Citations sur Les corps inutiles (44)
Avant de vouloir aimer mademoiselle, il faudrait déjà cesser de vous haïr
Ses mains tremblaient, mes mains tremblaient. Les âmes sœurs songeai je, n'émergent pas toujours d'une histoire d'Amour. UNE pensée idiote mais exactement ce que je ressentais, mon âme sœur ,mon ange gardien
Moi aussi je t'aime, ma sœur, plus que tous les soleils de tous les étés
Aucun Connard ne mérite que l'on mette fin à soi
Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux*
Teindre ses racines
On ne l'emmerdait plus dans le métro, ni dans la rue ni nulle part, moins qu'avant, en tout cas.ELLE trouvait sidérant qu'une simple couleur de cheveux puisse à ce point changer la face du monde
Je n'avais rien compris, rien anticipé. En une fraction de seconde, je redevins la proie, une proie vivante, consentante, pleine de viscères, de veines et d'artères, sillonnée de sang chaud. En une fraction de seconde, j'étais devenue le monde - mon visage, une sphère en mouvement au milieu des ténèbres.
O.K., lâcha-t-elle, énervée. Vous voulez savoir ce que j'en pense ? Je vais vous le dire. Thana, elle ne va pas voir les flics, parce qu'elle sait très bien que ça ne sert à rien. Parce que les flics, ils n'ont pas été là quand elle a eu besoin d'eux. Toute la journée, on se tape vos putains de sirènes, on vous croise en train de verbaliser la moindre bagnole garée en double file. Mais quand on a besoin de vous, vraiment besoin, y a plus personne. Alors Thana, elle s'est dit "à quoi bon ?". Et elle a enfilé ses fringues de justicière.
La vengeance n'est pas le début : c'est la fin. La fin de soi. Aucun connard ne mérite que l'on mette fin à soi.
Je vois et je cligne des yeux, je n'ai pas de sensations mais j'ai des émotions, je ne sens rien mais je ressens tout, je baise donc je suis, je suis un être humain.
(...) elle ne raconterait rien, plus rien, jamais. Parce qu'en vérité, personne ne pouvait comprendre ce qui s'était passé, ce soir-là, dans cette rue-là. Personne n'avait senti ce qu'elle avait senti, vécu ce qu'elle avait vécu. Personne n'éprouverait jamais la terreur, la fange, le cœur en cataclysme, le ventre qui se rétracte au point de vous étouffer, le monde qui se dérobe et devient étranger, la surprise, aussi, l'effet de surprise si chouette dans les films et là si monstrueux, si loin de l'horreur ludique des fins de week-ends pop-corn, la paralysie, l'impuissance, le goût de la mort qui vous sature les bronches jusqu'à vous asphyxier. Elle ne raconterait rien, parce que tous au fond - et quoi qu'ils pussent en dire - auraient pensé cela.
Allons, Clémence, ce n'est pas si grave.
Ce n'était même pas un viol.
Il n'était ni choqué, ni triste, ni même inquiet. Simplement, il ne comprenait pas ce qu'il y avait de si grave - et il le dit enfin, sans doute pensant bien faire, réconforter.
- Écoute, tu ne t'es pas fait violer, Clémence. C'est pas si grave, ça va aller... Tu veux une autre bière ?
C’est ce qui est bien, avec la vie. On enchaîne les chutes, mais on se relève chaque fois. Parce qu’on ne peut pas faire autrement.
Mais la vie, comme toujours, est pleine de surprises...