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3,9

sur 2725 notes
Un train de nuit qui emporte ses voyageurs, un huis clos où tout peut arriver et la promesse, dès les premières lignes, de savoir que certains vont mourir, puisque l'auteur annonce, sans gants, que tous les personnages n'arriveront pas vivant à destination…

Un train, des meurtres ? Hercule Poirot est monté dedans pour enquêter ? Il ne m'en fallait pas plus pour enfin ouvrir ce roman dont l'auteur m'avait mis l'eau à la bouche dans l'émission de la Grande Librairie.

Dès les premières pages, l'auteur nous présente sa palette de personnages : un médecin, un sportif, un couple de retraité, des jeunes, un VRP et une mère avec ses deux enfants. Un vrai huis clos pour quelques heures, puisque tout le monde dort dans ce train de nuit, qui n'est pas l'Orient-Express…

Le roman est court, il se lit très vite, car on est happé par l'histoire, par celle des différents personnages, qui, bien que n'échappant pas aux clichés sociétaux (homosexualité, femme battue, cancer, jeunes fumeurs de pétards, syndicaliste, mélenchoniste, beauf), sont tout de même sympathiques et donnent envie d'être dans le train avec eux. Ah ben non, certains ne survivront pas… Mais qui ? Comment ? Pourquoi ?

Je ne divulguerai rien, afin de garder la virginité de l'intrigue, mais j'ai tout de même été un peu déçue de ce qui avait été annoncé. J'ai trouvé le procédé un peu limite… Non pas qu'il m'ait dérangé, mais bon, j'avais pensé autre chose et bien entendu, je me suis sentie un peu grugée en arrivant à la fin.

Malgré tout, j'ai apprécié cette lecture, notamment dans les portraits des personnages et des rencontres qui se sont formées dans ce train de nuit.

Il m'est déjà arrivée de voyager avec des connards à mes côtés, des rouspéteurs de tout, des empêcheurs de lire en toute tranquillité, mais là, je les ai tous apprécié et mon petit coeur s'est serré en pensant que certains n'arriveraient pas à destination, car je ne voulais pas qu'ils meurent. J'ai aimé leurs discussions, les rencontres, les amitiés qui s'étaient formées.

Un roman sur des vies ordinaires, qui se sont télescopées, par les hasards de la vie, et qui se souviendront longtemps de ce voyage qui devait être agréable et qui s'est terminé d'une autre manière…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'Intercités de nuit roule vers les Hautes-Alpes avec ces noms de villes Gap, Embrun, Chorges qui résonnent comme des lieux de vacances bordés par la Durance.

Dans un wagon, des liens se créent au fur et à mesure que défilent les paysages. Serge, menacé de licenciement, sourit à Julia qui fuit un mari violent avec leurs deux enfants, Catherine oublie momentanément les problèmes de santé de son mari Jean-Louis en jouant à la belote avec lui et cinq jeunes du wagon.
Victor, au contact d'Alexis, va trouver la réponse à une question qu'il ne voulait pas se poser.
Le charme de ce voyage en train de nuit est brutalement interrompu.

Philippe Besson, tout en sensibilité et délicatesse, aborde cette partie du livre avec des vérités qui font mal comme "la priorité à l'information" qui laisse passer toutes les images, toutes les blessures sans le souci de préserver la vie privée.
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Je poursuis ma découverte de l'auteur Philippe Besson, après le bouleversant « Ceci n'est pas un fait divers », et j'embarque dans le train de nuit Paris-Briançon pour un voyage de quelques heures en compagnie de dix voyageurs que l'auteur nous présente tour à tour. Il nous prévient d'emblée que la mort fait partie du voyage et qu'ils ne seront pas tous vivants à l'arrivée.

Je suis séduite par la plume de l'auteur, elle est feutrée et rythmée par le roulis du train. Je pénètre dans une atmosphère intimiste, où la promiscuité révèle immédiatement les affinités entre certains voyageurs et vont les amener à se livrer, pudiquement mais intimement.

Au travers de ce voyage, Philippe Besson nous rappelle la fragilité de nos vies, le hasard qui fait bien ou mal les choses, et combien il est fondamental de vivre dans l'instant présent.

Malheureusement, cette lecture me donne un regret : les très nombreuses thématiques abordées ne sont pas approfondies car le roman est court, ce qui m'a aussi empêchée de m'attacher aux personnages, alors qu'ils le méritaient.
C'est un parti pris, je suppose, mais ça m'a laissé un goût de trop peu.
Mais l'auteur manie à la perfection les histoires et les réalités vécues par ses protagonistes, le suspense, l'ambiance, et convoque de belles émotions en peu de temps.

Ce roman, je le conseille, j'ai fait un agréable voyage de trois, quatre heures; s'il avait duré aussi longtemps que le trajet de nuit de onze heures du Paris-Briançon, je l'aurais probablement savouré encore plus !

Je compte bien lire un autre roman de Philippe Besson prochainement, probablement « Arrête avec tes mensonges », je m'en réjouis déjà !
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COUP DE COeUR

Je ne connaissais Philippe Besson qu'à travers les nouvelles qu'il a écrites pour 13 à table. C'est une collègue qui a pris le train de nuit Paris-Briançon en début d'année et qui a adoré le roman qui m'a poussée à le lire. Et bien m'en a pris…

Alexis, Victor, Catherine, Jean-Louis, Serge, Julia et ses 2 enfants ainsi qu'Enzo, Leïla, Dylan, Manon et Hugo prennent le train-couchette Paris Austerlitz-Briançon. Ils ne se connaissent pas, ne viennent pas du même milieu et n'ont pas le même âge. Ils voyagent chacun pour des raisons différentes mais a priori « classiques » : vacances, professionnelles, familiales… La raison pour laquelle ils se retrouvent dans ce train ne leur fait pas forcément plaisir d'ailleurs.

Le lecteur est donc invité à passer la nuit avec eux (ça n'a rien d'érotique !) et à découvrir les liens qui vont se créer entre toutes ces personnes qui ne se verront qu'une seule fois. Philippe Besson nous interroge d'ailleurs sur l'utilité de ce lien puisqu'il n'est pas amené à durer mais aussi sur la force que ce lien peut avoir, aussi éphémère soit-il. On découvre les joies et les peines de chacun, les comportements qu'on se permet avec des inconnus alors que pas une seconde on tiendrait de tels propos et on aurait de tels gestes en présence de la famille ou des amis.

Ce sont des personnages banals mais ils m'ont touchée. On sait d'emblée que le voyage va mal se passer ; qu'il y a un Giovanni quelque part mais que, comme souligne l'auteur, on en parlera plus tard, hein ? le suspens est merveilleusement distillé mais on ne peut qu'avoir envie de tourner les pages de ce (trop) court roman pour connaître la destinée de ces voyageurs et le drame qu'ils vivront.

N'hésitez pas une seconde et embarquez pour le Paris-Briançon !
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Chaque année, je lis le roman de Philippe Besson, ils sont de qualité inégale. Mais j'avoue que ce dernier est un véritable coup de coeur !
L'intrigue est simple : il s'agit d'un trajet en train de nuit dans un train intercités entre Paris-Austerlitz et Briançon.
Les voyageurs se rendent sur le quai, ils montent dans leur wagon-couchette et vont faire connaissance des autres voyageurs.
On trouve un couple de retraités, Jean-Louis et Catherine. Jean-Louis est atteint d'un cancer du poumon. A côté, se trouvent 5 étudiants à Nanterre. On voit aussi une trentenaire et ses 2 enfants qui fuit un mari violent, un jeune sportif et un médecin, ainsi qu'un représentant de commerce.
Ces destinées vont se croiser, les personnages se livrer plus que d'habitude car c'est plus facile de parler à un étranger qu'on ne reverra jamais.
Dés le départ, on sait que certains personnages vont mourir.
Philippe Besson sait très bien nous décrire ses personnages, avec beaucoup de sensibilité, il décrit aussi très bien les émotions et sentiments. On en sort émus et bouleversés, et on s'interroge aussi sur le destin, le hasard...

Pour le moment, le meilleur roman lu cette année !

Je le recommande vivement.
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Le huis clos d'un train de nuit où se rencontrent des gens ordinaires et de toutes générations, chacun chargé de son histoire personnelle, bonheurs ou difficultés.

Avec un sens aigu de la narration intime, Philippe Besson brosse des portraits sensibles et pertinents d'individus qui, parce qu'ils ne se connaissent pas, se livrent complètement.
Des tranches de vies d'une grande justesse, pour des êtres embarqués dans un voyage sous tension qui trouve son acmé dans l'événement dramatique au bout de cette nuit ferroviaire, illustrant en creux une urgence à vivre en écoutant ses aspirations les plus personnelles.

Une belle réflexion sur le destin…

Jamais déçue par Philippe Besson. !

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Parfois certains livres entrent en résonance avec notre quotidien.
J'ai lu Paris – Briançon de Philippe Besson, autour des rencontres occasionnées par un voyage en train de nuit entre ces deux villes, alors que je faisais un trajet ferroviaire, et plusieurs des personnages présentés par l'auteur m'ont fait penser à des situations déjà connues.

Besson a une certaine tendresse pour ses personnages : mère divorcée dynamique s'occupant au mieux de ses enfants, couple d'anciens qui n'ont plus besoin de se parler pour se comprendre, jeunes étudiants partis faire la fête, VRP bedonnant qui n'a plus d'illusions sur ce qu'il est, médecin généraliste retournant vider la maison familiale après la mort de sa mère…

L'écriture de Besson donne presque du lustre à la banalité de ces quotidiens qui se rencontrent pour une nuit, et un matin. Des trajectoires de vie…
Un très beau roman.
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Impression très mitigée...
Sincèrement je ne comprends pas trop la démarche de l'auteur car je perçois un net décalage entre le message promotionnel et le contenu réel du bouquin. Actuellement l'auteur est omniprésent dans les médias pour présenter son livre comme une sorte d'apologie de la lenteur et des trains de nuit d'antan, qui permettent aux gens de se rencontrer et de réintroduire une forme de hasard bienvenu dans leurs vies. le message est d'autant plus percutant que ces fameux trains de nuit reviennent en quelque sorte. On constate en effet qu'un certain nombre d'entre eux recommencent à circuler, surfant sur la vague écologiste sur la base d'un bien meilleur bilan carbone que celui présenté par un voyage en avion. Ceci constitue bel et bien une partie de ce livre et la raison principale pour laquelle je l'ai acheté. Mais, il y un mais et même un double mais. le premier "mais" est que je trouve le traitement du sujet relativement stéréotypé et superficiel. J'ai très bien connu les trains de nuit dans ma jeunesse et je reste un peu sur ma faim car finalement et paradoxalement le format assez court de l'histoire - c'est plus une longue nouvelle qu'un véritable roman - ne permet pas vraiment d'installer les personnages dans cette durée du voyage. Mon expérience personnelle des trains de nuit ne se réduit pas au dialogue avec des inconnus mais aussi au fait que ces dialogues aient été entrecoupés de longues périodes quasi oniriques de parcours dans des couloirs déserts d'un bout à l'autre du train, de contemplations solitaires, de déambulations entre rêverie et ennui. le livre donne au contraire l'impression qu'on arrive dans le train et paf! on se retrouve à discuter avec les personnes dans des compartiments immédiatement voisins du sien sans quitter son wagon. Je regrette, ce n'est pas mon expérience. Je peux comprendre que le format court ait quelque peu amené l'auteur à une simplification mais dans ce cas l'atmosphère n'est que très imparfaitement rendue et je ne vois pas l'intérêt du récit. le second "mais" est que ce récit comporte une seconde partie, la raison pour laquelle il est annoncé que certains protagonistes mourront au cours du voyage, une sorte de basculement qui, franchement, ne donne pas vraiment envie de redécouvrir ces trains de nuit ni même de prendre le train tout court. Evidemment ce n'est pas abordé du tout dans les présentations du bouquin, afin d'éviter de détruire le "suspense"....
Au total ça reste un livre pas désagréable, très rapidement lu mais franchement très mineur à mon sens et pas du tout à la hauteur du battage publicitaire qui est fait à son sujet pour le moment.
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Je n'ai pris qu'une fois le train de nuit, pour aller à Venise (excusez du peu). Je n'en garde pas un souvenir impérissable : nos voisins de couchettes étaient bruyants, puants, et la Guarda Financia avait débarquée en pleine nuit.

Un roman se déroulant dans un train de nuit ne me tentait pas trop. Mais c'était sans compter sur les avis enthousiastes de mes ami-e-s blogueurs-euses. Je les en remercie.

Dans le wagon du train de nuit qui fait la liaison Paris-Briançon (comme le titre du livre l'indique), il y a peu de voyageurs. Tous sont des gens bien élevés et se mettent à discuter avant la nuit. Certains ne rapprochent plus que d'autres.

J'ai aimé les rencontres dans ce lieu presque clos, même si l'auteur insiste un peu beaucoup sur le fait que ces personnes ne se seraient jamais adressés la parole en dehors du train ; que pour certains, le hasard a fait qu'ils se trouvaient dans ce wagon alors que ce n'était pas prévu.

J'ai aimé le teaser : Giovanni Messina va faire des morts dans ce wagon. Comment ? le suspens est entier.

Et j'ai été surprise de lire les circonstances du drame et son déroulement.

J'ai beaucoup aimé Victor, jeune hockeyeur qui ne parle pas au début, puis fini par se dévoiler à son compagnon de compartiment, et j'ai eu de la peine pour sa vie gâchée.

Je pourrais vous parler des autres personnages, mais si vous n'avez pas encore lu ce roman, je vous laisse le plaisir de les découvrir.

Un roman fort sur les choix : les choix banals de tous les jours (prendre un train plutôt qu'un autre), et les choix qui engage une vie.

L'image que je retiendrai :

La dernière, celle d'Alexis devant une tombe.
Lien : https://alexmotamots.fr/pari..
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Première lecture pour moi de Besson. J'étais attiré par la renommée de l'écrivain, le titre, les bonnes critiques et l'unanimité médiatique, et par l'ambiance de ce voyage en train un peu nostalgique présenté comme un thriller: « ils l'ignorent encore mais à l'aube certains auront trouvé la mort » dit la 4éme de couv…Puis le rond « lecture de ELLE » et la phrase dithyrambique de l'Obs sur l'édition Livre de Poche aussi m'ont influencé! Marketing peut-être, j'aurai du me méfier. L'orient express d'Agatha n'a pas sifflé trois fois, la Bête Humaine n'a pas rugit, les trains de Hitchcock sont restés à quai…A la place un très court roman qui suit son petit train-train insipide et ennuyeux avec des rencontres de personnages qui débitent des lieux communs monotones et fastidieux lors de rencontres et de face à face improbables. Et les personnages choisis selon les groupes sociaux à la mode mais bien falots à mes yeux-et ceci n'engage que moi- … on ratisse large on dirait ! Même pas de quoi jouer au cluedo! Bref un petit livre-court heureusement- laborieux comme un devoir scolaire avec son petit côté roman de …gare!
Je respecte l'auteur et son livre et surtout tous les amis Babelio qui ne pensent pas comme moi car les étoiles sont assez nombreuses ! J'ai lu jusqu'à la dernière page, je ne suis pas descendu du train en route car j'ai bien peur d'être resté là-bas à quai, où peu après le coup de sifflet du départ l'auteur m'avait déjà perdu…
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