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sur 149 notes
Le groupe, CE groupe est un atelier d'écriture entre dix élèves de terminales et deux professeurs. Pendant une heure, chaque semaine, ils vont se réunir pour écrire, laisser leur imaginaire prendre le dessus et leur faire dire ce qu'ils ont sur le coeur, faire partager leur univers, leur perception des choses et parfois leurs aprioris.
Et les deux professeurs ne sont pas là comme juge, ils participent au même titres que ces dix lycéens. Il n'y a pas de jugement de leur part, juste du partage.

Je n'ai jamais été déçu par une livre de J-P Blondel, et celui ne déroge par à la règle. Il est même un coup de coeur pour moi avec cette histoire, enfin plutôt ces histoires, qui m'ont happé.
Un beau moment de lecture.
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Un roman (?) pour les adolescents (mais pas que) par des adolescents (mais pas que).
Roussel/Blondel se laisse convaincre par une collègue de mettre en place un atelier d'écriture dans le lycée où ils enseignent. 10 élèves de terminale répondent présents.
Ce sont les textes écrits sous les contraintes des exercices que ce livre nous offre. Mais aussi le ressenti des participants, pendant une séance ou après.
Cela en fait une oeuvre très originale et captivante. On suit avec curiosité et attention les paroles de Léo, François, Nina, Marion, Emeline, Maxime et Boris. 7/12. Car tous les participants n'ont pas souhaité intégrer ce projet de livre. le portrait de chacun est dressé par lui-même et par les autres. On les voit évoluer, progresser, s'affirmer, se définir. En acceptant les contraintes, en se les appropriant, en les transgressant, en les ignorant. La personnalité s'affirme par l'écriture, ils mûrissent, jeunes comme adultes.
Quelle est la part de vrai? Quelle est la part de fiction? Je l'ignore. Mais c'est beau à lire.
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On est au coeur d'un atelier d'écriture au sein d'un lycée, dans ce groupe chacun se révèle par ses écrits pour améliorer l'ordinaire et travailler son imaginaire. C'est bien écrit, malgré quelques longueurs. J'ai aimé cet exercice de style.
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Au début je n'y croyais pas trop à ce groupe de lycéens en ateliers d'écriture. Si j'aime bien le côté mise en abîme, je craignais le dispositif narratif un peu forcé. Quelle erreur ! Avec une belle économie de moyens (le texte est court), Jean-Philippe Blondel réussit superbement à faire vivre une petite communauté sous nos yeux (et parfois nos larmes) d'adolescents extraordinairement vivants car "en devenir". Les doutes, les angoisses, le sentiment écrasant "de ne pas en être", de se dire qu'on ne va pas y arriver est finement retranscrit. Une vraie réussite !
Au tout début les textes traduisants le dialogue intérieur des personnages (pas leurs textes à eux à l'intérieur du texte principal, vous suivez ?) sont un peu "écrits" et on se dit qu'un ado ne l'aurait pas forcément dit comme cela, mais cela reste marginal.
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Je rentre dans le clan des lecteurs charmés par cet ouvrage. Déjà, je suis une inconditionnelle de la maison d'éditions. En effet, à chaque "descente" en biblio, je tente de trouver ces courts romans ados et c'est donc avec surprise que j'en trouve enfin dans ma biblio communale ! Je me jette sur ce roman avec un grand coeur donné par ma biblio. Aussitôt commencé, j'ai une terrible envie de suivre notre groupe d'écrivains mener à bien leur atelier. Chacun a sa manière de transcrire ses sentiments que cela soit par des récits imaginés comme réels. S'immerger dans leurs styles et leurs vies n'était pas du tout du voyeurisme, le style des textes était percutant et touchant. Excellente surprise qui m'a conquise du début jusqu'à la fin !
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"Je ne pourrais pas dire si le texte était bon ou pas (...) mais j'étais pris dedans" : je ne sais pas si Jean-Philippe Blondel fait preuve de lucidité ou pratique l'art de la mise en abyme, mais il me retire les mots de la bouche ! J'ai en effet souvent ce sentiment quand je lis ses livres, de n'y trouver rien de vraiment captivant et pourtant l'envie de lire jusqu'au bout. C'est comme s'il écrivait pour lui sans se soucier de la réception de son texte. J'ai d'ailleurs trouvé que ce roman avait de vagues échos autobiographiques (Roussel ressemble fort à Blondel).

Cette histoire, c'est avant tout celle d'adolescents dont les relations vont évoluer grâce à l'écriture. Chacun arrive avec des a priori sur les autres ou tout au moins en les ayant "fichés" (l'intello, la contestataire, l'introverti, la grande gueule, etc.) Cet atelier, qui les "soumet aux règles du groupe : rédiger des textes en un temps limité en suivant une consigne et en se pliant à des contraintes", les amène progressivement à se libérer de leurs idées reçus sur les autres... et sur eux-mêmes. Car "plus on écrit, moins on a peur de cette façon de s'exprimer", plus on se dévoile : "J'en ai tellement assez d'être moi, parfois", avoue Maxime. le jeu vaut aussi pour les deux enseignants, pour qui l'atelier représente également "une mise en danger" : "les adultes se mêlent à nous", réalisant les exercices d'écriture dans des conditions identiques, créant ainsi des liens avec les élèves. Ce qui se déroule dans cette salle chaque semaine relève d'un travail sur soi qui rend vulnérable, mais qui reste au sein du groupe. Ces "intimités dévoilées" - vraies ou fausses - racontées dans les histoires, en disent long sur leur auteur. Se laissant aller à des "vagues d'émotion", "on s'observe, on se comprend". Tandis que les adultes retrouvent leur jeunesse ("Je laisse derrière moi la peau de ma mue adolescente", "Moi. Au même âge. Une identification."), les jeunes mûrissent, se projettent dans l'avenir.
Pour autant les relations restent trop superficielles pour que le lecteur adhère aux personnalités en présence. le groupe reste un groupe jusqu'au bout, sans que l'on identifie vraiment l'un ou l'autre de ses membres, et l'on ne s'attache à personne. Il faut dire qu'on ne sait jamais vraiment dans les récits (c'est un roman à plusieurs voix) si le narrateur se livre ou affabule... Dès lors, comment cerner les individus ?

La réflexion qui m'a semblé la plus intéressante est celle autour de l'écriture et des différentes façons de l'appréhender : il y a ceux qui créent de toutes pièces, et ceux qui au contraire "reste moi et je deviens un personnage". Il y a les rois de la circonvolution (par peur de se livrer ?), ceux qui cherchent à "s'extraire" du quotidien, de la réalité. Ceux qui assument, et ceux qui refusent de se lire à voix haute (qui doutent ?). Dans tous les cas, "c'est à ça que sert l'écriture. A trouver ses frères d'armes". Mais une fois encore, ces réflexions ne sont qu'évoquées dans le roman, et on reste un peu sur sa faim. Les amateurs (comme moi) auront envie de réaliser eux aussi les exercices donnés, mais "les consignes d'une simplicité douteuse" ne sont guère stimulantes. Si le but de l'auteur, comme celui de l'enseignant meneur, était de "passer le flambeau", il faudrait y mettre davantage de motivation, de passion, de vie.
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
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C'est la prof de philo qui a eu l'idée : un atelier d'écriture au sein du lycée encadré par son collègue Mr Roussel, qui a la double casquette d'enseignant et d'écrivain. Sur la base du volontariat, une heure par semaine pendant six mois. Résultat, dix élèves de terminale et deux adultes pour se plier à divers exercices où chacun va pouvoir mettre à l'oeuvre son imaginaire. Les consignes sont précises, les contraintes plus ou moins légères, les règles clairement définies : pas de jugement, pas de critiques négatives ni de conseils. Après une légitime hésitation, voire une certaine appréhension, chacun se lance, se livre, et les barrières tombent, révélant des personnalités aussi riches que complexes, loin des apparences derrière lesquelles on se cache dans la vie de tous les jours.

Ils sont touchants ces lycéens. Et loin de toute caricature. L'atelier d'écriture va engendrer une émotion non feinte, une plongée dans leur intimité, dans le tumulte d'une adolescence où l'on ne cesse de se poser des questions, tant sur le présent que sur l'avenir. Ils sont si différents les uns des autres et en même temps tellement à l'écoute les uns des autres. L'acte d'écrire devient un lien solide qui les unis, il sonne comme une révélation permettant de livrer des secrets, de confier des sentiments jamais partagés, sans retenu mais avec dignité.

Un roman jeunesse qui dit le pouvoir de l'écriture, la force de cette mise à nu qui pousse à se dévoiler sans tricher. L'ensemble est maîtrisé de bout en bout, j'ai aimé cette conclusion abrupte, limite frustrante, qui correspond parfaitement à ce que peut être la fin d'une telle aventure. Une fois encore, Jean-Philippe Blondel sonne juste, terriblement juste. Un de ses meilleurs textes, dans une bibliographie qui, de toute façon, ne souffrait déjà d'aucune fausse note. C'est suffisamment rare pour être souligné.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Le ton est juste, réaliste. On explore l'écriture par un autre chemin que celui du cours. Dans cette bulle, on se frotte à ses propres limites et on se découvre autrement. On peut s'égarer, tâtonner, expérimenter ce que chaque grand écrivain à un jour ressenti.
L'atelier d'écriture est une expérience unique que Blondel retranscrit avec la sensibilité et l'humanité qui le caractérisent ! Un beau texte.
Lien : https://www.facebook.com/unl..
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Un livre qui m'a beaucoup plu comme lectrice et comme participante et animatrice d'atelier d'écriture. Deux professeurs décident de créer un atelier d'écriture dans leur lycée et une dizaine de lycéens s'y inscrivent. Les consignes vont leur permettre de se révéler à eux-mêmes et aux autres, de progresser ensemble… Pour ceux qui ont envie de voir ce qu'il se passe dans un atelier d'écriture: expression personnelle sous couvert de fiction, liens qui se créent entre les participants, maître dépassé par l'élève bien souvent… tous à égalité, tous écrivains, tous êtres humains qui partagent autour d'une table leur écriture, leur imaginaire, leurs expériences…
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Il n'y a pas un narrateur dans ce roman, mais 12 : la professeure de philosophie, à l'initiative de l'atelier, les 10 élèves de terminales volontaires, et le professeur-écrivain, qui va animer l'atelier d'écriture. L'occasion pour chacun d'entre eux de poser ses sentiments sur une feuille, d'exprimer ses pensées les plus profondes.
J.P. Blondel réussit encore une fois à nous proposer un roman qui ne ressemble à rien d'autre. D'abord dubitative en lisant le prologue, je me suis laissée entrainer dans les pensées secrètes, les envies, les retenues de ces douze personnages. Je ne suis pas aussi affirmative que certaines autres critiques quant à la véracité de l'histoire (Blondel et Roussel qui ne feraient qu'un), mais ce n'est pas grave, on y croit quand même. Peut-être ce livre va-t-il déclencher des envies d'écrire chez ses lecteurs ?!?!
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