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3,67

sur 461 notes
Voilà un livre qui m'a beaucoup plu. Reçu dans le cadre de l'opération masse critique, ce fut une très belle découverte. Avec un style limpide et très réussi, Julien Blanc gras nous fait part de ses voyages qu'il veut "touristique". Avide de découvertes, il passe de petits boulots en petits boulots dans le but de financer ses voyages. le ton est parfois grinçant, parfois ironique et parfois très drôle. le personnage se retrouve souvent dans des situations rocambolesques.
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Julien Blanc-Gras est né en 1976 à Gap. Il est journaliste et un grand voyageur.
Du même auteur : Gringoland (2005), Comment devenir un dieu vivant (2008).

Passionné de géographie depuis l'enfance, l'auteur consacre sa vie aux voyages : il est un touriste et visiter ces pays n'est pas un tableau de chasse, c'est vital !
« Aussi loin que je me souvienne, c'est la géographie qui a retenu mes faveurs. Pendant des années, je me suis couché avec un globe terrestre. […] le premier livre que j'ai ouvert était un atlas. » (page 8).
« Il faut se rendre à l'évidence. Je dois aller dans tous les pays du monde. Je ne trouverai pas le repos dans l'immobilité. […]. » (page 10).
« […] la vérité est ailleurs. Ça m'arrange, c'est là que je vais. » (page 73). Alors, on part ? Embarquement... Décollage immédiat !

Angleterre : « […] difficile d'imaginer à quel point ça puait (ou alors il faut s'imaginer respirer à l'intérieur du ventre d'un cachalot mort de la peste depuis six semaines). […] Hull est un port. On y débarque du poisson […]. » (page 23).

Colombie : « Comme la plupart des grandes villes sud-américaines, Bogotá hurle ses inégalités et sent la pisse. » (page 32).

Inde : « Dès l'aéroport, on est aspiré par les arômes de l'Inde, l'encens, les épices et la merde. L'arrivée à Bombay, il aurait fallu que Céline l'écrive. » (page 49). « J'ai entendu quelques histoires de jeunes Anglais venus faire de l'humanitaire en Inde en sortant de chez leurs parents, et repartant au bout de trois jours, traumatisés par la réalité de la misère, qui n'a rien à voir avec les images de la misère. » (page 53).

Népal : « Kathmandou, le nom fait rêver. La réalité moins. Cette ville est une cuvette, un enfer de pollution. Irrespirable. Je dois acheter un masque de protection. […]. » (page 65).

Djerba (Tunisie) : « L'équipe d'animation est très sympathique. Des jeunes gens souriants et plein d'énergie, mais un peu insistants. » (page 78). « Je bats finalement en retraite. […] Je reprends mon sac et je cours à la gare routière pour trouver une solution de repli en urgence. » (page 79).

Maroc : « Ali me présente Chachi . Chachi a l'air impassible. Il a le regard profond de ceux qui sont nés dans le désert. Il est assez grand et il ne sent pas très bon. Il devient un peu moins impassible au moment où je lui monte dessus. […] Chachi […] un bon chameau. » (page 84).

[...]
Lien : http://laculturesepartage.ov..
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le nombre de fautes de typographie dessert sérieusement ce livre, voici quelques exemples, je n'ai pas tout noté, n'ayant pas toujours eu un stylo sous la main au fil de ma lecture : p. 35, vent pour veut, p. 46 du pour dû, p. 84, il a regard profonde de (manque le?), p. 94, le c de centaine sur la ligne précédente, p. 216, le symbole de la livre sterling £ s'est glissé en tête d'un mot, page 246, un et a perdu son e, p. 254, un é son accent (s'echappe), etc. Par ailleurs, je n'aime pas beaucoup ce style qui ressemble au langage parlé. du routard au touriste professionnel, soulignant que le touriste est souvent mal vu - notamment l'allemandenshort (sic), qui n'est pas forcément allemand, le narrateur dénigre le touriste de base mais n'approfondit pas vraiment lui-même la vie des pays qu'il visite. Mon avis est donc assez mitigé...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Un livre sur les touristes plus que sur le tourisme ou les tourismes.

Un livre sur le voyage qui donne envie de rester chez soi : étonnant pour ce collectionneur de tampons douaniers sur passeport qui ne fait ici, avec sa jolie plume habituelle, que de critiquer ses congénères les plus caricaturaux, ceux qui font honte à leurs pays d'origine. Une sorte de coup de gueule j'imagine.
Peut-être l'auteur ferait-il bien de changer de sujet d'étude journalistique...

Je suis très déçu par cette lecture que je ne conseillerai donc à personne.
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Je l'avoue, ces derniers mois, j'ai boudé la lecture après avoir avalé jusqu'à l'indigestion des dizaines et des dizaines d'articles scientifiques et de chapitres d'ouvrages théoriques pour un mémoire - ne parlons même pas de mon corpus d'étude. "Touriste" est le premier livre que j'ouvre par envie depuis des dizaines de semaines, et ça s'est clairement fait par hasard.

Il y a un an et demi, mon artiste musical préféré sortait un album ; et comme toute fan absolue qui se respecte, entre deux concerts et deux chansons, j'ai pris le temps d'écumer les internets mondiaux en quête d'interviews, d'émissions de radio, d'articles et de passages TV relatifs à cette nouvelle masterclass musicale. Suprise, parmi eux, je tombe sur une interview radio à trois voix, plus ancienne ; mon cher Gaspard Royant y était l'invité de l'invité : Julien Blanc-Gras, qui présentait "Paradis (avant liquidation)". Et je me souviens qu'au détour de quelques posts sur les réseaux sociaux, mon icône pas assez connue du grand public pour qu'on puisse le qualifier ainsi avait évoqué plusieurs fois les livres du journaliste avec enthousiasme. Visiblement, ce sont d'anciens camarades d'université dont les trajectoires de vie fort différentes n'ont pas tué le lien amical qui les unit. Fort bien, ce Julien il me plaît bien, je ne m'en approcherait pas trop près car son franc parlé aurait tendance à brusquer ma susceptibilité, et sa culture - générale comme sa connaissance empirique - me ferait rougir de honte au regard de la mienne. Je doute d'être capable de tenir une conversation avec ce mec sans passer pour une incapable doublée d'une idiote (et j'ai mon orgueil). Il a vu du pays, au sens propre, pas moi ; et il me paraît malin, personnellement je suis assez gauche quand il s'agit de pragmatisme.

Bref ; je n'étais pas particulièrement enthousiaste mais j'étais intriguée. Et au détour de recherches livresques, je tombe un beau jour dans le rayon poches de la librairie parisienne où je me trouvais sur un exemplaire d'occasion de "Touriste", alors que je cherchais autre chose. Après un an et demi, je l'ouvre donc.

J'aime la littérature de voyage sans en être une spécialiste. J'ai lu Cognetti et ses Carnets de montagne ; j'ai lu Kerouac en long en large et en travers ; mais je ne suis pas une fanatique du genre. Je me doute bien qu'il y a un petit côté parodique dans "Touriste", ne serait-ce qu'à la lecture des titres de chapitres ; ça apporte une légèreté qui me fait sourire. Et en parlant de ça, il faut relever l'humour (parfois douteux) du narrateur. Qui personnellement m'a fait rire ( ce n'est pas si courant), tout en m'indignant de temps en temps ( je ne suis pas ce qu'on pourrait appeler "une woke" heureusement, n'empêche que certains de mes principes ont été mis à mal par notre ami narrateur). Mais c'est aussi ça, lire un livre ; sortir de sa zone de confort. Un peu comme voyager ! Et puis nuançons : rien de particulièrement subversif, d'outrageusement inconvenant ou d'extrêmement polémique. Une impertinence affichée, voilà tout.

Stylistiquement, "Touriste" ne révolutionnera pas la littérature. Mais nous n'étions pas là pour ça. J'aime bien la tension entre l'émerveillement passionné du narrateur qui est comme un gosse dès qu'il s'agit de voyage et de géographie, et sa lucidité sur le monde. le narrateur n'est pas un héros ; c'est un type normal qui a une passion un peu atypique. Et qui a décidé de respecter le principe haenelo-lacanien qui m'est si cher : "On ne cède pas sur son désir". Ducoup, j'aurais tendance à dire que la vision qu'il offre du globe terrestre est avant tout authentique, sans échapper à la réalité géo-politique, économique et sociale. Parce que ce cher narrateur n'est décidément pas un romantique, quoiqu'on se surprend à se délecter à quelques endroits de l'émerveillement et de l'enthousiasme que peuvent provoquer ses mots, parfois poétiques (l'interlude parisien ou l'interlude dansant par exemple). D'ailleurs, c'est un point positif : il ne rentre dans aucun des topoï du narrateur-voyageur. À tel point que j'ai cru pendant un moment que le livre n'était pas un roman.

À mon avis, c'est une chouette lecture à faire sur la route. Dans l'habitacle d'une voiture de location, dans un aéroport, sur un quai de gare. J'imagine que ça doit résonner chez les voyageurs - ceux qui effectivement arpentent le monde par vocation, pas pour pouvoir frimer en disant qu'ils ont passé une semaine en Amazonie alors qu'ils étaient au club Med. N'ayant jamais eu l'occasion d'entreprendre pareil périple, et n'y trouvant pas ma vocation comme cela semble être le cas pour Julien et son narrateur, il va sans dire que je ne suis pas le public cible. J'ai quand même passé un excellent moment. Reconnaissons-le : Julien a réussi là où Toma, Todorov, Simon et Blanchot ont échoué ces derniers temps : j'ai voyagé, happée par l'histoire d'un autre, considérant avec plaisir des réflexions qui ne sont pas les miennes. J'ai lu sans discontinuer de 22h à 1h du matin. C'était chouette de se rappeler ce que c'est que d'être séduite par un livre, et seulement ça : être séduite. Sans autre prétention. Sans nécessité d'analyse. Simplement se laisser emporter... Comme "Sur la route", quoiqu'avec des modalités extrêmement différentes, "Touriste" donne envie de suivre l'injonction gidienne et effectivement, de sortir de chez soi, et de soi. Faut-il encore adhérer au petit côté insupportable du narrateur mais, avec l'ami Jean Deichel, je suis pour ma part rodée. Ils sont attachiants mais pas antipathiques. de mon côté, c'est donc une chaleureuse recommandation. J'irai bien me pencher sur le reste de l'oeuvre de l'auteur, à l'occasion ! Son cynisme non-catastrophiste n'atrophie pas sa capacité d'émerveillement, visiblement, et je suis curieuse de voir ce que ça donne dans un roman disons dépourvu de consonances autobiographiques.
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Très bonne surprise que ce livre!!! Offert pour 2 livres de poche achetés. Une réelle invitation au voyage... Des descriptions brèves et efficaces qui nous plongent dans chacun des pays et villes traversé. Sa vision occidentale confrontée à la diversité socio-culturelle, religieuse et idéologique que composé notre Planète. le tout rédigé avec beaucoup d'humour et de franc parler. Un magnifique moment d'évasion...
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Offert par mon libraire et les éditions Livres de Poche, les voyages de l'auteur nous offrent une lecture distrayante, grâce à une écriture pleine d'humour, qui nous fait voyager sur les tous continents. Une belle découverte sur fond de rencontres profondément humaines.
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Touriste a le défaut d'être rédigé dans ce style à la mode, vulgaire-chic, une écriture impeccable et fluide, celle d'un bon élève d'ascendence bourgeoise qui se force à parler le jeune, avec ce qu'il faut de sexe, de drogue et d'immoralité soupesée en choisissant aussi adroitement et lâchement ses cibles qu'un diplomate en mission, et qui n'oublie jamais de nous rappeler qu'il évolue en spectateur de ce monde plutôt qu'en élément de sa masse, perché plus haut que ses contemporains, qu'il condamne de sa bienveillance humiliante ou de son impertinence en plastique. Bref, c'est comme lire un article du Vice francophone, mais en moins confus, et avec plus de coeur.

Touriste a le défaut de souvent sonner faux ; d'en rajouter, de se faire gros comme un beauf, à chaque fois qu'il partait pourtant si bien. le défaut d'être superficiel, de se contenter d'escales pour dresser des avis définitifs sur des régions et sur leurs gens, sans s'inquiéter qu'il ne suffise parfois pas d'une vie pour bien comprendre son propre pays natal. S'arrêter à un carrefour et y poser ses yeux lui suffit à en parler comme le narrateur omniscient d'une fiction, ou comme un vieil anthroplogue. Julien Blanc-Gras a aussi le défaut du collectionneur qui n'a plus le temps d'aimer. Derrière ses bons mots, ses traits de génie et son humour facile, frondeur juste ce qu'il faut, avec ses larges complaisances et sa rebellion chimique, il cherche à se distinguer en tout du touriste lambda, dont il répète dix fois combien il l'aime, pour qu'on ne remarque pas qu'il l'aime comme Brutus aimait César, et le lui montre d'une même façon - le pauvre touriste a plus de poignards que de baluchons dans le dos. de la première à la dernière page, il se comporte pourtant sans beaucoup plus de finesse qu'un Allemand en short, et peut-être encore moins de recul.

Je citerai le livre, au sujet des surfeurs : "Chaque année, à date fixe, ils retrouvent Hawaï, la Gold Coast australienne, le Brésil, l'Afrique du Sud ou Lacanau, sans avoir le temps de connaître les endroits qu'ils traversent. Ils ne se préoccupent pas de descendre sous la surface, leur fonction est de rester à flot.". C'est pourtant précisément l'impression que fait ce Touriste, d'errer d'une surface à une autre, sans jamais oser plonger rien d'autre que le petit orteil ; la plus-value qu'offre le narrateur au lecteur est d'avoir été là, rien de plus. C'est un livre-selfie. Julien Blanc-Gras écrit mieux qu'un surfeur, est plus drôle qu'un surfeur, il en sait plus long, et il s'attarde un peu plus. Mais d'un bout à l'autre de son livre, rien n'est jamais gratté qui ne s'en aille de l'ongle au premier rinçage.

Pourtant, Touriste est une chouette lecture. C'est un livre qui a le mérite de nous attraper par la main et de nous promener, que ce soit de page en page ou d'un continent à l'autre. Ca se lit vite et facilement, c'est drôle, punaise, parfois si drôle qu'on en surlignerait des paragraphes entiers, si on osait surligner les livres. C'est intelligent, même. Enfin, il y a de vrais moments de grâce, des instants de pure poésie, éphémères, en caresses fugaces. Certains passages sont si bien tournés qu'on regrette que ce livre ne soit pas ce qu'il aurait pu, et certainement dû être : tellement plus. Plus je l'ai aimé, et plus Touriste m'a fait regretter. Il n'empêche que non, vraiment, cet auteur-là mérite d'être découvert chez un libraire plutôt que chez Vice. Quel dommage que, par intermittence, il écrive comme un pigiste de là-bas.
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Touriste et fier de l'être. Plusieurs chapitres, un par pays visité, plein d'humour, de cynisme, d'émerveillement. de belles rencontres, d'autres moins, de beaux paysages, mais aussi la misère. Très agréable et facile à lire.
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