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Club N°55 : BD non sélectionnée
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j'y allais à reculons dans sa géographie du souvenir avec toutes les réserves associées à une multiplicité des techniques utilisées.

Le récit est assez "froid" ou détaché mais le personnage de la grand-mère donne à la fin du récit un côté moins dur.

Benoit
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Charles Berberian est né à Bagdad d'un père arménien et d'une mère grecque. A neuf ans, il a rejoint son grand frère (réalisateur connu aujourd'hui décédé) à Beyrouth pour habiter chez sa grand mère maternelle pendant 6 ans. En 1975, il fuit la guerre civile avec sa famille et s'installe en France. Il ne retournera au Liban que 30 ans plus tard.

C'est la première fois, avec Une éducation orientale, que Charles Berberian, parle de cette période de sa vie et de sa jeunesse et de son rapport au Liban, navigant dans la construction de sa bande dessinée, aussi bien dans le temps que dans la géographie, entre Beyrouth et Paris.

Ce que j'ai ressenti, en tant que lectrice, comme une certaine confusion, traduit l'instabilité de son récit rythmé par plusieurs explosions (la première et la plus commune, celle de l'orage et la plus récente celle du port le 4 août 2020).


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mars 2020, c'est le début du confinement. Charles Berberian se retrouve coincé chez lui à dessiner, comme en 1975 lorsqu'il vivait à Beyrouth alors en pleine guerre civile. Pour la première fois, il ressentait le dessin comme un refuge, un abri dans une ville qu'il a toujours plaisir à retrouver.

A la recherche des amis bien sûr mais aussi et surtout des souvenirs familiaux, des lieux fréquentés. Tout a bien changé à Beyrouth, à cause de la guerre évidemment mais aussi à cause de l'explosion portuaire du 4 août 2020. Difficile de retrouver son chemin, de convoquer les images du passé, les moments avec son frère Alain, chez sa tante Yaya...

Charles Berberian nous dévoile pudiquement un peu d'intimité. Avec douceur et tendresse, il nous parle de son enfance, de ses origines, sa famille...Il raconte et dessine le passé. C'est beau, émouvant Je ne saurais trop l'expliquer mais le dessin de Berberian m'a toujours touché...Dans un style varié, aquarelle, stylo, encre... Il redonne vie à ce qui n'est plus là et à ceux qui ont disparu.

Une éducation orientale est un petit livre plein d'amour. Bien sûr, la vie n'a pas toujours été facile à Beyrouth pour une famille dont les membres ont souvent été séparés. Mais Charles Berberian parvient avec talent à nous faire ressentir un lien familial et géographique qui ne s'est jamais démenti.
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Confronté à lui-même à cause (grâce?) du confinement, Charles Berbérian se laisse aller à revenir en arrière, sur sa vie, son parcours, sa famille et son éducation.
Au début, les souvenirs s'enchainent de façon un peu aléatoire mais tous, ou presque, lui parlent de son frère puis, de fil en aiguille, Berbérian nous emmène à Beyrouth, où il a passé son enfance.
il nous raconte ses souvenirs, ses parents, sa grand-mère estoc frère, l'homme le plus cool du pays.
Un joli voyage, émouvant, qui nous fait ressentir la nostalgie. La nostalgie non seulement d'une famille disparue mais aussi d'une ville qui l'a vu grandir et qui n'existe plus telle qu'elle a été.
Berbérian se livre sans fard, avec beaucoup d'humilité et de tendresse.
Les style et les techniques s'alternent, servant de façon délicate un récit émouvant.
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Son trait a évolué pour être plus affirmé et oser encore plus d'expérience avec les couleurs et les superpositions photos et dessins. C'est encore plus plaisant comme lecture. On se ravit les yeux page après page. Il n'oublie pas parler de l'objet de la bande dessinée, évoquer sa jeunesse au Liban. Un pays toujours en guerre ça laisse des traces. Les parents tentent toujours de le protéger pour éviter qu'ils voient l'horreur comme les pendus le long de la route. Mais il ne veut pas nous présenter uniquement la souffrance. Il y a aussi l'espoir, la légèreté de l'enfance et de l'adolescence.

Il est né à Bagdad d'un père arménien et d'une mère grecque. Il a rejoint son frère à Beyrouth lorsqu'il avait neuf ans pour vivre chez son adorable et tendre mamie durant 6 ans. En 1975 il a fui la guerre civile, s'installant en France. Il ne retournera au Liban que trente années plus tard avec l'impression de retrouver son frère décédé dans les rues. le bédéaste mélange avec beaucoup d'ingéniosité ces bons moments avec ceux qui le sont moins. C'est important d'honorer la mémoire de ces morts pour les garder toujours prêt de soi. La scène où l'on voit sa famille au-dessus de lui, c'est vraiment très touchant. Un ouvrage complet qui aborde la politique, la culture, une population prise en sandwich, la montée des extrémistes de tout bord... Parfois, l'amour fait la différence. Il ne faut jamais l'oublier pour avancée dans la vie.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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« le passé est douloureux et l'avenir fait peur ».

Mars 2020 : début du confinement Covid.
Charles Berberian se retrouve cloitré chez lui devant sa table à dessin. Comme tout à chacun, le moment est propice à l'introspection.

C.Berberian est né à Bagdad d'un père arménien et d'une mère grecque. A neuf ans et pendant 6 ans, il a rejoint son grand frère (réalisateur aujourd'hui décédé) à Beyrouth pour habiter chez sa grand-mère maternelle Yaya. En 1975, il fuit la guerre civile avec sa famille et s'installe en France.

A présent seul dépositaire de la mémoire familiale, Berberian se souvient au cours d'une déambulation nostalgique et chaotique, dans le Beyrouth d'aujourd'hui. Ces bribes de souvenirs hachés, décousus, partiels mêlent l'intime et l'Histoire dans ce Moyen Orient si complexe.

La fusion des styles graphiques accompagne délicieusement la multiplicité des cultures. le patchwork graphique semble répondre à cette vie cosmopolite dans un ensemble faussement confus et brouillon.
Photos, peintures, dessins à l'encre de Chine, à l'aquarelle, au crayon de couleur, au stylo bille accompagnent l'auteur dans une divine farandole mélancolique et nostalgique. Plus qu'une fusion de styles, c'est la juxtaposition de techniques graphiques qui rend cette « éducation orientale » si remarquable.

Un album de toute beauté.

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L'auteur est né à Bagdad de parents d'origine arménienne et grecque dont la famille était établi à Beyrouth. C'est pour cela que lorsque son frère et lui eurent l'âge d'aller à l'école, ils furent envoyer chez leur grand mère en pension. Synonyme d'exil pour le jeune Charles, accueillie par sa grand mère, Yaya, mais avec plus de distance par son frère, Alain. Une parenthèse juste avant la guerre civile en plein dans la ville.
Une balade dans les rues de Beyrouth, celui d'avant dans les années 60, et celui actuel, en pleine crise économique. Des bâtiments ont disparu, d'autres sont apparus mais malgré cela, l'auteur retrouve sa voie dans les rues. le graphisme est intéressant, façon croquis plus ou moins élaborés.
C'est une autobiographie partielle puisqu'elle se cantonne à raconter les années à Beyrouth soit jusqu'au départ de Charles pour l'université en France. Intéressant.
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Je connais les BD de Berberian depuis petit et je dois avouer que je n'ai jamais accroché.

Mais je me suis tout de même lancé dans cette BD, sorte de biographie de l'auteur, qui raconte son enfance au Proche-Orient.

Première impression : graphiquement c'est le chaos ! On en voit littéralement de toutes les couleurs, avec des styles graphiques aussi divers que ne l'est la BD du réelle (photos, stylo, aquarelle, encres etc.) et un découpage explosif. On retrouve cependant le trait, entre élégance et gros nez, de Berberian.

Ce patchwork graphique n'est pas sans faire penser à la vie cosmopolite de l'auteur, ainsi qu'au désordre qui règne au Liban.

Mais, pour les mêmes raisons, l'ensemble est difficile à lire, trop décousu.

Si ce retour aux racines pourrait susciter de l'empathie et que j'admets avoir passé quelques bons moments, avec des passages touchants, je ne suis pas convaincu.

J'ai trop l'impression d'avoir affaire à une BD de l'intelligentsia parisienne.

De plus, cette BD fait pâle figure par rapport à la puissance d'un L'Arabe du futur ou même de la pédagogie d'un bon professeur. Berberian, qui était un auteur innovant à une époque, a ici un cran de retard.

Au final, je n'accroche toujours pas à ses BD.
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Charles Berberian est né à Bagdad d'une mère d'origine grecque et d'un père arménien. Il passe ses années d'adolescence à Beyrouth chez sa grand-mère, avec son grand frère Alain, "le garçon le plus cool du Moyen-Orient". Puis, 1975, la guerre civile au Liban et la famille arrive en France, à Paris. Charles ne reverra Beyrouth que trente années plus tard, puis régulièrement depuis. Il y retourne notamment après l'explosion dans le port en août 2020.

Cet album est empli de ses souvenirs d'enfance, des moment passés à Beyrouth et de ses visites de la ville bien plus tard. Ses parents et grands-parents décédés, son frère Alain -réalisateur, notamment de la cité de la peur avec Les Nuls- également décédé, il devient "le seul dépositaire d'une mémoire familiale complexe."

L'album est un hommage à sa famille en particulier à sa mère et sa grand-mère Yaya et à son frère à qui il vouait une grande admiration. Je l'ai trouvé très beau. Il alterne les formes de dessins, parfois naïfs, d'autres fois plus élaborés, en noir et blanc ou en couleurs, souvent sur fond crème ; il y a aussi des photographies et des tracts, tels quels et d'autres annotés, ou complétés par des dessins. Des grandes cases, des petites, des reproductions de ce qui semble être des toiles, très colorées, des paysages. L'ensemble paraît confus et ne l'est pas, il suit les méandres de l'esprit de l'auteur : un souvenir en appelle un autre, puis un fait plus proche, comme nous le faisons tous quotidiennement.

Charles Berberian décrit la ville qu'il aime tant, qui a subi tant de catastrophes et s'en est toujours relevée. Il évoque la géopolitique, mais s'attarde davantage sur les gens qui vivent là, qui font que cette ville vit toujours, bouillonne. Je ne connais pas Beyrouth, mais à chaque fois que je lis un livre qui s'y déroule, on sent que l'auteur ou l'autrice l'aime et aime ses habitants.

Cet ouvrage est un autoportrait haché, par bribes dans lequel la ville de l'enfance et les liens familiaux sont forts et perdurent après la quasi destruction de l'une et les décès des autres. de la nostalgie, de l'humour, de l'Histoire, et quelques phrases qui sonnent commes des maximes : "Le passé est douloureux et l'avenir fait peur. Chaque nouvelle journée est un cadeau du ciel et il faut savoir en profiter au maximum." (p.28), tout cela qui s'emmêle pour le plaisir du lecteur.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Voici une bande dessinée qui ne peut laisser indifférent.

J'ai beaucoup aimé découvrir l'histoire de l'auteur a travers cet ouvrage écrit avec beaucoup d'amour.

C'est vraiment ce que j'ai aimé c'est ressentir tout cet amour dans sa famille. Ils vont vivre des choses horribles et être séparés mais rien ne le empêchera de rester proches malgré tout.

J'ai appris aussi beaucoup de choses au sujet de cette guerre civile et de tout ce qui s'est passé pour les habitants. Ils ont du faire face à tant d'horreurs et de peur. C'est un album vraiment instructif.

Le tout est très bien illustré. Les dessins retransmettent les émotions et ce mélange couleurs/noir et blanc y ajoute de la force.

C'est une bande dessinée à découvrir car elle est instructive mais surtout forte en émotions.

Je remercie les éditions Casterman pour cette découverte.

Collaboration non rémunérée service presse reçu gratuitement
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