La plume de Besson toujours juste, émouvante et encore une fois j'ai eu les larmes aux yeux.
Seuls 3 auteurs qui sortent de ma zone de confort me provoquent de telles émotions sur des sujets délicats :
Philippe Besson,
Laurent Gaudé et
Christian Bobin.
A partir de faits dramatiques ou de la violence de nos sociétés, leur plume rend beaux les récits.
Encore une fois, un roman sensible sur la vie, le destin, la société aussi.
Le train
Paris Briançon déraille. J'en ai déjà trouvé des traces en 1966 et plus récemment en 2013 mais est ce réellement le sujet de court roman.
Pour moi c'est un élément mais le plus important c'était ces rencontres improbables favorisées par ce voyage de nuit.
L'origine des déplacements. La variété des voyageurs avec pour chacun d entre eux (et sans doute chacun d'entre nous) des difficultés imposées par la vie et aussi ce souhait de vivre au mieux pourtant.
Oui c'est un huis clos de rencontre et un accident tragique.
Le dernier volet evoque aussi l'évolution d'une société voyeuriste que les réseaux sociaux n'ont pas aidée ... renoncer à la pudeur et au respect des victimes pour quelques clics.
Le journalisme est logé à la même enseigne et c'est de façon très lucide que nous décrit
Philippe Besson le déroulement d'un accident d envergure.
Je pense aussi qu'il rend hommage aux sauveteurs, quelle que soit leur corporation.
Et puis le temps d un trajet en train, des liens forts peuvent naître...et c'est sur cette note, qui m a émue aux larmes, que je finis ma chronique.
Court, précis, dense et touchant, l'auteur nous livre chaque fois une version de nous mêmes sans artifice.
Bonne lecture.