L'intrigue déroule sa mécanique, sans grâce malheureusement. L'ensemble, un peu facile, déçoit un brin. On se dit que l'ensemble aurait pu tenir sur un unique album, tant le fil est ténu, attendu, le texte étiré sur bien des pages. L'écriture de
Thomas Benet n'est définitivement pas au rendez-vous dans ces pages, l'accent n'est mis que sur les ficelles de l'histoire, assez éculées pour qui s'intéresse au polar. Aucune formule n'emporte l'adhésion, les personnages n'ont pas de langue propre, aucune gouaille, tout sonne plat, fadouille, les citations à extraire sont rares et peu inspirées. Un dialoguiste aurait été à recruter pour l'opération séduction.
Dommage, car l'ambiance était là, grâce au dessin de Christian de Metter. de même, l'univers musical des années 60/70 était alléchant, les références irrésistibles (surtout dans le premier tome), mais comme l'aurait chroniqué
La Fontaine, la montagne accouche d'une souris.
Le talent d'écriture manque et gâche une belle entreprise. Je ne pense pas conserver grand chose de cette épopée un tantinet stérile, survolée, mais garderait un oeil sur ces artisans aux goûts certains. Leur univers m'attire. A force de travail et d'exigence, je suis persuadé qu'ils feront mouche ensemble.