Comment rendre hommage à ce grand auteur qui vient de mourir, si ce n'est en lisant un de ses chef d'oeuvre ?
Texte beau, riche, poétique bien sûr. La.vie de François d'Assise comme un poème qui fait réfléchir aussi sur la sienne, sur son sens.
Ce texte se lit comme on sirote peu à peu un liquide savoureux et chaud, qui vient réchauffer l'âme. Avec cette impression de légèreté, qui me dit que même si mon esprit n'a peut être pas saisi toute la beauté du sens, mon coeur lui s'en est occupé.
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Ce livre, que je trouve absolument magnifique, et qui de manière totalement inattendue, a eu un succès phénoménal, alors qu'on y parle de choses catholiques, et c'est pas vraiment ce qui est très en vogue dans la société française. Ce succès, serait peut-être dû a l'honnêteté, d'un écrivain, qui cherchait a parler "vraiment" de quelque chose qui était pour lui essentiel. quand on parle vraiment on arrive à toucher le coeur des gens. enfin, Ce que je trouve bien, et assez heureux , c'est qu'on ne peut jamais prédire le sort d'un livre.
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Récit poétique de la vie de Saint François d'Assise à la recherche du "Très bas" c'est-à-dire du Dieu du peuple, du Jésus aimant et non du "Très-Haut" revendiqué par les couches supérieures de la population.
Enfance aisée, renoncement aux richesses, quête d'amour, rencontre avec Sainte-Claire, relation aux animaux.
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Lu avec recueillement et gardé précieusement en mémoire
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Bobin revient sur la vie de Saint François d'assise qui, dans ses propos désirant revenir au plus pur de la religion, c'est à dire au sens même de l'amour, n'est plus vraiment François, fils d'un marchand, mais Jean, fils d'une mère, c'est à dire fils du vent, car Dieu est le vent, légèreté. Il parle plus d'un savoir vivre plutôt que de religion. Et il dit des choses crues, vraies, d'une telle vérité qu'elle apparaît d'une pureté parfois incompréhensible, qui pénètre plus qu'elle n'est lue- comme si Bobin parvenait à reproduire ce qu'il décrit du chant, une mélodie qui ne dit rien mais envoûte pour livrer la parole, la vérité.
Pourtant, je ne suis pas sûre d'avoir aimé le livre. Je suis restée très détachée, cherchant à comprendre chaque phrase qui semblait loufoque, dérangée… insensée. Mais, il y a du sens, on le ressent. Et c'est quelque chose de très frustrant de ne pas saisir l'essentiel tout en ayant saisi quelque chose, mais on ne sait pas vraiment quoi. On se sent presque bête, et pourtant “épuré”. Comme si on avait trouvé la vie elle-même, mais elle est bizarrement loin de nous.
C'est aussi un roman qui paraît vieilli de milliers d'années, parce qu'il parle du 13eme siècle, mais aussi parce que le sujet même du livre est perçu presque de l'ancien temps - même si le lien avec le 20eme siècle est fait, et divinement réussi. Et je ne dis pas que l'écriture est vieille: elle est poétique et du 20ème!
La vérité est pourtant universelle et intemporelle; alors pourquoi je n'arrive pas à la saisir? Je suis frustrée mais j'ai envie de plus, je vais continuer à découvrir l'auteur, chercher ce qu'il sait, ce qu'il essaie de nous transmettre, afin qu'enfin j'arrive à saisir dans le creux de ma paume comme ces enfants dont il parle: ils "tiennent Dieu dans le creux de leurs mains ouvertes". Si tant est que cette vérité puisse être tenue- j'ai bien l'impression que non...
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