Un petit coup de jeune

Roman agréable, écriture fluide.On est pris par l'histoire. On a hâte de connaitre le dénouement.
C'est une réflexion sur l'évolution de la société (2001-2017) et en parallèle l'évolution du protagoniste, le respect ou pas de ses valeurs
Le thème de l'amnésie mais surtout du décalage qui en découle est bien illustré. On assiste à une recherche de soi-même.
Et nous on aurait fait quoi dans la même situation?

L'histoire est très originale, j'ai bien aimé. Mais....je l'ai trouvé un chouilla trop long. Et j'ai eu l'impression que tout se passait à la fin !
J'ai eu le malheur de l'abandonner pour un autre livre et j'ai eu beaucoup de mal a avoir envie de retrouver les personnages. Comme j'avais bien avancé je ne voulais pas totalement abandonné et puis j'avais vraiment envie de savoir la fin....

Thierry Bizot est cogérant de la société de production télévisuelle « Éléphant et Cie », à qui l'on doit notamment la série Fais pas ci, fais pas ça, succès national et international. Il a publié aux Éditions du Seuil Nous n'irons plus chez elle (1987), Ambition et Cie (2002), Tout à coup, le silence (2006), Catholique anonyme (2008), Sauf miracle, bien sûr (2013) et Par ordre d'apparition (2016).

L'idée d'un roman drôle et émouvant sur la perte de la mémoire et des souvenirs, le temps qui passe et parfois nous dépasse m'a interpellée et séduite dès la lecture de la quatrième de couverture. L'auteur, qui se trouve être également producteur de télévision, a aussi la plume d'un écrivain qui sait se montrer sensible aux choses du monde. C'est donc tout logiquement que je me suis attachée à ce héros amnésique, qui suite à un accident de voiture, se retrouve à devoir se réapproprier une vie dont il a perdu seize années.

Outre les changements de notre époque qui l'étonnent et le déconcertent, Éric s'aperçoit aussi que le personnage bien sous tous rapports qu'il est devenu cache une version de lui-même beaucoup moins reluisante qu'il y paraît… Il devra alors mener sa propre enquête et explorer les méandres de son passé pour tenter de se réapproprier son existence et comprendre l'étrange sentiment de culpabilité qui l'assaille… Une idée que l'auteur exploite habilement pour pointer du doigt les dérives de notre société et étriller, au passage, le monde des médias et de l'audiovisuel, qu'il connaît bien et décrit comme une sorte de caste prédatrice contrôlant la parole publique.

J'ai beaucoup moins adhéré aux nombreux passages concernant le vieillissement et les changements physiques d'Éric que Thierry Bizot décrit comme diminué, voire décati. S'ensuivent alors d'amères constatations sur la libido et la perte du pouvoir de séduction qui m'ont beaucoup agacée ! Certes, j'ai conscience que dans le monde dans lequel nous vivons, la valeur d'un individu se mesure encore à l'aune du nombre de ses années (et c'est bien dommage), que tout est fait pour retarder le plus possible les effets du vieillissement mais il me semble que la cinquantaine ne se résume pas simplement à une augmentation du tour de taille ! Il y a, à mon avis, d'autres préoccupations que les troubles érectiles et la diminution de ses performances sexuelles, un sujet qui semble fort contrarier notre héros si l'on en croit le nombre de fois où il se sent obligé de se rassurer du bon fonctionnement de ses organes reproducteurs !

Mais dans l'ensemble, le roman de Thierry Bizot remplit son contrat. Grâce à une plume fluide et un personnage principal attachant, Un petit coup de jeune propose une histoire hors du commun, à la fois cocasse et émouvante, qui séduira à coup sûr de nombreux lecteurs en quête de détente et de divertissement.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..

Un roman très plaisant. Malgré ce que le résumé laisse entendre, ce n'est pas un polar. Une très belle réflexion sur la culpabilité, qui fait réfléchir. Je ne connaissais pas l'auteur, une découverte agréable.

Star de la télé ou mari prévenant ? Oubli ou culpabilité ? 16 ans de vie perdus permettent-ils d'être les deux...

Je remercie NetGalley et les éditions du Seuil pour l'envoi de ce roman de Thierry Bizot intitulé Un petit coup de jeune…

Ce titre à la formulation familière évoque une action brusque et soudaine mais sans grande importance ou alors, il y a une volonté manifeste de minimiser les choses. L'expression « petit coup de jeune » évoque une rénovation, un renouvellement et véhicule une image positive. Sous ce titre, Thierry Bizot va nous raconter une histoire d'amnésie, de temps passé trop vite, du culpabilité…
À la suite d'un accident de voiture, un homme se réveille à l'hôpital, souffrant d'une amnésie peu commune qui a gommé seize ans de sa vie ; il a toujours 35 ans dans sa tête, mais plus de cinquante en réalité… Il va découvrir avec stupeur que son adorable petit garçon est devenu un jeune homme de vingt-trois ans avec qui il n'a plus rien à partager, que pendant les années qui se sont effacées de sa mémoire il a quitté sa femme pour une autre, que son père est mort en lui laissant un drôle de secret, que sa carrière à la télévision a pris un tour spectaculaire et que le monde a bien changé depuis l'attentat de New-York en 2001.

Au début, j'ai eu un peu de mal à cerner le personnage principal de ce livre ; je ne comprenais pas, par exemple, pourquoi il était toujours appelé par son nom de famille alors que les autres personnages sont désignés par leur prénom. Ce détail mettait en place une distance et des barrières invisibles qui me pesaient.
Le roman commence par le récit de la vie banale et ordinaire d'un chroniqueur culturel. Puis la problématique particulière de ce livre se met en place au réveil d'Éric, quand il n'est plus désigné que par son patronyme, Sadge. L'auteur nous propose de le regarder se confronter aux décisions qu'il a prises et à ses agissements passés en ayant seulement à l'esprit leur côté factuel et acté, sans en connaître les motivations ; le héros devient spectateur et juge de sa vie passée, du moins pour les seize années manquantes.
Peu à peu, le récit se transforme en thriller psychologique : Satge s'est peut-être bien rendu coupable de faits et gestes très graves dont il supporte les conséquences sans les avoir encore commis : ses remords et sa culpabilité sont sincères mais incomplets. Il y même une dimension mystique : l'amnésie de Sadge ne serait-elle pas une expiation, une souffrance nécessaire voulu par Dieu en lieu et place d'une condamnation officielle ? Seize ans d'oubli, est-ce cher payé ?
Le personnage de Sadge gagne alors en profondeur, se montrant plus ouvert aux autres et meilleur dans son travail car la culpabilité le fait grandir et progresser.

J'ai beaucoup apprécié la peinture des moeurs dans le milieu de l'audiovisuel, souri souvent en reconnaissant des personnages référentiels connus et trouvé très justes les protagonistes manifestement inspirés de journalistes, chroniqueurs et présentateurs dont on peut reconnaître aux passages quelques travers ou manies : ainsi, Satge possède d'innombrables paires de baskets qu'il porte avec ses costumes.
Thierry Bizot pose également un regard plein de finesse sur les évolutions de notre monde en une quinzaine d'années, depuis les attentats de septembre 2001 aux États-Unis. Son héros est confronté aux avancées numériques, à l'omniprésence des téléphones portables, au passage à l'Euro, aux attentats en cascade, à l'insécurité généralisée, à la mort de David Bowie, à une baisse notable du niveau culturel… J'ai adoré ses réflexions sur les réseaux sociaux ou sur la cigarette électronique !
Et puis, il y a ce regard émouvant et drôle sur le temps qui passe, notamment au sein du couple, quand le désir se tarit et devient tendresse et routine.

Thierry Bizot parle ici d'un milieu qu'il connaît bien puisqu'il est aussi producteur de télévision. Son récit sonne juste et vrai et pousse à la réflexion.
Une excellente surprise !

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Eric Sadge se réveille à l'hôpital après un banal accident de la circulation. Il a mal au genou, mais pas de quoi fouetter un chat. Il veut surtout vite retrouver sa femme et aller chercher son fils à l'école, son petit qui a passé sa ceinture jaune aujourd'hui... Sauf que... L'aujourd'hui dont il se souvient est vieux de 16 ans. Son accident lui a fait perdre la mémoire et oublié les 16 dernières années de sa vie. Sa femme qu'il aimait tant n'est plus sa femme, et il se retrouver aux côtés d'une inconnnue. Son fils est devenu grand et insipide. Son frère est mort, son père aussi. Sa mère perd la tête. Son monde est tellement différent de celui qu'il a quitté qu'il ne sait plus comment continuer à vivre.
Petit à petit, il se demande qui il est vraiment, pourquoi l'homme qu'il l'était n'existe plus que pour lui... Et quand ses secrets lui sont révélés, certains sont tellement lourds qu'il ne sait qu'en faire. Et si c'était lui l'assassin de son frère?

Ce roman est palpitant, très bien écrit, très humain aussi et réaliste. L'analyse des sentiments des personnages y est très fine et subtile. On passe un vrai beau moment de lecture.

Éric se réveille à l'hôpital et a complètement oublié les 16 dernières années, il pense toujours avoir 35 ans, être en 2001 marié et père d'un petit garçon. C'est le choc, et les chocs s'empilent : sa vie d'avant n'existe plus, son cercle familial non plus, il ne reconnaît plus les gens ni le monde qui l'entourent et s'ensuivent des situations parfois cocasses, parfois émouvantes.
Un roman qui m'a émue car le personnage principal est attachant, j'ai beaucoup aimé l'accompagner dans ses tentatives de retisser les épisodes manquants, redécouvrir ses proches et tenter de réparer ses erreurs, appréhender ces nouvelles décennies où le progrès n'en est pas toujours un.
Un roman sympathique qui n'oublie pas la petite morale finale.

Roman assez original de part son histoire. L'auteur traite du sujet de la mémoire, d'un homme qui ne se rappelle plus de ses 16 dernières années. Histoire plutôt intéressante, une jolie plume fluide et agréable, mais malheureusement quelques longs passages sur le passé de notre personnage principal qui m'ont ennuyés parfois.

Eric Sadge se réveille dans un lit d'hôpital. On lui dit qu'il eu un accident de voiture, mais il n'en a aucun souvenir. Il ne pense qu'à une chose : aller chercher son fils à l'école. Qu'on appelle sa femme pour aller le chercher. Sauf qu'il y a un léger souci dans sa logique : il pense être le 24 septembre 2001, alors que nous sommes en mai 2017.
Il a donc oublié les 16 dernières années de sa vie!
Comment va-t-il regarder son nouveau moi? Car c'est là tout l'enjeu. Lui qui était pétri d'ambitions professionnelles ( avoir sa propre émission de télé), lui qui voulait se montrer plus affectueux avec son fils que ce que lui-même a vécu avec son propre père, lui qui était si fou d'amour pour sa femme Catherine. Il va tomber de haut quand il va apprendre comment s'est déroulée sa vie en 16 ans.
L'idée de base me semblait assez originale, mais finalement on tombe rapidement dans les aspects connus : son corps a vieilli, il ne se reconnaît plus ; oh surprise, il a changé de femme, et son fils est devenu un ado super mou. Et oh, attention, autre surprise : il est devenu une énorme vedette de la télé, mais aussi un patron tyrannique, du coup il a du mal à comprendre ce qu'il est devenu.
J'ai malgré tout un avis mitigé, parce que j'ai eu envie de lire jusqu'au bout, il y a de l'humour et quelques remarques profondes, qui poussent à la réflexion.
En fait, j'aurais aimé un roman moins long et moins verbeux, il s'écoute beaucoup parler de ses malheurs.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Seuil pour la lecture de ce roman. #unpetitcoupdejeuneTvThrillerPsychologique #NetGalleyFrance