"Aujourd'hui elle se demande Est-ce que tous les êtres humains sont des champs de bataille ignorants ?"
Apprendre à trébucher.
Intégrer le faux pas.
En faire sa danse.
Apprendre la marche imparfaite de tous ceux qui ont dans le corps un poids qui se déplace et les entraine.Sans qu'ils y puissent rien.
Et danser avec ça.
Tous.Des semblables.Qui tentent de rétablir l'équilibre.A chaque pas.Entravés,empêtrés dans les vies et les histoires qui s'agrippent,déséquilibrent.
Sauver la voix c’est sauver le corps...Danser c’est attirer le vide...Danser c’est suspendre l’equilibre du monde.
Laver les ombres, en photographie, signifie mettre en lumière un visage pour en faire le portrait.
nul ne peut garder enfoui au fond de soi,un secret sur sa vie éternellement;un jour,il faut sortir de l'ombre,se laver,se dépouiller de cette zone obscure,braver la tempête des souvenirs,des mots,pour que dans le ciel apparaisse l'éclaircie,la lumière.
Poésie,délicatesse,justesse des mots...à savourer!
Le disque est fini.
Elle reste debout, immobile. Elle laisse la musique vibrer encore en elle, jusqu'au silence.
Aimer, c'est juste accorder la lumière à la solitude.
Et c'est immense.
Quand elle prononce bien "caillou" à l'intérieur d'elle, elle est petite, elle se penche sur le sable, ses doigts saisissent quelque chose que le vent et la mer ont roulé. C'est du temps durci. Elle se leste. Ça va.
Comme le vent qui se ramasse et revient, comme l'océan que rien ne peut empêcher de se retirer et de laisser la sable à découvert, la place pour la voix de sa mère, cette nuit, est là.
Et le péril. (p.132)
Pieds nus devant la mer, on est toujours une petite fille.