AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 2762 notes
Philippe BESSON. Paris-Briançon.

Un départ de vacances, une fuite de Paris vers les Alpes, dépaysement garanti. Sur le quai, des passagers qui ne se connaissent pas et qui vont tous embarquer dans ce train de nuit n° 5789, terminus Briançon. Heure de départ, 20 h 52. Heure d'arrivée, 8 h 18. Un long voyage, plus de 12 h mais en prenant ce train, les passagers ont la possibilité de dormir. Non, ce n'est pas l'Orient-Express, mais il y a des couchettes, même en deuxième classe. Ainsi les passagers arrivent frais et dispos sur les lieux de villégiature. Embarquons donc et approchons nous des personnes qui vont partager notre compartiment.

Dans ce huis-clos, nous découvrons un médecin généraliste, un VRP, un couple de retraités, une jeune mère de famille accompagnée de ses deux enfants, un joueur de hockey, cinq étudiants, ces êtres vont se côtoyer dans cette voiture. Ils vont faire connaissance et se confier sur leurs quotidiens, leur avenir, leur passé,etc…. de confidences en confidences, nous découvrons des personnes plus ou moins épanouies. Certains vont même évoquer leur vie intime. Cela paraît sans importance, ils ne se reverront pas. Ce ne sont que des rencontres d'une nuit  ! Il ne faut donc pas s'inquiéter. C'est la simple coïncidence qui leur a permis de lier une conversation. La confiance naît au contact de ces face-à-face. Ces vies qui se croisent, s'entrecroisent, le temps d'un voyage, ces vies qui basculent, ces gens qui se confient, qui jouent, ceux qui s'aiment, ceux qui souffrent et à cause de la recherche d'un téléphone portable des vies vont s'éteindre à tout jamais, basculant dans un véritable abîme.

Mais un tragique accident va interrompre leur voyage. Et, malheureusement certains vont périr, d'autres seront marqués à vie par cette tragédie. Comme d'habitude, Philippe Besson nous plonge dans une attente. Les portraits des hommes, femmes et enfants sont tangibles. Chacun s'installe dans son compartiment, aborde son voisin, décrit sa vie, renie son passé, se projette dans le futur et patatras, un brutal arrêt sur image et c'est l'apocalypse. Merci à Philippe. Je suis une fervente admiratrice de cet auteur. Ses romans, très courts mais denses nous décrivent des situations classiques pleines d'imprévus et de rebondissements. Je conseille la lecture de ce denier récit. Et je prendrais quand même le train, peut-être même ce n° 5789, si j'en ai l'occasion. Bonne journée à tous. (29/05/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          220
Un livre d'une très grande vérité et d'un très grand réalisme. Tous est parfaitement crédible, parfaitement juste, la situation, les personnages, les histoires de vie - à la fois simples et réelles, et en même temps sentimentalement complexes. Les personnages on les connait: se sont nos proches, nos amis, nos parents, nos conjoints, nos enfants ou nous mêmes à leur âge, mais l'auteur réussi à ne pas tomber dans les clichés, à éviter le déjà-vu et les idées reçues, à donner de la profondeur à chacun d'eux en peu de mots. Sans oublier le personnage principal, ce fameux train de nuit, son ambiance très particulière, inclassable et inoubliable, une ambiance parfaite pour faire des rencontres, éphémères certes mais qui peuvent marquer une vie. Et au final, c'est un livre extrêmement et étonnamment émouvant.
Commenter  J’apprécie          220
Dès le prologue, Philippe Besson donne la couleur de son vingt-et-unième roman : "Pour le moment, les passagers montent à bord, joyeux, épuisés, préoccupés pour rien de tout cela. Parmi eux, certains seront morts au lever du jour". le décor est planté, le suspense à son comble.

Le départ est lancé et comme dans un roman d'Agathe Christie, les voyageurs de ce train de nuit vont être présentés les uns après les autres : médecin, syndicaliste, hockeyeur, mère de famille ou simple ami ; ils se retrouvent par le hasard des billets achetés dans le même compartiment.

Le lecteur se retrouve lui aussi personnage de ce train car il fait le voyage avec les différents passagers tous aussi différents les uns des autres, mais qui ont tous une fragilité, des traumatismes ou encore des failles cachés. Un huis clos, où chacun va révéler sa vraie nature en se confiant à des êtres qui ne verront que quelques heures.

Philippe Besson se renouvelle à travers un roman à suspense mais tout en gardant ce qu'on aime de lui : des personnages riches, attachants, tout en sensibilités. Philippe Besson rappelle qu'hélas nul peut maîtriser son destin et que les secrets enfouis peuvent être révélés à de simples inconnus d'un train de nuit.

Le miracle des rencontres fortuites, la décadence des réseaux sociaux et des chaines d'informations, une galerie de personnages tous aussi magnifiques dans une bulle pour quelques heures ancrés dans l'histoire et dans notre actualité, autour du hasard, de la fatalité, de la vie qui ne tient qu'à un fil..

Un nouveau Besson, renouvelé, qui sait y faire, qui laisse une nouvelle fois son lectorat émerveillé par tant de talents, et qui prouve que Philippe Besson n'a pas fini de nous surprendre encore et encore !
Commenter  J’apprécie          220
Un très bon livre dévoré en quelques heures ! On s'attache très vite aux personnages de ce roman, même si certaines situations ont un air de déjà vu. La structure du roman et son style presque factuel sont très efficaces pour faire monter la tension et l'émotion. On s'identifie facilement aux protagonistes car on a tous plus moins vécu ces situations de voyage en train (pour avoir pris moi-même le Paris-Briançon, c'était particulièrement familier!). La galerie de personnages est parfaite pour que chacun y trouve son compte. C'est le seul reproche que je ferai au livre : tout semble pensé pour faire mouche quelle que soit la personne qui lira. Mais c'est si bien amené que je ne peux pas ne pas apprécier le récit malgré tout. Beaucoup d'émotions et un très bon moment de lecture qui me reviendra sûrement en tête lors de mes prochains voyages en train!
Commenter  J’apprécie          210
Recommandé par un ami, je m'efforce dans cette lecture à l'attention en premier lieu, pensant à un crime dans ce lieu clos d''un train, puis la solution arrive et je m'aperçois que l'on est plutôt dans l'analyse minutée d'un fait divers tragique sur fond d'étude sociologique. C'est très bien fait et le réel entre dans ce voyage en train de nuit qui peut nous rappeler des souvenirs, la façon dont les liens se tissent avec des inconnus à qui on n'a pas peur de se confier parfois.
Commenter  J’apprécie          210
Dans le train de nuit Paris-Briançon Alexis, médecin parisien rencontre Victor, avec qui il partage un compartiment couchette. Un peu plus loin, cinq jeunes étudiants et étudiantes se préparent à ne pas dormir et finalement tapent la belote avec le vieux couple d'à côté, une femme accompagne ses enfants chez leurs grands parents, un VRP sur le retour se dévoile un peu… tous ces gens vont faire connaissance, s'ouvrir à des étrangers - parce que c'est souvent plus facile de parler à des gens qu'on ne connait pas. Puis brusquement, tout va s'arrêter.
Avec brio, comme d'habitude je dirais bien, Philippe Besson décortique les gens avec des mots tout simples, dans un style parfait, presque minimaliste. C'est incroyable comment il sait (se) faire parler des inconnus, qui se rencontrent une nuit, une seule nuit, et qui se dévoilent à de parfaits inconnus alors qu'ils ne peuvent pas le faire avec leur proches. Les non-dits, les refoulements, les concessions sont mises en lumière avec la lourdeur des secrets et des regrets, c'est d'une justesse incroyable, d'une infinie tristesse.
J'ai adoré ce livre très réaliste et emprunt d'une grande humanité.
Indispensable.
Commenter  J’apprécie          210
Troisième roman de cet auteur que je lis et j'en ressors enchantée, émue par sa sensibilité et sa sincérité dans ses personnages.
Celui-ci est moins autobiographique que ce que j'ai pu lire, même s'il a mis de lui dans dans deux de ses personnages.

Et son talent s'en ressent encore plus, puisqu'en une nuit à travers ce trajet Paris Briancon, on fait la connaissance d'individus très touchants. Il a su donner sa place à chacun d'eux, à intégrer des jeunes, des vieux, mère de famille et célibataire, homosexuel et hétérosexuel. Tous vont se livrer dans ce microsme du train de nuit, grandir en une nuit, voir le prix de la vie et profiter ou assumer.

Très beau roman encore une fois.
Commenter  J’apprécie          210
Première incursion dans le monde de Philippe Besson, après avoir eu autant de retours positifs de ce Paris- Briançon.
L'écriture est limpide, les personnages attachants, les chapitres courts, mais on passe tout aussi rapidement d'un genre littéraire à un autre.
Et c'est peut-être là que se situe la faiblesse de ce roman: il ne sait pas trop où aller, contrairement à la destination du train de nuit dans lequel se passe ce huis-clos.
Nous avons la présentation obligatoire des protagonistes du roman, dans l'ordre de leur montée dans le train, comme l'entrée en scène des personnages d'une pièce de théâtre. L'auteur divulgue en partie leurs situations, leurs soucis, mais sans nous en dire trop de prime abord. Tout cela ressemble beaucoup aux premières pages du Crime de l'Orient-Express. L'auteur annonce aussi assez vite que certains passagers n'arriveront pas vivants à destination.
Changement de style: des connaissances se lient, des confidences sont échangées et même davantage. L'auteur nous explique que les trains de nuit y sont propice (est-ce vraiment toujours le cas, en ces temps où l'on a tendance à rester dans sa bulle virtuelle ?). le roman devient intimiste, humain, triste aussi. de nombreux sujets y sont abordés, mais rien n'est vraiment creusé. L'auteur a décidé d'écrire un livre rythmé, qui n'a pas le temps d'approfondir les caractères des personnages. C'est dommage, car certains gagneraient à être approfondis.
Après nous avoir fait miroiter un polar, puis un roman psychologique, Besson nous gratifie encore d'un scénario de film catastrophe, avant de nous pousser vers la sortie avec une toute dernière pointe, pour bien montrer que nous venons de lire un roman dramatique, ce qui était bien entendu son idée originale.
En résumé, le fait d'aborder plusieurs genres littéraires en 200 pages a eu un avantage de taille pour la lectrice et le lecteur: on ne s'est pas ennuyé une seconde et d'aucuns ont versé des larmes à la fin.

Philippe Besson a ainsi réalisé un véritable tour de force, en nous concoctant un roman qui sait plaire et distraire les masses, tout en se vantant d'être de la littérature moderne, engagée et tournée vers l'avenir. Dans la dernière partie, il alterne même entre des pages pleines d'empathie et d'autres écrites dans un style médiatique, mêlant ainsi le discours traditionnel à celui, froid et distant, des mass médias d'aujourd'hui. C'est à mon avis ces pages -là qui représentent les moments les plus forts de ce Paris-Briançon.
Commenter  J’apprécie          210
Ce qui se passe dans un train de nuit, reste dans un train de nuit.
Il s'agit du train 5789 qui relie Paris à Briançon.
Des personnages se rencontrent, se laissent aller aux confidences ou tissent des liens de quelques heures avec des inconnus.
L'auteur laisse planer le suspense dès le début en annonçant que certains passagers n'arriveront jamais à destination. Comment, pourquoi, qui ?
Très bien écrit, ce huis clos nous fait passer un agréable moment de lecture parfois drôle, parfois tendre, parfois triste.
Commenter  J’apprécie          210
Bonjour à tous,
je ne trahirai pas le suspense incroyable qui a été vanté pour ce bouquin sans grand intérêt, et qui fait "pschitt" comme a dit l'autre.
Bien écrit, trop bien, on sent l'auteur se relire en se disant "qu'est-ce que j'écris bien, rajoutons quelques lignes..."
Anodin et inodore sont dans un bateau.... la petite séance homo de rigueur, les "djeuns" de rigueur, la femme battue de rigueur (on est en 2021 quand même, il faut ce qu'il faut), une bonne galerie de personnages - on lit sans grande excitation en attendant la fameuse page 140, et là c'est la banalité et les descriptions bien écrites évidemment.
Il y a des dizaines de romans ou films sur un groupe hétéroclite de personnes dans un environnement clos qui se déplace, bateau, train, avion. on décrit les divers passagers qui ont un passé pas forcément très net ou qui sont de joyeux naïfs, en attendant la fin dramatique de rigueur.
.
Commenter  J’apprécie          215




Lecteurs (4694) Voir plus



Quiz Voir plus

Paris-Briançon (Philippe Besson)

Quel numéro porte l’Intercités de nuit qui relie Paris à Briançon ?

N° 5789
N° 9875

15 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : Paris-Briançon de Philippe BessonCréer un quiz sur ce livre

{* *}