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3,67

sur 460 notes
Qu'est ce qu'un touriste ? Une personne qui collectionne les visas ? Une personne avec un appareil photo rivé au coup qui mitraille sans prendre le temps de regarder autour de lui ? Un allemand en chaussettes dans ses sandales ?
Un touriste est avant tout une personne en quête, doté d'une grande curiosité et d'un sang froid à toute épreuve.

Dans son dernier roman, Julien Blanc-Gras dresse le portrait d'un touriste. Un touriste pas tout à fait comme les autres qui souhaite avant tout découvrir les pays qu'il visite plutôt que de s'enfermer dans des clubs. D'anecdotes en confidences, on en vient à envier ce voyageur intrépide qui ne recule devant aucun obstacles ou clichés pour nous faire voyager. Car avant tout on voyage avec le roman sans bouger de son canapé et cela fait beaucoup de bien. L'auteur m'a ainsi permit de découvrir des pays dans lesquels je ne mettrais sûrement jamais les pieds et je lui en remercie pour cela. J'ai même été un peu déçu que son tour du monde ne dure pas plus longtemps et ne m'emmène pas dans des contrées méconnues.

Un très bon roman qui permet de s'évader du petit train-train quotidien tout en préparant les vacances qui approchent à grands pas.
Pas contre, pour tous ceux qui sont friands de belles histoires, il vaut mieux rebrousser chemin, ce livre n'est composé que de petites anecdotes qui bien souvent n'ont pas de liens entre elles et qui ne nous en apprend jamais vraiment sur le narrateur qui reste un grand mystère.

Un roman donc plutôt sympa mais qui je dois bien l'avouer ne me laissera pas un souvenir impérissable. J'ai en effet bien peur d'oublier petit à petit chacune des réflexions qui m'ont tant fait sourire pendant ma lecture. Mais bon il en va comme cela avec certains livres.
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Reçu dans le cadre de masse critique
Ni explorateur, ni enquéteur, presque pas journaliste mais touriste.
Etre juste de passage, un bref moment ,savoir que l'on repartira vite, sans s'attarder mais ouvrir les yeux si grands qu'on y embrasse le paysage. Voilà ce que fait ce touriste. Et je l'ai suivi avec tant de joie que c'est là un véritable plaisir de lecture. le style de l'auteur est percutant - (tout ce livre pourrait être retenu en citations.) Les phrases courtes et rythmées ne se limitent pas à une accumulation de bons mots mais ont fait naitre une émotion au détour des pages, émotion fugitive mais laissant l' impression tenace de vouloir y aller voir soi même. Oh la danse dans la forêt et son si beau titre. Interlude dansant où l'univers se courbe.. voilà pour moi le résumé de ce livre: musical, rythmé mais embrassant le monde qui se dérobe. Belle réussite
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Quel compilation de textes rafraîchissants !
Julien Blanc-Gras nous emporte avec lui dans son sac à dos de "touriste" aux quatre coins du monde.
Touriste entre guillemets parce que bon... Il est humble sans doute mais on est parfois à la limite de l'aventurier. À Madagascar et au Mozambique en particulier.
J'aime beaucoup le ton des récits, plein d'humour, d'autodérision et d'émotion.
Le problème avec ce genre de livres c'est qu'on a qu'une envie en le refermant : boucler son sac à dos et repartir à la découverte du monde...
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Cet auteur, je l'ai découvert par hasard l'année dernière avec Gringoland dont j'avais écrit : "Un roman qui m'a bouleversée. Parce que j'aurais adoré l'écrire, parce que j'aurais choisi les mêmes mots, les mêmes intentions, le même ton.
Tellement vrai, et marrant, et cynique, et bouleversant…
Bref. Mon coup de coeur du moment. Je le garde !"

Du coup, pour celui-là, j'étais partagée entre l'impatience de retrouver un univers dans lequel je savais me sentir bien et une inquiétude somme toute assez compréhensible à base de « oui mais si le premier c'était un coup de pot et qu'il n'écrit finalement pas si bien que ça ? » ou pire « j'ai changé, il a changé, on ne se correspond plus » (refrain des vieux couples qui fonctionne aussi avec certains auteurs -si si… j'ai des noms !-).
Ce roman se présente sous forme d'anecdotes-carnet-de-voyage et est à la fois intéressant et écrit intelligemment, avec un soupçon d'humour qui contrebalance les constats plus tristes (et donc c'était pas un coup de pot, et donc nous n'avons pas changé lui et moi).
Un bijou !

Du coup je pense pouvoir le dire : ça y est, je suis amoureuse… Julien, si tu me lis…
Lien : http://www.agoaye.com/mes-le..
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Annoncé 'roman', cet ouvrage m'a plutôt semblé être un recueil d'anecdotes de voyage, toutes plus réelles les unes que les autres.

Le narrateur raconte avoir toujours été attiré par les voyages.

Enfant, il s'endormait serrant dans ses bras un globe gonflable, après avoir imaginé les pays où il se rendrait quand il serait grand ...

De "voyages sac à dos" en routard étudiant désargenté, à journaliste spécialisé dans les voyages pour divers magazines (dont certaisn'de luxe' !) , il nous entraîne dans de ombreux pays sous toutes les latitudes ...

Plus voyageur que touriste, il prend la peine de sortir des sentiers battus, d'aller à la rencontre des populations locales, ... et bien souvent d'autres voyageurs installés avec lui ...

Son rêve de pouvoir séjourner dans chacun des pays du globe deviendra de plus en plus utopique, au fur et à mesure de la création de nouveaux états et de la miontée des conflits (voyageur mais pas suicidaire !) ...

Une lecture très agréable, de belles anecdotes ...

mais aussi une réflexion persistante sur le voyage et sur le tourisme qui fait écho à une chronique récente de Philippe Meyer et qui m'a remis en mémoire les ouvrages de Jean-Didier Urbain

Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Un livre que beaucoup de voyageurs lambdas pourraient écrire...pas grand intérêt.
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Il est rare que me tombe sous les yeux un livre léger et drôle qui soit en même temps de bonne tenue. Encore plus rare que je ne m'y attende pas du tout. Mon a priori sur celui-ci était complètement à côté de la plaque. Pour mon plus grand bonheur.

Julien Blanc-Gras a une conception du carnet de voyage bien à lui. Il en rajoute dans son rôle de naïf enthousiaste sur les routes du monde, bien sûr. Mais l'air de rien, il prend la température du monde. Il a l'art d'user du cliché avec gourmandise, de nous raconter des histoires qu'on connaît déjà plus ou moins avec drôlerie et originalité. Concis et vif, il ne cherche pas à exploiter chaque anecdote mais passe rapidement à la suivante. Il a assez de matière pour cela. Son style est un savant mélange d'être humain concerné et de nonchalance.

L'épisode des singes, le radar du Mozambique, j'ai souvent ri de bon coeur.

À partir du chapitre sur le Moyen-Orient, j'ai moins accroché. le propos est plus orienté vers les problèmes socio-politiques. C'est louable mais le livre y perd de son esprit et de sa fluidité.

Un auteur à suivre (autant que possible !)
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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J'ai découvert Julien Blanc-Gras à travers un texte publié dans le recueil Putain d'Amour. Cette histoire bien particulière qu'il relate, il nous a avoué lors du lancement du recueil à la librairie la Griffe Noire qu'elle lui était bien arrivée. Là, je me suis dit, waou, ce mec a une vie incroyable… Et je me suis donc précipitée sur Touriste, d'où est tirée la nouvelle parue dans Putain d'Amour. Et bien, si vous vous lancez dans cette lecture, vous ne le regretterez pas !

Ce livre condense de nombreux récits de voyages vécus par l'auteur. Chaque chapitre se consacre à une de ses pérégrinations dans un pays, avec des interludes dans des aéroports, à Paris et autres. On le suit en Angleterre, où il va travailler à la dure dans le nord du pays, en Colombie où il visite des coins plutôt dangereux, en Inde et au Népal, au Maroc où il effectue une belle randonnée dans le désert, en Polynésie, au Brésil, en Chine, où il ne parvient pas à rejoindre le Tibet, au Guatemala où il lui arrive une drôle d'aventure, au Proche-Orient où la situation est bien plus compliquée qu'on ne le pensait, à Madagascar, et enfin au Mozambique où il part à la conquête du paysage. Une belle épopée !

Il serait bien difficile pour moi de résumer cet ouvrage, foisonnant de détails et d'impressions. Alors je vais faire ce que je ne fais pas d'habitude, mais qui sera bien plus respectueux pour le travail de l'auteur : transcrire la quatrième de couverture écrite par Julien Blanc-Gras :

“ Certains veulent faire de leur vie une oeuvre d'art, je compte en faire un long voyage. Je n'ai pas l'intention de me proclamer explorateur. Je ne veux ni conquérir des sommets vertigineux, ni braver les déserts infernaux. Je ne suis pas aussi exigeant. Touriste, ça me suffit. le touriste traverse la vie, curieux et détendu, avec le soleil en prime. Il prend le temps d'être futile. de s'adonner à des activités non productives mais enrichissantes. le monde est sa maison. Chaque ville, une victoire.”

La voilà, la grande force de ce roman : l'auteur nous présente de manière simple ses voyages, ses découvertes, ses impressions. Journaliste, il réussit à nous transmettre une atmosphère, et réussit à nous faire voyager avec lui : on est à ses côtés dans l'avion, quand il bivouaque dans le Mozambique, chez ses gens merveilleux au Népal.

Et avec son écriture fluide, il lance de nombreuses piques de drôleries, qui nous font sourire seuls, bêtement dans le métro. Il profite de ses voyages et ne cherche pas à faire plus, à analyser, à disséquer ses rencontres, les situations politiques, économiques et sociales. Et nous aussi, nous sommes touristes avec lui. Nous profitons, juste ! Et on sent le soleil sur notre peau…

Avec tout cela, on rit, on voyage, on se cultive. Julien Blanc-Gras est précis, drôle, il nous passionne pour tout ce qu'il vit et voit. Il attise notre curiosité. Il nous apprend à voir, juste à apprécier les différents moments de la vie, ce qu'on voit. Lui, son truc, c'est le voyage, découvrit tout le temps un nouveau pays. Et tout ceci est merveilleux : il nous apprend à rester simple et à apprécier ce qui nous entoure.

Voilà, grâce à Monsieur Blanc-Gras, j'ai l'impression que ma vie est insipide, et j'ai une envie de voyager qui me bouffe de l'intérieur. Comme il faut savoir prendre son mal en patience, je pense que je vais me procurer ses autres écrits !
Lien : http://breveslitteraires.wor..
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Si je vous dis que c'est le récit des voyages d'un backpacker, cette approche ne vous fera pas nécessairement rêver. Pourtant c'est une façon objective de résumer « Touriste », excellent roman qui s'avale en une bouchée tellement les anecdotes sont drôles et savoureuses (désolée pour le poncif, c'était pour filer ma métaphore). Quand je dis « drôle » je ne veux pas dire que l'on sourit vaguement pour un trait d'esprit, non non, on rit vraiment, à gorge déployée si vous voulez, on se tient les côtes, on se fend la poire, on se prend une barre, bref on se marre bien.
Le livre commence par la présentation de la passion de l'auteur pour les voyages et de son défi personnel, utopique et obsessionnel : aller dans chaque pays du monde. Chaque chapitre relate ensuite ses souvenirs, ses impressions et des anecdotes vécues qui révèlent beaucoup de la culture du pays visité, tout cela très bien écrit, avec un style direct et « parlé » (comparaison abusive : son écriture m'a parfois fait penser à celle de Frédéric Beigbeder), beaucoup de finesse, d'esprit d'observation, d'auto-dérision, de références et surtout d'humour.
J'ai particulièrement ri avec l'épisode de Djerba : séjournant contre son gré au Club Med pour le compte d'un magazine, il se trouve pris au piège par un groupe de vacanciers en short qui veulent à tout prix qu'il vienne danser sur un « Vas-y Frankie c'est bon » à fond les ballons, alors qu'il pensait trouver une échappatoire en lisant « Crimes et châtiments » au bord de la piscine.
Son constat d'être moins intelligent qu'un singe quand il se fait voler ses biscuits par une bande de primates en venant d'arriver en Inde est également excellent et je ne résiste pas à la tentation de vous copier cet extrait :

« (…) Un temple domine l'ensemble au sommet d'une colline – toujours prendre de la hauteur. Je grimpe du pas paisible du promeneur pimpant, le regard perdu sur les reliefs du Rajasthan. Arrivé en haut, je m'assieds sur les marches de l'édifice pour profiter du paysage quand :
JE ME FAIS SAUVAGEMENT ATTAQUER PAR UNE HORDE DE SINGES EN FURIE.
L'erreur : j'ouvre le sac plastique contenant mon goûter. Les petits salopards connaissent le bruit par coeur. Plastique = manger. En moins de trois secondes, quatre singes s'approchent de moi, agiles et véloces, suivant une tactique d'encerclement éprouvée par des milliers d'années d'évolution au contact des touristes. Pas des ouistitis. Des gros singes. Un bon mètre, tout en attitude d'intimidation.
Je me lève pour les impressionner de ma stature, je suis plus grand qu'eux.
Ils ne sont pas impressionnés.
J'agite les bras pour les impressionner de mon envergure d'Homo sapiens.
Ils ne sont pas du tout impressionnés.
En outre, je n'ai pas eu la présence d'esprit de me souvenir que je tiens, au bout d'un de ces bras, l'objet de leur convoitise. le plus hardi, d'un coup de patte fulgurant, subtilise mes biscuits et s'enfuit à la vitesse du singe.
Je suis Stupéfaction.
Je suis Colère et Frustration.
Je suis Vengeance et Humiliation.
Franchement. Je me rêve Indiana Jones et je ne suis même pas capable de défendre mon bien contre des mammifères de bas étage. Je suis très vexé d'être moins malin qu'un singe. Les truands dévorent mes biscuits d'un oeil narquois, à cinq mètres de moi. Penser à faire une donation à un laboratoire pharmaceutique pratiquant des expérimentations cruelles sur les singes.(…) »

Entre l'Inde, la Colombie, la Chine, Madagascar, le Mozambique, l'Israël, l'Angleterre ou Tahiti, le roman est rempli de petites histoires comme celles-ci, très variées, parfois choquantes, parfois très belles, nous laissant rêveur ou pensif.
Avec ses réflexions sérieuses mais jamais dénuées d'humour sur le tourisme, la globalisation, la misère, l'image de l'occidental à l'étranger et l'importance de l'instant présent, Julien Blanc-Gras nous donne à lire un roman intelligent et divertissant, à mettre rapidement entre toutes les mains : aspirants baroudeurs, voyageurs pratiquants et même sédentaires convaincus.
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Dans son nouvel ouvrage Touriste, Julien Blanc-Gras nous fait voyager à travers le monde grâce aux pérégrinations de son narrateur. le but de ce dernier est simple: avoir le plus de tampons de destinations possibles sur son passeport. Que ne ferait-il pas pour visiter un nouveau pays ? Enfin, c'est sans compter la présence de crocodiles ou autres animaux sauvages. Car notre narrateur n'est pas un aventurier prêt à risquer sa vie ou à accomplir des exploits ; il se définit plutôt comme un touriste, avec tout ce que cela peut aussi avoir comme connotation négative. Notre homme commence son périple grâce aux économies qu'il a accumulées puis parvient à joindre l'utile à l'agréable en écrivant des articles pour des magazines de voyages ou en réalisant des reportages photos. Il acquiert ainsi le statut envié de touriste professionnel. de l'Angleterre à la Colombie, en passant par l'Inde ou encore le Maroc, le narrateur nous entraîne donc dans ses aventures plus cocasses les unes que les autres à la rencontre des habitants des différentes contrées qu'il traverse.
Point de prétention didactique dans cet ouvrage. le récit s'organise autour d'anecdotes rafraichissantes et drôles contées par le narrateur (une anecdote par destination) qui sont structurées en courts épisodes. La lecture est très agréable et peut être arrêtée puis reprise à tout moment. On ne sait jamais dans quel pays le narrateur va poser ses valises ce qui entretient l'intérêt du lecteur et donne du rythme au récit. Sans parler des personnages souvent hauts en couleur rencontrés par notre touriste conteur.
Julien Blanc-Gras fait preuve d'un sens du récit indéniable. Certaines histoires savoureuses pourront rappeler bien des situations vécues au lecteur tels son récit un peu honteux d'un séjour en club all inclusive ou encore sa description de « l'allemandenshort », expression qui désigne « un gros touriste âgé de plus de 40 ans et doté d'un bedon confortable sur lequel repose un caméscope. Il a un short, c'est entendu." (p. 76-77) L'auteur manie humour et autodérision avec talent et enchaîne les bons mots. Et sous couvert de ces différentes saynètes, il parvient à faire réfléchir le lecteur sur le tourisme, ses absurdités et ses dérives. Pour autant à aucun moment, l'auteur ne se positionne en donneur de leçon.
En conclusion, Julien Blanc-Gras nous offre un voyage salutaire et sans prétention qui vous fera très certainement passer un bon moment.
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