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Au sein de ce cortège d'éloges, mon avis est bien faible et minoritaire. Cependant, je ne peux que constater l'inanité du propos de Sergueï Bonal, alias quelque chose d'autre.

De quoi est-il question? de sévices sur enfants. Et le sujet est grave. Suffisamment grave pour justifier 5 étoiles? Non, pas même 4, pas même 3. Il ne suffit pas de parler d'Auschwitz ou de viols d'enfants pour récupérer des étoiles en pagaille. Il faut aussi écrire dans un français correct, quelque chose de cohérent, de structuré, dépourvu de clichés...

Et de ce point de vue, on est loin du compte, en ce qui me concerne.

L'auteur dresse un portrait de la Russie d'aujourd'hui peu convaincant. Je ne prétends pas que je connais mieux la Russie que l'auteur. Je ne prétends pas non plus que "sa" Russie est fausse... Je constate qu'il n'arrive pas à nous la rendre concrète. Quelques § sur la déliquescence de l'Empire ne suffisent pas. C'est falot, pâle, factice. Pas la réalité, mais le rendu de celle-ci.

Ajoutons encore que l'auteur nous montre et nous dit les choses. On m'a toujours appris lors, d'ateliers d'écriture, qu'il fallait "donner à voir" et "faire comprendre" au lecteur les choses. Dire qu'un homme est heureux ou nous montrer les sources de son bonheur, ce sont deux choses différentes. La première option est empruntée par l'auteur. La seconde est la "bonne" voie. En tout cas, c'est la voie (et la voix) qui me parle.

Je pense que l'auteur tient un sujet correct à défaut d'être original. Un enfant violé dans un orphelinat décide (pourquoi, on ne le saura réellement jamais) de se venger sur ses camarades en les écorchant, en les dépiautant. Soit. L'auteur le fait en 230 pages ou quasi. C'est trop court. Cela ne lui permet pas de développer, de faire monter le suspense, de crédibiliser les personnages, de perdre le lecteur dans les affres des fausses pistes... Carrisi, Grangé, Adler-Olsen, Nesbo... sur le même sujet font entre 404 et 750 pages... C'est dire que Sergueï Bonal a de la marge, qu'il n'exploite pas. le résultat s'en ressent. Notamment, mais pas seulement, dans la consistance des personnages, dans leur épaisseur, dans leur chair, dans les rouages même de leurs comportements.

On a des incohérences, des inconsistences, des approximations, des erreurs de timing, des raccourcis malheureux... La psychologie des personnages principaux est bancale. Un coup l'auteur présente une facette du flic ripoux, et sur la page suivante il dit le contraire. Et se contredit 2 ou 3 pages après, pour rectifier le tir quelques pages plus loin et ainsi de suite... Que dire encore des raccourcis... des ellipses bien pratiques... des déductions complètement bidon... C'est consternant. Et faut-il mentionner les dialogues factices, absolument peu crédibles? Une psychologue pratiquant l'hypnose ne dit pas de but en blanc qu'elle est consultante pour la police. Un flic de Moscou qui cite Audiard dans le texte... Ce ne sont que 2 exemples parmi tant d'autres. Je rigole doucement. En fait non, je ne rigole plus. J'ai mal.

J'ai d'autant plus mal qu'avec les quelques idées de base de l'auteur, il y avait matière à produire un roman correct. Pas génial mais correct. Et au final, on a une sorte de "truc", rempli de clichés, de lieux communs, de choses lues et digérées moult fois... A part quelques scènes de l'orphelinat, tout est à jeter à mon avis.

J'arrête là, car j'en ai plus que marre des romans publiés à compte d'auteur. Qu'un apprenti écrivain veuille se faire publier, je trouve cela normal. J'applaudis, même. Bravo à toutes les personnes qui vont au bout de leur passion et peuvent tenir dans leurs mains le produit de leurs "petites cellules grises" comme dit Poirot. Et à ce titre, Sergueï Bonal doit être félicité. Mais qu'un éditeur ne fasse pas son travail d'édition, pour d'évidentes raisons financières... je trouve cela plus limite. Et la relecture critique, foutrebleu, ou même simplement la correction de l'orthographe, de la syntaxe ou de la grammaire? C'est une mission essentielle de l'éditeur. Mais cet éditeur semble plus pressé d'engranger des liards, que de produire une oeuvre digne de ce nom. Cet éditeur aurait pu se pencher sur les profils psychologiques, sur l'enchaînement des événements, sur les rouages et les motivations du tueur... Je suppose que l'éditeur a préféré se concentrer sur d'autres "valeurs". Quel gâchis...
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Pour marquer le mois d'Octobre quoi de mieux qu'un bon polar, du sang, un ou deux cadavres et une affaire sordide ? Je vous invite à découvrir le Chant du Baïkal de Sergueï Bonal.

Avant même de commencer, j'étais assez curieuse de lire un roman dont l'intrigue prend place en Russie, ce qui est plutôt original pour moi. L'auteur glisse quelques descriptions sur la ville de Saint-Pétersbourg, ses monuments phares mais aussi sur l'histoire du pays ou encore sur sa situation économique. le tout est bien amené, sans aucune longueur, se glissant naturellement au fil des chapitres. J'ai véritablement eu l'impression de voyager grâce à l'auteur.

Attention, ce périple n'est pas de tout repos. En effet, ce roman commence par une scène assez glauque, annonciatrice de l'ambiance générale du récit. le début est vraiment bon, j'ai lu le premier tiers d'une traite, sans m'en rendre compte.

De plus, l'auteur propose un roman choral, ce qui a participé au bon rythme de cette lecture. Les chapitres sont courts et alternent entre plusieurs points de vue. Il existe une grande diversité des personnages puisque nous faisons la connaissance d'Ivan Krauss, un policier à la vie tumultueuse et aux choix douteux. Il travaille, malgré lui, en duo avec Jérémiah, fraichement entré dans la profession. Ces deux-là forment un binôme plutôt étrange et hétéroclite. En parallèle, nous suivons Igor, d'origine russe, qui a été adopté par une famille française. Il vient retrouver sa terre natale accompagné de Floriane, son épouse, sans savoir que ses vacances vont raviver un passé sombre qu'il avait rangé au fond de sa mémoire. Enfin, Anna, londonienne d'adoption, se rend en Russie dans le cadre de son travail. Il y a encore d'autres protagonistes, plus ou moins importants, c'est pourquoi je vous recommande de prendre le temps d'assimiler qui est qui et de ne pas trop laisser traîner ce livre, au risque d'être perdu. Cependant, une fois la mise en place passée, l'ensemble reste vraiment fluide et les personnages sont facilement identifiables tant ils sont différents. Ils nous procurent des émotions variées, ce qui participe à la force de ce roman.

Outre cette diversité, le Chant du Baïkal est avant tout un polar avec un tueur psychopathe et violent. Cette histoire traite de l'adoption et de la vie en orphelinat, des thèmes que j'ai rarement croisés dans mes lectures. Néanmoins, certains passages dépeignent des violences commises sur des enfants. Il y a une scène qui m'a particulièrement marquée bien qu'elle soit très brièvement énoncée. Âmes sensibles s'abstenir !

La plume de Sergueï Bonal est incisive et colle parfaitement à ce genre littéraire. J'ai noté de petites maladresses vis à vis des dialogues ou certaines facilités dans le scénario. Cependant, le récit prenant place en Russie, je ne connais pas leurs coutumes et moeurs. Je sais finalement peu de choses sur ce pays ce qui pourrait expliquer les deux ou trois bizarreries que j'ai relevées. Je me pose aussi quelques questions sur le métier de policier là-bas et d'autres détails. J'ai envie d'en apprendre plus !

Enfin, l'intrigue est bien ficelée, mêlant passé et présent. Elle se décompose également en plusieurs trames, chacune appartenant à un personnage et soulevant différentes interrogations. J'ai essayé de trouver quels étaient les liens entre ces multiples histoires. En tant que lecteur/lectrice, on peut vraiment vivre l'enquête et la mener ce qui est très stimulant. Certaines réponses sont relativement simples à deviner quand d'autres ne viennent que sur la fin pour laisser une tension permanente. J'ai dévoré ce texte en deux petits jours ce qui est plutôt bon signe.
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C'est le premier livre de Sergueï Bonal, que je lis.
J'ai été un peu dérouté, et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire.
mais ma persévérance, a eu raison de moi, et je ne regrette absolument pas.
Nous évoluons dans un univers glaçant, glauque , suffocant.
une descente dans les méandres de la folie.
L'histoire nous ramène dans un orphelinat, où le traitement des enfants est mis à rude épreuve.
Ces maltraitances qu'ils subissent, les détruisent psychologiquement, et peuvent entrainer la naissance de futurs psychopathes , assoiffés de vengeance à l'âge adulte.
La plume de l'auteure est fluide, percutante .
Une lecture addictive, dans un environnement effroyable.
Un rythme intense et riche en émotions.
Certaines scènes sont destinées à un public averti.
Belle découverte.
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Aujourd'hui, je vous parle de « le chant du Baïkal » de Sergueï.P Bonal qui sort ce jour chez Evidence Editions et que j'ai eu la chance de gagner grâce à l'opération des #crazybooksday.

Je vous le dis tout de suite, ce polar est une petite merveille ! Attention à vos petits coeurs toutefois car la barbarie et la souffrance y sont omniprésents.

*****
Serguei Bonal, que je ne connaissais pas jusqu'alors nous livre une histoire intense et cruelle. Une histoire dans laquelle il semble avoir mis une partie de ses tripes car il a lui-même connu les couloirs de l'orphelinat en Russie, il a eu la chance d'être adopté par des français à l'âge de 6 ans. Non seulement, il a toute cette légitimité pour nous exposer la souffrance de ces êtres innocents mais en plus, il sait l'imposer au lecteur tant c'est criant de réalisme.
Comme il est indiqué dans le résumé, l'intrigue va vous mener vers un orphelinat abandonné. Libre à vous, à ce moment précis de supposer toutes sortes de choses possibles et imaginables mais je doute que vous puissiez deviner l'effroyable ignominie qui vous attend ici. Ou plutôt qui attend ces enfants sciemment abandonnés, dans l'espoir qu'une vie meilleure leur tende les bras. Une utopie invoquée par les parents qui les abandonnent histoire de se trouver des excuses, de se dédouaner. Mais pas seulement. Oubliez toute vision manichéenne de cet acte aussi abject qu'il puisse vous paraitre car l'auteur va vous confronter à des évènements plus nuancés qui auront tous pour point commun la douleur.
« …La douleur, ça ne se compare pas, ça se vit, ça se comprend. Ta douleur n'est pas plus grande que la mienne, elle est différente. Mais ça ne m'empêche pas de la comprendre et de compatir ». (extrait)
Une douleur omniprésente donc qui n'épargne pas non plus Ivan, l'un des enquêteurs principaux. Cet être cabossé a beaucoup à vous apprendre sur le tourment, la ténacité, le force de combattre …ou pas. Habitué à travailler seul afin de pouvoir s'auto-flageller en tout liberté et à sa manière, il se voit affubler d'un coéquipier aux épaules solides : Jeremiah. L'auteur a su créer une vraie cohésion entre eux deux alors même qu'au départ, ils n'ont rien en commun. D'ailleurs ce duo d'enquêteur n'est pas sans me rappeler celui des enquêtes du département V. Ces deux êtres antinomiques n'en sont pas moins très attachants et touchants.

L'intrigue, quant à elle, est très riche et extrêmement bien travaillée et elle risque fort d'écorcher votre coeur et de vous vider de votre énergie. A la fin de cette lecture éprouvante, il ne vous restera plus qu'à admirer longuement cette magnifique couverture, si fidèle à l'atmosphère de cette histoire, afin de retrouver un tant soit peu de sérénité.
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Saint-Pétersbourg. Yvan est policier et seul ce métier, mené tambour battant et en dépit de tout principe, lui évite de sombrer, ça et l'alcool pourvoyeur d'oubli. le jour où un homme s'immole devant lui parce qu »il refuse de rouvrir l'enquête sur son fils assassiné,Yvan s'engage à revoir ce dossier bâclé. Pour ce faire,on lui impose un coéquipier qu'il reçoit avec toute sa rogne, car Yvan carbure à la rogne
Des flash-back nous ramènent ensuite 20 ans plus tôt dans un orphelinat sordide géré par une femme diabolique et un monstre pervers qui torture et viole les enfants terrifiés. Tous ces enfants, qu'il aient été adoptés jeunes ou enfermés jusqu'à leur17 ans, qu'ils s'en souviennent ou non, sont sortis de cet enfer avec d'indélébiles blessures
Pour résoudre les crimes abominables auxquels il est confronté, Yvan va devoir revivre un passé qu'il s'est efforcé d'oublier, mais on sait que le passé, impitoyable, revient toujours, quelle que soit la manière dont on a tenté de le réformer

Ce livre marque d'abord par sa violence extrême, celle pratiquée dans l'orphelinat, celle des crimes commis, celle de l'explosif Yvan, celle de tout un pays enfin, géré par la corruption et une administration lourde qui oeuvre à préserver son statu quo
Ce livre se distingue également par l'infinie souffrance de ses personnages, une souffrance qui ronge, terrifie et pousse ceux qu'elle habite jusqu'à l'extrême d'eux-mêmes
NB : L'auteur a vécu lui-même dans un de ces orphelinat russe avant d'être adopté à l'âge de 6 ans par un couple français
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Je remercie Jennifer ainsi que la maison d'éditions Evidence pour cette lecture !

Par ce temps froid pour ne pas dire glacé, nous allons faire un petit tour en Russie. Une bonne partie de l'intrigue s'y passe, quelques instants en France et en Angleterre, mais nous sommes essentiellement en plein désert glacial. du départ le ton est donné : un homme en traîne un autre (ou une autre), le sang s'écoulant paisiblement sur la neige. le cadavre sera dépecé et disposé au gré de celui qui a un but précis. Un corps découvert en pleine nature, la police russe va avoir besoin de renfort. Dans le même temps, un homme s'immole devant Ivan Krauss, un policier qui ne vit plus que de déboires depuis des années. Des souvenirs d'enfants perdus dans un orphelinat où personne n'aurait dû y laisser un enfant qui font mal. Des adultes qui ont un passé tumultueux, secrets, noirs comme la nuit, sombre tel un café amer du matin. Un crime impuni, de vieilles enquêtes qui risquent de se rouvrir, des personnages qui en ont tellement vu que l'avenir semble tout sauf radieux. Attention, vous risquez d'y prendre gout !

Les chapitres sont courts d'une part et d'autre part ils sont vus par de nombreux personnages (un à la fois). Nous suivons donc Ivan, mais aussi Igor, Anna, Elena, Yuri, Vik, Guenadi, Alexandre entre autre. Si certains ne font que passer, d'autres sont bien présents. le lien est assez facile à découvrir pour quelques personnages, l'orphelinat, mais jusqu'où peut aller l'horreur ? Jusqu'où des personnes peuvent fermer les yeux, ne pas voir, ne pas entendre, laisser faire ? Une vieille affaire qui remonte à loin laissant des traces indélébiles en chacun d'entre eux. Vivants dorénavant tels des adultes, ces années ne sont pas toutes effacées. Des protagonistes vivent avec le remord, les regrets, la haine, tandis que d'autres ont tout simplement occulté ce pan de vie. le passé n'est pas toujours bon à remuer, mais lorsqu'un homme se tue devant un autre en insinuant que la mot de son fils est toujours sans espoir de retrouver l'assassin, même encore à moitié endormi et bourré cela va faire un électrochoc.

Une enquête qui n'en était pas une au départ et qui le devient pour Ivan. Il n'écoute que rarement son supérieur, vivant en autarcie dans son sous-sol mité, cherchant des indices pour des enquêtes que plus personne ne veut et par dessus tout, il aime boire jusqu'à ne plus rien ressentir. Un mal-être qui le suit depuis des années. C'est un homme qui a souffert et qui va encore souffrir. Il ne cesse de ressasser son passé, dénigrant tout sur son passage, mais c'est un bon enquêteur avec des méthodes plus que moyennes. Ce qui le sauve ? le fait qu'il est capable de mentir plus vite que son ombre et les résultats qu'il obtient malgré tout. Les cadavres se planquent facilement à défaut de monter un léger bateau, qu'importe ce qu'il peut advenir, Ivan est ce type d'homme qui n'a pas froid aux yeux pour obtenir réparation pour les survivants. Et dans cette affaire, il faut avoir le coeur serré, tout comme l'estomac ! le summum ? On lui refile un bleu qui veut faire ses preuves, Jérémiah. Entre le trop sentimental et le pas assez, entre la jeunesse et la fougue qui reste dans les clous et un vieux loubard qui fonce à l'instinct, certaines scènes sont tout simplement magique !

Concernant les personnages, il y en a pas mal et le fait que les chapitres soient courts ne nous permet pas toujours de suivre comme nous le désirions. C'est le petit bémol que je retiendrais du récit. Dans l'autre sens, des chapitres courts nous donnent ce sentiment d'urgence, car un mort, et un autre et probablement un ou plusieurs enlèvements, il faut aller vite et bien. Elena qui va avoir un bébé, un mari aimant qui le veut se bébé, disparait dans la nature sans explications. La maison est en dérangement, est-elle partie seule ou forcée ? Yuri qui la recherche sans relâche et cette bombe qui nous tombe dessus ! le hasard ? fait bien les choses, étrangement les événements font que les anciens se retrouvent comme pour une soirée des anciens étudiants, sauf que la mort est au bout. On se doute de qui serait derrière tout cela, sans savoir lequel d'entre eux. En parlant de secrets ils sont véritablement sombre et il faut lire jusqu'au bout pour comprendre la noirceur du monde dans lequel nous vivons. L'auteur ne s'arrête pas à l'orphelinat, mais va plus loin et cela en est effrayant, l'épilogue nous le prouve.

La vie de chacun des personnages est amenée à ce que nous comprenions ce qu'ils ont vécu et ce qu'ils vivent encore. Anna, Igor, surtout Igor qui a besoin d'aide, sa femme préférant lui cacher des choses pour l'aider. Des parents qui se taisent pour le bien ou par peur ? Comment un enfant peut vouloir mourir dès son réveil ? Vik... Vik en somme ! Et puis des noms qui reviennent, une porte rouge qui donne des frissons dont tout le monde se passerait bien. L'intrigue m'a beaucoup plu avec ces liens que nous imaginons et ceux qui se font sous nos yeux, pas vrai Jeremiah ? Passer du côté obscur ne fait peur à personne. le côté policier je fais ce que je veux sans vraiment craindre une tape sur les doigts m'a paru étrange, mais quelques détails sont là pour aller dans ce sens. Je ne parlerais pas des autres personnages qui sont dans le fondement du livre, ils sont à découvrir et à s'attacher pour certains.

En conclusion, une histoire intense, froide, chirurgicale presque dans un pays peu connu. de nombreux personnages qui ont tous quelque chose à cacher, à découvrir, à montrer. le mal n'est pas uniquement physique, il atteint également les âmes profondément, jusqu'à l'irréparable !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-chant-du-baikal-serguei-bonal-a211404194
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Je vous emmène pour une promenade vivifiante dans la Russie glaciale et secrète. Accrochez-vous, c'est parti !!

Notre périple commence à Listvianka, charmante station balnéaire s'étendant le long du lac Baïkal, bordée par les eaux translucides du lac d'un côté et les grandes forêts de mélèze de l'autre. On y vient pour profiter de son atmosphère calme et flâner dans ses charmantes ruelles bordées d'Isbas (maison traditionnelle russe construite en bois), avec leurs fameuses fenêtres en bois joliment décorées. Étant le seul village près du lac, il offre une vue imprenable sur ce dernier, avec comme arrière-plan la chaîne de montagnes du Khamar-Daban. STOOOOOOP ! Nous, on arrive sur le lac Baïkal car un corps dépecé y a été découvert !!!

Ivan Krauss, surnommé « le Faucheur », sera notre enquêteur. Cette tête brûlée célibataire ne vit que pour son job. Il fera équipe avec Jeremiah, dont la trentaine fougueuse et pleine d'énergie va lui permettre de mener l'enquête et de « temporiser » Ivan. Il faut dire que ce dernier n'a pas eu une enfance tendre, croupissant dans un orphelinat.

Igor, prof d'histoire en Auvergne, est d'origine russe, adopté par une famille française. Il part en vacances dans le pays de ses origines, avec Floriane, son épouse, passionnée par les pays de l'Est. Igor ne se doute pas une seule seconde que ce voyage va le mener dans un passé sombre que sa mémoire et ses parents adoptifs se sont évertués à dissimuler.

Plusieurs victimes tombent, le tueur en série agit avec froideur, il est sournois et calculateur, à la recherche d'une vengeance qui sera implacable. Tous les indices et tous nos personnages convergent vers le même orphelinat. L'ambiance est glauque, pesante, l'intensité du récit est brutale. le lecteur s'enfonce dans ces tranches de vie en lambeaux, dans ces drames de l'enfance qui laissent des traces à l'âge adulte, profondément ancrées, quel que soit le moyen trouvé pour tenter de s'en échapper. On ne se soustrait pas à son passé, il nous construit, et les séquelles de ces blessures peuvent être profondes et béantes.

La plume de Sergueï est claire, limpide, glaciale. Elle réussit parfaitement à retranscrire les émotions, les façons de penser des personnages et l'ambiance des lieux. Les protagonistes sont nombreux, cela peut perturber au départ, mais rien n'est laissé au hasard niveau construction, et tout s'enchaîne, chaque chapitre nous permet de découvrir un morceau du puzzle. Petit à petit l'explication prend forme sous nos yeux.

« le chant du Baïkal » est un thriller qui dépote, traitant d'un sujet pas souvent abordé dans la littérature noire, celui des orphelinats et des dérives qui peuvent s'y dérouler. Les conséquences de ces traumatismes sur l'adulte y sont bien développées, le volet psychologique est vraiment riche et pointu. Ce roman vous apportera également l'évasion et la découverte d'un endroit qui est magnifique, lorsqu'il n'est pas souillé par un cadavre, bien entendu !!

« Ce soir-là, comme chaque soir, le lac Baïkal demeurait immobile : on aurait pu croire à un miroir gigantesque. Toute sa surface reflétait le ciel d'encre parsemé de taches bleuâtres. Peu de personnes assistaient à ce spectacle magnifique. Rien ne pouvait le troubler, le déformer. »

Je remercie les Éditions Évidence pour cette lecture.

#lechantduBaïkal #SergueïBonal #Évidence
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Roman (Le chant du baikal) et auteur ( Serguei Bonal )découverts grâce à #simplement pro et @evidenceeditions que je remercie. Il s'agit d'un auteur que je ne connaissais pas mais que je continuerai à suivre c'est certain. En effet cette lecture m'a beaucoup plu D'une manière générale j'aime beaucoup les livres qui apportent u dépaysement et c'est le cas ici car l'action se passe en aussi précisément du côté de Saint-Pétersbourg , et aussi en Sibérie. Il y a une série de meurtres particulièrement atroces sur lesquels un flic solitaire, alcoolique (et oui encore un !! ) ,aux méthodes violentes qui ne vit que pour son métier va être amené à enquêter., Assisté dans sa tâche par un nouveau coéquipier au caractère complètement opposé. Aussi l'histoire de plusieurs individus qui vont un qui se font se retrouver en Russie sur les traces de leur passé. Ils ont tous un point commun dans leur passé . Des parcours et des histoires qui vont se retrouver liés.
Les chapitres sont courts le rythme et présent, malgré quelques petites longueurs et les personnages sont bien travaillés. J'ai beaucoup apprécié le lien entre les deux flics Ivan et Jeremiah sont totalement opposés au premier abord je n'ai pas pu m'empêcher de penser au duo de Carl et Assad du département V. La fin laisse espérer qu'on retrouve ces deux personnages dans une prochaine aventure.
L'auteur joue avec le temps et avec l'espace et avec les personnages. Si ça a été un peu compliqué de retrouver au début, j'ai vite pris le coup pour reconnaître et l'époque et personnages.
Il y a des scènes quand même assez violentes, à l'image d'une scène avec un micro onde qui m'a traumatisée. le style d'écriture est efficace , l'intrigue et assez prenante même si le dénouement reste tout de même classique.
Ce thriller est une belle découverte.
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Le commentaire de Carole : ♥ COUP DE COEUR ♥
Un suspense qui m'a tenu en haleine du début à la fin. Des situations et des personnages dont nous ne pouvons douter du lien qui existe entre eux et pourtant ils ont tous passé leur enfance au même endroit. L'orphelinat de Saint-Pétersbourg qu'Albertovna dirige n'est pas un endroit où j'aurais aimé être. Elle est tortionnaire, elle aime punir les enfants et les envoyer derrière la porte rouge ou Babayaga prend soin d'eux. Anna, Guénadi et Igor sont maintenant adultes, ils étaient tous pensionnaire à l'orphelinat et par un pur hasard se retrouvent à Saint-Pétersbourg, soit en vacances ou pour le travail. Au même moment Ivan et Jeremiah, jeune novice dans leur métier, vont enquêter sur les derniers meurtres crapuleux qui viennent de se produire. Les victimes sont assassinées et pelées de leur peau comme une tomate, de plus un nom est inscrit dans leur dos. Ivan a un passé un peu trouble, il est bon enquêteur, mais aime un peu trop l'alcool, mais il tient à cette enquête, il cherche le lien qui réunit tous ces cadavres. Entre Igor qui recherche ses parents biologiques, Éléna qui disparaît et Anna qui reçoit des lettres de menaces nous avons plusieurs éléments qui maintiennent notre attention. L'intrigue est bien organisée, juste assez de détail pour nous guider habilement, parfois, on devine ce qui s'en vient, mais la surprise est de taille lors du dénouement final. L'auteur qui était pour moi inconnu m'a séduite, il nous fait découvrir la Russie et ses bâtiments sans toutefois y mettre trop l'accent. J'ai adoré chaque personnage dont le côté psychologique est bien décrit. Si vous aimez les thrillers, je vous recommande ce roman, vous ne vous ennuierez pas, je vous le promets.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Une intrigue qui se passe au coeur de la Russie sur le lac de Baïkal, c'est ce qui a dans un premier temps attiré mon attention et ma curiosité.
Ivan Strauss, fonctionnaire de police à Saint-Pétersbourg dépressif, alcoolique et un peu borderline va mener une enquête sur des meurtres ce qui va le mener à renouer avec son passé.
J'ai trouvé les personnages très attachants notamment, l'évolution de la relation entre Ivan et son coéquipier. Pour ce qui n'aime pas trop les scènes glauques, elles sont très courtes et l'auteur ne s'est pas attardé dessus pendant des pages, personnellement je n'ai pas trouvé cela dérangeant car on se focalise surtout sur les personnages dans ce récit.
L'histoire est tellement prenante qu'on a dû mal à lâcher ce livre.
Ce fût mon premier roman de Sergueï Bonal et une très belle découverte pour moi. Merci a Evidence Editions pour m'avoir fait confiance.
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