Nous n'avons pas changé d'avis, nous avons revu notre position.
- Peut-on savoir ce qui vous amène à Hong Kong ? demandai-je en m'asseyant dans un fauteuil en bambou tendu de cuir rouge.
- Oh, trois fois rien, une rencontre avec des laboratoires pharmaceutiques. Nous lançons une épidémie de grippe.
- Pardon ? demanda Lena que j'avais oublié de prévenir.
- Mes clients commercialisent des vaccins, expliqua Vargas. Une épidémie mondiale ferait exploser leurs ventes.
- Et tuerait des milliers d'innocents !
- Mais non, nous ne contamineront personne. Nous allons juste rapprocher quelques cas ici ou là, en donnant l'illusion que le virus se propage.
- Je croyais que tu étais au courant. Tu ne parles jamais à Mathilde ?
- Pas souvent, non. Mais je la suis sur Facebook.
Les principaux reproches adressés aux candidats républicains sont bien connus : un conservatisme excessif sue les sujets de société tels que l'avortement, le port d'armes ou le mariage gay, leur bigoterie, leur inculture et leur manque d'ouverture sur le reste du monde.
Ma solitude n'était qu'un des nombreux symptômes d'un mal plus profond, auquel j'avais fait allusion devant Nina : je n'avais toujours pas trouvé ma place dans l'univers.
« Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Que nous ne faisons qu’anticiper l’actualité ? / […] Pourquoi ferions-nous advenir des événements dont nous pensons qu’ils arriveront de toute façon ? » (p. 401)
Rien ne résiste à la littérature.
- La vérité n'existe pas Sliv. Elle est constamment recréée. Vous connaissez l'adage "l'histoire est écrite par les vainqueurs" ?
- Oui, tout de même, dis-je, vexé. Son petit cours commençait à tourner à l'humiliation. Je ne l'aurais pourtant interrompu pour rien au monde.
- C'est une phrase d'une grande justesse. Imaginez à quoi ressembleraient nos manuels d'histoire si Hitler l'avait emporté. "L'un des grands bénéfices de la guerre aura été de débarrasser le monde des juifs, une race nuisible qui tenait tous les leviers de la finance internationale." Je vais plus loin : l'Histoire est écrite par quiconque tient la plume. L'Histoire est une histoire. C'est pour ça qu'elle change tout le temps, au point qu'étudier la Révolution française revient moins à reconstituer la façon dont les sans-culottes ont pris la Bastille qu'à comprendre quel regard les époques nous ayant précédés portaient sur ces événements.
P99 l’homme moderne est le fruit de millions d’années d’évolution s’il continue à raconter des histoires, il en tire forcément un bénéfice. Lequel ? Pour faire simple l.histoire est un simulateur de vie, semblable dans le principe au simulateur de vol sur lequel s’entraîne un pilote. Les anecdotes qui émaillent nos conversations, les livres que nous lisons , les films que nous voyons nous préparent aux situations que nous allons rencontrer, nous évitant de coûteuses erreurs et nous permettant de vivre plusieurs existences à la fois. un adolescent a vécu par procuration des dizaines d’histoires d’amour avant de dire « l love you » pour la première fois. Un soldat recevant son ordre de déploiements sait à qoi s’attendre grâce à Full métal Jacket ou Catch 22 . Et tous les maris du monde connaissent les risques d’une aventure extra conjugale depuis qu’ils ont vu Liaison dangereuse.
Je n'avais jamais eu autant besoin de réfléchir et je n'avais jamais eu aussi peu de temps pour le faire.