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La lecture de ces trois tomes aura été à la fois un peu fastidieuse à cause d'une narration un peu pesante et d'une action très lente mais également et curieusement très enrichissante d'un point de vue "culture personnelle". En effet, le sujet de cette histoire traite sur le Tibet et de ses liens très contrastés avec la Chine impériale.

Dans le contexte actuel à l'approche de l'ouverture des jeux olympiques de Pékin, nous découvrons un éclairage très intéressant sur l'histoire de ce pays aux confins de l'Himalaya à travers les yeux de cette petite Pema Ling travesti en garçon pour les besoins de la cause.

Tout d'abord, on découvre un pays gangrené par la corruption de certains lamas avides de pouvoir. On est loin de la philosophie pacifiste prônée actuellement par la Daïla Lama. Ceci n'est point une critique de son action que je respecte humblement mais une façon d'indiquer que le gouvernement tibétain en place à cette époque de la fin du XIXème siècle n'était pas tout à fait rose. Les exactions chinoises commises par le général Ma sont également décrites de manière dramatique. Bref, il y a beaucoup d'objectivité historique concernant le cadre de cette banale histoire de vengeance.

Le dessin contribue à rendre réaliste toutes les scènes: c'est appréciable même si on peut regretter le minois de certains visages apparemment déformés. Les paysages enneigés sont par contre saisissants de beauté.

J'ai ressenti également comme un mélange de deux films emblématiques du cinéma: "7 ans au Tibet" et le fameux "Kill Bill". Pema Ling y tire des références: c'est incontestable. Au-delà de cette observation, c'est avec plaisir qu'on peut suivre l'évolution de ce personnage. La qualité est au rendez-vous. Il manque juste un parfum épique ou de véritables surprises dans le scénario...
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La petite Péma Ling vit heureuse dans son village du Tibet. Elle adore son père, un marionnettiste qui ne se prive pas de tourner en dérision le seigneur de la région en le mettant en scène dans ses spectacles sous la forme d'un porc. Malheureusement, le seigneur n'a pas le sens de l'humour très développé et le père de Péma Ling doit s'enfuir avec sa famille afin d'éviter d'être massacré par les guerriers royaux. Pourtant, la fuite est inutile et la petite famille ne tarde pas à être rattrapée par ceux-ci. Seuls Péma Ling et son oncle échappent au carnage. L'oncle conduit l'enfant dans le monastère où son frère est moine afin de mettre Péma Ling à l'abri définitivement. Mais pour ce faire, la fillette doit se déguiser en garçon. Cependant, son adaptation à la vie du monastère ne se fera pas sans heurts.

Très belle histoire mettant en scène une fillette courageuse et déterminée. La soif de vengeance sommeille à l'intérieur de Péma Ling c'est ce qui la rend si intéressante. Les dessins sont magnifiques. Les paysages tibétains sont peints avec réalisme et le jaune et l'orangé dominent. Les personnages sont étonnamment vivants, les visages sont très expressifs de même que les attitudes. Les coutumes tibétaines dont entre autres la préparation du thé au beurre et les compétitions de cerfs-volants ajoutent un plus à cet album. Il faut garder à l'esprit que Georges Bess est un grand voyageur qui se rend régulièrement au Tibet, cela transparait dans son oeuvre et la rend d'autant plus intéressante et instructive. Il faut aussi lui rendre hommage car c'est lui qui exécute les dessins et rédige les scénarios de ses albums. Quel talent !

Un excellent premier tome de cette série prometteuse qui entraîne les lecteurs aux confins de l'Himalaya, dans ces paysages rudes et désolés ou la survie n'est pas toujours facile. Je suis tombée en amour avec Péma Ling, une adorable enfant remplie de tristesse. Quel charmant personnage de bande dessinée que voilà !

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Il a presque un nom de footballeur célèbre, mais c'est dans le dessin que Georges Bess excelle, brille, surpasse tout et tout le monde. Bref, c'est là qu'il s'illustre (huhu) .
Je connaissais quelques-unes de ses oeuvres, qui m'avaient laissée pantoise. Mais là, je suis carrément époustouflée. (Et sur les dents, car cette série , interrompue en 2009, m'a laissée face à un insoutenable suspense. Mais passons)
Pema Ling, donc, vit au Tibet. Elle est née d'un père comédien ambulant, qui conduit sa troupe de village en village et fait rire les pauvres foules en caricaturant les puissants de leur monde. Les occupants Chinois. Ceux qui les dépouillent de leurs maigres possessions, les gardent à l'état de serfs, et s'engraissent sur leur dos.
Il y a eu bien des alertes, et chaque fois les baladins ont échappé aux foudres du Gyalpo, le baron local.
Mais pas cette fois. Et Pema Ling, impuissante, voit toute sa famille se faire massacrer. Seul, un vieil oncle difforme en a réchappé , et il conduit l'enfant chez son frère, dans un monastère, pour la cacher sous l'identité d'un garçon. Désormais, Pema Ling se nommera Tilèn, apprenti et domestique du lama, qui envisage pour elle une carrière dans la médecine. Traumatisée, muette, l'enfant semble loin de tout, et n'envisage aucun avenir vivable.
Jusqu'au jour où elle entrevoit de jeunes moines se livrer à une étrange chorégraphie. Un art martial secret...
Cette histoire, pour interrompue qu'elle soit, est belle et bouleversante. On est loin des clichés du genre question scénario, on est au-dessus de la plupart des BD actuelles question dessin, et franchement - que vous soyez féru d'action, épris d'exotisme, ou plutôt contemplatif - chacun y trouvera son bonheur.
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A ma grande surprise je n'ai trouvé que deux critiques de cette BD sur Babelio. J'aime assez le fait qu'elles soient totalement opposées, on voit bien à quel point le dessin, plus encore que l'histoire elle-même peut jouer sur nos goûts en matière de lecture.

Péma Ling est une légende, véritable ou imaginaire je l'ignore je n'ai pas fait de recherches, romancée. Dans ce tome, le premier, la petite Péma grandit déguisée en garçon dans un monastère tibétain. Elle ne parle pas, elle danse et communique avec une chèvre qui semble son seul attachement au monde. En fait, l'enfant est traumatisée par l'assassinat de sa famille commandité par le Gyalpo (un despote local) qui n'a pas apprécié que le père de Péma, saltimbanque, se moque de lui dans ses spectacles. A travers ses planches, Georges Bess nous insuffle le souffle de la vengeance et tte la force dont son héroïne fera preuve pour se relever et devenir la terreur des bourreaux de sa famille, la lionne des neiges du Tibet, un chef brigand à l'aura puissante, symbole de la lutte du Tibet.

Personnellement, j'ai été attirée par la couverture et je n'ai été déçue. Effectivement certains personnages sont volontairement laids, mais bien dessinés malgré tout, les paysages tibétains sont grandioses. L'auteur du Lama Blanc reprend un thème qu'il connait et ça se voit. Je suis sentie portée par se premier tome et la suite m'a plu.

Hélas, cette série est abandonnée. D'où ma note qui n'est pas au maximum. J'espère que, comme moi, de nombreux lecteurs n'ont pas été cruellement frustrés. Quel dommage vraiment !
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Pas difficile en BD, je les dévore.
Mais celle-ci, pas eu envie d'aller plus loin que la 10ème page.
La couverture m'avait attirée, avec cette jolie petite fille... et voilà que les 2 personnages présentés au début sont laids, difformes. Non, je n'ai rien contre la laideur, mais ça plus les textes ultra-longs... une barrière infranchissable s'est élevée entre cette BD et moi.
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L'histoire de Pema Ling est racontée ici entre coupée des épisodes douloureux du passé .Son père, son frère et sa soeur ont été violemment assassinés sous ses yeux, mais grâce au secours de ses oncles, elle va se remettre et n'aura de cesse de devenir quelqu'un de fort pour se venger.
Les dessins sont magnifiques, le rythme, comme toujours dans ce genre de BD, est un peu lent au début, car il faut s'imprégner de cette culture, de ce pays si lointain, si différent.
Je vais lire avec plaisir la suite, en tous cas.
Lien : http://catherine.pautet@gmai..
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Principalement dans des tons d'ocre entrecoupés de rouge le dessin est foisonnant, les cases regorgent de détails, à tel point que l'oeil ne sait où se poser. L'aller retour entre le présent de l'enfant et ce qui l'a amené dans cette lamasserie est bien construit, n'a rien de fastidieux, même si on a compris dès le début ce qu'il en est. Mais le but, plus que d'en faire le récit, est de comprendre comment l'héroïne va se construire, sur quel traumatisme, et cela est habillement amené. Bref, je suis totalement séduite.
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Avec "Pema Ling" Georges Bess nous replonge dans l'ambiance tibétaine qui lui est chère, mais contrairement au "Lama Blanc" qui était scénarisé par Alessandro Jodorowsky, Georges Bess est seul maître à bord de cette série.

D'entrée, on est touché par les décors tibétains et les personnages qui respirent l'Himalaya à plein nez. On s'attache également à la petite Pema Ling, devenue muette après le massacre de sa famille par le despote local et qui se retrouve par la suite déguisé en garçon dans un monastère afin d'y recevoir son éducation.

Le scénario n'est donc pas très novateur, avec une petite fille pleine de vengeance et qui grâce à sa détermination deviendra "la lionne des neiges", chef de bande et guerrière redoutable et redoutée. de plus, le fait de la rendre muette oblige Bess à (ab)user de la voix-off. Une omniprésence de cette voix-off qui accentue encore légèrement un récit déjà assez lent à la base.

Néanmoins, cette lenteur du récit colle parfaitement à la tristesse de Pema Ling, au temps qu'il lui faut pour apprendre à surmonter ce traumatisme et à la lenteur de la vie en monastère. En plus, au milieu de cette lenteur, on sent que quelque chose de fort bouillonne en Pema Ling, qu'une destinée incroyable l'attend et que l'aventure et l'action viendront rapidement compléter ce récit.

Graphiquement, ce tome nous plonge directement dans l'ambiance tibétaine. de plus, la première édition de l'album est accompagnée d'un carnet graphique rempli de crayonnés de l'auteur. Peut-être que les flash-backs auraient pu être agrémentés d'une transition graphique (à l'aide couleurs différentes par exemple) afin de mieux discerner ces bonds dans le passé de Pema Ling. Néanmoins, ces flash-backs n'entravent pas trop la fluidité de la lecture.

Un début prometteur pour une aventure humaine qui ne devrait pas tarder à virer vers l'action.
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J'ai beaucoup de mal avec les dessins, je les trouve brouillons. Ce tome me paraît plus une introduction à une série. J'ai du mal à comprendre où l'histoire s'oriente avec Péma Ling, je reste sur ma faim.
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