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Citations sur Gabriële (129)

Gabrïele n'a pas de rêves de jeune fille. A 17 ans, elle rêve de la blancheur infinie des marches solitaires dans la montagne, elle rêve de rencontrer Cosima à Bayreuth, elle rêve de composer un jour un opéra novateur, délesté du poids des traditions musicales- des rêves anachroniques, des aspirations inacceptables pour son époque.
Il faudra donc qu'elle change ses rêves.
Ou qu'elle change l'époque. (p. 34)
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Gabrïele (...) très vite elle s'agace de ce qui l'avait réjouie les premiers jours: les rituels familiaux, les gestes immuables, les histoires qui ne changent pas. Gabrïele n'est pas "famille" et ne le sera jamais- même avec ses enfants. Surtout avec ses enfants. (p. 14)
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Prenez garde à la peinture

Marcel [ Duchamp] ne tente rien, il ne cherche pas à la séduire. Il s'installe à ses côtés, mais la considère intouchable. Peut-être de façon délibérée. L'existence d'une muse offre une force galvanisante. La femme devient l'absolu, l'horizon , l'idéal, l'au-delà. (p. 170)
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" A l'époque de Picabia, la consommation d'opium est tout à fait tolérée, de même que celle de la cocaïne et de la morphine. Par exemple, à propos de morphine, il n'est pas rare de voir, dans les dîners en ville, les dames sortir leur "nécessaire" pour se piquer l'intérieur de la cuisse en plein milieu du repas.
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Une femme a le droit d'être chanteuse, on tolère qu'elle soit pianiste ou violoniste, mais "compositrice", il ne faut pas exagérer. La composition requiert des qualités qu'il est impossible que Dieu ait insufflé à une fille , en particulier la capacité d'abstraction. (p. 33)
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Francis se penche vers Marcel et lu explique : "Voyez-vous, ma femme a un cerveau érotique, qui rend les hommes fous, à condition qu'ils soient très intelligents." Marcel répond : "Heureusement pour vous, c'est une catégorie d'hommes qu'on ne croise pas souvent."
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La bâtisse d'Etival a le charme doux et ancien des maisons d'enfance, où chaque porte ouvre sur une aventure et un sortilège, et dont les odeurs, de cuisine, de foins et de roses, s'accrochent à vous pour toujours, ressuscitant par des vertiges proustiens le temps magique qu'on ne peut retenir, celui des premières impressions de la vie. (p. 122)
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Le peintre au visage rastaquouère s’excuse de leur avoir volé leur cher Jean. Il en profite pour capter le regard de la demoiselle de la maison. C’est pour elle que Francis Picabia est venu à Versailles. Depuis que Jean lui a parlé de sa sœur, il est obsédé à l’idée de la rencontrer. Cette fille compositrice, qui vit seule à Berlin, l’inspire tout particulièrement. Pour s’en approcher, il est prêt à forcer l’amitié de Jean, prêt à le raccompagner chez lui en voiture, tout cela dans l’unique but d’être invité à partager le déjeuner familial. Enfin en sa présence, il cherche une connivence, une entente secrète, il veut savoir ce qu’elle a dans le ventre, cette fille libre, mais Gabriële évite, elle ne veut pas entrer dans le jeu, elle ne veut pas être sympathique, elle donne des réponses évasives…
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Certes, ils ont dix ans d'écart et tout les sépare. L'un débarque d'une famille douce et aimante de notables de province, l'autre descend de l'aristocratie fortunée et asphyxiée, qui méprise sa propre fortune. Le jeune Duchamp est secret, délicat, et empreint d'une modestie feutrée, Picabia est bruyant, impudique, flambeur et flamboyant. Mais ils sont deux aimants. Et lorsque Gabriele présentera Marcel à son mari, celui-ci se retrouvera face à un magnifique, sublime, inespéré double inversé.
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Picabia et Duchamp vivaient en Amérique à pile ou face,
pile ou face pour prendre telle ou telle rue,
pile ou face pour se lever ou se coucher,
on te raccompagne, à pile ou face Gaby,
P 328
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