Les Dames de Gascogne

Le roman commence au début du XIXe siècle, à La Teste-de-Buch, au coeur des Landes de Gascogne. La pêche à la sardine fait vivre cette petite bourgade. Si la vie est dure pour les sardiniers, ces marins-pêcheurs, dont le cauchemar est le franchissement de la passe où chaque année des hommes perdent la vie par gros temps, les femmes quant à elles connaissent le pire, se tuant à la tâche dans les conserveries. Corvéables à merci, elles sont obligées de travailler quinze heures par jour avec pour seul jour de repos, le dimanche.
C'est principalement la condition des femmes que Olivier Bonnet s'attache à nous faire découvrir au fil de son roman.
En ce début des années 1800, nous suivons deux enfants. Une petite fille vient d'être abandonnée, confiée aux bons soins d'une congrégation. La soeur qui la recueille et deviendra sa marraine la prénomme Marie. Elle est adoptée par Jeanne et Eugène Lartigue. Antoine Auriol, né la même année, va tisser avec Marie des liens d'amitié très forts. Lorsque Antoine entame sa scolarisation en 1807, il devient ami avec Arnaud Seguin, le fils du maire. Marie apprendra à lire grâce à Antoine et à Arnaud devenu également son ami, les femmes étant privées d'éducation.
Les garçons partent à Bordeaux à 12 ans, au lycée impérial Michel Montaigne, où ils feront connaissance avec celui qui deviendra leur ami, Émile Péreire. Marie, quant à elle, n'a d'autre choix que de devoir travailler à la conserverie. Privilégiée dans un premier temps, car, sachant lire et compter, elle est embauchée comme assistante du contremaître. Antoine et Arnaud tiennent leur promesse de tout raconter à Marie par courrier.
Un an plus tard, en 1813, le drame, Marie subit les pires outrages de la part de son patron…
Avec Les Dames de Gascogne, j'ai vécu une immersion fabuleuse dans ce XIXe siècle.
Entre Bordeaux et les Landes de Gascogne, en passant par La Teste-de-Buch et Arcachon, puis le Périgord, par le biais de cinq générations de Gascons, Olivier Bonnet invite le lecteur à une réflexion générale sur la condition féminine et sur la société en général.
Ce roman est une véritable mine de renseignements sur cette société patriarcale qui refuse l'accès à l'éducation pour les femmes, qui les exploite sans vergogne dès l'enfance, n'hésitant pas à abuser d'elles sexuellement, leur parole n'ayant aucune valeur.
J'ai été abasourdie et scandalisée de voir comment ces enfants ont pu être exploités et impressionnée par leur précoce maturité.
Si actuellement la parité hommes femmes n'a pas encore été obtenue, un grand chemin a tout de même été parcouru… Il faut cependant continuer le combat !
J'ai été fascinée par cette saga et ai beaucoup appris sur les habitudes et coutumes de cette région. Les traditions culinaires et festives ou encore le mode de vie des gens du cru sont particulièrement bien décrites et de nombreux proverbes régionaux (peut-être un peu trop) confèrent à ce roman un aspect de reportage ethnographique.
Ce que j'ai aimé par-dessus tout c'est l'inscription de ce roman dans l'histoire de la région et dans l'histoire tout court. En effet, par le biais des trois garçons, on assiste à l'amorce de la révolution industrielle et ce, de façon on ne peut plus vivante et rythmée.
de plus, Olivier Bonnet a eu l'excellente initiative d'intégrer dans sa fiction un personnage d'une intelligence exceptionnelle, Émile Péreire (1800-1875), personnage qui a réellement existé, et qui a eu avec son frère Isaac, un destin hors du commun.
J'ai pu affiner mes connaissances sur ce mouvement de pensée réformateur influent du XIXe siècle qu'était le saint-simonisme qui proposait une réorganisation et une méthode de transformation totale de la société en jetant les bases d'une utopie industrielle conçue en opposition à l'ordre social issu de l'Ancien Régime.
Roman de terroir, roman féministe, roman de société, Les Dames de Gascogne, cette saga à l'écriture fluide, aux chapitres courts, aux nombreux rebondissements, extrêmement bien documentée, m'a captivée, me faisant pénétrer dans des domaines aussi variés que la médecine , le droit, la justice ou la banque, tout en découvrant une région que je connais peu.
Je remercie sincèrement Olivier Bonnet pour m'avoir proposée cette lecture en SP.

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Aujourd'hui, nous allons faire un saut arrière dans le temps. Nous sommes le 7 mars 1800, un bébé est déposé dans la « tour d'abandon » d'un couvent ; la soeur qui le recueille, va le nommer Marie, comme elle.

Le maire du village, propose à Jeanne et Eugène Lartigue, mariés depuis un mois, d'adopter le nourrisson. Voyez comme elle est adorable la petite Marie, aimée par ses parents adoptifs, bien entourée, avec le maire du village, son parrain, Mère Marie, sa marraine, Antoine, son ami ; elle s'épanouit sous nos yeux. Puis sa maman attend un enfant, elle est heureuse Marie, mais elle commence à se poser quelques questions, l'enfant ressemble beaucoup à son père ; elle, ne ressemble à aucun de ses parents… Vous voyez, la vie n'est pas toujours facile, mais le bonheur est au rendez-vous et n'est-ce pas là l'essentiel ?

Mais chaque chose a une fin, et le bonheur aussi… Les ennuis vont s'enchaîner pour la pauvre Marie, qui parce qu'elle est une fille ne pourra pas aller à l'école, qu'à cela ne tienne, elle va apprendre à lire et à écrire quand même grâce à Antoine, qui en classe va devenir l'ami d'Arnaud ; pas de jalousie, juste le cercle des amis qui s'agrandit… Puis, le sort s'acharne, son père part un jour à la pèche et n'en revient pas ; elle sera donc obligée de faire des tâches ménagère à huit ans pour seconder sa mère qui a repris le travail à la conserverie de sardines, puis à 12 ans, elle apprend qu'elle a été adoptée, que sa mère ne reçoit plus d'aide de l'État et elle se voit contrainte de travailler à la conserverie, par bonheur, comme elle sait lire et écrire, au lieu de s'échiner à préparer les sardines pour la mise en boîte, elle sera embauchée comme secrétaire. Regardez là, la courageuse Marie comme elle met du coeur à l'ouvrage, elle est fatiguée mais elle ne se plaint pas…

Antoine et Arnaud partent faire leurs études à Bordeaux, une séparation difficile, mais Antoine et Marie se promettent l'un à l'autre… Profitez de ces instants joyeux, ça ne va pas durer, Marie va encore traverser de dures épreuves ; s'en remettra-t-elle ?

Olivier BONNET dépeint avec brio un monde où la misère fait partie du quotidien ; dans ce petit village des Landes, les hommes sont souvent soit bergers, soit pêcheurs, des métiers difficiles et qui rapportent peu. Quid des femmes ? En plus d'élever leurs enfants et de s'occuper des tâches ménagères, elle doivent travailler pour compléter la paie du mari ; souvent des travaux pénibles et mal rémunérés, dans des conditions qui feraient frémir les syndicats d'ouvriers !

Cette saga va vous emporter à travers la France, pour suivre l'histoire trépidante de Marie et de sa descendance, de ses amis. Marie et sa famille réussiront-ils à s'extraire de leur pauvreté pour construire un avenir plus facile ?

L'auteur, de sa plume fluide et agréable, ne se contente pas de raconter l'histoire d'une famille, ce roman est un condensé d'Histoire, presque un livre ethnographique où même des croyances et légendes sont contées.

Bref, un roman mouvementé ; une famille que nous allons suivre sur plusieurs générations, avec des revers de fortune, des situations difficiles, des rebondissements…

À lire installé(e) dans un fauteuil confortable en écoutant de la musique gasconne, en mangeant des sardines grillées au feu de bois et du gâteau aux noix et en buvant de l'eau de source bien fraîche.

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Cette saga familiale qui se situe dans les Landes, principalement à la Teste de Buch, Bordeaux et dans le Périgord, suit l'évolution de trois familles sur cinq générations. Elle offre une excellente documentation sur la vie paysanne du XIXe siècle entre autre, mais aussi beaucoup de détails sur l' architecture des quartiers Bordelais, les us et coutumes de l'époque, les légendes qui courent dans la campagne et au fur et à mesure de l'évolution sociale des protagonistes, et de leurs descendants, les spécificités des carrières juridiques, des hauts fonctionnaires ou des vocations médicales sans oublier celles des banques d'affaire. Leurs parents qui vécurent dans des conditions précaires et ô combien difficiles n'ayant eu d'autre choix que de travailler dur pour survivre, ont sans doute contribués à nourrir davantage les ambitions de leurs enfants, en leur offrant la possibilité d'un choix de carrière. Il est vrai aussi qu'a cette époque la condition des femmes est particulièrement injuste, l'omniprésence du patriarcat font d'elles des proies faciles à manipuler même si au départ de l'oeuvre, la protagoniste principale, Marie affiche une franche détermination, elle subira malheureusement ce joug, comme tant d'autres.
Le ton direct et fluide de l'auteur nous embarque instantanément permettant de suivre les destins croisés des personnages, ne nous laissant aucun répit tant il nous tient en haleine.
Olivier Bonnet sait nous transmettre sa passion pour cette belle région, avec ses personnages attachants, c'est un livre que je recommande vivement si vous souhaitez découvrir la vie des Gascon du XIXe siècle.

Je remercie chaleureusement Olivier Bonnet pour l'envoi de son roman publié chez Terres du Sud-Ouest.

Dès les premières pages,je me suis laissée emporter par cette histoire familiale dans laquelle on suit Marie, alors âgée de 12 ans, qui a été abandonnée à la naissance. Elle va nous raconté à quel point il n'était pas facile d'être une jeune femme à la fin du 18ème siècle mais aussi l'histoire de sa famille et cela sur plusieurs générations.

Les thématiques abordées sont nombreuses, la famille, l'amitié, la médecine, le droit ( un thème où l'on ressent le métier de l'auteur et j'ai beaucoup apprécié ), ...

L'écriture est fluide, facile grâce aux nombreuses documentations qui accompagnent le récit.

Ce fut une très BONNE lecture que je vous recommande si vous aimez les histoires de famille, le terroir et les romans historiques.

J'ai eu l'occasion de lire ce livre car Olivier Bonnet me l'a envoyé en version numérique et je l'en remercie chaleureusement.

Spontanément, c'est un roman que je n'aurais pas lu à cause de sa couverture, que je trouve mal choisie, un peu démodée et je n'aurais pas forcément eu envie d'en savoir plus.

Et pourtant, quelle belle surprise ! J'ai tout de suite été séduite par ce roman que j'ai dévoré en 24H. L'histoire débute quand un bébé est abandonné en 1800 dans un village du Sud-Ouest. On va suivre l'histoire de personnages liés à cette petite-fille sur plusieurs générations. On découvre le difficile quotidien des sardiniers, des femmes de cette époque...On apprend plein de choses sur la région mais ce n'est pas un ouvrage documentaire, les personnages sont attachants et le lecteur a envie de savoir ce qui va leur arriver.

Une belle histoire.
Une belle écriture, fluide, qui se lit facilement.
Un beau voyage dans le Sud-Ouest (la Teste de Buch, Bordeaux)
Une évocation réaliste de la difficile condition féminine au XIXeme. Tout n'est pas rose en 2023 mais en lisant ce livre, on se dit que nous avons tout de même progressé !

Une belle découverte au final que je conseille ! (La couverture n'est pas à la hauteur de ce roman ! )

Genre : Roman sociétal
Avis : IMMERSIF

Ce n'est pas un livre qu'on lit mais que l'on goûte…
Marie est amie avec Antoine et Arnaud : elle est un peu amoureuse de l'un des deux. Nous sommes dans les années 1800, la vie est difficile du côté de la Teste-de-Buch, alors quand les garçons ont l'occasion de partir à Bordeaux pour suivre leurs études, c'est un déchirement pour les trois amis. Ils y rencontreront Émile, Marie ira à la conserverie de sardines. Ce sera difficile et ses amis seront trop loin pour l'aider. Pourront-ils revenir ? Sa vie sera-t-elle à jamais perdue ?
Outre la balade constante en landes girondines du début du XIXème siècle, j'ai apprécié l'image de la femme défendue par l'auteur ; une amie qui se sentait l'égale des garçons mais qui avait conscience de devoir lutter plus qu'eux pour avoir sa place.
Retrouver les théories de Saint Simon en filigrane m'a beaucoup appris, surtout que c'était par l'exemple et que la ville voisine de la Dune du Pilat montre toujours aujourd'hui les belles constructions d'hier. J'ai compris combien la pensée de l'avenir par le rail était importante à cette époque, tout comme le boisement des landes, et la révolution industrielle qui s'annonçait. Quant aux délices gastronomiques qui m'ont été offerts tout au long de ma lecture, je ne peux vous citer pour vous mettre l'eau à la bouche que quelques produits bien connus aujourd'hui : ratafia, liqueur de châtaignes, verjus, cannelés, truffe, cèpes, etc. Ils ont bien résisté aux années !
Même si le fond est lourd en informations et connaissances sur ce que traversent cinq générations de ce siècle, le style fluide s'appuyant sur des histoires familiales passionnantes a fait de la lecture de ce roman un moment hors du temps, me rappelant combien le progrès technique a fait du bien aux corps mais malheureusement aussi, que les comportements humains, eux, n'ont pas vraiment changé.
Je veux remercier Olivier BONNET et sa maison d'édition Terres de l'Ouest pour l'envoi de son roman, ainsi que le groupe « Lire Rêver et Partager » qui me l'a fait gagner lors de l'un de ses derniers concours.

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J'ai beaucoup aimé cette lecture, les dames de Gascogne, d'Olivier Bonnet, surtout la première partie, qui fait les 2/3 du roman.
On se trouve au début du 19ème siècle, dans le village de la Teste de Buch. Les gens vivent pauvrement, souvent sardinier ou berger, et les femmes travaillant à l'usine de conditionnement des sardines. Antoine et Marie sont les meilleurs amis en étant enfant et Arnaud le fils du maire se joint à eux. On va suivre donc leur enfance, leur adolescence, puis leur vie d'adultes, à travers de nombreuses épreuves qu'ils vont traverser. On s'attache de suite aux personnages et c'est passionnant de les suivre.
On sent que l'auteur connait parfaitement son sujet et qu'il a du très bien se documenter pour proposer un roman de cette qualité.
J'ai trouvé très dommage qu'il ne continue pas de nous faire suivre la vie de ces personnages là et qu'une seconde partie arrive avec les descendants de Marie et Arnaud. La fin manque d'intérêt selon moi et j'ai eu plus de mal à accrocher aux personnages.
Merci aux éditions Terres du Sud-Ouest et Olivier Bonnet pour l'envoi de ce roman.

Tout d'abord, je remercie Olivier Bonnet de m'avoir envoyé son roman. Ce n'est pas mon premier roman historique mais c'est seulement mon deuxième roman terroir que je lis. Je pense que j'y prends goût. “Les dames de Gascogne” est un roman qui aborde énormément de thèmes, histoire et folklore régionales, la condition de la femme et les problèmes liés aux différentes classes sociales de la société. le récit se poursuit sur plusieurs générations du XIXème au début XXème siècle et où l'on passe de la Gascogne au Périgord, (aujourd'hui toute la région de la nouvelle aquitaine). L'histoire commence avec une jeune fille nommée Marie, abandonnée à sa naissance. Elle est recueillie par une famille de pêcheurs de sardines, vivant dans un petit village près de la dune du Pilat. Là, Marie va se faire deux amis Antoine et Arnaud qui ont pour ambition de développer leur petit coin de terre et c'est ainsi que va commencer leur grande aventure mais aussi celui de leur village tout entier.

Ayant fait des études d'histoire, je ne pouvais qu'adhérer. Bien que l'histoire soit une fiction, on y trouve énormément de références historiques liées à la région. de plus, je lis beaucoup d'ouvrage sur le folklore et là j'ai été servis. L'auteur nous d'écrit beaucoup de fêtes, de plats, de costumes et de rituels traditionnels.

“Venaient ensuite les pastourettes, portant les vêtements festifs hérités de leurs grand-mères et mères respectives : une longue chemise garnie de festons brodés à l'encolure et aux emmanchures, un jupon, une jupe très large descendant jusqu'aux chevilles de couleur bordeaux ou grenat, et par-dessus, un tablier en satinette noire. Un caraco à manches bouffantes et bordé de dentelles complétait la panoplie, sans oublier le fichu autour du cou et la Coiffe."

Je trouve ce côté très sympathique et amène une touche de fraîcheur au roman. Il y a aussi beaucoup de références de droits et de médecines que j'ai trouvées assez intéressant n'étant pas une adepte. Je trouve certains personnages attachants. Cependant, j'aurais préféré suivre Marie et Arnaud jusqu'à la fin. Après, c'est une affaire de goût ! La plume est très belle et fluide. J'ai passé un bon moment à voir l'évolution des personnages et à découvrir les nouvelles générations. Si vous êtes un adepte du terroir je vous le recommande.

La Teste de buch, début 19e. Marie, jeune orpheline, éduquée dans une famille aimante, est très amie avec Antoine et Arnaud, qui eux peuvent poursuivre leurs études à Bordeaux tandis qu'elle sera employée de la conserverie. Comment leurs vies vont-elles basculer et comment conserver leur amitié quand leur quotidien est si différent?

Je remercie chaleureusement @bonnetoliviercharlesgeorges pour l envoi de son roman! Sa plume est très fluide et l ensemble est très bien documenté et donc extrêmement intéressant quand on aime en savoir plus sur l histoire d un territoire (même si je connais peu les Landes), le tout de manière romancée. Les personnages principaux sont attachants (surtout Marie) et on prend plaisir à les voir évoluer de l enfance à l'âge adulte. Roman aux accents féministes, l auteur ne manque pas de nous rappeler la place des femmes et tout ce qu elles peuvent subir, en n omettant pas la place de la prostitution rurale ou citadine pour pouvoir survivre parfois. On voit également les transformations touristiques de la teste de buch et Arcachon, le développement du chemin de fer, des parcs ostréicoles et de la thalasso, la vie de labeur des sardiniers, bergers et ouvrières de la conserverie, la source de revenus et de danger que revêt la mer dans ce territoire à l époque. J'ai été en revanche moins séduite par le dernier tiers puisqu'on change de personnages et que ceux ci sont moins sympathiques, néanmoins cela reste une bonne lecture!

Un roman agréable qui nous plonge dans les us et coutumes de la Gascogne. Style vestimentaire ou encore style de vie, l'auteur peint un tableau du terroir français avec un vocabulaire recherché et un fond bien documenté. Adepte des dictons, il en glisse ici et là histoire d'immerger le lecteur dans l'ouest du 19ème. L'histoire est entraînante, quoique prévisible, et les dialogues sont parfois un peu trop légers à mon goût mais largement rattrapés par les descriptions. Les personnages, attachants, sont plein de vie et emplie de courage. Beaucoup de bienveillance et de bons sentiments se dégagent de l'histoire d'amitié entre les héros (tout du moins pour la première partie) et cela fait du bien !

C'est frais, c'est intéressant, on se cultive au contact de ses quelques 382 pages puisqu'on en apprend sur les métiers d'antan, sur la médecine, sur le droit (particulièrement sur comment les infidélités étaient jugées). La femme est au coeur du récit sans que cela soit dans un topo trop féministe, l'auteur s'arrête sur des faits qu'il argumente. Il traite également de sujets très sérieux à savoir d'abus sexuels, de la notion de genre, de violences familiales, conjugales mais aussi, et heureusement, d'amour.

La deuxième partie m'a parue beaucoup plus rapide, on fait pas mal de bonds dans le temps. Elle est davantage portée sur les relations familiales et fraternelles, avec un ton beaucoup plus grave, moins léger que la première partie mais tout aussi intéressante.

En somme, Les dames de Gascogne est un roman qui se lit facilement, d'une traite, bien documenté et est agréable. J'aurais juste aimé un peu plus de profondeur si je puis dire dans les dialogues mais les descriptions m'ont réellement emportée, m'ont fait voyager dans le temps.

Un grand merci à l'auteur Olivier Bonnet pour sa confiance :)