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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il y a des vies qui font rêver, d'autres qui sont plus banales, plus tranquilles et il y en a qui illustrent parfaitement l'enfer et cette vie c'est celle d'Antoine.
À 7 ans, ce petit bonhomme est déjà confronté à la violence familiale, il le sera aussi presque inévitablement, à l'école et puis un jour LE drame. Antoine va alors être placé en centre puis en famille d'accueil.
Un sentiment fort d'injustice et de haine bouillonne en lui, et s'il est introverti, on redoute le moment où cette souffrance va s'exprimer ouvertement. Cet Antoine on l'aime malgré tout parce que l'on sait, parce qu'il n'est jamais là où il faut, parce qu'il est bon et qu'on a, tout comme Bertrand celui qui le recueille et Marcel son entraîneur de boxe, envie de l'aider, de le soutenir, de lui redonner ou plutôt de lui donner puisqu'il ne l'a jamais eue, la chance d'être apaisé.
Ce roman noir est extrêmement bien fait, les carnets écrits par Antoine qui alternent tout au long du livre avec l'histoire, montrent que ce petit Antoine s'est laissé envahir ( avait-il le choix ?) par sa souffrance, ses blessures.
Là encore, s'il ne faut pas tomber dans un déterminisme social pur et dur, on se doit de s'interroger sur la façon dont il est devenu ce qu'il est et de fait non pas tout excuser mais repérer les failles très tôt et ne pas se contenter de les colmater. La blessure ne peut plus être soignée même avec de belles rencontres comme celles de Bernard et de Marcel si trop d'injustice s'est cumulée. Je referme ce livre avec un pincement au coeur.
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Vous avez déjà remarqué comme le hasard pouvait régulièrement vous faire enchaîner deux romans aux coïncidences troublantes ?
Des prénoms, des lieux, des thèmes qui sont comme des traits d'union.
A peine avais-je refermé L'accompagnateur de Sebastian Fitzek dans lequel des épouses et mères étaient victimes d'un conjoint pervers et violent que je replongeais dans le même cauchemar, plus d'un demi-siècle auparavant.
A croire qu'il n'y a pas une époque pour rattraper l'autre.
Ni un milieu social.
Ce qui différencie les hommes de ces romans, c'est que là où Fitzek nous faisait rencontrer un mari à la méchanceté et au vice gratuit, Christian Blanchard dresse la psychologie beaucoup plus détaillée d'un ancien agriculteur devenu ouvrier à Dieppe, et qui va se consoler d'avoir raté sa vie professionnelle à grand renfort de pastis.
"Chez Robert l'alcool faisait ressurgir une colère enfouie depuis des années. Les autres étaient les coupables de son mal-être, de ses problèmes."
Vient la première gifle et les premiers regrets.
"Je te promets que je recommencerai pas. Je suis sincère. Je t'aime."
Et puis les coups se multiplient et Robert ne s'excuse même plus auprès de Marie, son épouse. Et c'est la descente aux enfers.
D'autant qu'il est loin d'épargner leur fils unique, chétif et solitaire, prénommé Antoine comme vous l'aurez sûrement deviné.
Agressions verbales, travaux forcés en pleine nuit, coups de ceinture...
Robert est malheureux, alcoolique, et la violence est devenue son seul moyen d'expression, comme si elle faisait de lui un homme.
Il inspire la peur mais certainement pas le respect auquel il aspirerait sous son toit.
Et j'en resterais là parce que Christian Blanchard déconseille lui-même à ses lecteurs de lire une quatrième de couverture effectivement trop bavarde.

Ce roman, c'est la biographie d'Antoine, en partie rédigée au présent sous la forme de carnets écrits dans un hôpital psychiatrique, en alternance avec le roman proprement dit où on le comprend davantage même s'il est avare de mots au quotidien.
Ne pas parler, c'est une forme de carapace.
"Etre transparent, se faire oublier."
"Antoine s'enferme dans sa bulle."
"Jouer la soumission."
Ce jeune garçon, que l'on verra progressivement grandir en particulier dans les années 70-75, qui vit davantage entre les lignes de livres d'aventure que dans la vie réelle.
Il faut dire aussi que toutes les cartes pour avoir une enfance heureuse ne lui ont pas été distribuées à la naissance.
Antoine provoque énormément d'empathie chez le lecteur, d'autant qu'il ne fera que tomber de Charybde en Scylla.

Il y a un peu de Karine Giebel chez Christian Blanchard, sa complice littéraire qui l'avait convaincu de remettre le manuscrit de son roman le plus connu - Iboga - aux éditions Belfond.
Divisée en quatre époques et autant de lieux distincts, c'est surtout dans la seconde partie que j'ai retrouvé toutes les sensations que j'avais eues à la lecture de Glen Affric. Ils sont physiquement aux antipodes l'un de l'autre, intellectuellement également, et pourtant il y a tellement de Léonard chez Antoine.
Ce sont des victimes. Ce sont des proies. Qui ne veulent ou ne peuvent pas se défendre.
Sentiment de malaise et d'injustice, on s'insurge et on voudrait pouvoir intervenir à notre tour en entrant dans le roman et en disant à Antoine qu'il lui faut parler, que la solitude et le mutisme ne sont pas des solutions face aux préjudices subis.
Et à l'instar de Karine Giebel, Christian Blanchard montre à quel point les systèmes judiciaires et carcéraux, les centres de détention, sont souvent totalement inadaptés et brise davantage les êtres déjà abîmés plutôt qu'il ne les répare.
C'est un roman noir, vraiment très noir, mais à l'écriture assez subtile pour éviter toute complaisance. D'autant que l'auteur parvient à nous surprendre en nous offrant par la suite une longue accalmie. Plus besoin d'aider Antoine, d'autres vont pouvoir le faire à notre place et s'attacher à leur tour à ce garçon. L'aider, s'il accepte les mains tendues.
"J'écris une page de bonheur et c'est suffisamment rare pour être souligné."
Enfin, on se souciera de lui et on lui donnera des armes pour que son existence puisse ressembler à celle de n'importe quel autre jeune homme de son âge.
Est-ce que ce sera suffisant ?

Je suis sorti drôlement secoué, à plus d'un titre, de ce livre bouleversant.
Le principal sujet, au fond, c'est la question de la transmission de la violence. Il en sera question au moins en filigrane tout au long des trois-cent pages
"La violence de mon père était-elle héréditaire ?"
Ou du moins la reproduction, même involontaire, du schéma parental. Je doute que la brutalité soit génétiquement transmise.
Tout comme la colère.
Mais cette rage existe pourtant bel et bien chez Antoine, sous-jacente, et il lui faudra la canaliser.
"Cette envie de punir, de voir mourir sous mes coups ceux qui semblaient vouloir me briser, encore ?"
"Il y avait dans ses yeux une rage inconnue qui lui fit peur."
"Au contraire, la colère semblait peu à peu prendre le dessus, de plus en plus forte."
Pourvu qu'il ne fasse pas de grosse bêtise, ne peut-on s'empêcher d'espérer.
Même si sa présence à l'asile, bourré de médicaments, avec le droit d'écrire son histoire une heure par jour avec un crayon pas trop taillé, n'augure rien de très joyeux sur le long terme.

C'était mon premier round avec cet auteur.
Un uppercut.
Christian Blanchard : 1
Antyryia : 0
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Alors que Christian Blanchard a écrit plus de 30 romans, je découvre cet auteur pour la première fois et c'est percutant!
Nous sommes dans les années 70, dans le Nord, dans une ferme; nous y rencontrons Antoine, 7 ans, au début du roman. le père vend ses terres pour aller travailler à l'usine, devient aigri, boit de plus en plus et commence à cogner sa femme et son fils. Puis un jour, c'est le drame. Antoine, 12 ans, veut défendre sa mère et tue son père avec le seul cadeau que celui-ci lui ait jamais fait, un couteau; mais il n'a pu sauver sa mère.
Il va alors se retrouver en centre fermé avec des jeunes délinquants; il est trop jeune, trop doux, trop renfermé, trop soumis pour ne pas être l'objet de brimades et de violences. La haine et la colère face aux injustices dont il est victime. commencent à grandir en lui.
A 13 ans, il quitte le centre pour une famille d'accueil; commence alors une période plus douce avec l'attention et l'amour que lui porte cette famille, son copain Mohamed et son grand amour, Juliette. Il arrive même à canaliser sa violence par la boxe mais cela sera-t-il suffisant pour qu'il échappe à son destin?
C'est le roman de la violence intra-familiale, comment elle saccage une enfance, détruit l'innocence, crée un traumatisme ineffaçable qui rend une construction d'adulte équilibrée presque impossible.
C'est le roman d'une éventuelle hérédité de la violence; Antoine est d'abord soumis car il a trop peur de ressembler à son père; il sent que la fureur bouillonne en lui mais il se bat contre lui-même pour la brider.
C'est le roman de l'injustice qui détruit les êtres.
C'est le roman de l'enfermement : psychique avec la peur de la violence qu'Antoine ressent en lui et physique dans un centre pour délinquants, puis le prison et enfin l'asile psychiatrique.
Le roman alterne l'histoire d'Antoine et la perception de sa propre histoire qu'il écrit dans 5 carnets alors qu'il est interné en hôpital psychiatrique; seule l'écriture l'apaise provisoirement. Ses écrits nous le rendent très proche, on ne peut que ressentir de l'empathie pour cet enfant, puis cet adolescent tellement détruit que même l'amour d'une famille d'accueil et de Juliette ainsi que l'amitié de Mohamed ne pourront sauver de ses démons. Par moment, on a envie de hurler que ça s'arrête.
Ce roman très noir, à l'écriture tranchante, chirurgicale, qui ne nous épargne rien m'a bien secouée mais une fois commencé, je n'ai plus pu le lâcher avec l'espoir vain qu'Antoine sortirait de la spirale de la violence.
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Une histoire réaliste, dure mais touchante.

À la fin des années 60, Antoine est un garçon sensible, chétif, solitaire. Pour éviter les ennuis, à l'école, il comprend vite qu'il lui faut "Être transparent, se faire oublier."

À la maison, sa mère et lui vivent dans la peur. La peur d'un pas trop lourd et hésitant, d'une haleine alcoolisée. Et que pour un rien, tout dérape : il a presque 9 ans quand son père bascule dans l'alcoolisme et la violence.

"Chez Robert, l'alcool faisait ressortir une colère enfouie depuis des années. Les autres étaient les coupables de son mal-être, de ses problèmes."

Des années d'une jeune vie à encaisser les violences paternelles, les humiliations sur lui et sa mère qu'il adore.

Jusqu'à ce que pour tenter, en vain, de sauver sa mère, Antoine commette l'irréparable à coups de couteau. Il a 12 ans.

Un geste qui le conduira dans un centre fermé pour adolescents, où il subira d'autres humiliations, d'autres violences, d'autres injustices. Et personne pour l'aider. Personne pour l'aimer.

Encaisser. Se relever. Survivre.

Et puis une étincelle. Enfin. Une lueur d'espoir dans une bonne famille d'accueil. Un équilibre fragile qui s'installe. L'amitié, et l'amour aussi.
Tout semble possible.

Mais elle est là, la violence. Contenue. À fleur de peau. Tapie dans les tréfonds d'une âme maltraitée, et marquée par l'injustice.
Comment réparer ce garçon déjà tant abîmé ?

Jusqu'au bout, on veut croire qu'Antoine trouvera la résilience. Qu'il sortira de la spirale infernale de la violence.

Une lecture coup de poing, une histoire noire, dure et réaliste qui m'a pas mal secouée.

Je vous le recommande si les lectures difficiles émotionnellement ne vous font pas peur.

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Antoine, fils d'une femme au foyer et d'un père, ex-fermier, travaillant maintenant sur un chantier naval. le père de famille boit, de plus en plus, au point de devenir très violent avec sa femme et son fils. Puis un jour l'horreur se produit et Antoine qui n'a alors que douze ans se voit obligé de tuer son père, sans réussir à sauver sa mère qui est morte sous les coups de son mari.

C'est un livre bouleversant. Je me suis attachée à Antoine, comment faire autrement ? La plume de Christian Blanchard reste pourtant assez distante. Il montre simplement les faits, décrit les actions sans s'appesantir. Et c'est juste ce qu'il fallait faire. Pas plus pas moins.
Antoine est multitraumatisé. Il subit les coups de son père, assiste à des scènes abominables entre ses parents, doit assassiner son père et ce n'est que le début des traumatismes...on le voit survivre, se protéger de tout ça comme il le peut, en s'enfuyant dans son mutisme.
Même si ce livre débute dans les années 70, ce livre est malheureusement d'actualité. Les violences conjugales sont plus que jamais au coeur de l'actualité. On parle beaucoup des femmes battues. Et les enfants dans tout ça ?
Ce livre pose plusieurs réflexions : peut-on se relever des traumatismes de l'enfance ? Est-ce que les enfants sont condamnés à reproduire les schémas de leurs parents ?
Un livre poignant, bouleversant, dur, qui me restera longtemps en mémoire.
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Antoine
☀️☀️☀️☀️☀️

Un coup de coeur pour ce roman noir tragique, difficile de trouver mes mots pour ce roman qui m'a totalement bouleversée.
Que vous dire....que j'ai eu beaucoup d'empathie pour Antoine,un attachement si j'ose...
Pourquoi le sort s'acharne autant sur ce jeune garçon éprouvé au passé si marqué.
Pourquoi lui infliger encore tant de souffrance alors que sa vie pouvait prendre un nouveau départ.
Alors je voudrais demander à l'auteur pourquoi tant d'acharnement,ne pouvait -il pas lui offrir une meilleure vie...je sais que non car son but est ailleurs...
Ne dit-on pas que nous forçons notre destin, Antoine si sûr de lui pour une seule chose,la seule chose qu'il exprimera "il répare les injustices"...
Malheureusement le rôle qu'il s'est choisi va le conduire à un geste fatal plusieurs même, l'isoler de tous de la vie de dehors et de lui-même.
Enfermé dans son mutisme il n'aura comme seul échappatoire d'écrire des bribes d'histoire,de son histoire.

💫 Antoine est en enfant de paysans,une famille en déclin peu argentée le père décide de laisser le travail de la terre pour s'enfermer dans un atelier de construction à Dieppe .
Un travail difficile bien plus qu'il n'y paraît et puis il y a des heures passées avec les collègues au café du coin, là où tout bascule pour lui mais aussi pour le couple et la vie d'Antoine.
Antoine cet enfant chétif, choyé par une mère attentionnée trop à la vue de son mari va découvrir tout le côté sombre de son père,celui de la misère de la violence de toutes les violences dont son père se montre capable.
Un jour,sans réfléchir il commet l'irréparable, début d'une longue descente aux enfers ...
Pourtant il en est certain il répare les injustices...
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J'ai aimé suivre l'histoire d'Antoine J'ai longtemps cru que ça allait être un gros coup de coeur mais j'attendais une fin qui m'aurait clouée sur place, ça n'a pas été le cas même si la fin est bien, je n'ai pas eu la réaction que j'attendais

Quant à l'histoire, elle est prenante, impossible de lâcher le bouquin, c'est noir, c'est dérangeant. Comment un geste donner pour sauver sa vie peut anéantir l'avenir d'un petit garçon. Nous le suivrons de lieu d'enfermements avec tout ce que ça peut comporter de violence, d'humiliations, d'injustices aux placements qui sont normalement faits pour se reconstruire. Comment un évènement peut tout faire basculer ...

Je reviens sur la fin que j'aurais vraiment aimé différente cependant elle reste surprenante et inattendue, je suis ravie d'avoir découvert ce livre
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UN ROMAN NOIR POIGNANT ! COUP DE COeUR ❤️

Antoine a 12 ans lorsqu'il commet un acte qui va bouleverser sa vie à jamais. Lorsqu'il enfonce la lame d'un couteau dans le corps de son père alors que celui-ci s'acharne avec une violence inouïe sur sa mère...
De victime il est devenu bourreau et, entre maison d'arrêt et centre fermé pour mineurs, il encaisse. Sans cesse. Des mains tendues qui veulent l'aider, des mauvaises rencontres. Un ring de boxe, des coups à prendre, et à donner...
Mais comment faire fi de son passé qui a toujours été hanté par la violence?
Qu'à t-il à sauver qui mériterait de se battre pour la vie, lui qui a tout perdu en ce jour tragique de 1972?

Entre roman noir et thriller social, Christian Blanchard nous livre une vraie pépite en nous racontant l'histoire de cet enfant envers qui la vie n'a pas fait de cadeau... C'est un roman extrêmement dur à lire tant certaines scènes sont insoutenables. Mais cette histoire m'a bouleversée, elle m'a pris aux tripes tant elle transpire le vrai. Parce que oui, il y a des enfants sur qui le sort s'acharne....sans cesse.

En parallèle du récit à la troisième personne, on découvre des extraits des carnets d'Antoine. Des scènes racontées de son point de vue, avec son regard d'enfant. Heureusement, il va trouver un moyen de s'évader grâce à la lecture, de se libérer grâce à l'écriture.
Une histoire qui nous fait comprendre à quel point la sauvagerie prend bien souvent sa source dans des enfances brisées. Que nous ne démarrons pas tous sur un pied d'égalité dans la vie...

Que j'ai aimé ce roman si réaliste ! J'ai assisté impuissante à sa descente aux enfers, je suis entrée en empathie avec cet enfant, j'ai eu le coeur brisé, j'ai espéré que des mains tendues l'aident, qu'une rédemption soit possible, malgré tout...

Si vous aimez les romans de Karine Giebel, sachez que l'intensité est similaire. Certains passages m'ont fait penser à Glen Affric...

Bref, un roman que je recommande sans hésiter et un auteur que je relirais bien volontiers !
Alors, tenté.e.s?
Vous avez déjà lu cet auteur? 😇


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J'avais été littéralement scotché par "IBOGA". Et avec "Antoine" Christian Blanchard fait encore mouche avec ce roman sublime et poignant. Antoine mène une vie sans histoire jusqu'à un changement d'orientation de son père qui conduira ce dernier sur la pente de l'alcoolisme. Débuteront des années infernales, empreintes de la violence paternelle et qui mènera la famille à sa perte et Antoine dans un centre fermé. Mais Antoine peut-il se défaire de cette violence, héritage paternel? C'est toute la question de ce roman qui prend aux tripes. Je dois avouer que le personnage d'Antoine est bouleversant de crédibilité et de complexité ; adolescent qui se bat contre cet héritage paternel qu'il redoute plus que tout. Sur sa route il va bien évidemment faire de mauvaises rencontres : Gilles et Gabriel dans le centre ; mais également de magnifiques rencontres qui vont lui ouvrir des perspectives nouvelles : Bertrand, Marcel et Juliette. Il n'y a aucun personnage secondaire, tous trouvant sa place sur le chemin d'Antoine et tous ayant un intérêt. A travers cette vie d'adolescent cabossé, Christian BLANCHARD aborde les thématiques de la violence, l'héritage familial, le système judiciaire des mineurs, la rédemption. Et il fait le tout avec un style tout en simplicité avec une justesse d'expression incroyable. Et que dire de ce final qui vient couronner ce roman qui m'a profondément ému. Et en refermant la dernière page, je me suis tout simplement Ouaouhhhhh !!!! Quelle claque j'ai prise. Alors n'hésitez pas et faite la connaissance d'Antoine, il ne vous laissera pas de marbre.
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Pour moi, Christian Blanchard fait, depuis quelques années partie des auteurs que je suis avec une grande assiduité

En premier lieu sa plume est magistrale.

Il traite des sujets très variés toujours avec une très grande noirceur.

Dans Seul avec la nuit il nous embarque dans le Paris sous terrain, le Paris de la nuit glauque et cruelle.

Dans tu ne seras mon frère, il nous dépeint une fratrie dans laquelle les 2 frères partent dans des directions opposées .. (le bien et le mal) ..

Et dans ce livre, on fait la connaissance de Antoine né dans le fin fond du pays de caux dans ma Normandie natale. Cette enfant va vivre des choses atroces qui vont le pousser à commettre un acte qui va complètement bouleverser sa vie et le rendre différent.

Je me suis attachée au personnage d'Antoine, j'ai eu beaucoup de compassion pour lui jusqu'à la fin.

Je vous conseille ce livre qui est écrit avec beaucoup de maîtrise. J'ai été happée. D'ailleurs j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher
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