Entre chiens et loups, tome 1

Ce roman m'a été prêté par une amie, qui l'avait découvert au bord de la piscine de ses vacances et en avait été enchantée.

J'avoue que j'étais un peu réticente à cette lecture : lecture ado, société imaginaire... Mais la surprise fût bonne, nous suivons ici l'histoire d'amour de deux adolescents impossible pour cause de la couleur de leur peau. Et pour une fois les "bons et les mauvais" ne sont pas ceux que l'on est habitués à voir.

Une bonne leçon contre le racisme, qui même- si écrit pour des ados - m'a fait passer un bon moment lecture et a apporté une certaine réflexion. Une bonne lecture estivale.

une histoire de préjugés, de révolte, de ségrégation, de soumission, une histoire d'amour qui défie tout cet imbroglio, mais pas sans risques.
on pense à l'appartheid, à la ségrégation des noirs en amérique, aux préjugés des époques anciennes ou plus récentes, actuelles...
ce livre force les traits, mais c'est aussi la consécration de l'amour comme force immuable qui se fiche de tous les faux-semblants, apparences et autres hypocrisies.
c'est l'espoir par la naissance d'un enfant qui verra peut-être une aube nouvelle... peut-être
on suit l'histoire à deux voix tantôt callum tantôt séphy, on est abasourdis par l'absurdité de ce monde qui écrase plutôt que d'élever, on est séduit par ces deux jeunes qui suivent leur voie envers et contre tout
on rentre au coeur des personnages en suivant les méandres de leur pensées, de leurs sentiments, d'un côté ou de l'autre on comprend des points de vue si opposés.
aujourd'hui encore est-on vraiment d'un libre arbitre exempt de toute influence sociale, parentale, sociétale, politique...
on n'en sort pas indemne et c'est là la marque des grands

Contrairement à bien des critiques élogieuses, je n'ai pas été emballée par ce roman jeunesse d'anticipation. Cette histoire d'oppression est qualifiée de très originale, mais en la lisant, il m'est venu en tête de nombreuses lectures que j'avais préférées à celle-ci, notamment Les cornes d'ivoire de Lorris Murail et La machine à explorer le temps de H. G. Wells. À la différence d'Entre chiens et loups, Les cornes d'ivoire était une uchronie, ce qui rendait le récit d'autant plus intéressant et original.

Dans le roman de Malorie Blackman, on suit en alternance les points de vue de Callum et de Sephy, qui s'aiment malgré leur rôle social opposé et leur couleur de peau, mais qui ne peuvent s'empêcher de se faire du mal de manière assez violente (ce qui relativise beaucoup leur "histoire d'amour"). Ils évoluent dans une société d'injustices où la violence ne pourra qu'éclater devant autant d'oppression et de ségrégation.

La lecture peut plaire aux adolescents du 2e cycle et aux adultes. Personnellement, ce fut un bon divertissement dont je ne pense pas lire la suite, mais certainement pas un coup de coeur puisque je ne me suis pas du tout attachée aux personnages, que j'ai été à peine intriguée par leurs secrets et que le style de l'auteure ne m'a pas enthousiasmée.

Je suis assez déçue, pas forcément du livre, mais déçu de l'abandonner. J'ai adoré le premier tome et je l'ai dévoré rapidement. J'aime beaucoup la prise de risque de l'auteur, de prendre un sujet qui a été longtemps d'actualité dans nos vies et qui l'est encore, mais avec la particularité d'inverser les rôles. Après, que ce soit les blancs ou les noirs qui sont opprimés me fait réagir de la même façon. Cela a eu le don de me faire sortir de mes gonds, mais sans m'empêcher de me prendre d'affection pour les personnages et pour l'univers de l'auteur. J'ai lu très rapidement le premier tome, avec ce Roméo et Juliette, qui se finit d'une façon aussi dramatique que la version de Shakespeare. Mais avec un espoir, un petit bout d'espoir qui sera toute sa vie entre deux mondes sans y avoir sa place nulle part. le deuxième tome a été particulièrement difficile pour moi, par les injustices et par la violence des choses. J'ai vraiment forcé et j'ai vraiment mis en pause assez souvent pour y revenir quand l'envie me venait, mais finalement, je n'ai plus eu envie de lire la suite et de découvrir le destin de ce petit espoir. Je n'arrive pas forcément à expliquer le pourquoi, c'est un peu pour cela que je suis quand même assez frustrée d'abandonner ma lecture. le livre reste dans ma bibliothèque et si un jour l'envie me prend, je le continuerais peut-être.

En conclusion, je suis un peu déçue de mon abandon. Après il reste dans ma bibliothèque donc si l'envie de reprend ma lecture, je relirai sûrement l'histoire. Sinon j'avoue avoir eu un vrai coup de coeur pour le premier tome. Je le trouve tout simplement sublime et magnifique. Il m'aurait suffi à lui-même avec un prologue avec un énorme bon dans le temps peut-être. Je vous conseille d'aller voir d'autres avis ou de le lire pour vous faire votre propre avis.
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Malorie Blackman nous expose ici une Terre parallèle où les siècles de civilisation auraient profité aux noirs. L'univers d'Entre Chiens et Loups est comparable à l'époque de l'Apartheid, ayant perduré aux États-Unis jusque dans les années 1960. L'esclavage a été récemment aboli, mais les Blancs - appelés Nihils - en veulent plus. Les gens aux pouvoir, les Primats, sont tous noirs et perçoivent ces mouvements comme de l'ingratitude et de l'opportunisme. La logique du "Séparés mais égaux" règne partout mais ne satisfait aucun de deux partis. Les Nihils agressent les Primats pour obtenir davantage de droits et une véritable égalité ; ils en ont assez d'être traités comme des animaux. Les Primats agressent les Nihils pour leur faire comprendre de rester à leur place ; ils craignent de perdre leurs privilèges, le confort de leur quotidien, et estiment que les Nihils leur sont inférieurs de par leur nature intrinsèque et la couleur de leur peau. C'est un dialogue de sourds dont ne peut résulter qu'une escalade de la violence et les propos avilissants pleuvent des deux côtés. Les Nihils deviennent ainsi les Néants, et les Primats les Primates. Quand les mots ne suffisent plus, les hommes prennent les armes... Malorie Blackman inverse les rôles que L Histoire nous a attribués dans notre monde pour mieux interpeler les racistes : la ségrégation raciale vous paraît-elle toujours aussi juste maintenant que vous vous trouvez du mauvais côté de la barrière ? Cette saga est à la fois un pari osé, un outil pédagogique pertinent et un formidable appel à la tolérance, mais connaissant l'auteur, je ne m'attendais pas à moins !

Pour délivrer ce message fort, elle donne tour à tour la parole à deux personnages. Sephy est noire et fille de ministre. Elle grandit un peu à l'écart du reste de sa famille : elle n'a pas du tout la même vision des choses que sa soeur aînée, les responsabilités de son père l'éloignent souvent du domicile conjugal et sa mère noie son chagrin dans l'alcool. Callum est blanc, né dans la pauvreté et le mépris. Sa famille tente comme elle peut de joindre les deux bouts et de rester unie, mais les épreuves s'enchaînent. On apprend en début de livre que sa mère, Meggie, travaillait pour la famille de Sephy, les Hadley, avant d'être renvoyée sans véritable motif. Sa soeur aînée, Lynette, est complètement déconnectée de la réalité suite à un traumatisme dont on apprendra plus tard la nature exacte. Son frère Jude file quant à lui du mauvais coton. L'argent manque de plus en plus, les tensions grandissent et pensant contribuer à un meilleur avenir pour les siens, le père de Callum prend de mauvaises décisions mais ne fait au final qu'empirer la spirale infernale dans laquelle ils sont tous englués.

Sephy et Callum se connaissent depuis leur plus tendre enfance. Ils ont grandi côte à côte et sont restés solidaires, même après qu'un fossé se soit creusé entre leurs mères respectives. Ce ne sont encore que des enfants, optimistes et rêveurs. À l'adolescence, leur amitié se mut naturellement en quelque chose de plus profond, de plus intime... d'encore moins acceptable pour le reste du monde. L'intrigue se déroule sur de nombreuses années. On voit ainsi les deux amis soumis à la fois aux exigences de leur propre camp et aux pressions du camp adverse. Callum lutte de toutes ses forces pour être admis dans une école de Primats, malgré la haine et le mépris, le harcèlement et les agressions. de son côté, Sephy a un rôle à tenir en tant que fille de dirigeant et l'on ne tolère pas qu'elle s'en écarte un tant soit peu. Convaincus que le monde est prêt à changer, ils se battent pour rester ensemble alors que tout les pousse à s'entredéchirer. Mais dans de telles conditions, peuvent-ils réellement préserver leurs sentiments et leurs idéaux ?

Ce premier tome est intense et malmène le lecteur. On a tellement envie de protéger les liens unissant Sephy et Callum, mais on assiste en spectateurs impuissants à leur lente descente aux enfers où ils devront choisir entre famille et amour. Entre Chiens et Loups est parsemé d'occasions manquées, d'amertume et d'un insoutenable sentiment de fatalité. C'est l'histoire de deux enfants pris dans l'engrenage fatal de conflits d'adultes pour qui, bien souvent, la fin justifie les moyens. Personne n'a tort, personne n'a raison. Mais personne n'est prêt à l'admettre, et encore moins à faire le premier pas vers l'autre. Un mouvement de résistance nihil se met en place et l'on comprend rapidement que Sephy et Callum se seront jamais à l'abri, et à travers eux, les deux peuples qu'ils représentent. La fin est déchirante, elle m'a laissé le coeur brisé et il m'a fallu une éternité pour en réunir tous les fragments et écrire cette chronique. Pourtant, je n'ai qu'une hâte : poursuivre la saga !
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Callum et Sephy vivent dans un monde où ils ne peuvent pas s'aimer : Sephy est une Prima noire et la fille du premier ministre et Callum est un Nihil blanc. Les relations entre Nihils et Primas sont prohibées. Pourtant, ils sont amis depuis toujours et leur relation évolue à l'adolescence. L'histoire est racontée tour à tour par Callum et Sephy, ce qui permet de connaître leur point de vue personnel et les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre.
Cette histoire m'a chamboulée, surtout la fin, où j'espérais jusqu'à la dernière ligne un retournement de situation...

Oh bon sang! Je n'en reviens pas! Ce premier tome est une véritable bombe! Je l'ai lu d'une traite, il est méga géant! Rien que l'histoire dans sa globalité est une idée lumineuse! Des blacks qui sont au pouvoir et les blancs sont les esclaves, sont les serviteurs, n'ont pas droit aux écoles, aux métiers, aux places dans les bus. On inverse la vapeur ... mon dieu que c'est géant! Bien sûr, on peut être un peu choqué de ce que subissent les blancs mais bon sang quelle revanche sur la véritable histoire de l'esclavagisme! Hormis ça, il y a une très belle histoire d'amour entre Sephy la black et Callum le blanc. Elle, la riche et lui, le pauvre! Ils se connaissent depuis tout petit mais tout va les séparer, la politique du père de Sephy, l'argent de Sephy. Les conditions de vie de la famille de Callum, le renvoi de sa mère, l'accident de sa soeur. Tous ces secrets si bien gardés. Mais leur amour est-il plus fort que tout? Que la haine? La violence? Et là, cette fin est catastrophique , je ne m'y attendais pas du tout, mais quelle horreur! Je vous conseille vivement cette saga, pour ma part, je commence le tome deux :)
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Dans ce monde, les Nihils sont blancs et sont pauvres, les primas sont noirs et ont le pouvoir. Callum est Nihil et Sephy est prima, ils se connaissent depuis l'enfance et s'aiment mais dans ce monde cet amour est impossible..... ?

Décidément cette auteure me surprend ! Quelle maturité dans l'écriture, c'est tout sauf gnan gnan, c'est poignant, c'est prenant !
C'est mon 2e roman de Malorie Blackman et je suis sous le charme !

Pendant trois jours, au long de 397 pages, c'était mon histoire, c'était ma vie. C'est pour cette raison que je tiens à vous le faire découvrir et vous invite à lire ce roman bouleversant, grandiose. Un choc et une merveille à la fois. Une découverte de plus en lecture jeunesse !

Je l'ai fini hier... Ce n'est pas le premier livre que je finis, bien entendu ;) pourtant, je me sens vide, anéantie, chamboulée, et bien plus que d'habitude. La preuve, je peine à trouver mes mots pour vous parler de cette oeuvre... Peut être parce que cette histoire se passe de mot et se suffit à elle-même, peut être parce que ce que je ressens et les émotions qui me traversent suffisent à tout dire. Alors, je vais vous dire comment je me sentais à la fin, à la dernière page :
je pleurais, vraiment, je me sentais mal, perdue, trahie, confuse, et affreusement triste. Mon frère rigolait à côté de moi, me disant que ce n'était qu'un livre. Il avait tort, Entre chiens et loups n'est pas qu'un livre... Les personnages, l'histoire, le roman dans son ensemble tout m'a marquée et pénétrée, me laissant une trace au fer rouge. L'intrigue m'a maintenue en haleine, je m'inquiétais pour les personnages, riais avec eux, pleurais avec eux, le final m'a achevé. Les mots étaient beaux et justes, me prenant aux tripes, corps et âme. Ce matin encore, j'y pense et j'ai envie de replonger, de m'effondrer à nouveau.
Entre chiens et loups m'a remuée, m'a secouée et m'a reposée, pour me laisser seule, abandonnée et en total effervescence.

Je ne sais pas si ces mots vous donneront envie de le lire, alors, je conclurai ainsi :

Lisez et lisez-le ! puis, faite-le circuler, parlez-en, et vivez-le !
Ce roman jeunesse le vaut, le mérite amplement.
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Ce livre m'a fait me sentir mal à l'aise, perturbée quant au futur de notre société si elle continue dans certains de ses plus noirs travers. Mais il m'a également donné l'espoir que même dans un monde ravagé, on trouvera toujours des gens prêts à se battre pour plus de tolérance. Comme vous avez dû le comprendre, roman coup de coeur et coup de poing qui me donne envie de continuer à lire cette saga et de la conseiller à tous !
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