Ce roman policier est la suite de , "
le dernier message". Et compte tenu des nombreuses références, de la réapparition de personnages de ce précédent roman, il vaut mieux l'avoir lu avant de lire "
le passager sans visage". Après avoir résolu le meurtre de la petite île d'Iona, l'inspectrice Grace Campbell reçoit un message lui signifiant qu'elle n'est pas la seule à chercher, accompagné de référence aux articles concernant son enlèvement alors qu'elle n'était qu'une enfant. Décider à trouver la rédemption, et comprendre enfin ce qui lui est arrivé dans l'enfance, elle va se lancer dans une enquête qui va la conduire à reconstituer le puzzle de sa propre histoire, une tragédie qui la martyrise psychologiquement.
Nicolas Beuglet nous promène, cette fois-ci en Ecosse, pour retrouver la mère de Grace, et les protagonistes de l'enquête de son enlèvement. Mais cela se passe mal, et on poursuivra l'aventure en Allemagne, sur les traces de la légende du joueur de flûte. Ce joueur fit fuir les rats de la ville de Hamelin le 26 juin 1284. N'ayant pas été payé par les habitants, celui-ci était revenu et séduisant les 130 enfants de la ville, il les fit disparaître. En decouvrant le costume du joueur de flûte, cela fera tilt dans la tête de Grace... Dans la Forêt Noire, elle retrouvera des fantômes du passé : le réseau pédophile est lié à Olympe, société machiavélique qu'elle avait déjà combattu dans le précédent roman.
Ici encore,
Nicolas Beuglet traite un sujet difficile, à travers le personnage de Grace Campbell : la pédophilie, et les depravations des 1% les plus riches qui se croient tout permis, et qui soumettent les 99% à leur prédation. Dans ce roman, il est question du projet Kendler qui préconisait les rapports sexuels entre adultes et enfants, avec les conséquences effroyables que cela a pu avoir réellement. le lien avec Olympe donne l'idée d'un grand
complot, et le discours du Passager, est sans équivoque...
Il est donc aussi question, comme dans le précédent roman, de manipulation, du projet d'aculturation, du projet sécuritaire, et de la peur instituée contre tout et contre tous... diviser pour mieux régner, il y a du Machiavélisme dans l'air.
J'ai pu lire d'autres critiques qui dénoncent le
complotisme de
Nicolas Beuglet. Souvent, cela part d'une certaine réalité, alors, ici on est dans la fiction, avec ses références documentées et ses invraisemblances (assumées ?). Donc, j'ai été intéressé par le propos que je prends avec des pincettes.
En tous cas, la saga devrait se poursuivre car la rencontre que fait Grace Campbell a la fin du roman devrait faire des étincelles C'est ce que j'espère...