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3,42

sur 325 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'écriture riche de Philippe Besson, ses descriptions réalistes des personnes et de la nature, son évocation feutrée du racisme du sud des Etats-Unis n'ont pas suffi à rendre ce livre passionnant.

La fin quasiment annoncée dès le début, l'évocation de l'amitié trouble entre deux jeunes fils uniques, la recherche de paternité cliché total pour l'un d'eux, les amourettes, les aventures sexuelles, et puis un genre de Jules et Jim inabouti donnent un ensemble qui paraît long à lire malgré les chapitres courts.

Besson borde son histoire autour de la grande Histoire : d'abord la date de naissance des deux jeunes, le 6 août 1945, puis l'assassinat de Kennedy, de Martin Luther King, de Bob Kennedy, tous ces désastres humains en filigrane d'une jeunesse qu'ils croient vivre intensément mais qui n'est qu'atermoiements, jusque dans leur amitié.

Des personnages peu attachants, surtout le narrateur, les filles ne relèvent pas le niveau, les parents sont dans d'autres préoccupations ou difficultés, la guerre du Viet-Nam prétexte d'une fin annoncée, le dénouement bâclé après la démission de Nixon.

Il reste l'écriture qui aurait pu porter un grand roman en donnant plus d'étoffe à ses personnages et aurait dû sortir le lecteur de cette torpeur du sud dans laquelle il s'enlise assez vite malgré un début prometteur.
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Ce roman est le quatrième ouvrage que je lis de l'auteur en peu de temps, le plus récent dans sa chronologie d'écrivain. le problème que j'ai avec P. Besson réside dans le fait que le premier roman que j'ai lu (son deuxième, datant de 2001), « Son frère », est admirable, et que plus j'avance dans les autres oeuvres qu'il propose, plus je suis déçue. Tout ce qui faisait la singularité de « Son frère » disparaît au fil des années.
Pourtant, je persiste à trouver un certain charme au style de l'auteur, mais ce roman ne m'a pas séduite car il ne m'a pas semblé tenir ses promesses.
L'histoire se déroule dans le sud des Etats-Unis, de 1945 à 1972, et nous conte le destin de deux « jumeaux mais pas frères », sous la plume de Thomas Spencer. Paul et Thomas, voisins, sont nés le même jour et dès leur venue au monde leurs vies sont inextricablement liées. Leurs existences vont être traversées par l'histoire avec un grand H des Etats-Unis qui sert de toile de fond au roman. Impossible pour la lectrice que je suis de ne pas penser à Pat Conroy, mais ici le souffle épique fait cruellement défaut.. Pas de doute, c'est bien un français qui écrit sur l'Amérique, avec cette fascination un peu béate qui empêche tout esprit critique, une absence de lyrisme qui paraît démontrer que l'échelle du pays est trop grande pour l'européen qui se confronte au mythe qui l'aveugle.
Au début du roman, toutefois, le duo Paul-Thomas est intéressant, attachant, par sa singularité, ses ambivalences, ce domaine un peu trouble de l'adolescence que Philippe Besson excelle à décrire.
Jusqu'à l'arrivée du personnage féminin De Claire, la lecture est plaisante. Ensuite, j'ai eu le sentiment que l'auteur ne nous racontait plus la même histoire, délaissant l'exploration un peu sulfureuse des relations entre les deux amis pour se détourner vers une histoire banale d'un trio amoureux, de deux garçons épris de la même fille jusqu'à la trahison de l'un d'eux, scénario maintes et maintes fois rabâché sur le plan littéraire ou cinématographique. La suite du roman, jusqu'au dénouement, est ultra prévisible, et la surprise que j'escomptais n'est jamais venue.
Oui, ce roman ferait un parfait scénario pour un film du dimanche soir, bien calibré, vite oublié.
Pour moi, avec en mémoire ce magnifique texte qu'est « Son frère », Philippe Besson est un auteur paresseux, qui écrit dans la facilité des histoires qui n'intéressent plus la vieille lectrice que je suis.

Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Bof !
Voilà comment je résumerais en un mot mon impression sur ce livre.
Bon allez, je vais essayer de développer un peu.

Le début est accrocheur, les personnages de Paul et Thomas m'intéressent, la lecture est agréable, et je sens qu'il va se passer quelque chose. Tenue en haleine, j'avance, je tourne les pages, attendant impatiemment ce qui va arriver... et qui n'arrive pas.
Une fois le livre terminé, je me rends compte qu'il ne s'est pas passé grand-chose (à part un survol de l'histoire américaine, qui fait assez "cliché"), que l'évènement attendu n'est pas venu, que la fin est banale et prévisible.
Une chose sauve un peu l'ensemble : l'écriture est agréable, le livre se lit très bien, trop bien sans doute. Sitôt fini, sitôt oublié.
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j'ai toujours du mal à aimer un roman quand je n'ai pas de sympathie pour le narrateur. Non seulement il demande à sa mère de ne pas lui présenter de petit ami mais il va bien sûr trahir son meilleur ami en tombant amoureux de la seule qui ait compté pour lui et en en étant aimé en retour. Pas de suspense dans ce roman, on sent tout venir sauf la scène finale. C'est une chronique amère d'un pays qui va mal, où l'on y tue aussi bien un président charismatique qu'un leader des mouvements civiques et où surtout, on laisse des familles décimées par les conflits qui ne se déroulent jamais sur le sol américain. Je comprends ce qu'a vouly dénoncer Philippe Besson et il rend assez bien cette nostalgie d'un autre temps, cette tristesse latente. Mais j'ai trouvé l'ensemble plat et l'utilisation de l'histoire américaine en toile de fond bien trop superficielle. Comment Richard Russo peut-il réussir un chef d'oeuvre(Le Pont des Soupirs) sur ce même thème du trio amoureux dans une petite ville américaine? Je n'ai pas la réponse, Philippe Besson non plus apparemment
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Sympathique petit livre qui se lit facilement.

deux jeunes garçons, nés le même jour, le 6 aout 1945 dans le sud des États Unis ,vont devenir inséparables pendant leurs 20 premières années : l'un est fils d'épicier : Paul, l'autre fils d'une mère infirmière et célibataire. : Thomas.

Si leur amitié, notamment à l'adolescence, peut paraître parfois ambigüe,ils ne sont pas homosexuels.

l'amour pour une jeune femme et la guerre du Vietnam viendront basculer cette belle amitié.



Même si ce livre se lit avec plaisir, il manque un peu de "fond" pour rester dans notre mémoire.

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BESSON PHILIPE

La trahison de Thomas Spencer

Pas mal.
Mais, car il y a un mais on est gêné par la longueur deux cents pages qui promettent, promettent, racontent une enfance une amitié, des amours, sans croire réellement à tout ce qu'il raconte, obsédé par son aveu de culpabilité il ne cesse d'essayer de prouver qu'il n'est rien, que sa vie n'est rien en fonction de ce qui va se passer et que nous n'apprendrons qu'à la fin… Une simple histoire de trahison, trahison de l'amitié de l'amour, un départ à la guerre et la tromperie de l'ami avec la femme « partagée »… Ouf il a enfin réussi à avouer, mais que c'est triste et lugubre, même si le style est bon…

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Paul et Thomas sont nés le même jour, le 6 août 1945, et ont grandi côte à côte à Natchez, dans le Sud des États-Unis. Depuis toujours ils s'aiment comme deux frères et sont inséparables, amis "à la vie à la mort". Thomas, le narrateur, a aujourd'hui trente ans, et il raconte leur histoire : l'enfance insouciante faite de baignades dans le fleuve Mississipi, les parties de pêche, les émois de l'adolescence, les petits riens et les grands événements qui vont jalonner leurs vies, forger leurs caractères, construire leurs personnalités et souder leur amitié qu'ils pensent inaltérable. Jusqu'à leur rencontre avec Claire...

L'intrigue est celle, classique, du triangle amoureux. D'où des péripéties un peu prévisibles et convenues : l'insouciance de la jeunesse, puis les tiraillements entre l'amitié et l'amour et, enfin, la trahison. Mais ceci n'est pas vraiment gênant, car le drame qui se joue dans ce roman est annoncé dès le titre et tout le roman y mène donc de façon logique et inéluctable. Pas de surprise donc quant à l'intrigue, mais une construction maîtrisée et un style fluide, sans emphase, qui mènent agréablement le lecteur jusqu'au terrible dénouement de ce roman.

Philippe Besson compose son histoire entre confession et récit initiatique. Au rythme d'une chronologie implacable, les événements qui secouent les protagonistes semblent intrinsèquement liés à ceux qui bouleversent le pays. La situation familiale, les amours adolescentes, la camaraderie, les convictions politiques qui s'ébauchent, les choix professionnels, les personnalités qui s'affirment sont ainsi rattachés aux grandes dates de l'histoire américaine, d'Hiroshima à la guerre du Vietnam, en passant par Spoutnik, Marilyn, JFK, Martin Luther King... Soit, à coup de clichés, un condensé de l'histoire américaine d'après guerre pour les nuls ! Un artifice un peu pesant et "gadget", quelquefois même aux limites du patriotisme béat.

De plus, à vouloir ainsi concilier la grande fresque et le récit intimiste et à vouloir confronter ses personnages à l'influence de l'évènement historique, Philippe Besson en oublie parfois ce qui est le coeur de son histoire et qui fait la force et la beauté de ses autres romans : cette précision dans la façon dont il dissèque la complexité des liens entre personnes, cette délicatesse et cette empathie dans la description des sentiments, cet art de sublimer une histoire pourtant banale. Dommage, car c'est dans ces moments là, quand il décrit les rouages de la culpabilité et les ressors de l'amitié, quand il dévoile l'implacable dictature des sentiments qui est l'essence même de la vie d'un être humain, que son roman prend sens.
Lien : http://descaillouxpleinleven..
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Bof, bof, bof... voilà ce que j'ai pensé en refermant le livre après en avoir lu la fin. Que tirer de cette chronique finalement très ordinaire, où la vie s'écoule avec son lot de médiocrités et de moments joyeux ?
Qui Thomas Spencer a t il trahi ? N'est ce pas Paul qui l'a trahi, qui a trahi Claire en les quittant pour le Vietnam ?
Je ne comprends pas le propos, ni vraiment l'intérêt de ces vies au bord du Mississippi qui s'écoulent placidement à l'inverse des caprices du fleuve dont il n'est d'ailleurs que peu question.
L'ensemble est morne et sans grand suspense.
L'amitié entre Paul et Thomas est intéressante.
J'avais lu et beaucoup apprécié "arrête avec tes mensonges" du même auteur, mais là, non.
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En amour comme en amitié, le chiffre 3 ne fonctionne pas très bien.
Une tranche de vie sur fond d'années soixante.
Une écriture vivante et inspirée. Reste que le personnage central de l'histoire (et narrateur) a une personnalité assez peu attachante.
A force de tiédeur, de passivité et de pessimisme, il agace prodigieusement.
On a envie de le secouer par les deux épaules et de lui dire : "mouille toi un peu, bon sang !).
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Déception et énervement. Ce livre n'est pas mal écrit mais il est faible. Faible comme son traitement d'un thème tellement déjà traité par tellement d'auteurs de talent. Une sorte de teasing permanent, où le narrateur explique pourquoi il écrit et pour quoi il écrit. On comprend trop vite les choses. On (en tout cas moi) ne développe pas une empathie ou une communauté d'émotion envers ce Thomas Spencer, faible lui aussi et énervant. J'ai récemment lu John Irving qui traite, entre autres, de ce thème du trio amoureux et d'un départ à la guerre et de valeurs qui s'entrechoquent, dans l'oeuvre de dieu, la part du diable. Irving fait vivre incroyablement plus d'émotions, ses personnages sont bien plus construits (et bien plus amusants et étonnants) et on sent également malgré tout qu'il sait ce qu'il fait. Ici, Besson c'est une Amérique un peu factice, un auteur bien Français qui ne parle que de lui, au fond... et fait un travail de fainéant, qui s'y croit ou veut s'y croire... Mais qui n'y est pas. Il ne m'a pas du tout embarqué, je suis déçu et énervé. Heureusement, ce livre est court et est écrit en gros caractères. (Tiens, cette dernière phrase est un bon résumé du livre.)
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