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sur 419 notes

Verdict : atmosphère douce-amère sur fond de fantastique

Attirée par le titre puis intriguée par la quatrième de couverture, c'est avec impatience que je me suis plongée dans ce roman. le synopsis est engageant : Rose découvre, le jour de ses neuf ans, qu'elle peut ressentir les émotions de ceux qui ont préparé la nourriture qu'elle goûte. Elle en fait la douloureuse expérience avec sa mère qui éprouve alors une grande tristesse, un vide existentiel. L'histoire est en apparence celle d'une famille « normale » qui possède en réalité des dons peu enviables et dont chaque membre pense être spécial et ne soupçonne pas les autres d'être né avec une particularité. Ce qui aurait pu être un livre sur une famille de super-héros qui découvre leurs capacités tour à tour et les exploite au profit du bien commun, comme il en existe tant dans les séries télévisées, est en réalité bien loin de toutes ces facilités.

En effet le récit est centré sur le personnage de Rose que l'on voit grandir et dont on suit l'évolution personnelle ainsi qu'en arrière fond celle de ses proches. Leurs dons que l'on devine au fur et à mesure semblent être des poids pour ces personnes que rien ne prédestinait à être différent. Si Rose lit dans les émotions des personnes dont elle goûte les plats, son grand-père les sentait littéralement, son frère se fond jusqu'à s'incarner en meuble et son père redoute les hôpitaux sachant qu'il se passerait quelque chose d'anormal dans ce lieu. Aucun d'entre eux ne voit l'utilité possible d'une telle capacité et chacun s'arrange comme il le peut de ce fardeau.

Ce qui m'a particulièrement plus dans ce livre c'est l'atmosphère douce-amère de l'histoire. Un quotidien où s'immisce par petites touches le fantastique sans que cela ne desserve la profondeur de ce roman, métaphore du passage difficile de l'enfance à l'âge adulte, de la découverte de son moi réel. Tristesse, mélancolie, mal de vivre y sont présents tout au long mais savamment distillés afin de ne pas peser sur le récit. Équilibre parfait entre mystère et chroniques d'un quotidien où il ferait meilleur être « normal ».

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Perplexe... Voilà comment je me sens après avoir refermé ce livre.
Je n'ai pas su me laisser embarquer totalement par cette petite fille particulièrement éveillée à la vie, aux sensations et aux autres. Tous les ingrédients sont là pourtant pour me permettre de voyager dans les pages de ce livre : poésie, tendresse, douceur, mystère...
Et pourtant, j'en ressors avec un grand vide, avec l'impression d'être passée à côté.
Est-ce mon état d'esprit du moment ? Ou la plume d'Aimee Bender ?
Ou alors est-ce la faute des cookies ?
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Tout d'abord encore mille mercis à BABELIO et aux éditions Points car j'ai pu lire ce livre dans le cadre de la dernière énorme Masse Critique ! Une chute de livre ÉNORME !!! J'étais en dessous et j'en ai reçu un sur la tête ! Yes !

Découvrir un don très particulier à l'âge de 9 ans sera pour Rose non pas un don sacré mais une terrible plaie ...

Ressentir tout ce que les aliments peuvent révéler devient pour elle un parcours du combattant et bien des mets deviennent très difficile à avaler.

J'ai lu ce livre avec plaisir et délectation ressentant toute l'amertume du citron et cette difficulté de grandir en possédant ce don de vérité.

Il y a dans ce livre beaucoup de retenue et de nostalgie. Nostalgie de l'enfance, ce moment où rien n'a trop d'importance et tout semble aller de soi.

J'ai été surprise par la fin et par le fait que le livre prends une tournure très particulière avec le don de Joseph, le frère de Rose. Ce côté là m'a sur le coup un peu déboussolée car un peu trop fantaisiste à mon goût. J'aurais aimé davantage voir s'épanouir Rose à travers la cuisine par exemple ...

Mais finalement c'est aussi ce côté là de l'histoire qui la rend différente et intrigante et qui nous pousse à la fin du livre pour découvrir le pourquoi du comment de cette disparition étrange et inquiétante de Joseph.

J'ai aimé ressentir les sentiments de Rose surtout ceux qu'elle ressent pour George l'ami de son frère. Ce personnage de George est bien mis en valeur à travers les yeux de Rose, il est son protecteur dans bien des situations.

Le père et la mère sont plus effacés dans l'histoire, surtout le père et il faudra attendre encore la fin pour découvrir des éléments qui expliquent certaines choses.

Quant à la mère sa préférence pour son fils Joseph et ses envies d'ailleurs peuvent nous choquer par rapport à Rose...

L'écriture d'Aimee Bender est agréable et je me suis laissée bercée par sa petite musique empreinte d'une singulière tristesse qui ne se dément jamais au fil des pages.

Je vous invite à déguster cette tranche de vie au goût doux et amer de l'enfance perdue et de faire la connaissance de Rose à travers son don.

Merci encore à Babelio et aux Éditions Points.
Ce livre fait parti de la sélection 2014 pour le prix du Meilleur Roman des lecteurs Points
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Avoir un don vous rend-il singulier? Et surtout, comment y échapper? le roman comme conte de fées : une petite fille nommée Rose voit le jour dans une famille aimante et comprend le jour de ses neuf ans qu'elle peut deviner l'humeur des gens à travers la nourriture qu'ils préparent. Cela ferait un joli livre pour enfants. On pourrait aussi parler de roman d'apprentissage, mais léger l'apprentissage, et à contrecoeur. En décelant les angoisses de sa mère et de son entourage, Rose se trouve confrontée à des psychés bousculées, des vides, des rejets. Ce roman n'est pas un drame : Rose ne s'enfuit dans une sombre forêt mais vit avec son don, finissant par appliquer l'adage "Connais ton ennemi"... À moins que ce ne soit "on est ce que l'on mange"?
Il ne s'agit pas d'un roman fantastique, ni d'un conte. Aimee Bender s'est fait une spécialité des récits qui courbent tout doucement l'échelle des réalités. Et sans en avoir l'air, insinue que si grandir, c'est accepter l'inconnu et l'incompréhensible, c'est aussi se réserver la possibilité de ne pas vouloir tout voir, ne pas tout mettre à nu. Qu'un don n'est pas forcément une bénédiction, ne fait pas forcément de vous un héros, ne vous donne pas de mission. Alors oui, il y a bien une petite morale sur l'air de "tout va mieux quand on s'accepte" et on ne ressort pas ébloui de cette lecture où au fond, il ne se passe pas grand-chose. Mais il s'en dégage une petite mélodie un peu triste, parfois drôle ou du moins amusante, sur l'encombrement qu'il y a à être proche d'autrui, sur l'acception qui flirte avec la résignation. Sur les petites vies complexes, les gens qui vous veulent du bien sans toujours y arriver, sur ceux qui vous échapperont toujours.

Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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L'histoire de ce livre est aussi bizarre que son titre.
Rosa Edelstein est une petite fille de 9 ans, elle a comme don de pouvoir ressentir les sentiments de personnes en mangeant les plats qu'elles ont préparés. C'est ainsi qu'elle découvre un jour que sa mère aurait un amant... Rose ne sait pas comment elle doit vivre avec ce don.
Le frère Joseph quant lui à le don de fondre dans les meubles et de disparaître ainsi pendant plusieurs jours ou semaines. Bizarre de bizarre.

L'histoire n'est racontée qu'à travers les yeux de Rose, qui nous emmène en peu de temps à sa vie d'adulte. Les parents de Joseph et Rose sont bizarres aussi. Il semblerait qu'ils ne dialoguent pas vraiment ensemble. Quatre individus qui vivent sous le même toit, mais qui donnent l'impression de ne pas vraiment être une famille.

J'ai bien compris qu'il s'agit dans cette histoire du passage de l'enfance vers l'adolescence, des relations familiales, des non-dits, mais comme dit au début je trouve que cette histoire est vraiment bizarre et je ne suis pas arrivée à me l'approprier. Je reste un peu sur ma faim.

Challenge Multi-défis 2020
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Enfant épanouie, Rose 9 ans vit avec ses parents et son frère ainé.

Etrangement, elle voit sa vie basculer le jour de son anniversaire, lorsqu'elle goute ce gâteau au citron nappé de chocolat qu'elle aime tant, elle lui trouve un goût de … « vide » !
Elle découvre peu à peu qu'elle a la faculté de percevoir et de ressentir les sentiments des personnes qui préparent les aliments !
Extrêmement perturbée par cette étrange révélation, elle se réfugiera peu à peu dans la nourriture industrielle.
Lors d'un repas dominical, elle trouve au rôti préparé par sa mère un goût étrange, un goût « d'idylle, de trahison »… Elle en conclura avec certitude que sa mère que sa mère a une liaison.
Nous suivons Rose pendant une dizaine d'années vivant auprès d'un frère qui lui aussi possède un don extraordinaire, celui de se fondre dans le décor en devenant invisible.

Une histoire invraisemblable qui aurait pu relever du suspens, mais non elle reste sans saveur et m'a laissé elle aussi comme un goût de … « vide » !
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Pour ma part, j'ai trouvé ce roman singulier, l'histoire un peu bizarre, ce qui fait que je n'ai pas totalement adhéré.
Une jeune fille ressent toutes les émotions de celle ou de celui qui a cuisiné ce qu'elle goûte. Sa vie est en conséquence difficile, mais moins que celle de son frère qui disparaît soudainement. Son père, en revanche,...
Une lecture dont j'aurais pu me passer, tant il reste de livres et la vie est si courte....
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Que dire, que dire ?
Roman très singulier, qui met mal à l'aise, empreint de beaucoup de douce souffrance, et qu'on ne réussit cependant pas à lâcher car à chaque page tournée on se dit qu'il va se passer quelque chose ... et puis rien sinon des aberrances oniriques ... je n'ai pas vraiment retrouvé la philosophie du passage de l'enfance à l'état d'adulte ... je cherche encore ... je suis dubitative ... mais pas indifférente ...
" - Oui vous dîtes bizarre,bizarre. Alors je croyais que ...
- Moi, j'ai dit bizarre, bizarre, comme c'est étrange ! Pourquoi aurais je dit bizarre, bizarre ?
- Je vous assure que vous avez dit bizarre, bizarre.
- Moi, j'ai dit bizarre, comme c'est bizarre !"
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Rose Edelstein découvre pour ses neuf ans qu'elle est capable de percevoir ce que ressentent les gens qui cuisinent pour elle et même qui produisent les aliments qu'elle mange. Ce flot de sentiments est souvent désagréable, à tel point que la petite fille préfère se tourner vers la nourriture industrielle bien moins dangereuse du point de vue émotif. Ainsi, sans le vouloir Rose pénètre dans le jardin secret de sa mère. A côté de cela, Joseph, son frère aîné, passe le plus clair de son temps dans sa chambre à étudier et n'a qu'un ami:Georges.
J'ai trouvé ce livre agréable à lire et plutôt original.
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D'entrée de jeu je dois avouer que je me suis précipitée sur ce livre pour son titre éloquent et, ô combien, intrigant. Quel qu'ait été le contenu, je m'y serais mise car ce titre était un appel du pied à la gourmandise et je ne peux que remercier la traductrice d'avoir conservé l'idée originelle (The particular sadness of lemon cake).

Rose Edelstein a 9 ans lorsqu'elle croque une part du fameux gâteau confectionné par sa mère. L'envahit alors un sentiment confus qui reflète la prédisposition d'esprit de sa mère. C'est le vide et un manque qui s'inscrivent dans chaque bouchée jusqu'à l'écoeurement. de ce jour où la cuisinière s'est livrée dans son plat comme à livre ouvert, Rose devine les émois, la colère, l'agacement de ces gens qui la nourrissent.

L'idée de départ m'a beaucoup plue et me laissait penser que la fillette jouerait de son don pour tourner les situations à son avantage. Mais cette espèce de voyeurisme gustatif la maltraite, elle qui devient cobaye de tous les maux du monde à travers les aliments courants. La solitude s'insinue et Rose ruse pour échapper aux repas de la cantine, aux plats de sa mère criant un vide existentiel.

Si c'est la mère qui a déclenché le phénomène avec ce gâteau au citron, c'est aussi elle qui semble la plus désarmée dans la famille. Mariée à un homme peu démonstratif, elle s'exprime aux fourneaux, tâche qu'elle adore. le père de famille est atypique puisqu'il se fait discret dès le départ (l'anecdote de sa non-venue à la maternité pour les accouchements en est troublante). Comme si l'envie qui sous-tendait était de s'effacer.

Il y a aussi le frère aîné, Joseph, le préféré de la famille car surdoué et précoce en tout. Lui qui n'a jamais bien tenu son rôle de conseiller et d'allié a pourtant désinvesti jusqu'à la dernière portion de ce qui semble être la famille. Et s'ensuit incompréhension, silence et tourments intérieurs...

J'aime vraiment beaucoup la plume de l'auteur qui fait passer mélancolie, douleur ou simplement douceur de vie. de la tendre enfance de Rose à l'âge adulte de l'envol du cocon, on suit ce carré familial hanté par des non-dits, des soubresauts d'instinct de liberté à la volonté farouche de se retrouver.

C'est tout à la fois beau et simple, exagéré et fort juste ! Cela interroge sur sa madeleine de Proust personnelle et sur ce qui fait la richesse de ceux qui nous entourent.
Lien : http://shereads.canalblog.co..
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