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Encore une fois, Anne-Laure Bondoux nous démontre sa virtuosité et nous enchante avec ce roman au point de départ improbable : Angel Allegria, profession assassin, s'échoue dans la ferme chilienne du bout du monde de la famille Poloverdo sur laquelle pas grand chose ne pousse (ni les plantes ni les sentiments). Accompagné de son fidèle couteau, Angel égorge les parents. Au moment d'égorger le petit Paolo, un doute l'assaille. Finalement il l'épargne. Commence alors une étrange cohabitation. C'est un roman étrange, poétique. A l'aridité des paysages répond l'aridité des coeurs, qui pourtant vont s'apprivoiser. Inconsciemment, instinctivement, Angel aime Paolo. Mais il ne sait pas comment aimer, il est maladroit, commet des erreurs, manifeste de la jalousie, notamment lorsque Paolo s'intéresse à Luis Secunda, arrivé par hasard sur la ferme et qui va vivre un moment là-bas. Luis apprendra à Paolo quelque chose d'inestimable : les lettres, et certains mots. Car c'est également la poésie qui guide le roman, à travers l'écriture d'Anne-Laure Bondoux, mais également les cartes postales que Luis envoie. Je ne peux m'empêcher de penser à ce joli poème de Prévert dont on fait souvent apprendre le début aux enfants à l'école élémentaire, L'orgue de Barbarie :
“Moi je joue de l'orgue de Barbarie
et je joue du couteau aussi
dit l'homme qui jusqu'ici
n'avait absolument rien dit
et puis il s'avança le couteau à la main
et il tua tous les musiciens”
le titre révèle toute l'ambiguïté du personnage d'Angel. Peut-on changer ? Peut-on à la fois tuer de sang-froid et pleurer, ressentir des émotions. C'est un magnifique portrait de personnage. le lecteur éprouve de l'empathie pour Angel, mais la société ne l'absoudra pas de ses crimes dont il devra répondre. Comme souvent chez Anne-Laure Bondoux, pas de manichéisme. Ce n'est jamais tout blanc ou tout noir. Luis, l'ami, celui qui a la connaissance et l'argent, sera aussi celui qui va se sauver et mentir. Comment se construire lorsqu'on est enfant face à cela ?
Après un passage par la forêt, le lieu du merveilleux (on sent l'héritage du conte ici) et la maison de Ricardo Munga, le vieillard dont les enfants morts, tels des spectres joyeux, reviennent jouer devant la maison tous les matins, la boucle sera bouclée. Devenu un jeune homme, Paolo revient là où tout a commencé. En homme capable de s'assumer, prendre ses propres décisions.
Un très joli roman, qui plaît aux plus jeunes (testé et approuvé), mais aussi aux plus grands.
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Ce curieux roman, entré au temple des classiques de la littérature jeunesse, est très proche du conte : au fin fond de la campagne chilienne, un assassin arrive et tue les parents du petit Paolo. Mais épargne celui-ci... Entre eux, une curieuse relation s'instaure. Comme dans les contes, ils vont rencontrer d'autres personnages, devoir franchir des obstacles, etc...

Beaucoup de sensibilité dans ce roman extrêmement bien écrit. La naïveté, la simplicité du ton déroute parfois, mais il faut le prendre comme une référence aux contes, à mon avis. L'histoire est belle, universelle, tendre et cruelle à la fois. J'ai aimé le fait de ne pas trop savoir à quelle époque les choses se passent, le flou relatif autour des personnages. Il se dégage une certaine magie de ce récit qui, à mon sens, peut être lu avec profit par les adultes.

Une belle rencontre avec Anne-Laure Bondoux. Et, petit plus, je trouve la couverture du livre absolument fascinante ; après avoir lu le livre, on a le coeur serré quand on voit ces deux personnages de dos...
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Dans ce magnifique roman, on comprend qu'il existe une infinité de nuances entre le Bien et le Mal.
On comprend qu'on peut adorer un livre et en sortir en versant une larme.
On comprend que l'amour et l'estime de soi peuvent nous métamorphoser. On comprend que les bien-pensants qui pensent savoir ce qui est bien pour nous peuvent nous détruire.
On comprend que la littérature jeunesse peut nous faire vibrer.

Coup de coeur.
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Dans une langue à la fois simple et brillante, A-L Bondoux nous fait sentir la solitude et l'immensité des grands espaces chiliens. Un couple, leur enfant, l'arrivée d'un vagabond, fuyant les meurtres qui peuplent son passé, puis celle d'un riche qui fuit sa propre peur de parcourir le monde...

Les larmes de l'assassin, c'est une sorte de roman d'apprentissage. Paolo et Angel — un gamin sauvage qui ne connait que les landes désolés, et un assassin qui ne demande qu'à se racheter — sont les deux héros de ce récit qui les verra évoluer du désert à la ville, puis à la forêt pleine de mystère.

Le roman questionne les frontières entre le bien et le mal, rappelle que rien n'est jamais tout noir ou tout blanc, que même les plus noirs des monstres sont capables d'une grande bonté... et que parfois, c'est en voulant faire le bien qu'on commet les plus grands crimes.

J'ai beaucoup aimé ce court roman, classé jeunesse, mais qui peut être lu à tous les âges.
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Un conte magnifique, une fable féerique qui traite de la métamorphose qui peut naître de l'amour, de l'amitié, de l'attachement.
Paolo rencontre Angel dans des circonstances particulièrement violentes. Ils s'apprivoisent sur les terres rudes et venteuses du sud du Chili. Chacun découvre ses propres émotions, ses sentiments. D'autres personnages se mêlent à cette relation, et tout devient confus. le blanc n'est plus vraiment blanc, le noir devient gris.
Ce roman est un bain d'émotions et de réflexions intenses, une vision anti-dichotomique du bien et du mal.
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Un roman universel aux allures de fable portant un message qui suscitera les larmes du lecteur, aussi bien adolescent qu'adulte.
Comment un enfant peut-il s'attacher à l'assassin de ses deux parents ? Comment un assassin qui tue sans ressentir de culpabilité peut-il se découvrir tant d'amour en lui pour un enfant qu'il ne connait pas, au point de se sentir père ? Cela paraît improbable et pourtant, c'est ce qu'Anne-Laure Bondoux nous conte dans son roman bouleversant "Les larmes de l'assassin".
La rencontre de ces deux êtres esseulés et malmenés par la rudesse du milieu dans lequel ils évoluent va en effet bouleverser leur vie. On assiste au fil des pages au lien d'attachement qui se noue entre Angel, l'assassin, et Paolo, le petit garçon désormais orphelin. Chacun va donner un sens à la vie de l'autre. Ensemble, ils feront d'autres rencontres qui les feront avancer chaque fois d'un pas vers l'amitié, vers un peu plus d'humanité.
Une histoire de quête existentielle de deux êtres perdus, d'amour, de pardon, de rédemption et d'espoir.
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C'est un sujet peu banal pour un roman jeunesse ! ça me semble un peu dur pour un enfant de lire cette histoire notamment les crimes de sang froid. Pourtant c.est un roman particulier à la limite du conte écrit avec beaucoup de finesse, je suis tombée sous le charme. Au fond je pense qu'il faut plutôt tirer une moralité de ce roman, que tout être aussi monstrueux peut-il être, il suffit d'une rencontre avec un enfant, de la tendresse pour que le déclic se fasse et orienter sa vie sur un nouveau chemin plus sage et sain. J'ai beaucoup aimé la métamorphose de l'assassin, ses faiblesses parfois mais toujours il se raccroche à l'enfant lui donnant la force de poursuivre sa route dans le bon sens.
Une belle histoire que je ne résumerais pas, reportez vous aux nombreux résumés sur ce lieu. Ce que je peux dire c'est que vous allez rencontrer : l'amitié, la solidarité, l.amour, mais aussi la trahison, la souffrance ... tout un panel de sentiments bien humains.
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C'est l'histoire d'un petit garçon qui vit au fin fond du Chili, en Patagonie, avec ses parents. Arrive un étranger, dont les parents ne se méfient pas. C'est Angel Alegria, un tueur, un assassin...
Très bon livre, violent, émouvant, triste, surprenant, à lire absolument.
Géraud 5ème
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histoire d'une rédemption, un récit bien mené, une langue superbe, pas vraiment pour les ados.
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Un livre fort et très touchant qui sait exposer la complexité de la vie, des personnes et des sentiments, dans un style vrai, authentique, sans en faire de trop. Ce livre est juste une merveille. Merci Mme Bondoux!
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