AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,27

sur 1476 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne serai pas aussi élogieuse dans mon propos que la majorité des lecteurs pour qui "Entre chiens et loups" fut un coup de coeur.

Dystopie axée sur le racisme : les Noirs dominent, les Blancs sont oppressés. Rien à dire sur l'originalité du thème. Quoi de mieux, en effet, pour faire prendre conscience de toute la laideur du racisme que d'inverser les rôles ?

Une histoire d'amour aussi passionnée qu'impossible entre deux adolescents, ou "Roméo et Juliette" partiellement revisité avec des codes young adult. J'aurais complètement adhéré si les propos et les pensées de ces deux prépubères n'avaient pas sonné aussi mélo à mes oreilles, le tout aggravé par des dialogues trop nombreux et sans grand intérêt.

Une action menée tambours battants... à partir du dernier quart du roman ! Autant dire que j'ai failli mourir d'ennui jusqu'à la page 300. A partir de là, le rythme s'emballe avec la furie de ma 2CV en 4ème grâce à des ellipses bien pratiques. Et du décorticage millimétré des sentiments adolescents on passe à des grandes lignes résumées en deux paragraphes.

Sur la forme, le passage incessant d'un narrateur à l'autre (nos ci-devant adolescents gorgés d'hormones et assoiffés de justice sociale, bref deux ados) a commencé par me séduire avant de me donner le tournis. Côté style, c'est cohérent si le lectorat ciblé est bien l'ado et le jeune adulte, mais c'est limite pour un lectorat plus exigeant.

Je ne peux pas vraiment dire que j'ai passé un mauvais moment à la lecture d'"Entre chiens et loups" même si j'ai du mal à comprendre l'engouement pour ce best-seller. Je le redis, le thème est louable mais le récit présente le défaut de pousser à fond le manichéisme (mais vraiment à fond, y en a plus sous le pied, là, même en passant Dodoche en 5ème). C'est bien le cas de le dire, dans ce roman, tout est blanc ou noir, zéro nuance de gris. Hors nos deux protagonistes qui semblent déchirés entre les deux mondes - mais qui sont réaimantés par leur sphère respective - c'est les méchants d'un côté et les gentils de l'autre. Hélas, la question de la ségrégation raciale est plus complexe que cela et changer les comportements durablement ne pourra pas se faire par le matraquage de stéréotypes, aussi gentillets et émouvants soient-ils.

Donc, malgré le très bon cliffhanger final, personnellement, j'en resterai là.


Challenge BBC
Challenge MULTI-DEFIS 2020
Challenge COEUR D'ARTICHAUT 2020
Challenge ABC 2020 - 2021
Commenter  J’apprécie          230
Bien, intéressant et prenant. Mais c'est une lecture qui m'a laissé un terrible sentiment de malaise tout au long.



Ce livre me faisait envie depuis très très longtemps car j'en avais entendu énormément de bien. Beaucoup d'enthousiasme, de coups de coeur, ont fusé chez mes copains de la blogo. J'en attendais donc pas mal. Et puis.. Une dystopie quoi. Il était hors de question que je ne le lise pas. Je l'ai trouvé d'occasion pour mon plus grand plaisir et j'ai sauté dessus. Nous nous sommes retrouvées à 4 copines pour le lire (Meli, Marly et Sabrina, l'ayant toutes dans nos PALs, et zou, la LC était lancée. (Elle faisait en plus partie de notre défi du Cali-Cercle pour le mois de février.)

Nous avons donc lu ce livre ensemble, en 3 étapes, en échangeant nos points de vue au fur et à mesure de notre lecture.

Alors comprenons-nous bien, je suis positive sur cette lecture. J'ai aimé, je l'ai trouvée forte, et j'ai bien été prise dans cette histoire. Mais il y a eu certains freins pour mon enthousiasme, ce qui m'amène à un avis assez loin du coup de coeur tout de même.

Tout d'abord, première impression : "Euhhh, de où c'est une dystopie ?" Pour moi cette histoire n'en est pas une du tout. Tout ce qui y est raconté a déjà existé. Alors ok, c'était les noirs qui ont subi le racisme, eux qui s'en sont pris plein la tête, et ici, c'est l'inverse. Les noirs ont tout le pouvoir, toutes les richesses, toute la puissance, et les blancs sont opprimés. Mais je veux dire... Inverser les rôles ne suffit pas à faire d'un récit quasiment historique une dystopie, n'est-ce pas ? En ce qui me concerne, une dystopie devrait être beaucoup plus éloignée de la réalité que ça. Il m'a vraiment manqué un côté "choc imaginaire" pour que je puisse l'apprécier en tant que dystopie. En plus, le racisme des noirs envers les blancs,

2ème frein : "Aïe, putain, ça fait mal." J'ai pris toute l'horreur du racisme en pleine poire. Et le fait d'inverser les rôles blancs/noirs a gravement accentué ce choc, j'ai vraiment eu l'impression que l'auteure attrapait des éléments de l'histoire américaine des années 60 et me les jetait à la figure, violemment, avec agressivité et en me pointant d'un doigt accusateur. J'ai tellement, tellement de mal avec le racisme (et avec l'intolérance en général, d'ailleurs) que tout ce récit m'a vraiment explosé à la tronche. Alors ne pas laisser indifférent, c'est super pour un livre, mais là, ce fut plutôt un vrai malaise, ce livre m'a fait me sentir mal, chienne, sale, pourrie, et faisant partie d'une race (humaine) qui mériterait juste un bon Game Over-reset-on-arrête-tout-et-on-recommence. Et je dois avouer que je n'ai pas beaucoup aimé cette sensation. Mais je reconnais que l'auteure m'a fait ressentir quelque chose de très fort, et même si ça a été dur à digérer, ça reste un bon point.

En dehors de ces deux (assez gros) points noirs, je dois dire que tout est très positif. J'ai été prise dans ma lecture, je ne l'ai pas trouvée fade, loin de là, l'écriture de Malorie Blackman est très fluide, très vraie, et elle nous "parle"avec facilité, sincérité et franchise. L'histoire est choc et touchante, on ressent beaucoup de choses, et on est embarqué. Les personnages sont attachants, et même quand ils prennent des voies séparées, on arrive à comprendre comment ils en arrivent là. On a envie de les voir s'aimer, mais on n'a pas de mal à comprendre pourquoi ils ne peuvent pas, pourquoi leurs choix s'opposent. C'est une belle histoire.



Dans le détail :

- La couverture : Je ne peux pas dire qu'elle me transporte, mais je la préfère de loin à la seconde version. Elle est assez basique, mais pas désagréable, et elle représente bien le clivage blanc/noir.

- le style : de ce côté-là, ça s'est très bien passé. J'ai bien aimé l'écriture de Malorie Blackman qui se lit sans anicroche, et qui paraît fluide, vraie et franche. J'ai eu au début un petit peu de mal avec les points de vue altérnés, très rapidement la majorité du temps, j'avais l'impression de sauter trop vite de l'un à l'autre, sans avoir eu le temps de m'habituer à être dans la tête du premier. Cela dit, pas d'écriture au présent, (mais du passé composé, dommage), et pas de première personne du singulier, ça m'a fait plaisir et m'a aidée à m'y mettre.

- Les personnages : Sephy (alias Perséphone) et Callum sont de gentils gosses. La vie ne leur facilite pas les choses, et leur innocence est vite mise à mal. On est triste pour eux de le constater, parce que ce sont des personnages attachants, dont on aimerait préserver la pureté. On est vraiment pris d'affection pour eux, et on suit leur histoire avec plaisir et avec tout notre coeur.

- L'histoire : Très jolie. Dure, mais pure. Une histoire d'amour, d'amitié, impossible. de la vie qui gâche tout. de l'Homme qui est si con. C'est une histoire qui se digère avec difficulté, mais qui prend aux tripes. Une fin choc, même si on s'y attend, elle peut faire mal.

- L'édition : Très correcte, l'édition Milan/Macadam est pratiquement irréprochable, tant au niveau de l'objet que de la qualité du texte et de sa correction.

En résumé, c'est un livre que je peux vous recommander, au pire vous serez un peu gênés comme moi par un certain malaise, mais il n'y a aucune raison pour que votre avis soit moins positif que le mien, et au mieux, vous l'adorerez, comme bon nombre de mes copains blogueurs. En tous les cas, je surveillerai à l'avenir dans ma librairie d'occasion (ma deuxième maison lol) si je ne peux pas me prendre les suites.



L'avis de Meli (à venir)

L'avis de Marly (à venir)

L'avis de Sabrina


Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
Commenter  J’apprécie          70
Contrairement à bien des critiques élogieuses, je n'ai pas été emballée par ce roman jeunesse d'anticipation. Cette histoire d'oppression est qualifiée de très originale, mais en la lisant, il m'est venu en tête de nombreuses lectures que j'avais préférées à celle-ci, notamment Les cornes d'ivoire de Lorris Murail et La machine à explorer le temps de H. G. Wells. À la différence d'Entre chiens et loups, Les cornes d'ivoire était une uchronie, ce qui rendait le récit d'autant plus intéressant et original.

Dans le roman de Malorie Blackman, on suit en alternance les points de vue de Callum et de Sephy, qui s'aiment malgré leur rôle social opposé et leur couleur de peau, mais qui ne peuvent s'empêcher de se faire du mal de manière assez violente (ce qui relativise beaucoup leur "histoire d'amour"). Ils évoluent dans une société d'injustices où la violence ne pourra qu'éclater devant autant d'oppression et de ségrégation.

La lecture peut plaire aux adolescents du 2e cycle et aux adultes. Personnellement, ce fut un bon divertissement dont je ne pense pas lire la suite, mais certainement pas un coup de coeur puisque je ne me suis pas du tout attachée aux personnages, que j'ai été à peine intriguée par leurs secrets et que le style de l'auteure ne m'a pas enthousiasmée.
Commenter  J’apprécie          61
Plus d'une décennie après tout le monde, je m'attaque enfin au phénomène Entre chiens et loups. le problème avec les livres culte, c'est qu'on les ouvre forcément avec beaucoup d'attentes et qu'on risque la déception. C'est exactement ce qu'il m'est arrivé.

Entre chiens et loups, c'est avant tout un univers à part, en exact opposé au nôtre. Dans l'imaginaire de Malorie Blackman, les puissants sont noirs, les pauvres sont blancs. La ségrégation règne en maître. Les blancs ne peuvent pas fréquenter les écoles des noirs et sont condamnés aux emplois les moins qualifiés. On les pense bêtes et incapables. Ça te rappelle quelque chose ? En inversant les rôles, l'autrice souligne parfaitement le racisme ordinaire, par comparaison, et ça fait forcément réfléchir. Personne ne remet en cause la suprématie des noirs sur les blancs, sauf un groupe de rebelles terroristes qui se bat pour les droits des blancs.

L'idée de départ est bonne, excellente même, mais malheureusement un contexte politique et social même bien travaillé ne fait pas une intrigue, et c'est exactement ce qu'il m'a manqué ici.

En fait, on suit deux personnages, Sephy, fille d'un ministre, donc noire et riche, et Callum, blanc et pauvre, qui se connaissent depuis l'enfance et vont tomber amoureux l'un de l'autre. Or leur amour est interdit. C'est donc plus ou moins une version moderne de Roméo et Juliette, sur fond de ségrégation raciale. Et c'est à peu près tout ce qui s'y passe. de fait, la romance m'a parue un peu forcée, un prétexte pour justifier l'opposition raciale. Peut-être parce que je ne me suis pas forcément attachée à Sephy et Callum que je ne connais au final pas tellement, même si l'histoire est racontée de leurs points de vue (quels sont leurs buts dans la vie ? A quoi aspirent-ils ?). Peut-être parce que la plume assez simple n'a pas véhiculé leurs émotions jusqu'à moi et que je ne les ai pas senti tomber amoureux. Or la romance est au centre du récit, ce qui fait que je me suis globalement ennuyée.

En tout cas, je n'ai clairement pas senti l'engouement des autres lecteurs pour ce roman. A vrai dire, j'avais dans mes mains l'intégrale et après avoir fini le premier tome, j'ai feuilleté le reste et ne me suis pas sentie attirée par la suite. J'arrêterai donc là.
Lien : http://dorisbouquine.canalbl..
Commenter  J’apprécie          40
Waouh ! Wa... Wa... Waouh!
Que dire ? Mais que faire aussi ?
Une fois ce livre fini, c'est comme si un espace qui pendant tout ce temps était plein, ce vide soudainement !
Pour répondre à la question Que dire ? c'est simple et en même temps dure... Pour dire quelque chose qui facile à dire c'est que je pleurais ! Eh oui, vous avez bien lu ! Mais je pense que je ne suis pas la seule à avoir pleuré ! Non, non ne vous cachez pas ceux qui se sentent viser, je trouve que c'est extrêmement touchant de dire qu'on a pleuré ! et même (je pourrais rajouter) MERVEILLEUX !!! Et pour dire la chose qui est dure à dire... Et bien... c'est le vide... ça pourrais vous paraître étrange, mais c'est bel et bien le vide. Je vais détailler un peu tout ça : quand je dis que c'est le vide, ça veux dire que... que... que je mettais tellement attaché à ce livre, que je n'ai même pas pensé, et ça ne m'a même pas traversé l'esprit, que un jour ou l'autre ce livre serais fini et que je devrais le rendre ( au CDI de mon collège)!!! Mais aussi le vide par rapport au sens que une fois ce livre fini, il me manquait quelque chose. Même si j'ai plein d'autre livre à lire, il me manquait ! Comme une personne, voit son cousin ou sa cousine (ou quelqu'un d'autre à qui il était attaché) partir dan un autre pays !!! Et bien moi, avec Entre chiens et loups, c'est comme s'il était parti dans les mains d'une autre personne ( ce qui est vrai).
Pour répondre à la question quoi faire ? c'est simple : reprendre un autre livre s'en oublier le précèdent ( et sa marche pour tous les livres attachants). Car si on oubli le livre d'avant on ne pourras pas écrire de critique(s) et ni de citation(s) sur Babelio !

Pour en revenir au livre, je vais vous faire un bref résumé :
Callum, est blanc et Sephie est noire. Mais il s'aime... Dans leur monde, les noires sont supérieurs au blanc. Et il non pas le droit de s'aimer. Pourtant leur amour est trop puissant pour les anéantir... Vous découvrirez leur histoire... Mais je vous met en garde : leur amour à peut-être une fin... Et peut-être ne réussiront-ils jamais à s'aimer...

Un livre que je conseille vraiment !!!! Pour tous les goûts ! Il y a autant d'action que de romance...
Commenter  J’apprécie          40
J'ai lu plusieurs avis extrêmement positifs sur ce roman et je dois dire qu'entre ces avis positifs et une idée de départ assez sympa, l'envie de découvrir cette histoire me trottait dans la tête depuis un certain temps.

Et pourtant je n'ai pas vraiment accroché. Alors oui globalement, l'histoire est bien écrite et bien menée malgré son style un peu jeunesse parfois. Ce monde où les rôles sont inversés est non seulement intéressant mais aussi très bien écrit, jusque dans les détails. L'intrigue n'est pas inscrite dans une époque en particulier, ce qui doit théoriquement faciliter l'immersion du lecteur. Mais cela n'a pas fonctionné pour moi.

Impossible de m'immerger dans le récit, je n'arrivais pas à imaginer les oppressés blanc, un peu comme si j'avais été un peu trop conditionnée par la réalité. Au final, le roman n'apporte pas grand chose si ce n'est une énorme frustration d'une part parce que l'inversion des rôles ne change absolument rien et d'autre part parce que les actes horribles décrits dans le roman s'étaient produits et se produisent encore.

L'effet recherché est surement efficace chez les lecteurs qui arrivent à se projeter totalement dans le monde proposé par Malorie Blackman mais cela n'a pas été le cas pour moi. C'est dommage, mais je comprends ce qui a pu plaire à tant de personnes, l'histoire est très émouvante bien que très dure.
Lien : http://emlespages.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          40
Ce premier tome d'une trilogie raconte les amours contrariées de deux jeunes gens dans une société imaginaire divisée en deux clans, les Primas (Noirs, riches, avec tous les pouvoirs) et les Nihils (Blancs, les "moins-que-rien", pauvres et opprimés). Notre héroïne, Sephy, est fille du Ministre de l'Intérieur Prima et le héros, Callum, fils d'un membre de la Milice de Libération Nihil... Amis depuis l'enfance, ils découvrent que leurs sentiments ont évolué mais pour tous deux, c'est un amour impossible.

Une nouvelle mouture du mythe de Roméo et Juliette, qui ne m'a pas emballée (et pourtant, je suis drôlement "fleur-bleue"...!!!). Cette sale habitude qu'ont les auteurs (notamment pour la jeunesse) de saucissonner leurs livres avec les points de vue des personnages principaux m'agace prodigieusement.
Seul point positif à mon avis, le fait d'avoir inversé le cliché habituel "Noir/Blanc". Je me suis aperçue en commençant le livre que j'étais moi-même assez déstabilisée par ce renversement de l'organisation de la société qu'on nous montre habituellement... Comme quoi...!
Commenter  J’apprécie          30
Entre chiens et loups est le premier tome d'une saga qui se déroule dans un univers alternatif, où les gens de couleur, les Primas, ont le pouvoir, tandis que les Blancs, les Nihils, ont longtemps été esclaves et souffrent encore d'un rang très inférieur dans la société.

Je me suis lancée dans cette lecture avec une pointe de réticence, car j'ai récemment lu Showstopper (Hayley Barker), un roman qui m'a assez déçue par son côté manichéen, où Purs et Bâtards s'opposent. Ici, pas de Purs et de Bâtards, mais le concept des Primas et des Nihils est relativement semblable.

Au final, mes craintes se sont révélées infondées, du moins à ce niveau. J'ai trouvé ce roman plus nuancé, et même s'il y a des extrêmes dans les deux camps, tous les personnages ne sont pas foncièrement bons ou foncièrement mauvais.

Là où j'ai beaucoup moins accroché, en revanche, c'est au style. Ce roman est vraiment très pauvre en description, au contraire des nombreux dialogues qui s'enchaînent. Difficile d'imaginer les décors ou à quoi ressemblent les personnages, et par conséquent de s'imprégner de l'univers dans lequel ils évoluent.

Qui plus est, j'ai trouvé que le début tournait en rond. J'ai eu l'impression qu'à chaque chapitre ou presque, Sephy et Callum se disputaient pour se réconcilier ensuite, afin de mieux se quereller la fois suivante. Quant aux idées intéressantes, elles ne sont pas suffisamment exploitées à mon goût.

Je m'attendais, par exemple, à ce que le professeur de Calum, la seule à ne pas le discriminer, ait un rôle important par la suite, qu'elle l'aide de façon vraiment concrète, mais pas du tout. En fait, elle disparaît tout simplement. Sephy intègre un comité qui se bat pour l'égalité entre Primas et Nihils, mais là encore, on ne sait pas grand-chose sur leurs actions. Même ce que l'on apprend des agissements de la Milice de Libération est limité. Et qu'en est-il du frère caché ? En saura-t-on plus sur lui par la suite ?

Enfin, j'ai eu du mal à cerner certains personnages, en particulier Minerva. Tantôt elle me semblait intéressante et logique, tantôt je trouvais qu'elle se comportait de manière particulièrement détestable. C'est dommage, parce que j'avais vraiment envie de l'apprécier, mais je suis dans le flou quant à son attitude. Il en va de même pour la mère de Sephy. Pourquoi a-t-elle renvoyé la mère de Callum pour une erreur qu'elle n'a même pas commise intentionnellement, et ensuite se prétendre son amie alors qu'ils ont vécu dans la précarité par sa faute pendant plusieurs années ?

En conclusion, je dirais que mon avis est un peu en demi-teinte. Il y a beaucoup d'idées intéressantes, mais aucune n'est suffisamment exploitée à mon goût, ce qui n'est pas sans me rappeler S'accrocher aux étoiles (Katie Khan), qui souffrait selon moi du même problème.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
Commenter  J’apprécie          20
Cela fait un moment que j'entends du bien de ce roman, j'étais partagée entre l'envie de le lire et la crainte d'une énième déception. Donc je repoussais toujours sa lecture, mais finalement, j'en ai eu besoin pour mon challenge Coupe des 4 maisons, ce fut donc l'occasion de le découvrir.

Le début ne m'a pas convaincue : encore une dystopie riche/pauvre, blancs/noirs… du vu et du revu si ce n'est que la “race” suprématiste sont les Primas, nantis et black. Avec deux héros qui viennent des deux communautés différentes et qui tombent amoureux, alors qu'ils n'ont absolument rien en commun ; je ne vois même pas comment ils ont pu s'éprendre l'un de l'autre. Je n'ai pas trouvé ça très crédible.
Quand le roman commence, Sephy a 13 ans, Callum 15. J'avoue que l'âge de l'héroïne m'a dérangée dans un premier temps, quand elle grandit, c'est mieux passé.
Sephy est fade, inintéressante, petit fille gâtée, d'une naïveté à pleurer et qui noie ses problèmes dans l'alcool… enfin, dans un verre de cidre, ce qui suffit à la rendre super joyeuse (je ne sais pas si je suis la seule, mais j'ai trouvé ça particulièrement ridicule). Je l'ai trouvée bien plus attachante à son départ pour Chivers.
Callum est plus intéressant de par son passif familial et c'est grâce à ça que j'ai eu envie de continuer ma lecture. Il fait parti de la caste des opprimés. On a droit à toutes les facettes de ce côté de la barrière : un des rares étudiants autorisé à suivre des cours dans une école Prima, agressions gratuites, mensonges médiatiques, rencontre avec les terroristes Nihils, injustice, etc.

Dans l'ensemble, ça s'est laissé lire, sans plus. Les personnages m'ont relativement laissée indifférente.
Par contre la fin m'a étonnée, elle n'est pas particulièrement surprenante ou inattendue mais je n'étais pas certaine que l'auteur irait jusqu'au bout, finalement si et c'est une bonne chose, j'ai terminé ma lecture sur une note positive.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
Commenter  J’apprécie          20
Le premier chapitre ne m'a pas donné envie de poursuivre ma lecture. En la continuant, j'ai pourtant été submergée par toutes les émotions qu'il contient. le fait d'avoir les évènements racontés du point de vue de Callum ou de Sephy est un peu déroutant au début, puis très plaisant. Dans ce roman, il y a beaucoup de thèmes durs : la violence gratuite, le suicide, une grossesse, le manque de moyens financiers et surtout le racisme. Cette histoire est belle et sombre. Tout y est décrit avec simplicité, faisant réfléchir le lecteur sur les sociétés actuelles. C'était une belle lecture, si par hasard je trouve les autres tomes, je me ferais une joie de les dévorer.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (3585) Voir plus



Quiz Voir plus

Le choix d'aimer

Comment s'appelle l'enfant de Callum et Sephy ?

Callie
Meggie
Callie Rose
Rose

10 questions
53 lecteurs ont répondu
Thème : Le choix d'aimer de Malorie BlackmanCréer un quiz sur ce livre

{* *}