AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 16 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Mi figue mi raisin, difficile de me prononcer sur ce livre.
Le narrateur principal, sexagénaire est en proie à une dépression suite à la rupture avec sa compagne Cunégonde, de vingt-ans son aînée.
Mal en point, il replonge dans les souvenirs de son histoire à travers des flashbacks qui coulent à flot.

Roman traitant de la rupture amoureuse, du temps qui passe, de la souffrance, du vide, nous voilà partis direction latence et mélancolie où les détails prennent tout leur sens.

Je n'ai rien à reprocher à ce livre, son écriture est fluide et non dénuée d'humour. L'histoire m'a semblé un peu longue avec des personnages qui ne m'ont guère séduite. J'en attendais peut-être un peu trop de ce livre à moins que les ruminations incessantes sur la perte d'un grand amour me passent au-dessus de la tête.

Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération masse critique.
Commenter  J’apprécie          1005
Difficile d'émettre un avis.
Quand on referme ce roman on se demande pourquoi finalement on a été jusqu'au bout.
Certainement parce que c'est bien écrit, que cela se lit facilement avec un brin de nostalgie et qu'on a envie de savoir si le héros va se remettre de ce chagrin d'amour.
Mais c'est finalement assez plat et stéréotypé ; le femme, plus jeune, petite bourgeoise, égoïste et qui va partir s'encanailler avec un autre.
Lui plus vieux, plus sage et qui l'aime malgré tout.
Rien de très original ni d'émouvant.
Voila alors une note moyenne ; sans plus.
Commenter  J’apprécie          270
Super beau roman, écrit d'une plume extrêmement piquante, mâtinée de traits d'humour. le portrait d'un amour envolé, d'une fille devenue idéale parce qu'elle est partie.
Du grand JJ Beineix, qui nous avait déjà habitués à ses films léchés, et prouve dans cet exercice d'écriture qu'il peut nous embarquer où il veut, quand il veut.
J'ai adoré ce livre, d'une rare élégance pour traiter un sujet aussi dévastateur que l'amour déçu.
Super !
Commenter  J’apprécie          50
On débute ce livre avec quelques a priori.....Tiens un réalisateur de film qui se lance dans un roman. Que va t'on y trouver...Va t'on apprécier sa lecture ?

Et bien figurez-vous que malgré cela, et surtout me trouvant hors de ma zone de confort, je me suis laissée embarquer dans l'histoire de cet homme, narrateur, qui va retracer sa vie passée.

Dans un style assez lent, et élégant, vous allez découvrir la vie d'un homme sur le tard qui se souvient des belles années avec une femme qui l'a bouleversé. Cet homme qui ne pensait pas ressentir de telles émotions.

Le lecteur arrive alors que le narrateur  reçoit comme un choc la rupture avec la femme qu'il pensait être la bonne . Une différence d'âge gommée par les attraits communs, et par la découverte de nouvelles choses, aura finalement raison de leur passion.

Je note également dans le récit un humour assez grinçant et beaucoup de dérision par le narrateur sur sa propre personne.






Les descriptions sont très imagées et pleines de réalisme, ce qui est en partie dû je pense aux premiers amours de l'auteur pour la réalisation de films.

Ce réalisme permet au lecteur de se sentir proche du narrateur, à la limite du confident à qui ce dernier va confier toutes ses émotions tous ses ressentis et surtout sa vision des choses assez particulières. 

J'ai vraiment apprécié l'élégance de l'écriture même dans les scènes un peu osées qui ont néanmoins toute leur place dans le récit.

Je regrette par contre la longueur des chapitres qui apportent un peu de lourdeur à l'histoire.

A contrario le sujet sur la décision de mourir d'Ingrid, la date, le lieu, tout cela apporte un plus à ce roman; car cette question d'Euthanasie est vraiment d'actualité en France et je trouve que l'on devrait plus en parler. (à l'image d'Anne Bert qui a été jusqu'au bout de son idée mais dans un autre pays).



**************************



Mon ressenti : en dehors de confort, j'ai néanmoins trouvé l'écriture et le style élégant pour une histoire qui se laisse lire de manière agréable.

Le petit plus : encore une fois, je suis sous le charme de la couverture

Commenter  J’apprécie          30
Toboggan, c'est l'histoire d'un couple. Lui, Stanley, un ancien metteur en scène/réalisateur, retiré de tout, qui laisse sa vie se dérouler loin des lumières du spectacle. Elle, c'est Solene, de 27 ans sa cadette, une jeune fille qui se cherche, entre une mère suicidée, un père haï, une tante un peu trop présente parce que c'est elle qui tient les cordons de la bourse. Une rencontre au hasard, et un amour fou, démesuré, presque fusionnel. Lui voudrait la protéger, presque la mettre sous verre, il voudrait qu'elle soit son dernier amour, elle voudrait au contraire s'émanciper, se révéler. Cet amour-là est en fait une illusion. L'âge, l'hypocondrie de l'homme, les errances de la fille, un voyage à New York, et c'est la rupture. Solene le quitte et le laisse abattu. Ne reste de lui que des miettes, des souvenirs heureux, et une maladie qui le ronge peu à peu… En la perdant, c'est lui qu'il perd.
Tobogan, roman ultime de Jean-Jacques Beineix disparu depuis, est bien plus qu'un simple livre. C'est un scénario, celui d'un film qu'il n'aura pas eu le temps de réaliser, mais Jonny retrouve certains traits de ses personnages. Comment ne pas voir en Stanley une sorte de Zorg vieilli après la disparition de Betty et qui cherche une dernier amour ? Il y a un côté autobiographique également, avec ce personnage fracassé qui tente désespérément de revenir en signant un documentaire, qui se sait condamné par la maladie (l'auteur est mort d'une leucémie). Stanley commence seul, il finira seul. Entre le commencement du récit et les dernières pages, ce sera le rappel des jours heureux, parfois drôles, parfois émouvants, entre deux êtres que tout semble opposer, et dont les signes avant-coureurs de rupture sont évidents dès le départ.
Jean-Jacques Beineix était un grand cinéaste qui manquera au cinéma français. L'esthétisme et la flamboyance de Diva et 37°2 le matin a peu d'égal. Il était sans doute incompris avec Roseline et IP5. il aurait pu devenir sur le tard un formidable écrivain, ce Toboggan en est la preuve.
Le destin en aura décidé autrement.
Commenter  J’apprécie          20
Je connais un peu Jean-Jacques Beineix mais n'étant pas cinéphile j'ai lu ce premier roman sans associer le réalisateur, l'auteur et le personnage. Est-ce de l'auto-fiction ? Je ne saurai vous dire…

J'ai trouvé dans cette narration une recherche visuelle dans certaines scènes, cela correspond au personnage. le regard, l'importance de la vue, la mise en place des éléments, les décors, les personnages, les photos. Il y a une certaine cherche esthétique avant les pensées et les réflexions ou les dialogues. le lecteur à vraiment l'impression de voir une scène, sans aller jusqu'à dire figée mais une image de l'instant. Les silences et les non-dits viennent accentuer cet effet. Il y a beaucoup de références à la photographie.

Toboggan, lorsque j'ai vu le titre et la couverture en noir et blanc, j'ai pensé à l'enfance mais aussi à l'idée de glissade. Je me suis demandé si on n'allait pas assister à une longue descente…

Il a été réalisateur, il a été amant, il est un homme nu face à a vie.

Ce roman traite beaucoup du corps. le personnage principal avec son corps qui le lâche depuis quelques mois, vertiges et anémies. Corps moins « esthétique » effets du vieillissement pas toujours bien vécu. Mais aussi corps nu et soins par le yoga. Cela forme des effets miroirs. Nous avons d'autres part le corps de l'ex-amante qui s'exhibe sur la toile. Il découvre une facette d'elle qu'il ne connaissait pas qu'il n'a pas su révéler par respect. On a d'une part la sexualité à travers les souvenirs et l'absence.

Nous avons ensuite tout ce qui touche à la mémoire avec les souvenirs et les rêveries. On navigue entre la nostalgie et la « dépression ».

Ces deux thématiques sont aussi développées autour des femmes de sa vie, dans cette introspection on va jusqu'à la mort de la mère, la grande absente. Son propre corps semble vouloir le faire glisser vers la mort.

La santé tiens une place importante. Il a décidé de se reprendre en main. Il va passer les examen médicaux, il va faire du yoga, il va changer d'air… Là encore les femmes l'accompagne sa fille et son amie de toujours (qui est psychiatre)…

J'ai bien aimé son écriture. Les dialogues viennent compléter l'histoire. Par eux on va apprendre des choses sur le passé et le présent, sur la vie des personnages. C'est un roman qui se lit vite car on veut savoir comment le protagoniste va faire son deuil de cette histoire d'amour, de sa jeunesse perdue... La typographie joue aussi un rôle, les caractères assez gros donnent visuellement un texte aéré.

J'ai beaucoup aimé la présence des couleurs, des images et tout cet aspect visuel dont je parlait plus haut.
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          20
une légère déception pour ce roman pourtant bien écrit et dont la quatrième de couverture me tentait bien.
Après sa rupture à laquelle s'ajoute des soucis de santé, le personnage principal nous offre un retour sur son amour perdu, une réflexion sur le sens de la vie.
Sauf que cette réflexion est surtout développée à la fin du livre et que la grosse majorité retrace les moments vécus avec une certaine Solène surnommée Cunégonde que j'ai, pour ma part, trouvée franchement énervante. Et lui aussi, par la même occasion, est parfois limite...
Je pense que le fait de ne pas m'être attachée du tout aux personnages (hormis peut être le chien...) a fait que je n'ai pas su apprécier ce récit à sa juste valeur, si j'en crois les critiques.
Commenter  J’apprécie          20
Livre assez décevant, il semble sans fin à cause de la mélancolie du personnage principal. Je m'attendais à cette atmosphère mais il n'y a que très peu de moments où j'ai réellement apprécié lire ce roman. Au début, je trouvais l'attitude du narrateur normale au vu de la situation qu'il vivait mais après un peu l'attente du retournement de situation devient pesante et chaque page est de plus en plus frustrante.
Ce livre reste cependant bien écrit et aborde les sujets de la rupture amoureuse, de la souffrance et du manque de manière assez réaliste.
Commenter  J’apprécie          10
En résumé : un roman contemporain dans lequel un homme, non pas au crépuscule de sa vie, mais clairement sur la pente descendante nous raconte son dernier chagrin d'amour.

En détail :
Ce roman traite de la séparation, Stanley s'est fait quitter par son amoureuse et il vit désormais avec son absence pour seule compagne. Vu son âge, il est persuadé qu'il s'agissait de sa dernière histoire d'amour. Le récit est à l'image de son quotidien : entre moment présent et remémoration du passé à chaque fois qu'un objet ou une situation lui en donne l'occasion. Il fait des aller-retours entre sa nouvelle vie de dépressif et ses moments de bonheur passionnel : "Mentalement, il faisait tourner le présentoir des instants, comme des touristes choisissent des cartes postales".

A cela s'ajoute le triste constat de notre protagoniste : ses meilleures années sont clairement derrière lui, retraité, adepte du spleen et guetté par la dépression et les soucis de santé. Sa carrière d'artiste s'est essoufflée et il n'arrive plus à concrétiser ses moments d'inspiration.

Le récit est porté par une plume vive, piquante et pleine d'humour, l'auteur a mille façons de raconter le sentiment d'amour, il retravaille sans cesse les mêmes thématiques avec de nouveaux motifs. Il retranscrit avec précision les petits gestes du quotidien, les lieux communs raconter entre amis. Les souvenirs de ses ébats avec Solène sont également très... précisément décrit ! Une grande part de l'histoire est consacré aux jours heureux de la relation, ce qui en fait un roman bien plus lumineux que ce qu'en laisse présager la quatrième de couverture.

Le protagoniste ne plaira pas à tout le monde. Homme de la soixantaine, paternaliste, profitant de son milieu bourgeois privilégié tout en crachant sur le reste du genre humain, trop bête et cupide à son goût. Mais l'auteur le livre dans toutes ses failles, ses contradictions, ses espoirs, rien n'est laissé dans l'ombre et cette transparence adoucit les défauts du personnage.

Le plus : le surnom dont se voit affublée la déserteuse par son amoureux éconduit et dépité : Cunégonde !

Du même auteur : Les chantiers de la gloire
Commenter  J’apprécie          10
Le roman ne nous entraîne pas dans le tourbillon de la vie mais dans la subtile verticalité du tobogan, qui nous plonge vers la chute finale, commune à tout être : la mort. L'intrigue amoureuse, celle d'un amour déçu qui se transforme en amour déchu, rend la pente plus glissante mais est le prétexte - ou la clef - d'une réflexion sur le déclin, l'art, le sens de la vie et celui des émotions qui la peignent. le narrateur ne compte plus le temps mais se met plutôt à le décompter comme un compte à rebours cruel.
Les romans publiés par les "gens de cinéma" sont souvent décevants, si tant est qu'on puisse en attendre quelque chose. Ici, il n'en est rien, Jean-Jacques Beineix n'est pas que le réalisateur que l'on connaît bien mais aussi un écrivain et signe ici une oeuvre au pessimisme charnel, à la fois sombre et joyeuse, comme la vie. On se plaît à lire celui qui apparaît au fil du récit comme un misanthrope que les mots viennent sauver. La plume est raffinée, esthétique mais aussi incisive et railleuse. On le lit vite pour connaître le sort des personnage et celui du narrateur. C'est un livre dont je conseille la lecture car il épouse à la fois très bien notre époque et ses désillusions mais fait écho aux sentiments et réflexions universels.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3664 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}