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Question: faut il vivre l'indicible, même la mort pour écrire le livre ultime ?
Sans doute. Car au delà du légitime combat pour la dignité, A.Bert nous a légué un ouvrage poignant d'humanité, de vie et d'espoir.
Lire "Le tout dernier été" devrait être un incontournable en terme d'éducation et de réflexion sociale et morale...
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Pas très simple d'écrire cette critique, mais je pense que la lecture de ce livre et en parler est très important pour notre société, pour nous êtres humains.
L'été dernier j'avais été touchée et bouleversée par l'histoire d'Anne Bert, auteure que je ne connaissais pas, mais qui faisait le tour des plateaux télé, avec beaucoup de courage je trouve, pour parler de sa vie, de sa maladie, la maladie de Charcot, actuellement incurable, et du livre qu'elle écrivait pour relater son tout dernier été avant son euthanasie en Belgique, puisque tel était son choix. En effet, cette saloperie de maladie qui provoque une paralysie progressive de l'ensemble de la musculature squelettique des membres, du tronc (y compris les muscles respiratoires) et de l'extrémité céphalique, et donc à terme, de manière assez rapide, la mort dans des conditions affreuses. En pleine conscience, Anne Bert a fait le choix de ne pas aller jusqu'au bout de son chemin de souffrance mais de demander une assistance médicale pour en finir avec la vie au moment où elle estimera que c'est le moment. Et ce moment s'est déroulé le 3 octobre 2017. Elle a dû se rendre en Belgique car en France, on impose aux malades d'aller au bout de leur agonie. J'ai admiré le combat d'Anne Bert pour que son expérience puisse réveiller les consciences et surtout les politiques pour qu'enfin la loi française laisse enfin le choix à toute personne sur la façon dont elle va mourir et quand. C'est le minimum des droits que devrait avoir tout être humain. Alors, voilà, lisez « le tout dernier été » d'Anne Bert et réfléchissez sur le sujet et partagez…. C'est la moindre des choses que l'on puisse faire pour elle, pour nous… Car cela peut arriver à tout le monde.

Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Ce récit est un témoignage. Ce n'est ni un plaidoyer, ni un acte militant, ce n'est même pas une explication, c'est un témoignage. Quelques pages du quotidien d'Anne Bert, qui, à l'annonce de la maladie et de la certitude d'une mort lente et terriblement douloureuse, décide de ne pas attendre la déchéance et d'aller mourir en Belgique, là où la loi autorise l'euthanasie. La SLA, aussi appelée Maladie de Charcot, va peu à peu l'emmurer vivante dans ce corps qui se paralyse jour après jour. Vient alors le questionnement de ce qu'elle est prête à accepter ou non, elle qui aime tant la vie, la vraie, active, indépendante, énergique. Ce livre nous rappelle qu'il n'y a, évidemment, pas de réponse toute faite à la question des limites que chacun est prêt à se fixer avant de dire "c'est inacceptable pour moi de continuer à vivre dans ces conditions". Il nous rappelle aussi qu'en France, au 21ème siècle, celles et ceux qui font ce choix de l'aide active à mourir ne peuvent pas le faire dans leur pays, et sont contraints à l'exil, épreuve supplémentaire. Serait-il si terrible d'accéder aux demandes éclairées des mourants qui, en conscience, souhaitent dire "stop, je veux partir, puisque je le dois" ?
Le livre d'Anne Bert ne s'adresse pas à des militants d'une cause ou d'une autre, il s'adresse à chacun de nous, humains, empathiques, pour essayer de comprendre une décision, avec l'éclairage de son terrible contexte.
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J'ai eu la chance de découvrir le tout dernier été de Anne Bert grâce à Netgalley que je remercie.
Ce témoignage est émouvant, poétique et bouleversant. Anne Bert se livre avec vérité et pudeur.
On ne peut que saluer le courage de cette femme qui s'est battue pour avoir le droit de mourir dignement. La maladie de Charcot l'a peu à peu emprisonnée dans son propre corps, elle a voulu partager ce qu'elle a ressenti tout au long de la progression de cette maladie et principalement son dernier été avant sa fin de vie en Belgique.
Je ne peux que conseiller la lecture de ce très beau texte, qui évoque le parcours de cette femme courageuse.
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Je sais d'avance que cette chronique sera difficile à rédiger et qu'elle sera forcément courte. La fin de vie dans la dignité et le droit à mourir sont deux combats auxquels je suis sensible. Je ne suis heureusement pas concernée, ni même un membre de ma famille, mais je trouve injuste que quelqu'un de malade et dont on sait que l'état ne s'améliorera jamais ne puisse pas décider de s'en aller lorsqu'il juge le moment opportun ... Mais n'ouvrons pas un débat car ce genre de sujet déchaine souvent les passions ...

Parce qu'elle aime furieusement la vie et qu'elle est condamnée, Anne Bert a décidé de choisir et de ne pas subir jusqu'au bout les tortures que lui inflige la maladie de Charcot. C'est ce cheminement qu'elle nous raconte ici. Celui de devoir mourir hors-la-loi, et hors-les-murs, puisque la loi française ne l'autorise pas à abréger ses souffrances. Celui aussi de son dernier été. Il faut découvrir le goût des dernières fois et des renoncements, apprendre à penser la mort, dire au revoir à ceux qu'elle aime, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin. Un récit poignant, une ode à la liberté et à la vie, permise seulement par sa détermination à dire non.

Je l'avoue, je ne connaissais pas particulièrement Anne Bert avant qu'elle ne décide de médiatiser sa fin de vie et sa décision de mourir de façon assistée en Belgique. Son histoire m'a beaucoup touchée et je savais que je lirai le livre qu'elle nous laisserait à titre posthume (il a été publié après son décès). Ce livre n'est pas très épais mais c'est bien suffisant pour que le lecteur soit touché en plein coeur.

Anne nous raconte rapidement l'annonce de sa maladie (maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique qui est neurodégénérative dont on ne guérit pas), son abattement et son acceptation. Elle va nous faire partager aussi son quotidien alors qu'elle se retrouve prisonnière de son corps qu'elle ne parvient plus à contrôler.

Certains passages m'ont remué, j'ai lu le livre en une seule journée comme si je déroulais en une fois le dernier été de cette dame. Elle m'a beaucoup touché lorsqu'elle aborde le sujet des dernières fois. Je suis admirative de son cran et de sa détermination à mourir. Je suis bien incapable de me mettre à sa place mais je me dis qu'il faut être forte et solide pour prendre une telle décision. Je suis admirative.

Anne Bert a donc été euthanasiée en Belgique le 2 octobre 2017, elle a reçu une injection létale dans un centre de soins palliatifs ainsi qu'elle l'avait souhaité. Elle restera toujours dans un petit coin de ma tête et de mon coeur qu'elle a meurtri dans ce témoignage.

Un témoignage certes difficile mais essentiel que je vous invite à découvrir ...
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Impossible de mettre une "critique" sur ce livre ; le mot ne convient absolument pas, bien entendu. C'est tout simplement bouleversant. le courage à l'état brut de cette femme tout en finesse. Oui, profondément bouleversant.
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Lu d'une traite.
Vous avez sûrement entendu de cette histoire, atteinte de la maladie de Charcot l'autrice choisi l euthanasie. Son décès et son histoire avaient été rendus public et relancaient une fois de plus de débat.. Elle y raconte ses dernières fois, ses passeurs de vie , ses choix, sa maladie.. Un témoignage émouvant, bouleversant qui méritait d être lu par ceux qui débattent encore de l euthanasie.
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Très beau témoignage
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Un témoignage émouvant et très digne sur les derniers instants d'un parcours de vie quand la maladie vient précipiter la fin. Une belle ôde aussi à tous ces moments de grâce qu'il faut savoir apprécier tels que la lente métamorphose de la nature aux changements de saison, les moments patagés en famille ou amis, les petites joies du quotidien...
Un acte militant aussi, véritable plaidoyer afin que la médecine ne soit plus seulement une injonction à soigner côute que côute, mais aussi un recours afin d'accompagner une fin de vie...Un récit fluide, sans faux-semblants, jamais larmoyant mais profondément touchant.
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Un très beau livre tout en pudeur pour évoquer la Maladie de Charcot et le choix de sa fin de vie
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