L'homme-joie

Après La plus que vive, je n'ai pas trouvé autant de saveur à L'homme Joie malgré toute la poésie qui le compose et le ressenti si juste de la déchirure, de la longue noyade dans des eaux si profondes qui accompagne les vivants lors de la perte d'un être cher.

Celà ne m'empêchera pas de chercher à découvrir tout le reste de sa production.

Je comprends pourquoi on peut aimer : Un regard singulier et poétique sur le monde. Une attention délicate aux minuscules traces qui élèvent. Comme un cadeau offert à n'importe qui, la possibilité d'enchanter le quotidien par son seul regard singulier. Je ne me livrerai donc pas à une entreprise de détestation, par respect (pour une fois pourriez-vous me dire…) pour ce qu'y trouvent d'autres lecteurs subjugués. Je dirais simplement qu'aussi légère qu'elle puisse paraître, j'ai encore trouvé outrancière l'injonction interprétative, que je n'ai pas compris, pas aimé les valeurs qui sous-tendaient cette lecture du monde, que je préfère la poésie de Jaccottet.

Comme toujours avec Christian Bobin, les portraits des êtres aimés se succèdent et se répondent, rencontrent des figures emblématiques de la culture et des instants de poésie.
L'écriture est, comme toujours, aérienne et les pensées, de vrais moments de douceur. Je ne saurai que vous conseiller, une fois encore, la lecture de ce poète des temps modernes, qui, en nous prodiguant douceur et légèreté même dans les sujets les plus graves, nous convainc de l'importance de la parole, de l'écriture et de la contemplation.
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Un livre entre poésie et prose , sous formes de chapitres très courts, où l' auteur évoque ces petits plaisirs, propre à chacun, qui forment les merveilles de la vie. Très bien écrit, il m'est arrivé de relire les phrases qui m'ont touchées, afin d'en ressentir encore une fois la saveur. Pourtant, certains chapitres m'ont moins plus.

Livre que j'ai acheté à l'aveugle parce que j'aime Christian Bobin et que la 4ème de couverture était plutôt... évasive. Si j'avais su qu'il s'agissait là d'un recueil de pensées sur le deuil, teinté de religion et de spiritualité, je l'aurais, à coup sûr, laissé sur le rayonnage de la librairie. Ça aurait été dommage de passer à côté de la plume poétique de Monsieur Bobin. Je pense que je le relirai, à d'autres moments de ma vie.

Ayant lu "Ressusciter" la veille, totalement emportée, bouleversée par la pureté de cette prose, j'espérais retrouver cette même intensité dans l'homme-joie.
J'étais près de l'astre brûlant...et je me suis retrouvée au pied de l'arbre, tout étourdie et désappointée.

Je n'ai pas réussi à entrer dans ce livre...les images ne me parlaient plus...pourquoi ? peut-être trop de portraits différents, trop étrangers, trop différents les uns des autres... je ne sais l'expliquer.

Quinze petits récits entrecoupés de passages manuscrits.
Impressions, pensées, réflexions sur la vie, la mort, les fleurs, les hommes. Sujets chers à Bobin, emprunts de spiritualité, de contemplation.
Je suis un peu frustré par le coté morcelé de ce recueil, j'aurais préféré un livre qui va plus au fond des choses au lieu de nous donner des échantillons de ce qu'il aurait pu être.
Je n'arrive pas à savoir si les passages « écrits à la main » sont de l'écriture de l'auteur ou simplement un argument de vente décidé par l'éditeur. Ces passages sont des phrases entre deux récits, et ils font ressembler ce livre à un objet commercial, c'est dommage.
Sinon l'écriture reste fidèle à celle de Bobin et certains passages sur les morts et le paradis m'ont touché.

Malgré la poésie magnifique de l'auteur, j'ai eu énormément de peine à entrer dans ses courts récits. J'ai trouvé que certaines phrases étaient absolument sublimes mais l'ensemble m'a décontenancé et peu plu.