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J'avais lu « la guerre de Catherine » réalisée en 2017 par Claire Fauvel sur la base du roman de Julia Billet. Voici la suite avec une réalisation cette fois-ci de Mayalen Goust ce qui tranche un peu avec l'homogénéité de l'oeuvre.

A vrai dire en empruntant ce titre, je ne savais pas que c'était la suite du roman ce qui m'a un peu troublé car il fallait se remémorer le vécu de notre héroïne ayant traversé la difficile épreuve de la Seconde Guerre Mondiale dans sa condition de juive.

Cette partie se concentre sur l'après-guerre et la souffrance morale vécu par les enfants des survivants des camps de la mort. Un résistant allemand proche ami de la famille d'accueil de Catherine a comme pour projet de réunir les jeunes allemands avec ces jeunes gens d'origine juive.

Il est vrai que cela sonnera comme un acte de réconciliation et de paix. Cela ne sera guère facile pour certaines d'entre-elles qui s'en prennent aux enfants de ces parents exterminateurs. On ne peut qu'être très mal à l'aise. Finalement, l'apaisement triomphera.

J'ai toujours aimé l'Allemagne. Je vis à côté et j'y vais très souvent. Nos pays étaient en guerre mais ils ont su construire une paix durable qui est profitable à tous. Pourquoi cet exemple ne serait pas possible ailleurs dans le monde comme en Palestine ?

Bref, j'admire lorsqu'on peut dépasser ses différences pour construire quelque chose de plus beau encore. Il suffit d'un peu de tolérance. C'est ce thème qui m'a particulièrement touché dans cette oeuvre que j'ai aimé pour cela.

Catherine va devenir petit à petit reporter-photographe dans un monde assez machiste qui ne laisse guère de la place aux femmes. Elle devra y mener un combat de tous les jours afin de gagner en estime.

A un moment donné, elle sera envoyée aux Etats-Unis dans le Kansas pour couvrir les premières tentatives d'abolition de la ségrégation. Evidemment, ce combat de race l'a touché au plus profond.

En conclusion, un joli roman très bien adapté qu'il faut découvrir. Je l'ai même préféré au précédent.
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Voici donc la suite de l'adaptation des romans de Julia Billet. Après "La guerre de Catherine" (qui vient de reparaître également) adaptée par Claire Fauvel, on retrouve Rachel, ado juive, devenue Catherine Colin pour passer en France libre. Elle a quitté la Maison des enfants à Sèvres et part photographier la guerre. Elle y revient à la Libération et expose pour la première fois son travail. Elle sait maintenant qu'elle veut devenir photographe.

Un an plus tard, elle ne sait plus où elle en est. Étienne, l'homme qu'elle aime veut l'épouser mais Catherine veut voir le monde. Il lui laisse un an pour réfléchir. Catherine se met alors à chercher du travail comme photographe... elle obtient ses premiers contrats avant d'intégrer la Ruche, une cité d'artistes. S'en suivra un parcours riche qui la mènera en Allemagne puis aux États-Unis...

Ce deuxième volume montre le parcours d'une femme dans le contexte particulier de l'après-guerre. Catherine est une adulte, elle fait des choix, les assume et veut tracer son propre chemin d'artiste photographe en toute liberté. Une force de caractère dissonante alors que les femmes doivent encore faire signer leur contrat d'embauche par un homme...

Alors que le dessin de Claire Fauvel plaçait fort justement "La guerre de Catherine" dans la catégorie Jeunesse, Mayalen Goust emmène le récit dans une toute autre dimension. Avec une Catherine charismatique, elle impose un dessin en contraste ou quelques couleurs fortes s'imposent tour à tour, où les clichés de la jeune artiste prennent vie dans un noir et blanc vintage du meilleur effet. Cette couv hypnotique donne le ton d'un album brillant et émouvant.

"Au nom de Catherine" est pour moi un coup de coeur saisissant. Totalement emballé par le travail de Mayalen Goust, j'ai refermé cet album charmé par la force de ce personnage, directement inspiré de la propre mère de l'autrice Julia Billet. Une totale réussite !


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Récit subtil entrecroisant fiction et faits réels, ce T2 sur la vie de Rachel Cohen, jeune fille juive devenue à la fin de la guerre une jeune femme en quête de liberté, est tout autant réussi que le T1.
Rachel a donc grandi; elle a décidé de quitter la Maison des enfants, mais également Etienne, son premier amour.
Ces départs, loin d'être faciles, sont pour elle le prix à payer de sa liberté, et de son droit à vivre pleinement sa passion : la photographie.
Bien que reconnue comme photographe prometteuse, elle devra lutter pour s'imposer, pour gagner en légitimité lors de son voyage en Amérique. Elle y suivra le procès d'une jeune femme noire ayant voulu inscrire sa fille dans une école de blancs; certes l'esclavage a été aboli lorsqu'elle débarque sur le nouveau continent mais rien n'est encore gagné.
Elle ne reviendra pas indemne de toutes les rencontres réalisées mais elle pourra ainsi dépasser le traumatisme lié à son statut de JUIVE, devant porter une étoile jaune, accepter de voir son nom effacer, disparaître pour survivre.
Tout est dit dans cet album. le devoir de mémoire est repris dans sa plus belle expression grâce notamment à un dessin sans artifice, tout en douceur.
A lire!!!!
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J'avais lu « la guerre de Catherine » et quand j'ai vu que l'auteure sortait une suite je me suis précipitée. On retrouve le personnage de Catherine en 1953 en proie au doute et à la recherche de sa liberté et de sa personnalité. Elle va essayer de se reconstruire et de devenir photographe professionnelle. Elle va rencontrer Simone de Beauvoir, partir avec des jeunes juifs français faire du scoutisme avec des jeunes allemands et part aux Etats Unis prendre des photos sur la ségrégation. Dans cette histoire on découvre des difficultés d'être une femme à la sortie de la deuxième guerre mondiale et de s'affirmer en tant que tel. Les femmes avait acquis le droit de vote mais devait avoir l'autorisation d'un père ou d'un mari pour travailler. J'ai tout aimé dans cette bande dessinée du scénario au graphisme.
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Entre La Guerre de Catherine moi ça n'était pas l'amour fou. Aussi n'ai je pas acheté la suite quand je l'ai vue en librairie.
Mais j'ai eu la chance de pouvoir l'emprunter. Et là, telle une dance, la magie des images et de l'histoire a pris et j'ai eu l'impression d'être invitée et à ma place dans la danse.
Le rythme. Beau, imagé, contemplatif m'a beaucoup plu. Les planches just'assez colorées pour être superbes, just'assez de mots pour guider le lecteur. Comme un film. Une très belle expérience de BD.
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Voilà une très belle suite à la Guerre de Catherine. Les graphismes m'ont davantage plu que dans le 1er tome, avec leur côté très fifties. Catherine a grandi et mûri, et l'autrice la fait évoluer dans le milieu artistique, intellectuel et politique de l'après-guerre de manière à traiter de nombreux thèmes, y compris la ségrégation raciale aux USA. C'est bien amené et Catherine offre un bel exemple d'émancipation. J'ai particulièrement aimé les "photos" du séjour franco-allemand de jeunes et du voyage aux États-Unis, elles sont très émouvantes comme les planches rappelant l'absence de Sara et les "fantômes" de Catherine/Rachel.
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Au nom de Catherine est la suite de la Guerre de Catherine et commence donc après la fin de la seconde guerre. Pas besoin d'avoir lu le premier album pour comprendre et apprécier le second. Un petit résumé nous remet dans le contexte de l'histoire de Catherine. Catherine est en fait un prénom d'emprunt pour cacher ses origines juives lors de la guerre, son vrai prénom est Rachel.

Catherine/Rachel est passionnée de photographie et décide de monter à Paris pour trouver du boulot. Son premier job, elle l'obtient au journal de L'Humanité pour couvrir la fameuse fête de l'Huma. Elle reçoit ensuite une proposition de Paris Match pour un reportage à Auschwitz. Elle redoute ce voyage puisque ses parents ont disparu dans les camps. Elle refuse cette offre et se lance dans une initiative originale et osée pour l'époque : faire se rencontrer de jeunes allemands et de jeunes français de la Maison des Enfants dont Catherine faisait partie. C'est là qu'elle va tomber amoureuse de Tils, un jeune allemand étudiant en archéologie. Mais c'est un reportage aux États-Unis qui va changer sa vie, le procès d'un révérend contre l'état de Kansas lui refusant l'accès de sa fille noire à une école réservée aux blancs.

Un roman graphique passionnant et superbe qui joue constamment avec différentes palettes de couleurs et de noir et blanc et donne envie de découvrir le premier tome.

Une belle réussite.


Sa note : 9.5 /10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Cette bande dessinée fait suite à « La guerre de Catherine » et adaptée du roman éponyme de Julia Billet, et illustrée ici par Mayalen Goust. Nous retrouvons donc notre chère Catherine, qui n'est plus une enfant mais bel et bien une femme, pleine d'ambition. Armée de son appareil photo, elle rencontre de nouvelles personnes et réalise des reportages sensationnels qui lui permettent de gravir rapidement les échelons. Mais derrière la pellicule, la femme traumatisée n'est jamais très loin, et les combats à mener sont encore nombreux. Ce fut un réel plaisir de retrouver cette héroïne et de pouvoir découvrir ce qu'elle est devenue. le récit a beau être totalement fictif, il s'inspire pourtant de la famille de l'autrice. Et on se rend compte, à bien des aspects que certaines causes, certaines batailles ont plus de points communs qu'on ne l'imagine. Une BD historique sur le devoir de mémoire mais aussi sur le mouvement des droits civiques aux Etats-Unis.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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📚À la fin de la guerre, Étienne et Catherine s'était promis de se retrouver.
Mais après quelques mois de vie commune, le jeune homme laisse son amoureuse partir en quête d'indépendance.
De retour à la maison Sèvres, elle décide de se consacrer entièrement à la photographie mais faire sa place en tant que femme reporter s'avère plus difficile qu'il n'y parait.

🖊Avec Au nom de Catherine, Julia Billet dresse le portrait d'une femme en devenir qui, à travers ses combats, cherche à acquérir sa propre liberté.
Elle rend, en parallèle, un merveilleux hommage à tous ces photographes qui ont été les témoins de l'Histoire.

Mayalen Goust a réussi à retranscrire les étapes de la vie de Catherine : une jeune adulte qui se bat pour avoir sa place dans la société.

🧔chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/catheri..
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Au nom de Catherine est la suite directe de la guerre de Catherine que j'avais beaucoup aimé il y a six ans déjà ! A la base ces deux volumes sont les adaptations graphiques des romans de Julia Billet, et après Claire Fauvel, c'est la très talentueuse Mayalen Goust, une illustratrice dont je suis totalement fan, qui repend le flambeau !

L'histoire de Catherine est inspirée de celle de la mère de Julia, Tamo Cohen dite France, recueillie elle aussi à la maison de Sèvres. Les personnages de Pingouin et Goëland ont réellement existé et l'auteure leur rend ici un bel hommage, ils ont d'ailleurs été déclarés justes après la guerre.

Inutile d'avoir lu le premier album pour comprendre et apprécier le second. Un petit résumé nous remet dans le contexte de l'histoire de Rachel devenue Catherine pour cacher ses origines juives lors de la guerre.

Dans ce second opus, la guerre est bel et bien terminée, les années 50 débutent et Catherine entend bien tracer sa voie et ne pas se laisser cantonner au rôle dévolu aux femmes de l'après-guerre, à savoir se marier et repeupler la France. Encouragée par Goëland, féministe de toujours, elle entend bien sillonner le monde avec son appareil photo pour témoigner des évènements.

L'autrice aborde des thèmes très intéressants : la place des femmes avec notre héroïne qui s'émancipe des codes dévolus aux femmes dans cette France où elle avait à peine le droit de voter mais pas celui de travailler sans l'aval de son mari, père ou tuteur.

Ce récit illustre le combat d'une manière générale. Celui des femmes en quête de liberté, on croise Simone de Beauvoir que Catherine va photographier pour la parution du Deuxième sexe. Celui contre la ségrégation raciale et celui pour la réconciliation franco-allemande.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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