Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Les années 30, en banlieu parisienne.
Anais NIN, épouse de banquier, choyée, sophistiquée, artiste.
Elle écrit dans un journal qu'elle trouve sa vie monotone et qu'elle a envie d'autre chose.
Puis elle rencontre Henri Miller, 1ere étape vers de grands bouleversements.
Superbes illustrations qui donnent accès à un monde imaginaire personnel et sensuel.

« le feu couve en moi mais j'ai peur de le laisser affleurer ». 🌊

La vision d'Anaïs Nin que nous livre Leonie Bischoff à travers ce roman graphique est véritablement troublante, insaisissable à l'image de cette figure mythique qu'elle représente.

Au fil des pages et des sublimes dessins, on navigue sur cette mer de mensonges, à la recherche d'Anaïs. On la touche parfois du doigt mais elle reste insaisissable, évanescente. Ce n'est pas une Anaïs mais plusieurs, la bonne épouse, l'artiste, l'amante passionnée, la fille déchirée, la femme qui s'offre, la femme créatrice et destructrice…

Le récit est émouvant et touche certains points difficiles et sensibles. C'est tantôt sombre et révoltant, tantôt plus léger et plein d'espoir. Avec toujours ces dessins et ces couleurs qui donnent toute la puissance à cet ouvrage. J'ai envie de rouvrir certaines pages encore et encore… qu'elles restent gravées dans ma mémoire !

Ce n'est pas une lecture facile, mais c'est une lecture renversante et puissante.. à l'image de cette figure qu'est Anaïs Nin.

« Chaque homme à qui j'ai fait lire mes textes à tente de changer mon écriture. Écrire comme un homme ne m'intéresse pas. »
Lien : https://instagram.com/les.le..

Ma première réaction fut : mais qu'est-ce que je viens de lire ?! J'étais déjà prête à faire un esclandre dans la chambre d'Éléa et lui rendre son livre. Je ne connaissais pas du tout Anaïs Nin et ça a toute son importance dans mon avis !

J'avais l'impression qu'on ramenait constamment cette femme à sa se*ualité, aux personnes qu'elle a côtoyées et aimées. J'étais dans l'incompréhension de ce que je venais de lire. J'ai trouvé que la BD offrait un aperçu trop étroit de la vie d'Anaïs, j'avais l'impression de n'apprendre à connaître l'autrice que par le biais de sa vie amoureuse et pas assez à travers son écriture et son oeuvre, pour lesquels je manquais d'information.

Je suis allée chercher des infos pour vraiment mieux comprendre, encore choquée d'une scène que j'avais lue. Je suis tombée sur le blog de @diglee_glittering_bitch, qui transmet merveilleusement bien sa passion pour Anaïs Nin et qui a fait tout un article sur l'inc*ste dont a été victime l'autrice.

Je vous invite grandement à vous renseigner sur l'autrice qui a, je l'ai découvert, un projet d'écriture très intéressant ! Je comprends maintenant que sa liberté amoureuse, sa vie privée et sa sensualité ont leur importance, surtout dans ses journaux.

Les graphismes sont à l'image de l'autrice, oniriques et nébuleux avec des extraits de son fameux journal pour illustrer certaines scènes.
Avec la colorimétrie si particulière, on plonge dans l'univers d'Anaïs Nin. Les dessins sont vraiment beaux, faisant de la BD un bel objet-livre. Les planches sont marquantes, singulières. Léonie Bischoff a fait un travail artistique remarquable.

Bien que je n'aie pas accroché à la BD, j'ai beaucoup aimé découvrir l'autrice et en apprendre plus après. Je pense que connaitre un minimum Anaïs Nin est nécéssaire avant de vous plonger dans cet oeuvre, qui est comme une transposition des journaux intimes de l'autrice.
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L'itinéraire de la précurseuse du polyamour raconté sans aucune scène pornographique et pourtant très parlantes.
Il est beaucoup question de ses multiples amants (sans oublier toutes les relations non consenties) ainsi que de ses difficultés à mettre sur papier tout ce qu'elle aurait à raconter mais c'est surtout la relation entre elle et elle. Elle est son journal (ou pour le dire mieux, son journal c'est elle) représenté par un double spectral, elle est aussi le bateau, perdue ne sachant pas comment s'y prendre pour avancer, soufflant dans ses propres voiles. Toutes ces allégories servent à retranscrire l'histoire bien compliquée d'Anaïs Nin.
J'ai adoré le dessin et l'outil d'une mine multicolore donne un côté merveilleux

Ce livre m'avait été conseillé il y a un bon moment déjà, mais ne connaissant pas l'oeuvre ni la vie d'Anaïs Nin, je ne m'étais pas emballée plus que cela. de même, en le feuilletant hier après-midi, les bras déjà chargés de livres.

Et puis je l'ai ouvert deux heures plus tôt.
Et le dessin. Ce dessin magique aux petits traits et rendu crayon de couleur, cette duplicité magnifiquement rendue d'Anaïs Nin m'a envoûtée direct. Et j'ai bu à la coupe cette vie chanceuse et libre qu'a connu la romancière. Chanceuse parce que si elle n'était pas forcément comprise elle a pu se chercher, s'essayer, tout en gardant son entourage auprès d'elle. Libre parce qu'elle a pu goûter à tout ce qu'elle voulait, sans souci matériel ni exclusion sociale. Quelque fois, à lire ces planches magnifiques, on se dit que tout était possible quand rien n'était toléré. Ou alors il faut juste oser pour être fidèle à soi-même.
Bravo Léonie Bischoff pour ce livre enchanteur.
Bravo Anaïs Nin pour (l') avoir vécu.

J'ai beaucoup aimé cette BD pour diverses raisons. le dessin tout d'abord et la palette de couleur qui l'accompagne sont des gros coups de coeur. Je ne peux rien retirer à l'aspect graphique de ce livre. J'ai également adoré l'histoire et le personnage d'Anaïs Nin, tellement en avance sur son temps. On retrouve une femme libre et qui, au nom de l'art, refuse de s'enfermer dans des carcans patriarcaux. le seul (gros) bémol se trouve dans sa relation avec son père, que je trouve inacceptable.

Inculte que je suis, je ne connaissais pas Anaïs Nin, après la lecture de cette BD, j'ai bien évidement rajouter deux trois livres de plus dans ma pal déjà bien chargée. Ce qui m'a attiré en premier lieu, c'est la magnifique couverture, et l'intérieur du livre est à couper le souffle! J'avoue qu'après la lecture, je n'aimais pas particulièrement Anaïs Nin. J'ai une sainte horreur des lectures avec adultère… donc forcément, là j'étais servi et puis… des scènes m'ont vraiment mis mal à l'aise… Même si je n'apprécie pas la personnage… j'ai beaucoup aimé la BD. Je l'a recommande pour que chacun se fasse une idée! Anaïs Nin n'est vraiment pas une femme comme les autres!

La grande qualité du roman graphique repose sur la symbiose du dessin de Léonie Bischoff et le caractère de la romancière Anaïs Nin.
C'est un univers tout en couleurs pastel, naïf et doux comme l'enfance heureuse.
Des voilages, des fleurs, des papillons… ce serait le monde merveilleux d'Anaïs Nin, si au fur et à mesure des pages ne se dévoilait une femme aux moeurs déconcertants.
L'innocence de la romancière est ahurissant au regard de sa vie sexuelle sans tabou. Anaïs Nin navigue en toute candeur Sur la mer des mensonges sans ressentir de culpabilité.
Léonie Bischoff traduit à merveille l'ingénuité d'une femme libre assumant ses amours et sa sexualité, son parcours initiatique de jeune fille pour devenir femme. Sa recherche du père dans ses amants.

Je suis un peu mitigée par cette lecture. J'ai adoré les dessins, c'est beau, coloré, rêveur et fort. J'ai adoré cette partie ça.
Concernant l'histoire, ce n'est pas forcément ce que j'attendais (peut être quelque chose de plus biographique? ) et sans conversations avec d'autres personnes à côté, je serai peut être passée à côté de certains axes.
j'ai bien aimé le traitement de l'interconnexion entre vie intime, vie intérieur et créativité. L'approche de la relation incestueuse me laisse par contre plus perplexe et je voudrais bien lire ce qu'elle a eu à en dire de son vivant. Mais ce n'est pas le coup de coeur que je m'imaginais.

Un gros coup de coeur pour ma part. Les dessins sont sublimes, je suis restée à les contempler en parallèle de ma lecture. L'histoire est bien menée, on s'attache vite à Anaïs et ses désirs... On l'a comprend tellement... d'une certaine façon ! J'ai à la fois été surprise, choquée et subjuguée. J'ai déjà envie de le relire !