AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 2762 notes
Je n'ai pris qu'une fois le train de nuit, pour aller à Venise (excusez du peu). Je n'en garde pas un souvenir impérissable : nos voisins de couchettes étaient bruyants, puants, et la Guarda Financia avait débarquée en pleine nuit.

Un roman se déroulant dans un train de nuit ne me tentait pas trop. Mais c'était sans compter sur les avis enthousiastes de mes ami-e-s blogueurs-euses. Je les en remercie.

Dans le wagon du train de nuit qui fait la liaison Paris-Briançon (comme le titre du livre l'indique), il y a peu de voyageurs. Tous sont des gens bien élevés et se mettent à discuter avant la nuit. Certains ne rapprochent plus que d'autres.

J'ai aimé les rencontres dans ce lieu presque clos, même si l'auteur insiste un peu beaucoup sur le fait que ces personnes ne se seraient jamais adressés la parole en dehors du train ; que pour certains, le hasard a fait qu'ils se trouvaient dans ce wagon alors que ce n'était pas prévu.

J'ai aimé le teaser : Giovanni Messina va faire des morts dans ce wagon. Comment ? le suspens est entier.

Et j'ai été surprise de lire les circonstances du drame et son déroulement.

J'ai beaucoup aimé Victor, jeune hockeyeur qui ne parle pas au début, puis fini par se dévoiler à son compagnon de compartiment, et j'ai eu de la peine pour sa vie gâchée.

Je pourrais vous parler des autres personnages, mais si vous n'avez pas encore lu ce roman, je vous laisse le plaisir de les découvrir.

Un roman fort sur les choix : les choix banals de tous les jours (prendre un train plutôt qu'un autre), et les choix qui engage une vie.

L'image que je retiendrai :

La dernière, celle d'Alexis devant une tombe.
Lien : https://alexmotamots.fr/pari..
Commenter  J’apprécie          241
« Souvent la vie se décide sur presque rien, une rencontre, une opportunité, une paresse. » L'Intercités no 5789 va bientôt partir, avec à son bord des gens comme il y en a tant, inconscients de ce qui se prépare, en l'occurrence la mort pour certains d'entre eux, selon ce qui nous est annoncé dès le départ par un narrateur omniscient, qui nous invite à entrer dans un wagon à leur suite, et il s'avère que c'est celui-là, et à faire brièvement leur connaissance, à l'instar des relations éphémères que vont nouer le temps d'une nuit ces compagnons de voyage, ou d'infortune... Philippe Besson, qui manifeste à travers son écriture beaucoup d'empathie envers ses personnages, suscitant par le fait même la nôtre, questionne nos croyances quant à ce qui nous échappe – est-ce le fait de la fatalité ou du hasard ? -, et nous rappelle, le temps d'un déplacement de nuit, la fragilité de l'existence. J'ai bien aimé ce roman, efficace et addictif, que j'ai lu d'une traite.
Commenter  J’apprécie          240
Sacrée claque que ce huis-clos étiré sur une huitaine d'heures !
11 adultes et 2 enfants prennent le train de nuit à la gare d'Austerlitz pour rejoindre Briançon. Pour certains, ils partent en vacances ; pour d'autres, ils regagnent leur demeure ; pour d'autres encore, ils fuient un quotidien qu'ils ne supportent plus…
Leur seul point commun sera ce wagon et d'avoir été « au mauvais endroit, au mauvais moment ».
Est-ce le désoeuvrement des minutes qui s'égrènent au rythme des roues sur les rails ? Est-ce le désir de se confier sans risque d'être jugé à long terme ? Est-ce l'empathie pour son prochain et le besoin d'écoute ?
Toujours est-il que ces voyageurs se mettent à converser et que des confidences finissent par être dévoilées…
Des liens se tissent au fil des échanges entre eux… et avec le lecteur !
Mot après mot, phrase après phrase, page après page, Philippe Besson nous embarque de plus en plus intimement au coeur de son histoire et dans le coeur de ses personnages dont il parvient à brosser des portraits psychologiques en peu de lignes.
J'ai dévoré ce livre en quelques heures et suis restée abasourdie par la douceur de ce récit, suivie d'une telle violence contre ces personnes auxquelles je me suis attachée ☹
L'auteur a beau nous avertir de l'imminence d'un drame, j'ai été cueillie à froid par le dénouement… que j'aurais pourtant pu voir venir !
Un roman très court et très puissant qui ne laisse pas intact…
Commenter  J’apprécie          232
Un train de nuit, des personnes les unes à côté des autres, sans lien en apparence, un moment donné... le temps d'une nuit, ils se rencontrent, ils se parlent, ils tissent des liens, se racontent leurs vies, leurs peurs, leurs espoirs ... A la fin de la nuit, tous ne vivront plus. Plus que jamais, en lisant ce livre, on s'aperçoit que personne ne maîtrise vraiment sa vie et son destin. Les choix qui se présentent à nous sont parfois déclencheurs d'événements plus importants. c'est un suspense redoutable qui se met en place dès les premières lignes. C'est aussi un roman où l'on peut parler vrai, sans détour et sans peur de la critique. Un roman intéressant pour tous ces aspects. Il est court, bref, efficace et sans détour. les chapitres sont découpés de cette manière. Manquent peut être une émotion, une sensation, une empathie... mais c'est à découvrir sans nul doute.
Commenter  J’apprécie          230
Un extrait de "La nuit je mens", la plus belle chanson que je connaisse, comme épigraphe... j'embarque clairement avec envie dans cet intercités de nuit n° 5789 reliant Paris à Briançon. On comprend néanmoins très vite, avec ces petites phrases distillées en début de trajet, que la fin du voyage sera tragique...

Dans l'attente du drame inéluctable, on découvre quelques-uns des passagers, qui vont, du fait de cette atmosphère unique des voyages de nuit, tomber les masques, se livrer, faire apparaître leurs failles.

Le seul roman de Phillipe Besson que j'avais lu jusqu'ici ("L'arrière saison") ne m'avait franchement pas emballé. Ce "Paris-Briançon" m'a en revanche plu, pour son histoire, pour son ambiance surtout, et ce, malgré des personnages un brin caricaturaux. Un récit qui, immanquablement, vous redonne envie de prendre un train de nuit... très rares étant, heureusement, les voyages se terminant aussi mal.
Commenter  J’apprécie          230
Un train de nuit presque d'un autre temps.
Des voyageurs qui, outre leurs bagages, transportent leur vécu, leurs silences et leurs envies de dire.

Des rencontres ont lieu.
Des âges, des provenances, des cultures différents se croisent et s'entrecroisent.

Des échanges se font qui les étonnent.
Se confier à l'inconnue(e) qu'on ne verra sans doute plus jamais peut être une délivrance.

Des lieux défilent au rythme du train, des ombres, des lumières, des lointains.

Et nous lisons les mots simples et habités de Philippe Besson qui nous raconte les uns et les autres dans les tours et détours de leur vie.
Tout est simple, rien n'est simple.
Le hasard bien-nommé permet ces échanges, ces rendez-vous avec soi-même et avec ces interlocuteurs qui écoutent et se disent aussi en toute humilité.
Chacun se récrée, chacun « grandit » un peu plus.

Puis l'horreur et tout ce qu'elle contient.
De la déchirure à la médiocrité de l'humain à tous les niveaux de la société.
Quelques passages dans ce roman mettent l'homme en face de ses dérives, puissent-ils être entendus…
Les lieux communs émis par les « voyeurs » montrent la dangerosité des paroles reproduites rapidement et sans réflexion.

Une lecture qui se déroule presqu'avec la vitesse du train tant l'écriture est simple, ce qui est peut-être une des choses les plus difficiles à atteindre.

Certains parlent de suspense, j'ai plus ressenti une atmosphère et subodorais, puisque l'auteur l'écrit tôt dans le roman, ce qui allait se passer (la description qu'il en fait est percutante).

Le livre met le lecteur face à des réalités évidentes. Agréable livre.



Commenter  J’apprécie          230
Alain Bashung nous chantait « la nuit, je mens, je prends des trains à travers la plaine » et Brassens qui avait dû certainement prendre un train de nuit  disait dans « Les passantes », ma chanson préférée :

« À la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main »

Ce sont les deux chansons qui ont accompagné ma lecture à bord de ce train au départ de Paris et à destination de Briançon. Mais certains ne mentent pas la nuit et d'autres osent s'effleurer la main, ils se confient à des inconnus, se racontent avec leurs joies et leurs blessures et c'est toute leur vie qui défile au rythme du train et au gré des confidences ou au hasard des rencontres. En effet, les systèmes informatiques de la SNCF ont attribué des places à ces inconnus de manière aléatoire, issus de milieux sociaux bien différents, ils vont, le temps d'un trajet, pouvoir aller à la découverte de l'autre et se révéler aussi.
Jusqu'à ce que…

Un court roman social et psychologique qui nous montre avec une certaine sobriété et une grande humanité des trajectoires de vie, avec leur lot de remises en question, de regrets et d'espoirs.
Jusqu'à ce que…

Je ne vous dis rien de plus, embarquez pour le Paris-Briançon et vous saurez.

Challenge Multi-Défis 2023.

Commenter  J’apprécie          220
Au cours de sept chapitres, l'auteur présente une série de passagers du train couchettes qui de 20 heures à 8 heures relie Paris à Briançon. Etonnement les voyageurs présentés cherchent plutôt à faire connaissance que de dormir. La confiance s'installe.

Ce livre n'est pas un thriller. La lecture n'est pas addictive. Je n'y ai trouvé aucun suspens.

Après s'être ouvert les uns aux autres, le destin va les séparer. Certains n'arriveront pas au bout du voyage. Comment ? C'est à vous de le découvrir.

C'est la première fois que je lis Philippe Besson. J'aime voyager en train. Si le parcours est long on peut faire des connaissances. Pourquoi pas de belles rencontres ? Mais les protagonistes de cette histoire ne me laisseront pas un souvenir impérissable.
Commenter  J’apprécie          222
Trajet nocturne.

Plusieurs inconnus font connaissance dans un train de nuit. Toutefois le drame se profile.

ça se laisse lire. Ce court roman prend place dans un train de nuit qui relie Paris à Briançon. C'est l'occasion pour des inconnus de nouer des liens. La plume est fluide et agréable. J'aime bien lire de temps en temps des récits qui s'attachent au quotidien de gens ordinaires. Pour moi cet aspect ce livre est bon.

Toutefois cette narration comporte un défaut: l'ajout d'un drame. Pour moi le roman se suffisait à lui-même en décrivant un moment de cohabitation entre inconnus. Je trouve que le drame n'apporte rien et fait très artificiel. A cela s'ajoute des clichés qui rendent les personnages et les situations caricaturales. C'est pourquoi la fin m'est apparue inutilement dans le pathos.

Au final, un roman moyen qui aurait pu être meilleur sans la conclusion dramatique.

Commenter  J’apprécie          227
J'ai ajouté ce roman à ma PAL car il était recommandé sur plusieurs cites de lecture.
J'avais une grosse appréhension d'y trouver qu'une pâle copie du célèbre roman d'Agatha Christie.
Il faut dire qu'en le commençant, il y a des similitudes.
Un train de nuit, de nombreux passagers et un drame.
Et c'est là que se joue la différence.

Oui, Philippe Besson sait très bien présenter ses personnages. Encore une fois, ils sont nombreux, 11 sans les enfants, mais on ne se perd pas lorsque l'auteur revient sur l'un d'entre eux.

Par contre, encore une fois, erreur d'étiquetage, ce roman n'est pas un polar !
Il parle d'un drame affreux qui n'a pas été sans me rappeler celui de Millas où un car scolaire est entré en collision avec un TER le 14/12/2017 faisant 6 morts parmi les collégiens du bus.
Un drame qui m'a fait passer une nuit blanche en pensant aux parents dans l'attente de connaître l'état de leurs enfants.
Les on-dit qui ont suivi qu'en à la responsabilité de chacun : chauffeur du bus, conducteur de train, barrière baissée ou pas. Comme l'auteur en parle également dans son roman.
Je ne peux pas m'empêcher, depuis, de regarder droite-gauche avant de traverser un passage à niveau.

Pour en revenir au roman, il est indéniablement bien écrit.
Ecriture très fluide donc. J'avais très envie de savoir ce qu'il adviendrait de ces personnages qui sont décrits de telle façon qu'on a l'impression de les connaître.
Je tenterai donc de trouver d'autres romans de l'auteur à ajouter à ma PAL.
Commenter  J’apprécie          220




Lecteurs (4694) Voir plus



Quiz Voir plus

Paris-Briançon (Philippe Besson)

Quel numéro porte l’Intercités de nuit qui relie Paris à Briançon ?

N° 5789
N° 9875

15 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : Paris-Briançon de Philippe BessonCréer un quiz sur ce livre

{* *}