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3,69

sur 116 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La vie de colons sur trois générations dans une région berbère. Au domaine de Montaigne, il vaut mieux être bien vu, et obéir au doigt et au l'oeil sinon humiliations et violence vous remettent sur le droit chemin. Les Saint André gros propriétaire terrien se comportent avec suffisance et mépris. Belezi à travers cette famille, montre comment la page de l'Algérie reste une blessure douloureuse. Plus on avance dans ce roman, plus le chant funeste de la fin de la colonisation se fait entendre.
Les Saint André comme de nombreux colonialistes recevront le juste retour de leur comportement. Une fois, le point de non-retour atteint les personnages connaitrons à leur tour le déracinement et l'humiliation. Un grand roman choral, écrasant comme un soleil d'Afrique. Et pour ma part, la découverte d'un auteur qui maitrise de façon impressionnante un récit qui résonne comme un chant funèbre.
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Depuis plus de cent ans, la famille Saint-André règne en maître sur son immense propriété.
Le domaine de Montaigne, en Algérie est leur fierté.
Leurs multiples employés doivent leur obéir au doigt et à l'oeil, sinon, c'est la cravache.
Mais voilà que l'Algérie se révolte, et c'est la guerre.
L'histoire est racontée par les membres de la famille,
la mère, arrogante et fière
le père, bon vivant mais impitoyable
Claudia, la fille cadette, partie en France pour protéger ses enfants
Marie-Claire, sa soeur qui finit ses jours dans un couvent en Bretagne
Antoine, le fils, mort torturé par les paras
Fatima, l'employée qui, entre autres, a élevé les rois enfants et est corvéable à merci
Chacun part dans ses souvenirs, ses délires, ses désirs.......
Les chapitres se succèdent sans s'interrompre, sans que l'on sache au départ qui raconte.
Outre l'histoire, qui raconte la vie des colons et des algériens, c'est le style qui est remarquable dans cette histoire.
Certains peuvent ne pas aimer, c'est inhabituel, tellement peu conventionnel, personnellement j'ai adoré.
C'est comme une grande chanson aux multiples couplets qui s'enchaînent, aux refrains lancinants.
Une longue mélopée qui se déroule et nous enveloppe.
Des phrases répétées qui entraînent de plus en plus loin.
Une musique de mots.
C'est tout sauf un roman linéaire.
Le seul point qui m'ait un peu dérangé, c'est le côté caricatural de tous les colons méprisants et impitoyables et de tous les arabes exploités, maltraités.
Ce fut certainement majoritairement le cas, mais j'ose espérer qu'il y eut des exceptions.
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Un grand domaine en Algérie française. Trois générations s'y succèdent, prenant tour à tour la parole : il y a d'abord la figure du père, Ernest, honni et craint par ses enfants et par sa femme. Qu'il soit vivant ou mort, tout tourne autour de lui ; d'ailleurs les voix mêlées de ceux qui l'ont côtoyé se renvoient toutes à son corps, dans le cercueil. Personnage maudit, « devenu riche par la simple opération du mariage », passant plus de temps au lupanar qu'à s'occuper de sa descendance, celle-ci ne le pleure pas vraiment. Il y a sa femme, Hortense, blessée par les tromperies, qui ne peut se résoudre à quitter le domaine. Enfin, les trois enfants apportent leurs voix à ce sombre discours ainsi que leur bonne à tout faire, Fatima.

L'autre grand personnage, c'est le domaine de Montaigne, vaste propriété avec ses vignes, ses champs, ses oliveraies, appartenant à la famille de Saint-André, construit dans la haine et la brutalité : « C'est dans le sang de ta grand-mère et celui de ses assassins que Montaigne s'est construit, et c'est dans le sang des colons et celui des arabes que l'Algérie est devenue française, pas autrement, alors c'est dans ce sang toujours prêt à couler qu'il fallait vous tenir pour garder le pays ».

C'est l'amère nostalgie de ce domaine perdu qui pousse, trente ans plus tard, les héritières du patriarche à faire renaître un petit Montaigne dans un appartement du quartier Saint-Gabriel à Marseille. Elles redécorent le lieu, créent des liens de vassalité avec leur employée d'origine algérienne, montrant toute leur rancoeur et rejoignant par là-même l'avis du père détesté.

Faut-il voir en ce domaine meurtri une métaphore de l'Algérie Coloniale tendant vers sa fin ? En figure du père dominateur, une France incarnée ? Peu importe : Mathieu Belezi a composé dans ce livre le cantique funéraire de l'Algérie française, nouant aux distorsions familiales romanesques la fin historique de ce pays colonisé, et offre avec ces personnages une superbe symphonie. Chacun possédant sa propre incarnation, une étrange litanie se crée entre les différentes voix, tantôt chargées de haine, tantôt d'amertume, et les morts se relèvent, évoquent leur vie, hantent les vivants. La beauté du texte vient de ce mélange de voix ; de chant, de poésie. La construction est particulière, liée à l'absence de points, aux phrases hachées, scandées à l'envi, loin de déranger la lecture.

On l'aura compris, C'était notre terre n'est pas un roman sur la guerre d'Algérie, ni un témoignage. L'écrivain conte avec subtilité l'histoire d'une famille de colons. C'est la saga d'une famille broyée par les meules impitoyables de l'Histoire. L'auteur ne juge pas, n'excuse rien, n'épargne personne.

Apre, douloureux, le roman choral de Mathieu Belezi se lâche difficilement. Les personnages sont terriblement humains, terriblement poignants, lâches et cruels, haïssables et attachants, viscéralement attachés à leur pays, et leurs monologues résonnent encore dans la tête bien après avoir posé le livre.
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La présence française en Algérie et la guerre qui a abouti à son indépendance restent au XXIème siècle des questions sur lesquels les avis sont très partagés. En effet, beaucoup de Français (surtout les jeunes) sont malheureusement ignorants et indifférents à ce sujet. Une autre partie de l'opinion publique, suivant l'opinion d'historiens et de journalistes progressistes, ont définitivement jeté l'opprobre sur les Pieds-Noirs et sur l'armée française, en "oubliant" les atrocités du FLN. Enfin une majorité de rapatriés, dont la mémoire est fixée sur leur pays natal et sur le traumatisme de 1962, restent très amers et fustigent le parti-pris des Métropolitains à leur encontre.
Comment parler sereinement de ce drame, au cours duquel tout le monde a fait du mal à tout le monde ? C'est presque impossible; je n'ai jamais lu un ouvrage écrit à ce sujet qui me satisfasse entièrement. Mais la moindre des choses, me semble-t-il, est de donner la parole à tous les protagonistes et surtout d'éviter des jugements de valeur (a posteriori !) trop catégoriques.

Qu'en est-il du roman de Mathieu Belezi ? D'abord, l'auteur a choisi de mettre sur le devant de la scène des grands propriétaires terriens qui sont des caricatures des "gros colons" méprisants et brutaux vis-à-vis des indigènes, sûrs de leur bon droit. Certes, ce genre de personnages, passablement odieux, a réellement existé dans "l'Algérie de Papa"; mais ils ne représentaient qu'une minime fraction du peuplement d'origine européenne. S'il en était resté à ces figures, l'écrivain aurait apporté de l'eau à un moulin qui - selon moi - ne tourne pas rond. Heureusement, Mathieu Belezi a su introduire dans son roman d'autres figures, très différentes, qui viennent nuancer le tableau. Par exemple, dans le livre, l'un des fils de la famille aide le FLN - mais il ne faut pas s'y tromper: il n'est qu'une exception rarissime, absolument pas représentative de la population des Pied-Noirs. Par ailleurs, la domestique (kabyle) de la maison des maitres joue (assez tardivement) un rôle dans le roman et apporte son point de vue très intéressant, sortant des polémiques franco-françaises. Enfin, l'auteur n'occulte pas les abominations commises par tous les belligérants, y compris le FLN, et je lui en sais gré. Si on cherche la petite bête, on peut noter que le romancier ne donne pas une grande place aux "petits Blancs" des villes d'Algérie, qui formaient pourtant une grande partie des Pieds-Noirs et dont une bonne partie votait à gauche avant le début des hostilités. Malgré cela, je pense sincèrement que Mathieu Belezi a réussi à donner une image presque exhaustive de ce que fut cette société (trop) passionnée et de cette période brûlante, qui ont disparu corps et bien dans un passé oublié ou occulté.
Mais ce livre a encore un autre grand intérêt, déjà souligné à juste titre par d'autres commentateurs: son style, lyrique, incantatoire, donc visant à l'empathie. Personnellement je ne suis pas du tout porté sur ce genre d'écriture et, au début du livre, j'ai beaucoup renâclé. Mais j'ai fini par accepter ce lyrisme, qui donne une très vive couleur à ce pays de soleil et de violence - très loin des schémas intellectuels pré-fabriqués que certains projettent sur la présence française en Algérie.
Donc, oui: en conscience, j'ai aimé ce livre que je trouve à la fois remarquable et juste.
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Un livre très dur sur la guerre d'indépendance de l'Algérie où tout le monde en prend pour son grade, des colons aux Algériens en passant par l'OAS et le FLN. Tous ont considéré que leur idéologie, quelquelle soit justifiait de tuer des hommes, violer des femmes et massacrer des enfants, la lecture de ce roman très cru est parfois éprouvante. Egalement dur à lire, l'avalanche de préjugés de l'époque puisque le livre décrit essentiellement le point de vue des colons français, futurs pieds noirs en France. J'en ai connu quelques uns dans ma vie personnelle, je dois dire que j'ai reconnu beaucoup de choses, hélas.
En revanche j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur. Sa ponctuation et ses majuscules absentes et ses longues phrases à répétitions vont curieusement très bien avec le sujet du roman.
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui nous raconte une Algérie aux deux visages : celui des colons, riches ,arrogants, indifférents, orgueilleux, et celui des serviteurs algériens, pauvres, soumis, opprimés.
Roman polyphonique où s'expriment 6 personnages, le père, la mère, les 3 enfants (dont un embrassera la cause du FLN) et la domestiques kabyle pour raconter la fin de l'Algérie française.
C'est l'histoire de la décolonisation douloureuse, des départs plein de rancoeur et d'amertume, qu'aucun baume n'apaisera jamais.
Un roman dur, âpre, magnifique.
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Ce roman raconte l'histoire d'une famille de colons, Hortense et Ernest Jacquemain, leurs trois enfants et la domestique. « C'était notre terre quand je dis que c'était notre terre, je veux dire que nous ne l'avions pas volée, que nous en avions rêvé au temps de nos ancêtres, et que l'Etat français nous avait permis de concrétiser nos rêves en nous vendant une bouchée de pain six cent cinquante-trois hectares de bonne terre africaine » : ces premiers mots contiennent déjà tout le rêve puis la passion qui lie ces colons à leur terre, à ce domaine de Montaigne qui se construit déjà sur le meurtre et le sang. Au fil des chapitres qui donnent successivement la parole aux 6 personnages de cette histoire, on voit se dérouler les différentes phases de l'histoire, la domination coloniale, la prise de pouvoir des Algériens, la fuite des colons, la fin de l'Algérie française. le roman est extrêmement bien écrit, dans une écriture ample, basée sur des reprises de phrases comme des litanies, souvent sans ponctuation, mêlant les époques. Les personnages sont haut en couleurs, à la fois attachants, par exemple Hortense, attachée de manière absolument viscérale à cette terre d'Algérie, ou Claudia, petite fille qui, même devenue grande, souffre d'un père qui ne l'a quasiment jamais regardée, et insupportables, en particulier Ernest Jacquemain, ignoble colon raciste et sexiste. Rien ne nous est épargné, dans une langue souvent très crue, des exactions commises à la fois par le FLN (auquel le fils, Antoine, s'est rallié) et par les colons. Certaines scènes sont même à la limite du supportable mais ont le mérite de montrer à quel point cette histoire est complexe et sanglante. Je cite ces propos d'un journaliste du Monde, à mon avis très juste sur ce livre : « C'était un roman de tous les dangers, cette saga d'une famille de colons français en Algérie. Mathieu Belezi courait le risque d'aller à l'excès dans le sens du titre, C'était notre terre, et de succomber à une nostalgie du joli temps des colonies. Ou au contraire d'ignorer les blessures que la guerre d'indépendance, fût-elle juste, avait infligées à ceux qui étaient nés sous ce soleil, aimaient les collines, les vallées, les oueds et se sentaient chez eux sous les acacias et les palmiers. »

Un livre coup de poing… et coup de coeur à la fois.
Lien : https://dautresviesquelamien..
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La maison de maitre, élégante se dresse au centre du domaine qui s'étend à perte de vue. Tout autour, des abris sommaires hébergent l'abondante main d'oeuvre qui travaille à la prospérité de l'exploitation. Image harmonieuse des temps passés et du Sud : ce pourrait être l'Amérique d'avant la guerre de sécession, l'Afrique du sud de l'apartheid, la ferme de Karen Blixen en Afrique. Non : Mathieu Belezi nous emmène au domaine de Montaigne dans les montagnes kabyles, au temps de l'Algérie Française et de la décolonisation. Et le tableau n'est plus idyllique. le maîtres exploitent une main d'oeuvre locale servile et maintenue dans l'ignorance. de leur côté, veules et débauchés, autoritaires et plein de la bonne conscience de leur supériorité, source de la prospérité du domaine, ils n'ont pas vu venir le drame inévitable qui éclate avec la guerre civile, l'abandon des politiques, les dérives de l'OAS, les horreurs des attentats et des massacres. On lit cela dans les livres d'histoire. Mais l'auteur nous le fait vivre de l'intérieur, avec une force singulière, dans les récits alternés de chacun des acteurs du drame. La famille éclate dans l'épreuve. La douleur qui habite chacun, y compris les domestiques attachés aux enfants, se transforme insensiblement en un chant désespéré qui trouve d'étranges résonances, et accompagne l'exil et la mort.

Cette construction symphonique est la marque singulière de ce roman. L'auteur combine les témoignages opposés d'une même réalité. Son oeuvre, d'une grande force, fait comprendre, de l'intérieur, le déchainement d'une violence nourrie trop longtemps de l'injustice et du mépris. La société des hommes conduit à l'enfer lorsqu'elle oublie ses règles élémentaires et que les maximes de la République (liberté, égalité fraternité), exportées hors de l'hexagone, sont défigurées en slogans mensongers. Ce roman, qui fait ressentir si fort le désarroi et l'amertume de ses protagonistes, donne aussi à réfléchir sur le drame qui lie encore ces deux pays - la France et l'Algérie- qui ont tant de mal à regarder en face leur passé.

Ce livre a été "Le coup de coeur des lecteurs" du Prix du livre de poche 2010 (section "Littérature").
Lien : http://diacritiques.blogspot..
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Une longue lignée de colons, les de Saint-André a transformé une étendue de sable et de caillasses stériles du Dahra algérien en une vaste et opulente propriété de centaines d'hectares où poussent le blé, l'orge, la vigne, les orangers et les citronniers. Les descendants de Jules, le colon fondateur, vivent sans souci d'argent mais avec de nombreux problèmes familiaux : la mère, Hortense, est l'épouse bafouée d'un certain Ernest, ex-petit blanc de Bab El Oued, qui passe ses journées à boire du whisky et ses nuits dans les bras de prostituées. Elle a eu trois enfants, Antoine qui ne veut pas reprendre le domaine et déteste sa condition, Claudia qui a fait un mariage raté et Marie-Claire qui souffre de ses penchants homosexuels et finira au couvent. de plus, l'époque est difficile, le règne des pieds-noirs n'en a plus pour bien longtemps, la guerre d'Algérie arrive avec son cortège d'horreurs. La famille de Saint-André échappera-t-elle à la tourmente ? La propriété redeviendra-t-elle un désert ?
Plus qu'un roman historique, « C'était notre terre » est surtout un roman familial, la saga d'une famille attachante, broyée par les meules impitoyables de l'Histoire. le style de Belezi est très particulier et demande quelques efforts au lecteur. En effet, il ne s'embarrasse d'aucun détail descriptif ou circonstanciel, proscrit le point et privilégie le témoignage alterné de chacun des six personnages majeurs du drame sans se soucier non plus d'ordre ou de chronologie. Tous les récits étant à la première personne du singulier et apparemment sans autre logique que l'afflux des souvenirs du locuteur, le lecteur se retrouve face à une sorte de récit « choral », un peu incantatoire (avec redîtes des points importants) proche du registre du théâtre antique. La phase d'adaptation passée, on peut apprécier ce texte magnifique, plein de sensibilité, d'honnêteté (rare sur un tel sujet, la bassesse et l'horreur étant équitablement répartie entre les deux camps) et d'humanité. On ne ressort pas indemne de la lecture de ce long pavé (475 pages) qui illustre parfaitement le drame de la colonisation en général, « fardeau de l'homme blanc » (Kipling dixit) et celui de l'Algérie en particulier.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Roman choral, chronique familiale de la décolonisation de l'Algérie. La multiplicité des points de vue aide à rendre le caractère complexe de la situation. Mathieu Belezi ne sombre pas dans les clichés, sa pensée est également plurielle et complexe.

Les personnages se succèdent, chapitre après chapitre, pour faire progresser le récit. Horreur des massacre, amour de la terre, esclavagisme, communisme, OAS, torture, etc. Tout y passe. Mais sans que l'auteur se pose en juge.

L'écriture est dure et tonique, crue, sans concession. Si j'ai bon souvenir, l'auteur fait un usage immodéré de phrases débutant sans majuscule. Déroutant au départ, ce procédé n'ajoute rien au récit.

(N.B. chronique très courte pour un livre qui mériterait davantage de développements; la critique initiale ayant "disparu" de Babelio, je n'ai pas eu le courage d'en réécrire une plus complète, désolé)
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