AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'enfant de sable (103)

p94. Etre femme est une infirmité naturelle dont tout le monde s’accommode. Etre homme est une illusion et une violence que tout justifie et privilégie.Etre tout simplement est un défi.
Commenter  J’apprécie          70
Et pour toutes ces femmes, la vie était plutôt réduite. C’était peu de choses : la cuisine, le ménage, l’attente et une fois par semaine le repos dans le hammam.
Commenter  J’apprécie          70
J'ouvrirais ces fenêtres et escaladerais les murailles les plus hautes pour atteindre les cimes de la solitude, ma seule demeure, mon refuge, mon miroir et le chemin de mes songes.
Commenter  J’apprécie          70
Nous sommes toutes les deux nées penchées sur la pierre au fond du puits sec, sur une terre stérile, entourées de regards sans amour. Nous sommes femmes avant d’être infirmes, ou peut-être nous sommes infirmes parce que femmes …, je sais notre blessure … Elle est commune. Je m’en vais … Je suis ta femme et tu es mon épouse...
Commenter  J’apprécie          70
Il savait que sa mort ne viendrait ni d’un arrêt du cœur ni d’une quelconque hémorragie cérébrale ou intestinale. Seule une profonde tristesse, une espèce de mélancolie déposée sur lui par une main malhabile mettrait fin, sans doute dans son sommeil, à une vie qui fut simplement
Commenter  J’apprécie          60
La question fut incisive
- Qui es-tu?
J'aurais pu répondre à toutes les questions, inventer, imaginer mille réponses, mais c'était là la seule, l'unique question qui me bouleversait et me rendait littéralement muette.
Commenter  J’apprécie          60
Je ne suis pas déprimé,je suis exaspéré.Je ne suis pas triste,je suis désespéré.Ma nuit ne m'a rien donné.Elle est passée inaperçue. Calme,vide,noire.
Commenter  J’apprécie          50
J'allais à la mosquée. [...] Ce fut là que j'appris à être un rêveur. Cette fois-ci, je regardais les plafonds sculptés. Les phrases y étaient calligraphiées. Elles ne me tombaient pas sur la figure. C'était moi qui montait les rejoindre. J'escaladais la colonne, aidé par le chant coranique. Les versets me propulsaient assez rapidement vers le haut. Je m'installais dans le lustre et observais le mouvement des lettres arabes gravées dans le plâtre puis dans le bois. Je partais ensuite sur le dos d'une belle prière :
'Si Dieu vous donne la victoire,
personne ne peut vous vaincre.'
Je m'accrochais au Alif et me laisser tirer par le Noun qui me déposait dans les bras du Ba. J'étais ainsi pris par toutes les lettres qui me faisaient faire le tour du plafond et me ramenaient en douceur à mon point de départ en haut de la colonne. Là, je glissais et descendais comme un papillon. Je ne dérangeais jamais les têtes qui se dandinaient en lisant le Coran. Je me faisais tout petit et me collais à mon père que le rythme lancinant de la lecture endormait lentement. On sortait de la mosquée en se bousculant.
Commenter  J’apprécie          50
Je n'ai cessé toute ma vie d'opposer le pouvoir des mots à la force du monde réel et imaginaire, visible et caché. Il faut dire que j'avais plus de plaisir à m'aventurer dans le songe et l'invisible que dans ce qui m'apparaissait violent, physique, limité.
Commenter  J’apprécie          50
Ô mes compagnons, notre histoire n'est qu'à son début, et déjà le vertige des mots me racle la peau et assèche ma langue. Je n'ai plus de salive et mes os sont fatigués. Nous sommes tous victimes de notre folie enfouie dans les tranchées du désir qu'il ne faut surtout pas nommer.
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (2035) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Tahar Ben Jelloun

    De quelle nationalité est Tahar Ben Jelloun?

    Tunisienne
    Marocaine
    Algérienne
    Egyptienne

    10 questions
    138 lecteurs ont répondu
    Thème : Tahar Ben JellounCréer un quiz sur ce livre

    {* *}