L'histoire ? Je dirai qu'il n'y en a pas vraiment. C'est ma période Bobin et il peut m'emmener où il veut. Je me laisse mener au gré de ses envies. Musique, livres, nature. Bobin est à l'image d'un chocolatier : on y entre on prend et on déguste à gauche, à droite. On passe de l'âpreté à la douceur, du fondant au croquant. Un délice ! Je finirai sur la dernière question posée chez Gallimard. Je cite :
Ne pourrait-on, pour vous qui refusez tous les genres, inventer un genre qui serait le «bréviaire émerveillé» ?
Christian Bobin — Disons que, de livre en livre, j'essaie d'aménager ce qu'on appelle un jardin de curé. Vous savez : une explosion silencieuse de roses, de pivoines et de lis, sans oublier les nécessaires herbes folles qui attrapent si joliment l'éphémère lumière du jour.