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Dans le Japon de la fin du XIXe, on suit 3 générations de femmes de la même famille. Entre traditions ancestrales et évolutions de la société, ce roman graphique nous dresse un portrait du Japon très intéressant. Les dessins sont très beaux et subliment le propos.

Les avis élogieux lus par-ci par-là be sont pas volés. J'espère avoir l'occasion de découvrir le roman.
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Pour sa nouvelle bande dessinée, Cyril Bonin décide d'adapter le roman "Les dames de Kimoto" de Sawako Ariyoshi sorti en 1959. Un défi audacieux où les passionnés de littérature sont impatients et sans pitié. Quand on aime un roman, on veut retrouver cette ambiance particulière à travers des images. Par chance, je ne connais pas l'oeuvre originale et donc je ne pourrai me permettre aucun comparatif. Mais le créatif a décidé de retranscrire le rapport à la tradition et à la culture à travers trois générations de filles d'une même famille. On le découvre en regardant attentivement la couverture où l'on observe trois femmes très différentes. Chacune est vue de profil avec les yeux fermés et le visages inclinés, comme un signe de soumission. En haut, on voit Hana qui représente la tradition. On le sait d'un regard avec une coiffure traditionnelle, un léger maquillage et le haut d'un kimono. La seconde, sa fille, Fumio, avec une coiffure plus moderne avec des cheveux libres et travaillés. Et enfin, Hanako, la petite fille avec une coupe classique pour les enfants. On voit progressivement l'ordre social doucement évolué. La relation entre mère, fille et petite-fille n'est pas un long fleuve tranquille. L'homme reste au coeur de la famille. Avant les femmes étaient des objets de trocs pour les statuts sociaux. Avec le temps, c'est devenu un peu moins vrai. Bien que les hommes soient toujours privilégiés, le scénariste montre qu'au sein d'une même famille avec plusieurs garçons cela pose problème. Et si l'un a un handicap, cela est aussi problématique. La pression liée au paraître, l'importance d'une lignée, la visibilité intérieure et extérieure de signes de richesse est omniprésente. Peuvent-ils juste penser simplement à ce qu'ils veulent? La femme qui était juste un objet et une machine à bébé commencent à pouvoir rêver autre chose. L'université s'ouvre à elle et elle peut travailler. Toutefois, on va exiger dorénavant qu'elle travaille, qu'elle rapport de l'argent tout en gérant la maison, la cuisine et faire des enfants. le poids des traditions ne part jamais. Bien qu'instruit, on va toujours au temple, on fait des dons en argent... Si un malheur arrive c'est à cause d'un non respect d'une ancienne pratique. Quoi d'autres? Une façon aussi d'inculquer la culpabilité. Un frein à l'épanouissement qui rajoute des contraintes à celle déjà présentes au quotidien. On se laisse porter surtout qu'en trame de fond se déroule des grands évènements comme la montée des populistes, les bombes incendiaires et les bombes nucléaires.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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J'aime beaucoup le travail de Cyril Bonin dont j'achète régulièrement les dernières oeuvres. Cette fois-ci, il délaisse les oeuvres originales pour faire une adaptation d'un roman de Sawako Ariyoshi. C'est un exercice difficile en l'occurrence et on le ressent bien.

C'est pourtant une trame assez classique pour décrire la trajectoire de trois femmes de générations différentes. Cependant, en réalité on va surtout intéresser à Hana qui va fonder une famille à l'aube du XXème siècle dans un Japon qui hésite entre modernisme et poids des traditions.

J'ai beaucoup de mal avec cette société qui n'accorde que peu de place à la femme malgré certaines apparences trompeuses. On sait que cela fut le dénominateur commun de beaucoup de civilisations dans le monde. Bref, c'est un portrait de femme qui va être obligé de se marier à un homme qu'elle ne connaît pas afin de maintenir son rang dans la société.

On peut parfois tiquer un peu par rapport à ces traditions d'un autre temps mais il y a une intelligence du propos et surtout chez cette femme qui est remarquable. On se rend compte que c'est elle qui domine d'une certaine manière. Et puis, il y a ces superstitions comme le fait qu'une femme doit toujours descendre le fleuve pour se marier et non le remonter.

C'est une maîtresse de maison et une épouse dévouée qui nous est décrite. Cependant, c'est surtout une femme d'une rare élégance et d'un esprit fin. Sa fille Fumio ne le comprendra pas forcément mais Hana pourra à nouveau se relier à sa petite fille moins rebelle.

Le trait graphique est toujours aussi maîtrisé rendant absolument divin les personnages et assez charmant le cadre de ce pays avec ces cerisiers en fleurs. Une mention spéciale également pour la colorisation qui apporte une tonalité particulière dans la délicatesse.

Au final, une adaptation plutôt réussie pour un roman des années 50 décrivant une autre culture sur la condition féminine dans un Japon qui fut ravagé par la Seconde Guerre Mondiale. On pourra lire ce one-shot avec intérêt.
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Le dessin est magnifique, avec des ambiance d'ocres, de roses et de verts pâles, le trait est doux, posé avec légèreté, brossé de traits de crayon, on s'immerge dans cette ambiance du Japon de la première moitié du XXe siècle. le dessin possède une certaine rigidité avec sa gamme restreinte de couleurs et son trait timidement posé, une rigidité calculée, à l'image de cette ambiance, avec cette société sclérosé dans ces règles strictes, sa société engoncé dans les tradition, et où la position de la femme est coincé dans ses carcans et où les émotions ne doivent jamais paraître.

C'est l'adaptation d'un roman de l'autrice japonaise Sawako Ariyoshi. C'est une belle fresque sociale sur le japon, riche et critique, parce que vue du point de vue des femmes, trois générations de femmes d'une même famille.

Cyril Bonin, très adroit avec ces époques, adapte ce roman avec un grand respect, mais en ce qui me concerne, l'enthousiasme n'est pas total, j'avoue que ce pays ne me fascine pas particulièrement, justement à cause de la rigidité des relations humaines, et je n'ai pas ressenti d'émotion particulières avec les personnages. Je ne sais pas si c'est dû au fait que l'adaptateur soit français, mais pour moi, il y a eu une trop grande distance avec ces femmes et j'ai vraiment eu du mal à me passionner pour ces destins.
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Adapté d'un roman, cette BD raconte le destin de trois générations de femmes d'une même famille.
3 vies qui font face chacune à différentes épreuves : l'infidélité, la perte d'un enfant en bas âge et la guerre.
Une BD remarquable pour son format original dans laquelle les lecteur.ices retrouveront ce qui caractérisent principalement le Japon : tradition, modernité et sobriété.
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A travers trois générations, les dames de Kimoto présentent l'évolution de la condition de la femme au Japon de la fin du 19e siècle à la fin des années 1950.

Hana, très liée à sa grand-mère, Toyono, est ancrée dans les traditions des riches familles de propriétaires terriens. Sa fille, Fumio, qui vit sa jeunesse dans les années 1920, veut s'émanciper, découvrir Tokyo puis l'étranger. Sa petite-fille, Hanako, l'enfant de la fleur, symbolise le lien entre le passé et l'avenir, cette génération née peu avant la deuxième guerre mondiale, qui en a connu les restrictions, avant de relever le défi de tout recréer.

Cette bande dessinée parue en 2022, adaptation d'un roman de Sawako Ariyoshi publié en 1959, est très intéressante en ce qu'elle permet d'aborder l'Histoire du Japon au siècle dernier en axant sur les femmes. le graphisme met en valeur les paysages et les personnages, avec des couleurs qui donnent toute l'originalité, beaucoup de rose et vert, travaillés comme s'il existait un filtre sépia.

Une belle découverte pour voyager dans le Japon de la première moitié du 20e siècle !
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Cette bande dessinée nous raconte la vie de 4 générations de femmes au Japon.
Nous allons suivre le destin de Hana, de sa fille et de sa petite-fille, tout en parcourant les souvenirs de la grand-mère d'Hana, dont elle était très proche.
Avec le temps, les femmes japonaises ont eu envie de davantage de liberté et ont reçu une éducation beaucoup moins traditionnelles.
Les jeunes filles que nous allons découvrir ont appris l'art de faire des bouquets, le rituel de la cérémonie ou thé ou la calligraphie, mais elles aspirent peu à peu à autre chose.
Qu'elles veuillent faire des études à l'université ou choisir elles-même leurs futurs époux, voilà qui bouleversait carrément les habitudes de leurs ainés.
J'ai bien aimé les couleurs douces, avec beaucoup de rose et de vert et j'ai pris plaisir à suivre les destinées de ces femmes d'une même famille, aux aspirations si différentes.
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Tout commence avec Hana, belle, intelligente, maîtrisant les arts. Une femme ayant tout pour elle, parfaite à marier au jeune maire d'une ville voisine. Elle sera la femme de l'ombre, l'aidant à instaurer sa politique et lui donnant de beaux enfants intelligents. On va ainsi suivre sa fille et sa petite-fille. 3 générations du début du XXe siècle apprenant à vivre ensemble en se méprenant mais aussi en s'aimant. Je n'ai pas lu l'oeuvre originale mais j'ai bien apprécié cette adaptation avec cette ambiance japonaise, la culture retranscrite, le féminisme des générations et les traits doux des graphismes. Bonne découverte !
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Joli, timide et mélancolique. Si j'ai bien compris, c'est adapté d'un roman... Je pense que le roman doit être incroyable, pour le coup. Ici, on survole la vie de trois générations de femmes, on entrevoit des choses, on en devine d'autres. Une joli lecture, des illustrations qui ne sont pas trop ma tasse de thé mais les couleurs sont superbes.
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Au risque de passer pour une inculte, je dois avouer que j'ignorais, avant la lecture de ce roman graphique, que les familles et les fratries japonaises étaient régies par un système hiérarchique plutôt complexe. Branche "principale", branche "collatérale" étaient des notions totalement inconnues pour moi jusqu'alors.

Ce récit traite du cycle de la vie, ainsi que du poids des traditions japonaises (qui conditionnent l'éducation des jeunes nippones) à travers plusieurs générations de femmes incarnées par les personnages d'Hana (la grand-mère), de Fumio (la fille) et d'Hanako (la petite-fille).
Au terme de ma lecture, voici mon ressenti : je pense qu'il faut avoir lu le roman de Sawako ARIYOSHI pour apprécier pleinement cette adaptation de Cyril Bonin au format bande-dessinée.
Selon moi, cette BD aurait mérité un peu plus de développements :
- le lecteur fait régulièrement de longs bonds dans le temps et ne sait plus trop dans quelle décennie du XXème siècle il se trouve,
- il n'y a aucune information concernant la maman d'Hana au début de l'histoire (qui est-elle ? où est-elle ? est-elle encore vivante ?), ni non plus de précisions sur les raisons de la mort du père de Fumio, puis de celui d'Hanako.

Hana a été élevée dans la pure tradition japonaise qui veut que la femme s'occupe "des fleurs, du thé et du koto" (une longue harpe plate).
Hana, bien que douée d'une grande intelligence, accepte sa condition sans se poser de questions. Elle est une épouse docile et soumise, et une mère dévouée.Elle tente d'élever sa fille Fumio selon les mêmes principes, ce que Fumio refuse.
Avec son caractère bien trempée, Fumio refuse le "culte des traditions", bien trop archaïque pour elle. Elle fait tout pour s'émanciper et vivre librement.
Les relations entre la mère et la fille s'en ressentent forcément; et c'est avec beaucoup de désespoir qu'Hana se résignera à accepter la vie que sa fille s'est choisie.
La naissance d'Hanako (dont le prénom signifie "l'enfant de la fleur") permettra d'apaiser quelque peu les tensions entre Hana et Fumio.
Hanako est d'un caractère plus tempérée.En quête d'identité (née au Japon, elle passera les 10 premières années de sa vie à Java), elle se rapprochera beaucoup de sa grand-mère lors du retour de la famille au Japon. Cela permettra à Hana d' enseigner à sa petite-fille les préceptes qu'elle avait elle-même reçu dans son enfance.

Hana, Fumio et Hanako, 3 figures féminines fortes traverseront le XXème siècle chacune à leur manière.
Je ne suis parvenue à m'attacher à aucune de ces femmes.
Peut-être cela vient-il du graphisme :
- j'ai trouvé qu'il rendait les visages figés et inexpressifs la plupart du temps,
-l'emploi des couleurs (avec une récurrence de rose, de brun et de vert pour la grande majorité des planches) a généré chez moi un sentiment de grande monotonie.

Bref, une lecture mitigée.





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