AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791095623021
354 pages
(26/11/2015)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Cet ebook est la version INTÉGRALE du roman-série "Le Chant de l'Arbre-Mère".

4éme de couverture:
Lorsque les colons d'Altar, planète excentrée de l'empire dranag, signalent la découverte d'une espèce extra-humaine non répertoriée, le Markus IV et son IA ? Lealbeth® ? sont envoyés sur place.

Pour cette mission, le commandant Suraya Manariva sera épaulé par une équipe aux talents multiples : deux experts en biologie et sciences comport... >Voir plus
Que lire après Le chant de l'Arbre-Mère - IntégraleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Nous voilà repartie pour une plongée dans l'univers de Pascal Bléval. Encore une fois, le résumé plante le décor : nos héros sont en route pour Altar, à la recherche des dranags disparus. Pour ne rien arranger, leur IA, Lealbeth, ne semble pas promptes à leur faciliter la tâche… Nous retrouvons les codes du Space Opera sur un fond d'enquête pour comprendre ce qui est arrivé aux colons.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'intrigue passe très vite sur le voyage en lui-même, se concentrant sur les événements après le débarquement sur Altar. La planète réserve de nombreuses surprises aux protagonistes. Au fil des pages, plusieurs facettes de l'intrigue s'entrecroisent et donnent de la profondeur au récit. Entre maladies, extraterrestres et une IA défectueuse, les habitants du Markus IV ne sont pas au bout de leurs peines. L'action est moins présente que dans le recueil de nouvelles (dont vous trouverez la chronique ici), entrecoupé par les états-d'âmes de l'équipage. Si ce choix aide à la caractérisation et la profondeur psychologique des personnages, certains trouveront peut-être le tout mal dosé.

Et pour cause, c'est un pari risqué que c'est lancé Pascal Bléval, avec sept destins à développer en moins de 360 pages. Pour ceux qui ont lu « le chant de l'arbre-mère : une autre vision », avant de se plonger dans le roman, retrouverons toute l'équipe avec plaisir. À la tête du vaisseau, le commandant Suraya tente de garder le contrôle des événements. Femme de caractère, elle tient son vaisseau d'une main de maître durant les premières pages. Mais très vite, les tempéraments complexes de ses compagnons vont ébranler son autorité. C'est le personnage dont l'on parle le plus tout au long de l'ouvrage. Très vite, on comprend qu'elle a des sentiments pour le sous-lieutenant Lana Jovrain. Et malheureusement, c'est là tout l'intérêt de cette dernière. Mise à part quelques scènes d'actions très bien décrites, son intérêt principal et de semer le trouble dans le coeur de Suraya — et d'autres. En réalité, elle a un aspect proche de « l'objet » que tout le monde convoite, sensation légèrement étouffée par sa force et son efficacité sur le terrain.

Au final, la relation la plus intriguant reste celle que le commandant entretien avec Nathalia Tcherpova. Tantôt froide, tantôt attentionnée, le « docteur ET » est la protagoniste la plus ambiguë. Et cela se perçoit dans l'évolution de son statut vis-à-vis de Suraya. D'un simple respect mutuel, les deux femmes se rapprochent, se confient, se disputent et se conseillent… On ne sait pas sur quel pied danser avec Nathalia, prenant tour à tour le rôle d'une mère, d'une amie et bien plus encore. Cette complexité peut gêner tout comme elle peut fasciner… Elle ne fera pas l'unanimité des lecteurs, mais elle a le mérite de jouer avec leurs méninges !

Le docteur est aussi proche de Grégory Norton, fidèle à lui-même. le vieux séducteur ne manque pas de flatterie – souvent lourde – à l'égard des femmes. S'il peut faire lever les yeux aux ciels, il n'en ai pas moins bien attentionné et reste un personnage agréable, qui s'avère plus pertinent dans la conclusion de l'histoire.

Beaucoup moins complexe, on retrouve le mercenaire Hank Turner. Sa fougue est moins appréciable que dans le recueil et ses remarques misogyne plus marquées. Personne dans l'équipage ne l'apprécie, excepté Vince Chevron qui, pour des raisons incompréhensibles, voit en lui une figure paternelle. Une relation non-réciproque, que le jeune homme vivra avec difficulté. En effet, le spécialiste des minéraux extra-terrestres n'est pas du genre à s'imposer. Très en retrait, le plus jeune du groupe est présenté comme un suiveur. Au vu de sa personnalité, son attachement à Hank – bien que très étrange – offrait des possibilités intéressantes et aurait peut-être dû être plus exploité. Enfin, Vince se démarque par son évolution importante, défendant ses convictions avec plus de poigne allant même jusqu'à la limite du supportable en prenant des décisions irréfléchies.

Et dans ce domaine, il n'est surpassé que par l'intelligence artificielle Lealbeth [R]. À peine arrivée sur Altar, celle qui contrôle le vaisseau montrera des signes de dysfonctionnement, prenant la voix et les attitudes d'une adolescente en pleine crise. Désormais capable de contester les ordres, c'est la vie de tous les protagonistes qu'elle met en danger. Curieusement, ces derniers ne paraissent pas plus s'en inquiéter que ça. Mise à part deux ou trois remarques par-ci par-là, l'attitude de Lealbeth[R] laisse tout le monde indifférent. Ce n'est que plus tard, quand vient le moment des explications, qu'on s'intéresse vraiment à ce problème.

D'ailleurs, ce n'est pas la seule chose dont les personnages se moquent. Certaines morts notamment, marque par leur violence, mais aussi par la facilité avec laquelle les autres passent à autre chose…

Pour cette seconde découverte, c'est à nouveau le travail gigantesque de Pascal Bléval qui ressort. Nous pouvons noter plusieurs références aux nouvelles, alors que celles-ci ont été écrites après le roman. L'auteur maîtrise son univers à la perfection, et ce, malgré sa complexité et sa richesse. Si certains passages manquent d'étoffements et d'explications, le texte est accessible dans l'ensemble. Il y a quelque chose de très « cinématographique » dans les descriptions, une ambiance de film.

Un soin particulier a aussi été apporté à la conclusion de l'histoire. Les réponses sont bien trouvées, et inattendu pour la plupart. Tout le développement autour de la population d'Altar, de l'Arbre-Mère et toutes les solutions qui en découlent est mené avec élégance et finesse. Les dernières pages nous délivrent une fin qui peut diviser le lectorat. Si cela aurait pu être très différent, il semble, au final, que c'est exactement celle qui fallait.

Il s'agit ici d'une histoire pleine de bonnes idées, riche, qui nous plonge dans un univers unique. Une oeuvre qui plaira aux adeptes du genre, et à tous ceux qui se laisseront bercer par le chant de l'Arbre-Mère…
Lien : https://loeildopi.wixsite.co..
Commenter  J’apprécie          00
La couverture est assez jolie. Elle montre le tronc d'une femme au premier plan supportant sur le sommet de son crâne un arbre dont les racines semblent prendre naissance à l'intérieur de son cerveau. Ses mains, elles-mêmes, ressemblent à un réseau racinaire. Au-dessus de cette femme, deux planètes et un vaisseau spatial. Cette couverture permet d'identifier de suite le genre du roman. Les couleurs employées sont chaudes et le rayonnement émis de la tête de la femme renforce cette impression. La typographie utilisée est simple, sans fioritures, et convient à l'ensemble.

Le résumé plante le décor par une présentation claire et concise des enjeux. Des spécialistes doivent retrouver des colons disparus. Toute l'intrigue semble reposer sur les épaules du commandant, sans doute le personnage principal de cette nouvelle aventure. Cela laisse présager des confrontations entre deux factions, une enquête en terrain hostile et survivre. Tout simplement…

L'histoire s'ouvre sur un prologue dans lequel nous nous trouvons sur la planète Dran. le commandant Suraya Manariva et le sous-lieutenante Lana Jovrain reçoivent un pli scellé de la part du ministère de la Défense. le contenu de ce document doit être important puisque les jeunes femmes quittent le réfectoire. Cinquante-neuf jours plus tard, nous voilà en route vers Altar, à la recherche des dranags disparus à bord de la frégate long-courrier Markus IV. Une nouvelle aventure commence…

Des personnages travaillés…
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé les personnages créés par Patrice Bléval, rencontrés dans « le Chant de l'Arbre-mère : une nouvelle vision ». Sept personnages charismatiques et complexes qui ont su me charmer. Encore une fois, les femmes ont la part belle dans cette aventure. Elles ne subissent pas, mais font partie intégrante de l'action générale. La commandante Suraya est celle qui est la plus présente. Autoritaire, forte dans ses actes et ses convictions, elle va néanmoins connaître une période de doute face à ses compagnons ainsi qu'à sa santé déclinante. Pas évident en effet de concilier un équipage composé de caractères parfois en totale opposition, les tracas engendrés par une IA déficiente et sa mission. L'attirance qu'elle porte à Lana Jovrain cause quelques frictions, mais rien de transcendant. J'avoue que ce personnage m'a un peu déçu. Je n'ai pas réussi à l'apprécier autant que dans l'aventure précédente. À ce niveau, j'ai plus apprécié de suivre l'évolution entre Suraya et Nathalia Tcherpova, un personnage ambigu et fascinant.
Certains personnages masculins se détachent plus que d'autres comme Hank Turner. Toujours aussi misogyne, il assène quelques répliques bien senties à son entourage. Notre séducteur de service, Grégory Norton, reste un personnage agréable à suivre (même si parfois, il énerve un peu). Vince Chevron, le géologue, est le seul personnage qui m'aura perturbé dans le sens où son comportement calme et obéissant ne laissait pas imaginer une deuxième personnalité aussi différente.
Mention spéciale à Lealbeth®, l'IA qui commande le vaisseau et qui se retrouve victime d'un gros dysfonctionnement, mettant de ce fait la vie de l'équipage en danger puisqu'elle en vient à contredire les ordres directs du commandant. Même si sur le moment son comportement ne semble pas trop bouleverser l'équipage. Les explications surviendront plus tard.
L'auteur a travaillé ses personnages de telle sorte qu'ils apportent un plus à l'histoire. On ne peut que s'attacher à eux. Pourtant, ils ne seront pas épargnés et un destin funeste fera des ravages en leur sein, mais je vous laisse découvrir cela par vous-même…

Une aventure palpitante…
Dans ce roman, nous partons enquêter aux côtés des héros pour comprendre et découvrir ce qu'il est advenu des colons. de nombreuses révélations et divers rebondissements vont égrener ce récit et vont emmener les personnages dans une quête que l'on n'aurait peut-être pas imaginé. Les scènes d'action se mêlent à des passages plus intimistes dans lesquels les personnages exposent leurs états d'âme. Personnellement, j'aime beaucoup lorsqu'un auteur touche à la psychologie des personnages. Je trouve que cette touche apporte une certaine profondeur au récit, en permettant de comprendre leur manière de se comporter par exemple. L'auteur ne laisse rien au hasard et les aventures des uns et des autres s'entrecroisent pour notre plus grand plaisir. La fin est justifiée et de nombreuses questions trouvent leurs réponses, même si certaines peuvent surprendre.
Cette aventure est servie par une écriture nerveuse, rythmée qui ne laisse pas de place à la monotonie. Les termes scientifiques n'ont pas perturbé ma lecture. Si certains passages peuvent paraître moins étoffés ou plus calmes, je trouve qu'ils servent parfaitement l'intrigue générale. Je ne peux que saluer le travail effectué ici. L'auteur maîtrise son univers et ne commet pas d'erreur. Les décors, les paysages différents (désert, forêt, ville), les us et coutumes des autochtones qu'ils vont découvrir progressivement, les protocoles, tout est décrit avec maestria. Encore une fois, le charme a opéré et je me suis plongée avec délectation dans cette aventure. L'équipage du Markus IV aura fort affaire pour sortir intact de ce périple étonnant. Les descriptions, justement dosées, aident à l'immersion du lecteur dans ce monde. J'ai été embarquée dans ce nouvel opus sans même m'en rendre compte.
Je termine cette chronique par une invitation à lire ce récit qui plaira à tous tant par l'univers dépaysant qu'il offre ainsi que par le périple de ses héros.
Une excellente lecture pour moi. Je vous invite donc à vous laisser prendre au chant de l'Arbre-Mère…
Lien : https://chroniquesdesmondes...
Commenter  J’apprécie          00
Je suis agréablement surprise par ma lecture. Non pas que j'aie spécialement des craintes quant au genre ou à l'histoire, car finalement, la science-fiction fait partie de mon univers, de ce que j'aime lire le plus. de l'imaginaire concret, si vous saisissez le paradoxe. Alors, quand l'occasion de lire ce titre s'est présentée, je n'ai pas hésité. Pourtant, le résumé est intéressant, mais sans m'intriguer outre mesure, et la couverture ne m'attirait pas particulièrement.

Alors, j'ai commencé ma lecture en me demandant si j'allais aimer, et très vite, j'ai été prise dans l'histoire. le style agréable et fluide m'a permis de me plonger dans ce monde intersidéral particulier, où la Terre n'est plus la seule planète abritant la vie, et où les êtres humains voyagent de planète en planète pour les conquérir et obtenir la meilleure place géostratégique.

Bien sûr, ce contexte est basique. Ce qui l'est moins, c'est l'univers qui est mis en place autour des disparus d'Altar, et de ce qu'ils sont devenus. Sans vous spoiler, cette partie est ce que j'ai préféré car les idées développées à ce sujet me parlent et correspondent à une façon de penser tout à fait actuelle. Cela permet clairement à ce roman de science-fiction de se démarquer des autres titres existant dans le genre (et il y en a !).

Suraya, Nathalia et les autres seront mis en grande difficulté dans ce texte, et le rythme poussé ne nous permet pas de poser le livre, car il se passe toujours quelque chose. À la limite, à la fin, je n'avais même pas envie de poser le roman, car je voulais en savoir toujours plus sur l'Arbre-Mère. J'avais l'impression de ne pas être assez rassasiée, en somme.

En bref, voici un titre sympathique que je conseille vraiment à tout fan de SF pour l'originalité des idées développées autour de l'Arbre-Mère. Les non-initiés s'y retrouveront aussi, toutefois, car le style simple et le rythme soutenu permettent à chacun de se plonger dans ce récit.
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
Commenter  J’apprécie          10
Le commandant Manariva et son équipage, à bord du vaisseau Markus IV, se rendent sur la planète Altar. Les colons de la planète après avoir annoncé qu'ils avaient fait la découverte d'une espèce extra-humaine qui ont complètement disparu. le commandant Manariva va tout faire pour trouver les raisons de la disparition des colons, mais elle va aussi devoir tout faire pour sauver son équipage.À la découverte de ce roman, j'étais très intrigué, j'aime beaucoup les romans de science-fiction, mais des fois lorsque l'on nous présente un roman avec cette désignation on est loin d'être réellement dans de la vraie sf. Avec ce roman, on est vraiment dans un vrai roman de science-fiction, dès les premières pages, j'ai été happée, complètement plongée dans l'histoire. L'univers créé est vraiment très bon, c'est bien simple, les descriptions m'ont donné l'impression que j'étais sur Altar ou dans le vaisseau. Une fois commencé ma lecture, il m'a été impossible de lâcher mon livre, le rythme que l'auteur a donné à son histoire, l'écriture fluide, aucun temps mort. Merci Pascal Bléval pour m'avoir permis de découvrir cette aventure, je me suis totalement évadé en vous lisant. Coup de coeur pour la couverture.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
Commenter  J’apprécie          00
...

Je ne m'attendais pas du tout à ce final, l'histoire n'est pas rose, le happy end n'en est pas forcément un vu tout ce qu'il se passe dans ce roman, mais c'est ce qui rend ce roman de science-fiction beaucoup plus crédible…
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— En gros, résuma-t-elle, il est impossible de savoir ce qui nous attend, en bas. En trois semaines, il peut s’être produit n’importe quoi.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : science-fictionVoir plus

Autres livres de Pascal Bléval (1) Voir plus

Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4887 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}