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4,27

sur 1476 notes
Je ne sais pas si je vais réussir à parler correctement de ce livre. Un tel coup de coeur, une telle claque est dure à transmettre avec de simples mots, tous me paraissent tellement désuets et fades. Ce livre doit se trouver dans la bibliothèque de tous les lecteurs tellement il est unique et puissant.

Sephy et Callum se connaissent depuis l'enfance, une amitié très forte les unit. Malheureusement, cette dernière est entravée par un fossé infranchissable: Sephy est Prima et fille de ministre, Callum est Nihil et pauvre. Ils vont découvrir à quel point cette différence est un mur dans leur relation et tous les deux devront grandir et ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure car aucune épreuve ne leur est épargnée.

Sephy m'a beaucoup touchée de par son innocence et sa « naïveté ». Elle voit Callum comme son meilleur ami avant tout, avant sa classe, avant de le voir comme un Nihil. Cette problématique Prima-Nihil n'a pas d'importance pour elle et elle ne comprend pourquoi les gens mettent tant en avant cette différence. Elle va devoir regarder ce qui se passe autour d'elle et accepter la réalité pour mener son combat contre la débilité de ce racisme sans fondement. Surtout que sa vie est loin d'être aussi rose et simple que le croient les autres. Ses parents se déchirent, sa mère boit et sa relation avec sa soeur n'est pas au beau fixe. Son évolution est prenante et nous fait ressentir d'énormes émotions. J'ai été touchée par cette jeune fille.

Callum vit de l'autre côté du décor. Sa famille pauvre et Nihil survit du mieux qu'elle peut, mais accumule les mésaventures et les problèmes. Sa soeur qui vit dans son monde imaginaire depuis un accident qui l'a traumatisée (la vérité le concernant est plus qu'intenable) et son frère appartient à la Milice qui lutte (de manière plus ou moins noble) pour faire entendre sa voix contre les Primas. Callum va plonger en enfer quand il entrera dans une école pour Prima, celle où étudie Sephy. Dès lors il découvrira la vraie dureté de la vie et réagira du mieux qu'il peut pour sauver sa peau et celle de sa bien-aimée. Mais la réalité du monde dans lequel il vit sera bien difficile à digérer pour lui. Il m'a beaucoup touché car quelque soient les obstacles, il reste lui-même et se bat avec ses convictions et ses espoirs. Son amour pour Sephy envers et contre tous est prenant et on ne désire qu'une chose: abattre tous les murs pour qu'ils soient ensemble et libre de tout jugement.

Le lecteur passe par toutes les émotions durant cette lecture. J'ai rarement été autant bouleversée, choquée; j'ai pleuré, ri, frémi, angoissé… Je suis ressortie complètement vidée de ce livre. Franchement lisez-le! L'auteur nous parle avec des mots justes du racisme, sans détour, sans enjolivure, juste de manière simple et réaliste. Tellement réaliste qu'il nous fait réfléchir tout du long sur notre propre comportement et nous attitudes vis-à-vis des autres. Personne ne peut rester insensible face à un tel chef-d'oeuvre.

Je vais me répéter une fois de plus mais: LISEZ-LE! Vous devez absolument le découvrir et faire la connaissance de Callum et Sephy. J'ai très envie de lire les autres tomes pour plonger davantage dans cet univers et retrouve le style sublime de l'auteur.
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Un livre poignant. Malorie Blackman nous plonge ici dans un univers frappant de réalisme où on inverse les rôles : les noirs dominent les blancs. Dans ce monde raciste et impitoyable, Sephy, une Prima (individu à la peau noire), et Callum, un Nihil (individu à la peau blanche), vivent un amour tendre et passionnel qui n'a pas la place d'exister. Vont-ils pouvoir changer le monde, ouvrir les esprits, afin de vivre normalement, sans avoir peur incessamment ?

Ce roman est extrêmement pertinent quant au fait d'inverser les rôles. En effet, la question se pose : et si c'était nous ? Et si c'était nous les hommes blancs, qui vivions dans ce monde méprisant et cruel, sans aucun espoir, avec pour seul compagnon la peur, peur d'être maltraités, jugés, discriminés ?
Malorie Blackman répond à cette question avec une justesse et un réalisme incroyables. Dans ce livre, nous ne sommes pas dans le monde des Bisounours, mais dans une atmosphère pesante et noire qui nous colle à la peau pour ne plus nous lâcher. Une réussite. À découvrir, absolument !
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Dans ce premier tome de de la série Entre chiens et loups de Malorie Blackman, on découvre la destinée tragique de 2 adolescents que tout cherche à séparer mais qui tentent malgré tout de rester unis.
C'est un récit à 2 voix : celle du héros Callum et de son héroïne Sephy, Roméo et Juliette d'un monde ségrégationniste.
Les caractères des personnages gagneraient à être un peu plus développés, mais comme souvent dans les ouvrages "Young adult".
En dépit de cette petite note négative, j'ai complètement accroché à l'histoire et vais de suite entamer le deuxième tome !
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Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coup de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin... Et s'ils changeaient ce monde ?

A ma grande surprise ce livre a été un vrai coup de coeur pour moi. Je m'attendais à une histoire d'amour classique à la Roméo & Juliette dans un monde "inversé" et finalement c'est bien plus que ça. Il y a une vraie réflexion derrière ce livre, il nous fait poser de nombreuses questions sur notre monde, sur ses avancées en manière d'acceptation de la différence et sur tout ce qui reste à faire. L'histoire d'amour est magnifique, racontée tour à tour par Sephy et Callum, ce qui lui donne une grande intensité. On vit avec eux, on traverse leurs épreuves, on pleure avec eux... Eh oui ! j'ai même été à deux doigts de verser quelques larmes plusieurs fois.
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Ce premier tome de cette série met en place un monde différent de celui dont on peut avoir l'habitude. En effet, ici, le pouvoir, la richesse sont réservés aux noirs. Les blancs, autrefois esclaves sont libres mais demeurent pauvres, démunis et opprimés. C'est un peu comme si le monde tournait à l'envers. Les différences entre noirs et blancs sont vraiment marquées, les écoles supérieures sont réservées aux noirs, les policiers sont noirs, les politiciens sont noirs mais les délinquants sont blancs !

Maintenant que le décor est planté, faisons la connaissance de Callum et Sephy : Elle est noire, fille d'un grand diplomate. Il est blanc et il est brillant : il vient de réussir le concours d'entrée de l'école prestigieuse qui est normalement destinée aux noirs. Callum est Sephy sont des amis d'enfance, et leur amitié perdure malgré les interdictions de leurs familles.
Leurs 2 familles sont brisées. Elles ont beau être l'une noire et l'autre blanche, elles sont brisées, toutes les deux. Ces deux familles que tout oppose vont oeuvrer chacune de leur côté pour amener ce livre vers sa conclusion. Callum et Sephy sont tels deux bouées abandonnées au milieu d'un océan déchaîné. Seront-ils le trait d'union qui manque à ce monde, ou bien l'allumette qui le consumera ?

Le livre est constitué d'une alternance des deux points de vue principaux : celui de Callum et celui de Sephy. C'est comme si l'auteure avait voulu que le monde soit ou tout blanc, ou tout noir, mais que malgré tout, les deux couleurs ne peuvent exister l'une sans l'autre, ne peuvent cesser de se mélanger.

Le thème du racisme est omniprésent dans ce livre et on voit combien l'intolérance peut entraîner des conséquences catastrophiques. Quand cette intolérance est mêlée de terrorisme, cela va encore plus loin...

J'ai vraiment adoré ce livre qui présente, sous un angle vraiment original, les concepts difficiles de racisme, de terrorisme, de la différence.
Lien : http://lefso.blogspot.com/20..
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Et si les choses étaient inversées ? Si les noirs (Primas) étaient au pouvoir et les blancs (Nihils) d'anciens esclaves ? Un monde dans lequel Sephy et Callum ne pourront jamais s'aimer au grand jour.
Sephy, la fille cadette d'un ministre ne peut se lier d'amitié avec Callum, le fils de l'ancienne bonne. Encore moins quand le jeune homme entre dans la Milice de Libération, groupe terroriste qui revendique l'égalité pour tous.

Entre chiens et loups, est un roman très fort, intense et si véridique. le thème des droits civiques est mêlé à celui de l'amour afin de faire passer plus facilement le message notamment auprès des ados à qui se livre est destiné à la base. Et ça marche !!!

J'ai été complètement happée par ce livre et par les deux tomes qui suivent (je n'ai malheureusement pas encore pu lire le dernier, celui-ci étant en prêt, ppfff!!!).
Toutefois, si les deux autres tomes sont dans la même veine, j'ai trouvé ce premier volet beaucoup plus intense. le personnage de Callum et sa relation avec Sephy y sont pour beaucoup.
Je n'ai eu de cesse de savoir comment ils allaient pouvoir mener à bien leur histoire.

Un roman à mettre entre toutes les mains et à ne pas seulement réserver aux ados !
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C'est un roman qui s'adresse aux ados, tout dans l'histoire, le scenario, et l'écriture le prédispose aux ados.
Et je ne trouve pas que ce soit une dystopie, du tout, en fait, l'auteur à juste inverser la couleur des puissants, pour le reste on est dans un monde qui nous ressemble, si ce n'est que le monde dans lequel évolue Séphy et Callum est particulièrement extrême et violent à l'égard des minorités.
Au début, du fait de cet violence, j'ai cru à une dystopie mais tout cela s'est effondré quand j'ai réalisé que la différenciation des rapports était basé sur la couleur de peau.
Au premier abord, j'étais même un peu gênée la violence et l'intransigeance des puissants, dans ce roman. Il ne me semble pas que l'on en soit à ce point dans notre monde actuel. Cependant, je suis du bon côté de la barrière et dans un pays « égalitaire » donc c'est difficile de juger.
C'est à mon gout un très beau roman pour des ados, il y a tous les ingrédients qui peuvent les attirer et cela avec une lecture facile, simple sans lourdeur et on peut le dire qui va droit au but.
Donc, je ne le considèrerais pas comme un best of de ma bibliothèque mais plutôt comme un livre intéressant qui donne une vision profonde des différences et de la perception de la différence, de toutes les différences, selon que l'on soit d'un côté ou de l'autre de la barrière.
C'est un livre qui peut faire réfléchir nos ados sur leurs perceptions de l'Autre et en cela c'est vraiment pas mal.
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J;avais beaucoup entendu parlé de ce livre avant d'entammer cette lecture. En bien principalement. Et pourtant je ne m'étais pas lancé car j'étais sortie de ma période "dystopique" que la manière dont on me l'avais présenter le rattachais dans mon esprit aux interminables récit à la Hunger Game et triangle amoureux.

Ce qui m'a décidé à le lire, c'est le challenge BBC.

Soyons honnête la première partie du livre ne m'a pas déplus, mais que moyennement convaincue. Peut-être est-ce le "réalisme" du caractère adolescent qui donne régulièrement envie de baffer les personnages qui en est la cause.

La seconde a commencé à m'intéresser plus encore, mais c'est surtout la troisième avec leur prise de maturité que j'ai apprécié. Et le final est très... juste? Je crois que si les événements c'étaient déroulés autrement, je n'aurais pas aimé ce livre. Je l'aurais déclassé.


Bref mis à part cette progression de mon implication dans le récit...

Malorie Blackman traite la thématique du racisme de façon très novatrice et ingénieuse, il n'y a pas de doute. sauf que n'étant pas une visuelle, je "ressens" les personnages, je ne les visualise pas. du coup le livre a sans doute eu moins d'effet sur moi que sur d'autres personnes capable elle de visualiser ce retournement de ce qui fut, à une époque, une réalité sociétale. Et le reste un peu dans l'esprit de certain, d'où l'utilité du roman.

Le style n'est pas transcendant, mais dynamique et prenant, donc pas désagréable. L'intrigue elle est plutôt bien ficelée, offrant un "final" avec une part de stabilité... mais tant de question que lire la suite est terriblement tentant.

Pour résumé, ce livre a été pour moi une agréable surprise, avec une plus grande profondeur que je suspectais trouver.
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Quelle bonne idée a eu Livre de poche jeunesse de nous proposer en petit format la série culte de Mallory Blackman. Premièrement publiée chez Milan, nous pouvons désormais découvrir cette fameuse série dans un format poche.

Je découvre ainsi ce premier tome. Et en refermant la dernière page, je me prend une belle claque et je dis wahou ! Il faut vite que la suite arrive entre mes mains.

Voici donc un univers dystopique, une société revisité ou l'injustice et l'intolérance règne. où une race en domine une autre. impossible de ne pas penser à une histoire contemporaine assez proche, qu'il s'agisse celle des Etats-Unis de l'Afrique du Sud ou autre... cet contexte de départ fait échos notre histoire universelle. Mais le tout est revisité par l'auteur. Mallory Blackman s'amuse un peu à renverser les rôles et détourne aussi nos "à priori".
Ainsi, la toile de fond de l'histoire présente une dystopie dans toute sa définition, ne faisant l'économie d'aucune tragédie et injustice.

Et pourtant, au début je dois avouer, que du haut de mon âge avancée (bien au delà de l'adolescence) je me suis dit que malgré le contexte dramatique, le roman me semblait assez "jeunesse". C'est à dire les héros sont jeunes (14 ans et 15 ans), parfois naïfs, le style est simple et la narration se fait rapide, sautant des détails pour que l'enchaînement du récit nous tienne en haleine.

Et puis... dans le dernier tiers du livre tout s'emballe, les deux héros ont mûri, ont changé et l'histoire prend un autre tournant, encore plus sombre, mais surtout bien plus intense ! et là j'ai véritablement été prise dans le tourment de cette histoire. J'ai pleuré, j'ai aimé, j'ai suspendu mon souffle en tournant avidement les pages...

Au finale j'ai trouvé qu'il s'agissait là d'un très bon roman pour adolescents avec un style est agréable, et un récit profond.

L'auteur a fait le choix de la narration alternée, que l'on retrouve assez souvent dans les romans jeunesses depuis un certain temps; cela doit plaire de suivre deux points de vue en vis à vis. En effet, nous avons à la fois le point de vue de Sephy, cette riche fille de ministre qui a grandi sans aucun problème matériel, mais n'est pas exempte des problèmes familiaux. Issue d'une famille Prima, sa couleur est noire, et elle fait donc partie des privilégiés. En parallèle nous suivons Callum, le dernier d'une famille de Nihilis. Il est blanc, chez lui ce sont les problèmes de chômage, la misère et la peur.
Entre les deux personnages une amitié les tient au delà de toutes les interdictions et de toutes les épreuves. Une amitié teintée d'amour pour ces deux jeunes que tout sépare.

A travers leurs yeux nous suivons les difficultés liées aux différences sociales et raciales. Leur relation va au delà de la simple romance d'ado car elle pose les bases d'un acte de rébellion de la part de chacun.
Ces deux héros ne sont que deux pions dans un échiquier bien tourmenté. Les personnages souffrent et deviennent cruels. J'ai beaucoup aimé voir évoluer nos deux jeunes héros dans cette tourmente. les voir lutter avec leurs sentiments.

Un roman fort qui ne manquera pas comme moi de vous captiver ! Une très belle découverte, merci à Livre de poche jeunesse pour cette lecture.

Lien : http://leslivresdalily.blogs..
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Bien, intéressant et prenant. Mais c'est une lecture qui m'a laissé un terrible sentiment de malaise tout au long.



Ce livre me faisait envie depuis très très longtemps car j'en avais entendu énormément de bien. Beaucoup d'enthousiasme, de coups de coeur, ont fusé chez mes copains de la blogo. J'en attendais donc pas mal. Et puis.. Une dystopie quoi. Il était hors de question que je ne le lise pas. Je l'ai trouvé d'occasion pour mon plus grand plaisir et j'ai sauté dessus. Nous nous sommes retrouvées à 4 copines pour le lire (Meli, Marly et Sabrina, l'ayant toutes dans nos PALs, et zou, la LC était lancée. (Elle faisait en plus partie de notre défi du Cali-Cercle pour le mois de février.)

Nous avons donc lu ce livre ensemble, en 3 étapes, en échangeant nos points de vue au fur et à mesure de notre lecture.

Alors comprenons-nous bien, je suis positive sur cette lecture. J'ai aimé, je l'ai trouvée forte, et j'ai bien été prise dans cette histoire. Mais il y a eu certains freins pour mon enthousiasme, ce qui m'amène à un avis assez loin du coup de coeur tout de même.

Tout d'abord, première impression : "Euhhh, de où c'est une dystopie ?" Pour moi cette histoire n'en est pas une du tout. Tout ce qui y est raconté a déjà existé. Alors ok, c'était les noirs qui ont subi le racisme, eux qui s'en sont pris plein la tête, et ici, c'est l'inverse. Les noirs ont tout le pouvoir, toutes les richesses, toute la puissance, et les blancs sont opprimés. Mais je veux dire... Inverser les rôles ne suffit pas à faire d'un récit quasiment historique une dystopie, n'est-ce pas ? En ce qui me concerne, une dystopie devrait être beaucoup plus éloignée de la réalité que ça. Il m'a vraiment manqué un côté "choc imaginaire" pour que je puisse l'apprécier en tant que dystopie. En plus, le racisme des noirs envers les blancs,

2ème frein : "Aïe, putain, ça fait mal." J'ai pris toute l'horreur du racisme en pleine poire. Et le fait d'inverser les rôles blancs/noirs a gravement accentué ce choc, j'ai vraiment eu l'impression que l'auteure attrapait des éléments de l'histoire américaine des années 60 et me les jetait à la figure, violemment, avec agressivité et en me pointant d'un doigt accusateur. J'ai tellement, tellement de mal avec le racisme (et avec l'intolérance en général, d'ailleurs) que tout ce récit m'a vraiment explosé à la tronche. Alors ne pas laisser indifférent, c'est super pour un livre, mais là, ce fut plutôt un vrai malaise, ce livre m'a fait me sentir mal, chienne, sale, pourrie, et faisant partie d'une race (humaine) qui mériterait juste un bon Game Over-reset-on-arrête-tout-et-on-recommence. Et je dois avouer que je n'ai pas beaucoup aimé cette sensation. Mais je reconnais que l'auteure m'a fait ressentir quelque chose de très fort, et même si ça a été dur à digérer, ça reste un bon point.

En dehors de ces deux (assez gros) points noirs, je dois dire que tout est très positif. J'ai été prise dans ma lecture, je ne l'ai pas trouvée fade, loin de là, l'écriture de Malorie Blackman est très fluide, très vraie, et elle nous "parle"avec facilité, sincérité et franchise. L'histoire est choc et touchante, on ressent beaucoup de choses, et on est embarqué. Les personnages sont attachants, et même quand ils prennent des voies séparées, on arrive à comprendre comment ils en arrivent là. On a envie de les voir s'aimer, mais on n'a pas de mal à comprendre pourquoi ils ne peuvent pas, pourquoi leurs choix s'opposent. C'est une belle histoire.



Dans le détail :

- La couverture : Je ne peux pas dire qu'elle me transporte, mais je la préfère de loin à la seconde version. Elle est assez basique, mais pas désagréable, et elle représente bien le clivage blanc/noir.

- le style : de ce côté-là, ça s'est très bien passé. J'ai bien aimé l'écriture de Malorie Blackman qui se lit sans anicroche, et qui paraît fluide, vraie et franche. J'ai eu au début un petit peu de mal avec les points de vue altérnés, très rapidement la majorité du temps, j'avais l'impression de sauter trop vite de l'un à l'autre, sans avoir eu le temps de m'habituer à être dans la tête du premier. Cela dit, pas d'écriture au présent, (mais du passé composé, dommage), et pas de première personne du singulier, ça m'a fait plaisir et m'a aidée à m'y mettre.

- Les personnages : Sephy (alias Perséphone) et Callum sont de gentils gosses. La vie ne leur facilite pas les choses, et leur innocence est vite mise à mal. On est triste pour eux de le constater, parce que ce sont des personnages attachants, dont on aimerait préserver la pureté. On est vraiment pris d'affection pour eux, et on suit leur histoire avec plaisir et avec tout notre coeur.

- L'histoire : Très jolie. Dure, mais pure. Une histoire d'amour, d'amitié, impossible. de la vie qui gâche tout. de l'Homme qui est si con. C'est une histoire qui se digère avec difficulté, mais qui prend aux tripes. Une fin choc, même si on s'y attend, elle peut faire mal.

- L'édition : Très correcte, l'édition Milan/Macadam est pratiquement irréprochable, tant au niveau de l'objet que de la qualité du texte et de sa correction.

En résumé, c'est un livre que je peux vous recommander, au pire vous serez un peu gênés comme moi par un certain malaise, mais il n'y a aucune raison pour que votre avis soit moins positif que le mien, et au mieux, vous l'adorerez, comme bon nombre de mes copains blogueurs. En tous les cas, je surveillerai à l'avenir dans ma librairie d'occasion (ma deuxième maison lol) si je ne peux pas me prendre les suites.



L'avis de Meli (à venir)

L'avis de Marly (à venir)

L'avis de Sabrina


Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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