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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paolo est encore tout jeune quand Angel entre dans sa vie. Cet homme est un être brutal, pour qui ôter la vie est un acte banal et qui est recherché dans plusieurs villes du Chili. Quand il débarque dans la petite cabane du bout de la terre de Paolo, il tue d'abord ses parents avant de prendre possession de la maison. Mais au fil du temps, un lien se crée entre ces deux âmes blessées. Angel s'adoucit et se prend à aimer ce petit garçon qu'il considère comme son fils. Mais la vie n'est pas toujours facile, et chacun se fait rattraper par son destin...
Un très beau roman, tendre et dur à la fois. Une belle histoire d'amour, d'amitié et de besoin de liberté. Des personnages si attachants qu'on se prête à imaginer vivre à leur côté. Les larmes de cet assassin semblent tellement sincères qu'on les verse avec lui et qu'on lui prête notre épaule pour qu'il ne soit pas seul face a ses remords. Une magnifique découverte et une envie pressante de découvrir l'ensemble des ouvrages d'Anne Laure Bondoux.
Un grand merci à Verdorie qui m'a conseillé ce roman il y a peu de temps et dont la lecture restera dans un coin de ma tête pour longtemps...
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La vie terne et sans éclats de Paolo, petit garçon à l'âge incertain, bascule le jour où Angel Allegria assassin de profession, débarque chez lui, dans la ferme de ses parents située au bout du bout du Chili. A la mort des parents, le gamin et l'assassin vont s'apprivoiser puis s'entraider pour survivre dans ce milieu aride et hostile.
Lorsque mourra la dernière chèvre, lorsque les légumes du jardin ne seront plus qu'un lointain souvenir, il faudra trouver une solution pour se nourrir et celle- ci pourrait venir grâce au second voyageur échoué chez Paolo, le pseudo aventurier Luis.
Les larmes de l'assassin bouleversent le lecteur par l'ingénuité et l'intelligence sensorielle du petit garçon qui ne demande qu'à apprendre et à aimer. Paolo est touchant dans sa découverte de la ville, il s'émerveille devant les intérieurs doux et confortables, les bibliothèques aux rayonnages garnis de promesses, un simple bonbon au papier doré. Ce roman d'initiation présente la particularité de mettre face à face un enfant et un assassin, qui n'a pas encore renoncé au tranchant de son couteau. Cet homme qui n'accorde pas d'importance à la vie va devoir faire face aux émotions qui le submergent lorsqu'il découvre l'amour qu'il voue à ce petit garçon.
Le talent d'Anne Laure Bondoux est de malmener le lecteur comme elle malmène et bouscule ses personnages. J'ai tremblé de peur, j'ai été dépitée, j'ai encaissé des déceptions, j'ai eu faim et soif, je me suis indignée, j'ai changé d'avis…
J'ai été surprise de la tournure des évènements et j'ai acclamé l'auteur qui m'a laissé dans l'expectative du dénouement.

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💧Chronique💧

« Il pleura, tout seul face à la mer.
Il pleura longtemps.
Et il pleura encore. »

Qu'apportent, les larmes? Une vision plus claire, une décharge d'émotions, une protection? Je me sens toujours démunie face aux larmes d'autrui. Qu'est-ce que ça dit d'eux, de nous, de notre humanité quand elles se ramènent? S'il y a des larmes, c'est certainement que l'émotion n'est pas loin, probablement la douleur non plus, mais alors, qu'est-ce que l'on fait vraiment devant Les larmes de l'assassin? J'ai voulu aller voir cela de plus près. Après ma dernière lecture éprouvante de l'Enfant des forêts, repartir dans un schéma d'enfant kidnappé par un homme sans pitié, me faisait un peu peur…Mais heureusement, Anne-Laure Bondoux m'a emmené autre part. A l'orée des larmes et au plus près de la poésie…Et ce fut merveilleux. Parce que, ici, les larmes ne sont pas seulement, le quotient d'une douleur, mais le potentiel visible d'une redemption, le possible déverrouillage d'un coeur cassé, la promesse d'un amour désintéressé…Cet enfant est magique, mais je vous laisse découvrir pourquoi…

« voulez-vous dire que les hommes aussi peuvent changer de nature? »

Déjà, il faut y croire. Croire qu'un homme qui puisse avoir le mal en lui, soit capable de ressentir l'émotion déstabilisante d'être ému au plus profond, c'est déjà faire une partie du chemin…Y croire c'est déjà essayer de comprendre ce personnage complexe, se risquer à le connaître et à voir ses larmes, c'est éventuellement, changer d'angle de vue ou de larmes. Angel, c'est l'Assassin, rien ne l'arrête, la mort n'est que le moyen le plus efficace d'arriver à ses fins. Cette vie d'errance et de sang va trouver un temps de repos quand il se retrouve dans la maison de Paolo. Paolo, c'est l'enfant. Un enfant que rien n'a préparé à cette éventualité. Mais reclus au bout du monde, il n'a d'autre choix que de subir cette cohabitation. Pourtant, contre toute attente, un lien se crée. Un lien unique, un lien secret, un lien qui ne porte pas de nom mais qui ressemble étrangement à l'amour. L'un et l'autre s'apprivoise, l'un et l'autre laisse passer de la tendresse entre eux. C'est inattendu et vertigineux. L'un apprend à devenir un homme, l'autre apprend à devenir un homme meilleur. Et c'est au contact de l'autre que la métamorphose est possible. Seule la lumière du jour, où il est venu, peut en témoigner…

« Je n'ai plus peur, maintenant. »

J'ai traversé la forêt, je suis allée dans une ferme au bout du monde, et j'ai connu un enfant qui a adoucit le coeur des hommes qu'il a rencontré. J'ai traversé les tourments des désirs, je suis allée sur les chemins de la liberté et j'ai lu Les larmes de l'assassin. Je n'ai plus peur, maintenant, moi aussi. Parce que la bonté existe. Parce que l'art est capable d'éveiller les esprits. Parce que le bonheur prend de si belles formes, que si jamais, c'était une goutte, je parie que mes larmes se feraient étincelantes et plus rien ne serait pareil…Je vous invite donc, à ne plus avoir peur, et à aimer fort, ce livre, qui nous arrache des larmes, sans effort!
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Angel est un homme dur, sans grand compassion pour les gens à qui il ôte la vie. Un jour, sa route l'amène dans la petite cabane de Paolo, jeune garçon, que ce dernier partage avec ses parents. Mais Angle tue, souvent. Et cette fois ne fait pas exception. Il tue donc les parents de Paolo, et fait chez lui la petite cabane. Il épargne cependant Paolo. Et peu a peu, un lien se créé entre les deux êtres. Un beau roman sur l'amour, l'amitié et le besoin de liberté. Un roman émouvant et dur. Une excellente lecture, qui restera dans ma tête encore un bout.
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En quelques jours, j'ai eu la chance de me faire la quasi-totalité de la bibliographie de cette auteure. A chacun de ses romans, je suis abasourdie par sa capacité à nous emmener une fois de plus dans un nouvel univers. Je suis touchée par ses mots, je suis émue par la manière dont l'auteure nous immerge dans son monde. Ces bouts de vies s'ouvrent à nous et nous ne pouvons que nous y aventurer, comme attirer par ses personnages.

Ce texte est bouleversant, il nous parle du deuil, de l'innocence d'un enfant et des problèmes que l'on rencontre lorsque l'on devient un homme. Ce passage compliqué lorsque l'on sort justement de cette enfance. On est perdu, on se sent seul et bien souvent on a besoin d'un parent pour se construire et continuer son chemin. Comment peut-on alors affronter le monde lorsque l'on ne possède pas cette base ? Dans ce livre poignant, c'est dans la relation père/fils que nos deux protagonistes tentent de se trouver, de s'accepter et de s'aimer.

Encore une fois l'auteure parvient à nous toucher en si peu de mots. J'apprécie dans ce texte cette capacité quelle a, à toujours nous présenter un moment bien précis de la vie. On est toujours sur des textes courts qui se focalisent plus sur des émotions et un ressenti, que sur tout un développement. Ce qui renforce la justesse de ses livres. Elle dresse ces portraits d'hommes ou de femmes, d'enfants ou d'adultes qui sont à chaque fois d'une richesse impeccable.

C'est impressionnant comment elle parvient à chaque fois à me toucher. Elle m'emmène avec elle dans ces bouts de vies et à chaque fois cela fait mouche. Chacun de ses personnages prend vie devant nous et page après page on vit un bout de chemin avec eux. Voilà se sont des tranches de vie qui nous sont offertes. Des petits moments qui nous rappellent ce que c'est de vivre. Qui nous rappellent que la vie n'est pas calme, elle fluctue en fonction de nos rencontres, de notre parcours et pourtant chacun se bat pour qu'elle existe.

Dans ce roman c'est à travers l'innocence de notre personnage principal que l'on ressent le besoin d'amour et de partage. On ressent le repentir, la confiance et un manque de reconnaissance. Cette envie de ne plus être seul et de pouvoir passer au moins un bout de chemin avec l'être aimé, qu'il soit d'un amour paternel ou amoureux. Tout va se jouer dans cette nécessité à ressentir cette chaleur, cet amour.
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Déroutant...

Dans la cadre de la nuit de la lecture, en janvier, je vais rencontrer Anne-Laure Bondoux, et n'ayant lu que Et je danse aussi, un roman facile, mais pas mémorable, j'ai décidé de me pencher un peu plus sur le sujet...

Et je trouve cette lecture déroutante. Pas en elle même, non. Car ce roman jeunesse est bien écrit. La quête de soi est bien mené et les personnage sont intéressants et travaillés.

Ce qui est déroutant, c'est que dans mon souvenir Et je danse aussi, est un roman à la plume très facile d'accès, hors ici, ce n'est pas le cas. Les Larmes de l'assassin possède un langage soutenu, une plume forte et détaillée, qui confère au récit des allure de contes. Et c'est en cela que je trouve le tout déroutant et à mille lieu de ce dont je me souvenais.

Alors que dire de plus ? Si ce n'est qu'Angel est un personnage touchant, et fait de milles nuances qui donnent à cette aventure des allures de quête initiatique. Que Paolo est un enfant qui grandit trop vite, et va devoir affronter un monde dénué de sens moral afin de se construire sa propre vie. Que Luis est un personnage humain, comme nous en rencontrons des dizaines dans nos vies, et qui mérites sa place dans ce livre.

Les larmes de l'assassin est un bon roman jeunesse, même s'il ne m'a pas totalement conquise.

Belles lectures à tous.
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Roman sur la rédemption, le rachat.
Angel Alegria, assassin sans remords débarque à la ponte sud du Chili, un endroit désolé, désertique et tue les parents de Paolo qui y vivent dans leur misérable cabane. Il épargne l'enfant. Celui-ci va peu à peu s'attacher à Angel malgré son meurtre et Angel expérimente l'amour, le remords grâce à l'enfant.
Un conte, un récit poétique initiatique ponctué de rencontres sur le cheminement intérieur et géographique des protagonistes.
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challenge ABC 2015-2016

L'apprentissage de la vie et de la mort...

Résumé : Paolo grandit dans l'isolement sur une terre aride du Chili. Ses parents sont tués par un assassin qui reste vivre avec lui. Ils vont peu à peu se lier, s'attacher l'un à l'autre. Puis au fil de rencontres inattendues, Paolo découvre le monde, la vie avec ses joies et ses peines, ses douleurs, l'amitié, l'amour, la trahison… il va partir loin pour revenir ensuite dans sa maison natale, transformé.

Thématique : Roman d'initiation

Décor : Une terre aride, venteuse, inhospitalière. Atmosphère assez lourde, pesante à l'image de la rudesse de la vie dans ce sud du Chili. Peu d'actions, beaucoup de questionnements des personnages qui nous poussent nous aussi à nous questionner.

Personnages : Paolo Poloverdo, enfant innocent.
Angel Allegria, assassin.
Luis Secunda, riche héritier qui ne sait que faire de sa vie.
Délia, jeune femme peintre dont Luis tombe amoureux.
Ricardo, vieux bûcheron dont la femme et les enfants ont été assassinés.

Avis personnel : Une atmosphère très particulière du fait qu'il y a peu d'actions et que nous suivons plutôt les pensées des personnages qui s'interrogent sur leur existence. Ce roman est touchant à plus d'un titre car chaque personnage est différent de par son histoire mais aussi de caractère. On prend parti pour l'un puis on s'aperçoit que l'autre est sensible aussi et il nous touche tout autant. On balance entre le bien et le mal, on ne sait plus trop où la frontière s'arrête… car des sentiments simples comme l'amitié ou l'amour filial deviennent complexes et plein d'ambiguïté.

Un livre qui nous pousse à nous interroger sur le sens de l'existence et prend un ton universel.
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Encore une fois, Anne-Laure Bondoux nous démontre sa virtuosité et nous enchante avec ce roman au point de départ improbable : Angel Allegria, profession assassin, s'échoue dans la ferme chilienne du bout du monde de la famille Poloverdo sur laquelle pas grand chose ne pousse (ni les plantes ni les sentiments). Accompagné de son fidèle couteau, Angel égorge les parents. Au moment d'égorger le petit Paolo, un doute l'assaille. Finalement il l'épargne. Commence alors une étrange cohabitation. C'est un roman étrange, poétique. A l'aridité des paysages répond l'aridité des coeurs, qui pourtant vont s'apprivoiser. Inconsciemment, instinctivement, Angel aime Paolo. Mais il ne sait pas comment aimer, il est maladroit, commet des erreurs, manifeste de la jalousie, notamment lorsque Paolo s'intéresse à Luis Secunda, arrivé par hasard sur la ferme et qui va vivre un moment là-bas. Luis apprendra à Paolo quelque chose d'inestimable : les lettres, et certains mots. Car c'est également la poésie qui guide le roman, à travers l'écriture d'Anne-Laure Bondoux, mais également les cartes postales que Luis envoie. Je ne peux m'empêcher de penser à ce joli poème de Prévert dont on fait souvent apprendre le début aux enfants à l'école élémentaire, L'orgue de Barbarie :
“Moi je joue de l'orgue de Barbarie
et je joue du couteau aussi
dit l'homme qui jusqu'ici
n'avait absolument rien dit
et puis il s'avança le couteau à la main
et il tua tous les musiciens”
le titre révèle toute l'ambiguïté du personnage d'Angel. Peut-on changer ? Peut-on à la fois tuer de sang-froid et pleurer, ressentir des émotions. C'est un magnifique portrait de personnage. le lecteur éprouve de l'empathie pour Angel, mais la société ne l'absoudra pas de ses crimes dont il devra répondre. Comme souvent chez Anne-Laure Bondoux, pas de manichéisme. Ce n'est jamais tout blanc ou tout noir. Luis, l'ami, celui qui a la connaissance et l'argent, sera aussi celui qui va se sauver et mentir. Comment se construire lorsqu'on est enfant face à cela ?
Après un passage par la forêt, le lieu du merveilleux (on sent l'héritage du conte ici) et la maison de Ricardo Munga, le vieillard dont les enfants morts, tels des spectres joyeux, reviennent jouer devant la maison tous les matins, la boucle sera bouclée. Devenu un jeune homme, Paolo revient là où tout a commencé. En homme capable de s'assumer, prendre ses propres décisions.
Un très joli roman, qui plaît aux plus jeunes (testé et approuvé), mais aussi aux plus grands.
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Ce curieux roman, entré au temple des classiques de la littérature jeunesse, est très proche du conte : au fin fond de la campagne chilienne, un assassin arrive et tue les parents du petit Paolo. Mais épargne celui-ci... Entre eux, une curieuse relation s'instaure. Comme dans les contes, ils vont rencontrer d'autres personnages, devoir franchir des obstacles, etc...

Beaucoup de sensibilité dans ce roman extrêmement bien écrit. La naïveté, la simplicité du ton déroute parfois, mais il faut le prendre comme une référence aux contes, à mon avis. L'histoire est belle, universelle, tendre et cruelle à la fois. J'ai aimé le fait de ne pas trop savoir à quelle époque les choses se passent, le flou relatif autour des personnages. Il se dégage une certaine magie de ce récit qui, à mon sens, peut être lu avec profit par les adultes.

Une belle rencontre avec Anne-Laure Bondoux. Et, petit plus, je trouve la couverture du livre absolument fascinante ; après avoir lu le livre, on a le coeur serré quand on voit ces deux personnages de dos...
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