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Le Lundi 2 Octobre, l'écrivaine, Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot est morte dans la dignité. En Belgique. Parce qu'en France on refuse encore ce droit. le tout dernier été est son témoignage. Sa dernière parole.

Je l'avoue, je ne connaissais pas Anne Bert avant d'apprendre son décès Lundi dernier. J'ai tout de suite voulu lire ce livre, touchée par son histoire et parce que je pense que l'on devrait, aujourd'hui en France, avoir le dernier mot sur la maladie. Et j'ai été bouleversée. Bouleversée par le courage de cette femme, par ce qui lui arrive, par ce corps qui la trahit, l'abandonne, l'emprisonne.
Lisez la suite sur mon blog !
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En refermant ce livre, les larmes me viennent, puis-je me dis que j'ai la chance, d être en vie et en bonne santé.
Une autrice qui nous parle de sa mort, car la maladie l'épuise et elle ne veut pas finir prisonnière de sa maladie.
Se sachant condamné, elle décide de faire appelle à des passeurs d'âmes, mais en Belgique parce qu'en France l'euthanasie est encore interdite.
Anne ne fait pas dans le mélo dramatique ou le voyeurisme, non ,elle nous parle de son parcours pour y accéder.
Anne a un amour des mots et ce livre est d'une pure sincérité.
Oui, je parle d'elle au présent même si elle n'est plus des nôtres, car je souhaite que ses mots reste et soit lu par le plus grand nombre.
Pour ma part, je pense qu'en France il y a beaucoup de chose à faire sur les souffrances et la fin de vie.
Un roman court qui mérite d'être lu.
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Anne Bert, bien qu'auteure prolixe, est surtout connue pour son dernier combat. A l'aube de ses soixante ans, le couperet tombe : maladie de Charcot. Dès lors, elle sait que son avenir se comptera en mois, en semaines, en jours. Elle a lutté de toutes ses forces mais son corps a fini par l'abandonner. Elle a donc décidé de médiatiser sa maladie, la déchéance de son corps, son désir de mourir sans attendre d'être enfermée dans ce corps qui ne lui appartiendrait plus.

Un livre merveilleux de pudeur, de profondeur. En aucun cas larmoyant. Je me suis même surprise à le lire avec une certaine distance, non pas pour me rassurer (ça n'est pas moi, ouf!), mais parce que les mots choisis sont si personnels, les lieux familiers me sont si étrangers. Ce livre est une ode aux souvenirs de la vie, à la beauté de la nature, à l'amour pour nos êtres aimés.

Interdire à quelqu'un, en pleine possession de ses moyens intellectuels, le droit de mourir... Et garder les bras croisés en le regardant implorer d'abréger ses souffrances "stop, je ne veux plus, laissez-moi partir, aidez-moi à partir car je ne le peux pas, physiquement, je ne le peux pas", c'est inhumain. Satan ne ferait pas pire. Qui sommes-nous pour imposer une double peine? Sous couvert de quel argument "bien-pensant" nous cachons-nous pour ne pas avoir à réfléchir ? Nous faisons plus preuve de bienveillance avec nos animaux chéris qu'avec nos êtres chers... N'y a-t-il pas une injustice et un manque de logique ici? le débat ne mérite t'il pas d'être ouvert?

Anne Bert ne juge pas. Ce n'est ni un pamphlet contre, ni un plaidoyer pour.

C'est juste sa vie, son corps, sa souffrance, sa déchéance, sa solitude face à l'inévitable.

Un livre fort, unique, je vous le conseille fortement.
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Anne Bert aime tellement la vie qu'elle ne peut se résoudre à vivre à moitié c'est-à-dire dépendante des autres pour accomplir tous les actes de sa vie quotidienne. Elle est en effet atteinte de la maladie de Charcot. Alors comme la France ne lui permet pas de décider de mourir, c'est en Belgique qu'elle trouvera des passeurs de vie qui l'accompagneront dans ses derniers instants de vie.
Et c'est durant son dernier été qu'elle rédige ce récit qu'elle décrit comme « des fragments de ce face à face avec la finitude, une histoire qui échappe à la chronologie. » 17 chapitres pour découvrir qui elle est, ce qui la fait vibrer, la terrible annonce de sa maladie, ses souffrances, sa famille, son entourage familial.
Malgré la gravité du sujet, j'ai trouvé qu'Anne Bert nous donnait à voir son goût pour la vie et ce qui en faisait le sel pour elle à travers de brefs moments qui pourraient être comme piochés sur le vif. Je n'ai pas lu ce livre comme un acte militant pour le droit à mourir mais comme le témoignage d'une femme qui choisit en conscience de cesser de vivre une vie qu'elle juge insupportable pour elle. J'ai bien aimé et en même temps j'ai préféré En souvenir d'André de Martin Winckler et Tout s'est bien passé d'Emmanuèle Bernheim. Deux livres qui traitent aussi du choix de la fin de sa vie.
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Un petit témoignage que j ai lu dans ma soirée.
Le débat se poursuit , quelle lucidité il faut pour écrire un tel récit
Le débat est ouvert.
Pourquoi ne peut on mourir dans la dignité ?

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bonjour les lecteurs ...
Voici un livre qui me tentait et il a suffit du billet d' Anne Jacquemin pour qu'il rejoigne ma Pal.
Ce livre est court en nombre de pages (72) mais fort en émotions.
Il raconte avec beaucoup de pudeur les dernières fois sans jamais tomber dans le patho ni dans une liste de détails inutiles.
Pas de descriptions de la maladie ( ou très peu ), juste de temps en temps un peu de colère contre elle .
Pas d'explications sur les démarches entreprises pour maitriser son propre départ ailleurs. C'est son choix .. elle veut décider de sa fin de vie et pas qu'on lui impose.
Pas de suivi des derniers instants, le livre sera terminé avant son départ.
si vous cherchez ce genre d'écrit ( qui peut être intéressant aussi ), ce livre n'est pas pour vous.. passez votre chemin.
On ne sort pas indemne de cette lecture ...les pages interpellent , émeuvent , font réfléchir " et si c'était moi ? comment réagirais-je ?" .. pas si évident qu'on le croit, il est parfois tellement plus simple de se laisser porter.
On n'en sort pas indemne mais on n'en sort pas triste ... les dernières pages se referment sur un sentiment de sérénité, de douceur.
On est content pour Anne .. elle a maitrisé sa vie jusqu'au bout, c'est ce qu'elle voulait.
Anne a pris sa décision, n'a rien imposé .
Surtout ne la jugez pas .. J'espère avoir sa force si un jour ....
Lisez ce livre sans peur .. relisez certains passages ..
Merci Anne Jacquemin d'en avoir si bien parlé il y a quelques jours
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Un livre posthume, puisqu'il a été édité après sa mort par euthanasie en Belgique, la France étant incapable de légiférer sur la fin de vie des personnes atteintes de maladie incurable et préfère les laisser agoniser et mourir dans la souffrance plutôt que leur accorder un décès digne et réfléchi.
Ce n'est pas un livre militant, sans pathos également, juste la description de l'évolution de cette maladie que la médecine ne sait pas soigner, la SLA ou sclérose latérale amyotrophique, ou maladie de Charcot, qui l'emmure dans son corps, elle qui aime la vie, ses amis, sa fille, son mari. Elle a accepté d'être filmée chez elle, dans sa difficulté quotidienne. Elle est venue s'exprimer sur plusieurs chaines de TV -sereine, lucide, digne, belle- pour tenter d'alerter et peut-être, être écoutée pour faire bouger les mentalités et les comportements des politiques. Je la comprends, je ferais comme elle. Un an, deux ans, trois ans plus tard, rien n'a changé chez nos politiques.


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Un témoignage poignant et courageux sur la fin de vie et la maladie !

Ce petit livre se lit très vite et nous plonge dans le quotidien d'Annie qui raconte sa SLA (maladie de Charcot) et ses choix de vie et de fin de vie. Par des mots simples, elle nous explique sont cheminement et nous rappelle intrinsèquement la valeur de la vie et de la (bonne) santé. Elle nous montre une réalité sociale, économique et juridique en France, qui empêche certaines personnes qui le souhaitent d'accéder à ses dernières volontés lorsque plus rien d'autre n'est envisageable. Obligée de s'exiler en Belgique pour mourir, elle laisse derrière elle un message d'espoir et de possible changement des moeurs.
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Un émouvant témoignage sur le dernier été d'Anne Bert.
Je m'attendais à lire un plaidoyer sur l'euthanasie, mais pas du tout.
Anne Bert raconte sa vie depuis la nouvelle de l'atteinte de sa maladie, sa décision et les derniers moments avant la fin.
Ce qui m'a marquée dans ce récit, ce sont tous les moments où elle explique que c'était le dernier.
A travers ce livre, elle espérait sans doute pouvoir faire avancer le débat à sa manière et je l'espère aussi.

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La maladie voulait avoir raison d'Annie Bert. La législation française était et est toujours (pour les autres personnes condamnées par un mal incurable et fatale) une adversaire supplémentaire ou tout au moins un obstacle infranchissable de plus dans le parcours de cette femme qui voulait juste partir la tête haute. Elle a pu le faire, mais en dehors de nos frontières et ce livre est son ultime message.

On pourrait craindre de tomber dans le voyeurisme, le pathos à l'extrême, le larmoyant… Je vous rassure immédiatement, ces écueils sont évités. Annie Bert nous parle librement de ses réactions, de ses choix, de sa volonté, de ses plaisirs, de ses craintes, des peines, des instants de vie qu'elle chérissait tant et qui lui dictent sa conduite car c'est tout simplement la meilleure issue…
Je l'ai juste perçu comme étant déjà partie avant l'heure. Sans doute était-ce en lien avec sa pathologie. Je ne saurais vous dire pourquoi autrement.

La mort, c'est la fin de vie, mais cette dernière continue tout de même :
« Notre mort ne tue rien du monde ni de la nature.
Le moment venu, seule notre existence cesse
Les lilas continueront de fleurir. L'été de chauffer le jardin, et l'automne de revenir. »
Ces quelques mots résument presque tout. Je les ai trouvés criants de vérité et essentiels. Annie Bert a indéniablement su trouver à minima ce qui est primordial à retenir.

Ce livre est un hymne à la vie car si les dernières fois ne sont pas aussi fortes qu'on pourrait le croire, c'est en réalité l'accumulation de petits instants qui remplissent toute une existence, qui lui donnent sa valeur. Annie a eu une belle vie même si elle aurait bien voulu poursuivre encore un peu la route qui était la sienne. Elle ne voulait pas de ces instants de trop.

Notre temps à tous est compté. On ne sait pas forcément comme Annie Bert quelles seront nos dernières fois, aussi vivons tout pleinement. C'est lui rendre hommage.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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