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3,7

sur 1084 notes
Emprunté à la bibliothèque, et choisi pour ces belles critiques. Mais hélas, ennui total, j'ai abandonné.
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Ouah quel livre
Quelle déclaration d'amour pour une femme qui aurait pu être la sienne mais il n'a pas osé quitter sa femme ligaturée sans enfant. Helga est tombée enceinte et il n'a pas voulu divorcer et construire une famille comme elle le souhaitait alors qu'elle était elle même mariée. Il regardait à la jumelle sa fille. Il a écrit une sublime lettre alors qu'Helga est décédée
Bouleversant d'amour, de sensibilité de mots écrits mais inavoués
Un vrai coup de coeur pour cet auteur islandais
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Très bien écrit, mais je n'ai hélas pas accroché dedans.
L'auteur a mis du rythme à son ouvrage.
Il nous parle de l'expérience de la vie , de la manière ou il aimait une femme, ses remorts , sa vie intime .
Il donne des conseils.
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Petite aparté pour débuter. J'ai commencé par écouter la version audio et j'ai fini en lisant le texte car j'avais besoin de lire pour en apprécier certains passages, pour pouvoir m'arrêter sur d'autres, voire les relire. Cette petite réserve mise à part, la version audio est lue par Rufus, donc forcément très bien lue. Je ne peux plus imaginer Bjarni avec une autre voix.

Le contexte: un vieil homme écrit une lettre à celle qu'il a aimée et perdue, la vie des agriculteurs autrefois, l'humanisme et les "vraies valeurs", la campagne islandaise... Waouh! Toutes les thématiques que j'aime!
J'ai imaginée "la vie d'un simple" d'Emile Guillaumin avec en prime une belle histoire d'amour et le dépaysement islandais.
Le livre est plébiscité par tous en plus. Super, je vais adorer...pas tellement en fait, le personnage principal ne m'est pas sympathique.

Alors, l'histoire pour commencer. Bjarni Gislason de Kokustadir, un vieil homme va passer les vacances d'été chez son neveu, dans son ancienne ferme. Saisi par ses souvenirs, il répond des années plus tard à une lettre de la femme qu'il a aimé passionnément: Helga. de leur liaison adultère est née une fille. Helga et lui sont les seules personnes à savoir qu'il est le père biologique.

Peu à peu, à travers son histoire avec Helga, il nous fait part de son deuxième et peut-être plus grand amour: la vie de fermier dans sa campagne islandaise. Un souvenir en appelant un autre, par ce jeu de la mémoire en "roue libre", il nous dévoile la vie des éleveurs de moutons en Islande. Il nous fait part de la sagesse pleine de bon sens de ses voisins, de ses opinions sur l'évolution moderne, puis il revient à Helga et leur histoire. Et il se souvient à nouveau d'une anecdote avec un voisin...

Son langage est tout à la fois cru et poétique. Il ne va pas à la scelle, il chie. Helga a des doux mamelons, une toison touffue... et tout est à l'avenant. Pourtant aucune vulgarité chez cette homme, ni même aucune grossièreté, ou si peu, et il s'en excuse immédiatement. Non, c'est un homme de la campagne qui appelle un chat un chat. Ce qui ne l'empêche pas, bien au contraire, de s'émerveiller. Il n'essaie pas de masquer la trivialité de la vie sous de belles et grandes phrases creuses comme les poètes de salon, il glorifie la beauté qu'elle recèle telle quelle est.

Tout était réuni pour que le personnage principal devienne mon grand-père de coeur. Et non. J'attendais trop peut-être et surtout j'attendais l'équivalent islandais d'Emile Guillaumin et j'ai eu Bjarni Gislason de Kokustadir.

Je n'éprouve aucune sympathie, ni compassion pour ce vieil homme. Sa confession ressemble trop à celle de Rousseau. Il sait très bien mettre en avant ses qualités ou les actes qui le mettent en valeur. En apparence, il dévoile, avec la même sincérité, ses lâchetés, ses comportements peu glorieux et même un acte contre-nature. Il insiste bien sur le fait qu'à présent, vieillard aux portes de la mort, il peut tout dire. Oui mais voilà, tout est présenté de façon à susciter, très subtilement, l'indulgence ou la compassion.

Dans les faits, cet homme a envisagé de quitter sa femme avec à peine une pensée pour elle. Bien sûr matériellement il aurait pourvu à tout. Sa conscience est sauve. Un peu facile de se dédouaner ainsi: le fait est qu'il aurait pu quitter sa femme sans hésiter un instant, même en sachant la peine qu'il aurait pu lui faire. S'il ne le fait pas, c'est parce qu'IL ne veut pas quitter SA campagne, il ne pense qu'à sa petite personne.

Pour Helga, il éprouvait du désir certainement, de la passion sûrement, mais de l'amour, je n'en suis pas sûre. Ainsi, à plusieurs reprises, il s'apitoie sur son sort. S'il ne vit pas avec Helga, ce serait son choix à elle. C'est faux, c'était leur choix à tous deux. Son sort à elle aurait été plus enviable que le sien. Vraiment? J'aurai aimé avoir la version d'Helga avant de l'affirmer. Et lorsqu'il a enfin la possibilité de vivre avec Helga, savoir qu'elle l'aime lui suffit. son égo est rassuré. Il se dérobe. Son regret final ne le rend pas plus sympathique, c'est sa dernière pirouette. La pirouette d'un homme "bien" certainement, mais terriblement égocentrique. (je dévoile un peu la fin, mais ce n'est pas vraiment un roman à suspens et dès le départ nous savons qu'ils ne sont plus ensemble).

Même dans des petites scènes, ses remarques spontanées manquent de générosité. Je pense à sa réaction lors de la fenaison de la vieille Sigridur. Son compagnon sait rassurer et même valoriser le vieux Gisli, là où lui ne fait qu'ajouter à sa gène. Mais qu'aurait-il pu faire d'autre le pauvre vieux? Bien sûr qu'il a été très ingénieux. (merveilleuse histoire d'amour entre Sigridur et Gisli au passage, ils m'ont fait pensé aux Vieux de Daudet)

Etrangement, j'éprouve le même malaise avec ses opinions et sa philosophie de la vie. J'écris étrangement parce que de premier abord, je partage ses points de vue. Tout comme lui, je trouve ridicule de vouloir importer des pratiques professionnelles (ou économiques...), peut-être très adaptées ailleurs dans un autre contexte, mais totalement incohérentes dans un environnement donné (l'Islande en l'occurrence). Tout comme lui, je ne pense pas que tout ce qui est nouveau ou moderne est bon pour nous. Certaines pratiques anciennes avaient leur raison d'être.

Mais, je ne sais pas. Peut-être parce qu'il ne m'est pas vraiment sympathique, je trouve son discours, bien que nuancé, très réactionnaire en soubassement. de façon très subtile encore une fois, presque masquée. La plupart des pensées ou anecdotes qui m'ont plues ne le concerne pas lui mais un ou l'autre de ses voisins.

Ceci étant, l'ambivalence de mes sentiments pour le personnage, ne rejaillit pas sur le roman. Bien au contraire. Ce dernier est bien écrit, certaines anecdotes sont très drôles, d'autres parties sont de la poésie en prose ou du concentré de sagesse populaire. du Daudet islandais. "Les lettres de ma ferme islandaise" aurait pu en être le titre. Un petit bonheur. J'ai été étonnée par les pratiques traditionnelles islandaises. Je ne crois pas que nous ayons eu les mêmes. Je pense à l'usage de l'urine notamment, j'ai cru à une plaisanterie au début. Je vous laisse découvrir...
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Texte si émouvant et si poétique!
Toute la beauté tragique de la vie en quelques dizaines de pages.
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Émouvant. C'est ce que je dirais si je devais définir ce livre en un seul mot, mais bien sûr, ce serait très insuffisant.
Bjarni Gíslason a passionnément aimé Helga, bien des années auparavant, quand ils étaient jeunes. Malheureusement, les impératifs de l'existence ne leur ont pas permis de vivre cet amour. Face aux circonstances, il a choisi délibérément de s'éloigner d'elle. Alors, parvenu au terme de sa vie, il lui écrit une longue lettre, qui revient sur le passé, sur ce qu'ils ont partagé, sur ce qui les a séparés, sur le destin, les regrets qu'il n'a pas et les remords qu'il conserve.
Bergsveinn Birgisson (essayez de prononcer son nom à voix haute cinq fois de suite) est un auteur islandais, ce qui nous permet accessoirement de découvrir ce pays magnifique, qui est décrit dans le livre avec autant de tendresse que Helga elle-même. Il nous parle aussi de la vie de ces gens qui vivent au-delà du cercle polaire et qui dépendent entièrement de la nature. Car les personnages ne sont pas des citadins. Ce sont des paysans, des éleveurs de brebis à l'existence rude et âpre.
Pour eux, la vie, la mort, le sexe, la douleur, la joie… toutes ces choses font partie d'un ensemble. Ils traitent des unes et des autres avec simplicité, sans tabou ni crainte, ce qui donne, malgré la gravité du sujet, quelques remarques d'un humour certain :
"Te voir nue dans les rayons de soleil était revigorant comme la vision d'une fleur sur un escarpement rocheux. Je ne connais rien qui puisse égaler la beauté de ce spectacle. La seule chose qui me vienne à l'esprit est l'arrivée de mon tracteur Farmall. Arracher l'armature et le carton protégeant le moteur pour découvrir cette merveille éclatante qui allait me changer la vie."
Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas un bouquin drôle. Il est plus qu'émouvant, il est déchirant. Il met plus d'une fois les larmes aux yeux du lecteur, qui découvre progressivement des événements qui font frémir. Car cette histoire, en apparence très banale, est un choc pour celui qui la lit. Bjarni présente aussi son mode de vie, son amour pour cette nature au coeur de laquelle il est né et à laquelle il ne peut renoncer. J'avoue que ces explications ont éclairé ma lanterne à propos de ces campagnards incapables de s'éloigner de leur lieu de vie, malgré les facilités offertes ailleurs et dont la plupart d'entre nous ne pourraient se passer.
"Nous qui avons grandi dans une culture qui n'avait guère évolué depuis l'époque du peuplement du pays, et qui avons connu aussi l'ambiguïté du temps présent, ses engins, ses outils et cette saloperie de lait pasteurisé. Bien sûr que l'apparition des bottes en caoutchouc a été un progrès. (…) Croire au progrès et se l'approprier est une chose, mais c'en est une autre que de mépriser le passé."
J'ai vraiment craqué pour cet extraordinaire et court roman à ne surtout pas laisser passer.
Lien : http://attardd.fr/index.php/..
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J'ai beaucoup aimé.
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Cette lettre est une ode à l'amour…un amour multiple, à la fois doux et malheureux, passionnel et tourmenté …
C'est aussi la difficulté pour Bjarni de choisir ...choisir entre le désir et l'amour fou qu'il porte à Helga qui est restée dans son coeur alors qu'il n'a pas eu le courage de vivre cet amour totalement et l'amour pour son Islande rurale… cette île du bout du monde … où le quotidien de la vie à la campagne est une vie simple et rude…
J'ai été très touchée par Bjarni qui n'a pas su choisir et qui est resté là, comme au bord du chemin.
Un livre à lire au coin du feu ou sous la couette…seul bémol dommage que les prénoms (islandais) soient si compliqués...ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver ….

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Texte magnifique et poignant
Ce livre ne nous quitte pas facilement, on reste forcément attaché à Bjarni et à sont beau pays

Voyez le film Béliers, histoire de haine et d'amour entre deux frères islandais. Retenez toutes les images que vous pourrez, fermez les yeux et transposez le roman
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Superbe lettre d'amour d'un homme qui a choisi la souffrance d'aimer à distance plutôt que de quitter une terre qui l'habite profondément au point d'y avoir pris racine. C'est aussi la découverte d'un pays reculé ou perdure quelques traditions inconnues qui sont autant de curiosité pour le lecteur. Un livre au final bien écrit et d'une mélancolie à l'image des paysages très présents tout au long de l'ouvrage.
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