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Nicole Duclos (Traducteur)
EAN : 9782845388819
Panini France (22/02/2007)
3.38/5   4 notes
Résumé :

Découvrez, dans ce douzième album, l'avant-dernière aventure signée Brian Michael Bendis et Alex Maleev. Avant de nous dévoiler le dénouement de cette passionnante épopée, qui a démarré dans 100 % Marvel : Daredevil 4, Bendis fait un petit retour en arrière et nous raconte ce qui s'est passé durant l'année où Matt Murdock est devenu le "parrain" de Hell's Kitchen après avoir dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à L'âge d'or (épisodes 66 à 70). Il contient les épisodes 71 à 75, parus en 2005, écrits par Brian Michael Bendis, et dessinés et encrés par Alex Maleev. La série d'épisodes réalisés par Bendis et Maleev s'achèvent dans le rapport Murdock (épisodes 76 à 81).

Dans le sous-sol d'une église, le révérend Bob Cumeo a organisé un groupe de parole pour évoquer Daredevil et ses effets sur la vie quotidienne des habitants du quartier. Cette histoire se déroule peu de temps après que Daredevil se soit déclaré Caïd de Hell's Kitchen à la place de Wilson Fisk. Une petite dizaine de personnes sont assises autour du révérend qui propose à qui veut de commencer. L'un des membres s'insurge contre l'égo de Daredevil qui l'a poussé à se déclarer publiquement Caïd, chose que Fisk n'avait jamais faite. Une des femmes présentes dément qu'il ait jamais prononcé ces mots, car elle était présente lors de sa déclaration, dans un bar fréquenté par des truands. Elle a assisté à sa déclaration, elle a vu par la suite comment ce groupes de truands a fait appel à Bullet (un supercriminel louant ses services, déjà apparu dans Lone stranger, en anglais). Et elle a vu comment Daredevil a géré cette situation. À tour de rôle, plusieurs participants vont évoquer les circonstances dans lesquelles ils ont vu Daredevil intervenir, ainsi que leur intime conviction sur le fait qu'il soit ou non Matt Murdock, et qu'il fasse ou non régner sa justice par la force. Il sera également beaucoup question de Jonathan Powers, un supercriminel ennemi récurrent de Daredevil sous le nom de Jester. Il est également question du mariage de Milla Donovan.

Avec ce tome, le lecteur a la confirmation que (1) Bendis a amené Murdock dans la position qu'il souhaitait (identité secrète révélée au grand jour, et ayant fait le ménage dans son quartier en faisant tomber Kingpin), et que (2) il souhaite explorer les conséquences de cette situation nouvelle. Pour ce faire, il utilise ici un procédé assez classique mais employé avec parcimonie dans les comics : montrer le superhéros de l'extérieur par l'entremise de gens normaux qui ont croisé sa route. Dans le monde très autoréférentiel des superhéros où les civils n'ont, de plus en plus, que le rôle de victimes collatérales comme seule et unique place, il est très rafraîchissant pour le lecteur de se retrouver au milieu d'individus normaux, sans costume bariolé, sans superpouvoirs.

Le premier épisode sert à montrer comment l'intrusion de Daredevil dans ce bar va inciter cette femme à changer le cours de sa vie. Bendis évite d'en rajouter sur le justicier ténébreux, et ses dialogues introduisent un niveau de complexité dans la narration qui évite un manichéisme basique. le deuxième épisode se focalise sur le fils d'un repris de justice, il s'est installé dans la vie avec femme et enfant, mais il souhaite encore prouver sa valeur à son père. La question devient de savoir si pour se faire il est prêt à verser dans la criminalité. Par la suite Bendis aborde encore le ressenti d'une mère qui voit sa fille prise en otage, et plus délicat l'épouse qui découvre que son mari est un tueur en série. Pour tous ces thèmes, le savoir faire de Bendis permet aux histoires de s'élever au dessus des platitudes pour disposer d'une vraie consistance et développer une atmosphère bien noire et bien poisseuse. Mais le format court empêche le lecteur de s'attacher à chacun de ces personnages. D'un coté, Bendis réussit à rendre plausible la situation de cette pauvre femme qui prend conscience des activités atroces de son mari ; de l'autre le récit ne vaut que pour le frisson qu'il fait naître parce que les personnages n'ont pas le temps d'exister. de son coté Maleev installe également une atmosphère bien poisseuse dans cette crypte spacieuse, mais le lecteur finit également par se lasser de ces scènes de dialogues statiques nimbées d'un beau halo bleu gris. Dans un premier temps, il est agréable de respirer la même odeur que ces personnes, de ressentir la même ambiance oppressante. Mais bien vite cette mise en scène se transforme en artifice ayant du mal à masquer le fait que seuls les dialogues sont intéressants et que les images n'apportent quasiment aucune information supplémentaire dans la narration (je me suis rendu compte que je ne regardais plus les images lors de ces séquences). Et lorsque Murdock finit par apparaître, sa longue tirade ressemble encore plus à un soliloque théâtral ou romanesque.

Toutefois, dans ces scènes Bendis développe également le paradoxe qu'est Daredevil : un individu altruiste (presqu'un ange sauvant les âmes en perdition) s'habillant en démon. Il est donc question de courage, de sacrifice, et de bénévolence. Les discussions écrasent alors totalement l'aspect visuel du récit. Il en va autrement des scènes d'action. Lorsque Daredevil tabasse des malfrats devant la jeune femme, la mise en scène de Maleev porte toute la narration de manière exemplaire, montrant que cette bagarre constitue une révélation (au sens fort du terme) pour cette femme, sans naïveté ou mièvrerie. Dans le deuxième épisode, Maleev fait encore des merveilles avec la scène finale presque muette faisant passer le dilemme moral du personnage uniquement par les images. D'une manière générale, il réussit des scènes d'action bien chorégraphiées, et très parlantes, même sans texte. Bendis ajoute enfin quelques respirations humoristiques dans cette atmosphère étouffante avec une blague sur les ninjas (à nouveau très bien mise en scène) et l'inclusion du Jester (un supercriminel des plus ridicules).

Bendis et Maleev continuent d'expérimenter avec cette série, en prenant du recul sur le héros et en mettant en scène son impact sur les riverains du quartier dont il s'est proclamé le caïd. Les thèmes développés sont assez sophistiqués et les illustrations font preuve de recherche et d'innovation. Toutefois Bendis a choisi d'alterner des scènes de dialogues sans intérêt visuel, avec des scènes d'action essentiellement visuelles. le rythme de la narration souffre un peu de ce parti pris trop dichotomique.
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Ce douzième tome de Daredevil dans la collection 100% Marvel regroupe cinq épisodes publiés aux Etats-Unis entre mai 2005 et septembre 2005 (Daredevil Vol.2 71 à 75 - Decalogue), et est l'avant-dernière aventure écrite par Brian Michael Bendis et illustrée par Alex Maleev.

Après l'auto-proclamation de Daredevil en tant que nouveau roi de la pègre après avoir évincé Wilson Fisk, alias le Caïd, Brian Michael Bendis avait déjà réussi à nous surprendre en évitant de dédier le tome 9 de Daredevil (‘Le Roi de Hell's Kitchen') à un Daredevil nettoyant le quartier de Hell's Kitchen de ses criminels. A la place, Bendis avait préféré faire un bond d'un an, afin de montrer les conséquences psychologiques de ce nettoyage sur notre héros et ses amis.

Cette fois-ci, Bendis va enfin se concentrer sur les événements qui se sont déroulés l'année où Daredevil a repris le pouvoir à Hell's Kitchen. Mais Bendis ne serait pas Bendis, s'il ne le faisait pas de manière originale et surprenante.

En effet, des résidents de Hell's Kitchen se réunissent à l'église locale afin de discuter des conséquences du couronnement de Daredevil en tant que nouveau Caïd et, c'est usant de ce procédé narratif original que Bendis va nous dévoiler se qui s'est déroulé après la chute de Wilson Fisk.

Les différentes histoires narrées par les membres de cette réunion vont faire apparaître le nouveau roi de leur quartier sous forme de flash-back et, c'est avec l'habilité que l'on lui connaît que Bendis va regrouper les histoires des différents protagonistes au fil des pages.

Ne se contentant pas seulement d'un procédé narratif original pour nous surprendre, Bendis va également faire virer l'ambiance de son récit vers l'horreur et le fantastique à l'aide d'un bébé/nain démoniaque (d'où le titre de cette nouvelle aventure) et ressusciter un ancien ennemi de Daredevil (le Pitre) afin de doter ce récit reposant principalement sur le dialogue d'un peu d'action.

Si on connaît les capacités de Bendis à tenir le lecteur en haleine avec un récit principalement axé sur le dialogue, Alex Maleev se sort également de manière magistrale de cette impasse qui l'oblige à illustrer une conversation de cinq épisodes dans une pièce restreinte. Il y a seulement au niveau des couvertures que je suis graphiquement un peu déçu par cette nouvelle aventure.

Bref, après plus de 50 épisodes et en attendant le dernier tome du duo Bendis/Maleev, avant la reprise de la série par Brubaker, on peut déjà applaudir le travail de ce duo qui emmena le Diable Rouge (et surtout Matt Murdock) vers des sommets rarement égalés.
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À l'occasion de ses 60 ans, l'Homme sans peur dévoile tous ses secrets à Aurélien & Émile dans ce nouvel épisode du Panini Cast !
Titres abordés :
Je suis Daredevil - Edition 60ème anniversaire (Marvel Anthologie) - Collectif
Les épisodes de Daredevil avant Miller sont à retrouver dans la collection intégrale
Daredevil par Frank Miller (Marvel Omnibus) - Frank Miller, David Michelinie, Roger McKenzie
Daredevil par Frank Miller : Companion (Marvel Omnibus) - Frank Miller, Bill Sienkiewicz, David Mazzucchelli & John Romita Jr.
Daredevil : En disgrâce (Marvel Epic Collection) - Collectif
Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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