés et non l'inverse" ou "la vengeance est un plat qui ne se mange pas".
Finalement un monologue entre le lecteur et lui comme une confidence qu'il nous ferait autour d'un verre ou un après-midi ensoleillé à l'ombre des arbres à Ibiza...
Beaucoup de constat, beaucoup de métaphores ou de "c'est comme...". Des constats parfois évident : la nouveauté attire, le confort ennui. le doute et l'incertitude intrigue et attire. On ne veut finalement que ce que l'on désire... L'amour change et parfois nous quitte et s'enfuit quand le geste de plus pour l'autre disparait (on ne se rase plus pour l'autre, on ne prévoit plus à "nous" mais à "je", on sort pour ne plus être à deux...).
Un univers un peu à la
Alexandre Jardin et son
Fanfan, séduit moi tous les jours, comme si je te quittais tous les matins. Comme Alexandra il a peur que l'amour devienne quotidien et routine pour ne plus aimer passionnément.
Petit plus, à mon sens, de ce roman, Frédéric Beigebeder va même, à plusieurs reprises s'adresser directement aux lecteurs : "Vous qui me lisez, vous avez sûrement...", impliquant d'autant plus le lecteur dans cette "conversation". Un livre si personnel où l'on devine bien vite que Marc est en fait Frédéric lui même... Quel joli final...
A noter aussi, pour moi, mon petit coup de coeur : il fait même référence à James Dean et au film "La Fureur de vivre" quand le héros fait une Chiken Run pour tester ses limites...
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