AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 124 notes
5
16 avis
4
19 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
« Je viens de rencontrer mes passeurs. Ces hommes qui font désormais partie de ma vie puisqu'ils vont m'aider à la quitter. Je les ai sentis rigoureux, exigeants, prudents. Et engagés à me tendre doucement la main. Une autre médecine qui, quand elle ne peut plus soigner le corps, se décide à soigner l'âme. »
Anne Bert a refusé de subir jusqu'au bout les tortures que lui infligeait la maladie de Charcot. Son ultime liberté fut de choisir sa mort. C'est ce cheminement qu'elle nous raconte ici. Celui aussi de devoir se rendre en Belgique pour être autorisée à abréger ses souffrances, car la loi française l'interdit.
Il lui faut découvrir le goût des dernières fois, du détachement et des renoncements, dire au revoir à ses proches, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin.

On ne sort pas indifférent en lisant cet ouvrage. Anne Bert nous livre avec sincérité son parcours, son courage, sa pudeur face à la mort. Elle demande l'aide pour partir dignement avant que la souffrance vienne lui gâcher la vie. Son témoignage est bouleversant. L'auteure n'a pas voulu nous faire couler des larmes, elle nous livre toutes ses dernières fois, son entourage, sa famille avec beaucoup de pudeur. Ce merveilleux journal écrit par Anne Bert est un sentiment de sérénité. Une plume savoureuse, douce et poétique.
C'est un hymne exceptionnel à la vie, à l'amour et à la liberté.
J'admire votre courage et votre dignité. &#xNaN;Reposez en paix Madame 💫
Commenter  J’apprécie          33
Superbe livre écrit par l'auteure qui couche sur papier ses derniers mois, ses pensées, questionnements et derniers moments de vie avant son euthanasie. Souffrant d'une SLA, Anne se voit contrainte de se battre pour obtenir le droit d'avoir le choix de vivre son départ comme elle l'entend et de "mourir vivante" et non piégée dans un corps qui ne lui appartient déjà plus.
Pour y parvenir, elle devra quitter la france pour la belgique.
Poignant, authentique et fort. J'ai eu la gorge nouée à plusieurs reprises tant ce récit et profond et tellement la plume de cette auteure maintenant défunte est belle, réfléchie et poétique.
Un grand roman, une grande lettre de plaidoyer pour le droit de partir dignement.
Commenter  J’apprécie          30
Le tout dernier été d'Anne Bert est un beau témoignage sur l'euthanasie.
L'auteure raconte sa maladie de Charcot et son désir de partir dignement, avant que la maladie la rende totalement dépendante. C'est très bien écrit, pas de pathos, l'auteure reste digne.
Commenter  J’apprécie          20
Témoignage poignant, pudique, d'une femme qui se sait condamnée et qui souhaite choisir sa mort et surtout mourir digne.
Pas de voyeurisme. Une conscience de la proximité de la mort que l'auteur décrit comme une ennemie tapie dans l'ombre, prête à l'emporter. L'auteur raconte ce face à face avec beaucoup de lucidité, de courage. le texte est direct, simple, percutant.
Plusieurs fois, je me suis imaginée à la place de cette femme. Aurais-je le même courage, la même lucidité ? La même force du refus de la souffrance ? Ne pas être un poids et être seule à choisir quand partir.
Commenter  J’apprécie          20
Ce récit est le dernier écrit de Anne Bert, récit dans lequel elle nous livre son combat perdu d'avance face à la maladie.

Alors qu'elle est atteinte de sclérose latérale amyotrophique (SLA) plus connue sous le nom de la maladie Charcot, elle nous livre son ressenti face à son corps qui refuse de faire part unique et entière avec elle, mais surtout comment elle a décidé de vivre ses derniers mois auprès des siens, famille et amis, avant de choisir le moment où ce sera elle et non pas la maladie qui décidera du jour où elle rentrera la grande faucheuse.
Ce récit se veut être une porte sur le choix du malade : il partira quand il voudra. Actuellement en France le malade n'a pas la liberté de ce choix. Il doit pour cela  se rendre en Belgique ou en Suisse. Avant de faire le grand pas, le malade peut rencontrer des personnes que l'on nomme "passeurs". Ces personnes apporteront un soutien a ceux qui souhaitent mettre un terme à leur vie quand la médecine traditionnelle ne peut plus soigner le corps.
Ce court récit poignant est emprunt d'une grande humanité car effectuer cette démarche c'est aussi préparer ses proches au départ tout en préservant le bonheur.
Commenter  J’apprécie          20
Anne Bert, atteinte d'une maladie incurable (la maladie de Charcot), décide de se faire euthanasier en Belgique. C'est une maladie invalidante qui fait que la personne se sent emmurée dans son propre corps. Avant d'être totalement dépendante, elle a fait son choix d'arrêter de vivre car "elle aime trop la vie pour se laisser mourir "..
Il est très difficile de parler de ce témoignage. En fait, ce n'est pas un plaidoyer pour ou contre l'euthanasie. Elle nous raconte ici son parcours et ses dernières fois.. La senteur des lilas, sa dernière conduite, ses derniers au-revoirs .. C'est parfois drôle, très émouvant, mais sans pathos et surtout avec une certaine pudeur...
C'est un récit qui parle de la maladie certes mais des rapports humains, des rapports soignant soigné. ..
Parler de coup de coeur pour ce témoignage serait déplacé, je ne peux que vous le conseillez grandement ..
Un livre qui vous fera réfléchir. .
A savoir que ce livre à été publié à titre posthume, elle a été euthanasiée la veille de la publication
Commenter  J’apprécie          20
Avons-nous vraiment conscience de ces choses toutes simples que l'on fait chaque jours sans y réfléchir ? Marcher, respirer, parler, manger, désirer... Autant de verbes qui qualifient des actes anodins pour nous inconscients mais pas pour Anne Bert.

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais une fois que vous connaîtrez son histoire, vous ne pourrez pas l'oublier.

Amoureuse de sa vie, femme comblée et mère accomplie, Anne Bert savourait les petits plaisirs sans penser qu'ils pourraient être les derniers qu'elle vivrait pour certains.
Quand son corps va commencer à la faire souffrir, Anne va fermer les yeux le temps d'appréhender la réalité. Cette enveloppe qui renferme son énergie vitale va devenir son geôlier. Anne Bert est atteinte d'un mal incurable : la maladie de Charcot.

Jour après jour, son corps va emprisonner la femme vivante et passionnée qu'elle a été jusqu'à la transformer en coquille vide. Pendant deux ans, Anne Bert va se battre pour contrer cet ennemi qui s'est imposé dans sa vie. Mais malgré cette lutte, l'issue est inévitable et Anne ne peut se résoudre à accepter cette incarcération forcée dans son propre corps.

Pouvoir choisir sa fin de vie devrait être une chose possible dans notre pays. Qui a le pouvoir de vie ou de mort en dehors de soi-même ? Personne. Pourtant notre pays ne juge pas bon de remédier à cet état de fait.
Afin d'accéder à ses dernières volontés, Anne Bert va devoir s'exiler. Elle va devoir quitter ses terres, les siens pour aller à la rencontre de ses passeurs. Ces hommes et ses femmes vont accompagner Anne jusqu'à son dernier souffle.

Le temps d'un été, Anne Bert va retranscrire ses émotions, ses dernières fois et ses peines dans un bouleversant témoignage. Tout en pudeur et en poésie, les mots s'égrainent et nous rapprochent inexorablement de cette femme amoureuse des mots.

Le tout dernier été est une ode à la vie qui entre les lignes nous révèle la frustration et la douleur de devoir s'éloigner des siens pour pouvoir quitter ce monde selon ses choix.

Anne Bert a vécu une unique et dernière fois le 2 octobre 2017. Deux jours plus tard, son livre paraissait aux éditions Fayard, qui l'ont accompagné dans le processus d'écriture et qui ont permis de faire entendre sa voix une ultime fois.
Anne Bert doit compter parmi les derniers exilés forcés qui n'avaient qu'une volonté : s'éteindre en leur âme et conscience près de leurs proches et dans leur beau pays qu'est la France.
Lien : https://lepuydeslivres.blogs..
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre très émouvant partage avec le lecteur le dernier été de l'auteur. Très belle écriture poétique, récit fait de moments simples de la vie quotidienne où la maladie progresse lentement mais aussi trop vite. Récit émouvant et sensible .
Commenter  J’apprécie          20
Un livre qui change un peu la vision des choses concernant le choix de la fin
Commenter  J’apprécie          10
"J'aime trop la vie pour me laisser mourir" Tout est dit dans cette citation. L'auteure est atteinte de la maladie de Charcot, quoiqu'il arrive elle en connait l'issue. C'est elle qui voudra en choisir la fin, elle nous raconte ce cheminement à travers son dernier été, tout en pudeur. Et avec ses mots, ses choix, cette séparation semble plus facile.
Ce témoignage a relancé le débat sur la fin de vie.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (302) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}