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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hommage tout en nuance et en poésie d'une femme dont les écrits ont marqué profondément des générations d'américains Les amateurs de littérature anglo-saxonne auront forcément croisé au cours de leurs lectures le nom d' Emily Dickinson, régulièrement citée, et reconnue comme auteur de référence au sein de la littérature américaine.
Ce succès surviendra après sa mort, et seulement une douzaine de poèmes furent publiés de son vivant. Il faut dire que , non seulement le style de ses productions bouleversaient les standards de l'époque (et comment une femme pourrait-elle prétendre bousculer les traditions) , mais de plus elle mena une vie de recluse, que Christian Bobin essaie dans La Dame blanche de nous restituer.

Le personnage est intriguant : animée d'une vie intérieure extrêmement riche, qu'elle exorcise par son écriture, elle a peu de contacts avec ses contemporains, si ce n'est sa famille. Entre tâches ménagères et écriture, la jeune femme vêtue de blanc hante la demeure familiale, dans un confinement de plus en plus intense. La biographie est lacunaire, mais tout l'intérêt du récit réside dans la rencontre entre deux âmes poétiques. La poésie nimbe chaque phrase, dont se dégage une grande douceur.

Les citations abondent et illustrent le texte suscitant l'envie d'aller plus loin dans la découverte de la poétesse.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Après une impression un peu mitigée suite à ma lecture d'Une petite robe de fête de Christian Bobin, je me suis malgré tout empressé de lire La dame blanche du même auteur.

A travers cette évocation de la vie de la poétesse américaine Emily Dickinson, en effet, il est plus question ici d'évocation que de biographie, Christian Bobin parvient à nous transporter et à nous donner envie d'en découvrir davantage sur elle et sur son oeuvre. Ce n'est sans doute pas un hasard si après avoir fini cette lecture, je suis allé chercher d'autres informations sur Emily Dickinson et si je me suis surpris à avoir envie de découvrir sa poésie alors que je n'en suis pas particulièrement amateur en général.

La plume de l'auteur à travers son lyrisme habituel crée une atmosphère propice à la rêverie, à l'imaginaire. Emily Dickinson m'est apparue comme une créature un peu éthérée, vêtue de sa longue robe blanche, glissant sur le sol, touchant à peine terre telle une apparition, un spectre plein de bonté, de tendresse et de bienveillance envers son prochain. Elle semble portée, habitée par une sorte de folie douce. le terme de folie douce est peut-être un peu fort mais me semble tout à fait adapté aux impressions qui se dégage de ce texte.

En conclusion, si vous avez envie de passer un moment à part fait de douceur, de poésie et de vous laisser baigner dans une certaine forme de magie, partez à la découverte de ces quelques petits moments de la vie de la grande Emily…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Monsieur Christian Bobin vous restez un de mes "chouchous" en tant qu'écrivain mais je dois dire que ce livre ci m'a beaucoup moins inspiré.

Emily petite fille contemplative qui deviendra une ascète et une amante de la beauté et en cela rejoindra comme le dit l'auteur : Rimbaud.

La dame blanche fait voeu de solitude et se consacre exclusivement à la poésie et aux fleurs.
Sa vie devant l'éternel sera mystique.

J'ai mis énormément de signets dans ces pages, mais je me suis peu sentie investi dans cette histoire.

Trop de mysticisme sans doute.

" La vie ne serait rien sans la contemplation".
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Bien entendu, jusqu’ici je n’avais jamais entendu d’Emily Dickinson. Par contre, je connaissais déjà Christian Bobin, que je considère comme l’une de nos belles plumes contemporaines. En particulier, j’avais adoré "Le très bas", consacré à François d’Assise.
Emily Dickinson (1830-1886) est reconnue maintenant comme une poétesse majeure aux Etats-Unis. Mais elle était pratiquement inconnue de son vivant. Après sa mort, son œuvre a été découverte par sa sœur puis publiée. Selon Wikipedia, Emily était considérée comme une excentrique; on la connaissait pour son penchant pour les vêtements blancs et pour sa répugnance à recevoir des visiteurs, voire plus tard à sortir de sa chambre. Je ne suis pas du tout surpris que cet esprit original, discret, profond, ait attiré l’intérêt de notre auteur.
Celui-ci dresse un fin portrait d’Emily, avec toutes ses particularités, et nous donne un récit (peut-être romancé ?) de son obscure mais étonnante existence. Ce personnage est remarquable, mais il apparait quand même comme moins fascinant que François d’Assise. De plus, j’aurais bien aimé que le livre soit parsemé de nombreux poèmes, ce qui aurait rapproché de l’esprit d’Emily - mais ce qui n’est pas le cas.
A mon avis, l’intérêt de ce court roman réside surtout dans l’écriture si particulière de C. Bobin: poétique, surprenante, alternativement "terrestre" et "céleste". Je me sens comme bercé par ces épisodes, ces aphorismes, ces images, qui se succèdent avec légèreté. C’est souvent très beau, au point que j’abdique de mon esprit critique et que j’oublie de rechercher une logique dans le récit. Dans "La dame blanche", il me semble que c’est bien la forme qui l’emporte sur le fond: peut-être trop nettement ?
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Christian Bobin évoque la poétesse Emily Dickinson, avec délicatesse, finesse et poésie évidement. C'est un livre magnifique de simplicité. Emily Dickison est contemporaine de Rimbaud. C'est une enfant solitaire, elle est un ange. Elle écrit pour elle des poèmes, recueillement, la bible est
"sa cinquième fenêtre". Elle fait remarquablement le pain de seigle. C'est une jeune fille d'une grande sensibilité à fleur de peau. Une belle découverte ce livre ,Christian Bobin rend un très bel hommage à Emily Dickinson. Je trouve un lien ( à tord ou à raison) entre Émily Dickson et le réalisateur Igmar Bergman. Sûrement au fait que Bergman était un réalisateur qui savait filmer l'âme des acteurs. Pour Émily Dickson , l'âme est importante, elle tient une grande place dans sa poésie.
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Christian Bobin nous invite dans l'intimité d'Emily Dickinson.
Ce portrait délicat et élégant montre comment Emily, sans quitter sa chambre, a su atteindre l'universel et l'absolu. Il montre aussi combien les vies simples et dépouillées peuvent être belles.
Un livre lumineux qui rappelle qu'avant d'être une oeuvre littéraire, la poésie est une disponibilité de l'âme, une ouverture à la vie et ses merveilles.
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« La Dame Blanche », biographie subjective, est un livre lumineux à travers lequel Christian Bobin trace un portrait d'Emily Dickinson. Cette poétesse fondatrice de la poésie américaine vécut en recluse au sein de sa maison familiale, et consacra sa vie au jardinage, au piano et à la poésie, ne sortant jamais de l'enceinte de son jardin. Aucun des textes qu'elle écrivit ne fut publié de son vivant, comme si cette amoureuse de la beauté avait cherché à se faire oublier, transcendée par ce que son âme touchait de la vie. Entre l'écrivain et son modèle, tous deux solitaires, un lien fort et intime s'installe et le texte plein de passion brosse par petites touches pleines de grâce la vie si simple d'Emily, cette « sainte du banale ». La plume de l'écrivain, sensible et aérienne, tente de comprendre avec une grâce intuitive l'isolement et la douceur d'une femme qui était « si ardemment présente à elle-même », qui affrontait par la beauté de ses poèmes le rien, le banal et la solitude, pour arracher le « bandeau que la vie met sur les yeux des vivants » . « La Dame Blanche », en capturant l'éphémère de la vie d'Emily Dickinson, est un véritable hymne contemporain à la poésie, que seul un écrivain comme Christian Bobin pouvait écrire.
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Un poète rend hommage à un autre....
Christian Bobin par sa prose poétique, mais plus dynamique me semble-t-il que dans ses autres livres, nous raconter l'âme, la vie d'Emily Dickinson. Ce n'est pas une autobiographie, ce n'est pas une chronologie, mais cela rend hommage au talent pas forcément reconnue de son vivant, contrairement à sa singularité et à ses compétences domestiques et jardinières, de celle qui fut un grande poétesse américaine, très prolifique.
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Dans la Dame Blanche, Bobin raconte à sa manière, délicate et ponctuée de détails, la vie étrange de la grande Emily Dickinson. Topographie et relations de famille, présences et comportements : les détails éclairent le génie alors méconnu de cette grande poétesse, dont la vie simple menait au recueillement de l'intime. Avant de relire les poémes d'Emily...
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Une évocation tout en légèreté, en douceur, de la grande poétesse Emily Dickinson. Un texte lumineux, cristallin, poétique.
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